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15 .6

CI-lA

por,rion la plus

Lme

des experienees . De peut

m~rn~

fe

'p, llcr, que cene info!ubiliré de I'ivoire. calcUlé ordmal–

re ne peut pas erre regardée comme dLlIlllgualll lpéclfi–

quemellt cene fubílance des nutres malÍeres alkalin•• ;

.coc

de la comparaifon d'un

.harbon

á des chaux , ou

á

des cendres animales,

011

ne pent rien inférer pour

1'3-

naloll.i<.: Oll la

ditt~rence

des matieres

comparée,~.

Ce

que

NI.

Pon ",vance, du 'loir ou du

, barbo,!

d

IVOJ[~,

ell

également vrai de toures les terres animales combl –

nées avec le phlogi ílique fous la forme de

,harbo".;

&

su conrrairc, j'ivuirc calciné nu blanc

1

ou rédu1t. en

·v raie chaux , eH dilfollt afle1- prompremenr par I'aclde,

felan M.

Pon

lui-mcme,

drlns

If

den J;er

clIdroit

ci–

ti.

N ous obfcrverons fur la dernicre explicarion , qu'un

Chimille ne fe reprc!fenre que fon difficilemellt des par–

ties ealcairts enduitcs d'une rerre charbonneufe; qu'il ne

conooir meme pas afkl. ce dt::rhier

ctre,

une

t erre

char~

.bonnettf<

;

&

que la bonne doélrine des combinaifons le

conduir au contraire

trc~'nalUrellemcnt

a

confidérer tout

,harbon

comme nn vrai mixre formé par l'ullion (

&

hon pos par

I'end"it)

du phlogiflique

(&

non pas d'u–

nI!

terre charbonneltfe)

:1

13

terre mc:me du corps chan–

gé eu

,harbon,

ou

1

celle du débris de fes principes

falins ou huíleux.

M .

Pon rap?orte á l'endroit déJá ci–

té, de

la ,ont. de

fa

LithogeognoJie,

un f.i r rrcs-re–

marqual,>le,

&

qui

a

un rapport intime avee la con CJ–

dérarion qlli vient

de

nous oecuper. "

11 Y a

pluCJeurs

." fubílanccs pierreufe!

&

calcaires,

dit

ce

e

himiJle,

" qui a.pres avoir éce

calcinées,

fur·tout dans un

creu–

;, fet fem¡é, ne font plus une effervcfcence

~u

m mar–

" quée, qu'elles faifoient aval)[ I::¡. calcinarion ". Entre

:lutres

caure~

qui peuvent concourir

a

ce phéuomene,

ne peur-on pas rres- raifonnablemcnt

foup~onller

que la

principale conliae en ce que la rerre calcaire de ces fub–

nances, firnp lemenr

COnfOl1-dtte

nvant la calcinarion avec

quelquos marieres inRammables , fu bit en tom, ou en

panie , avec le phlogillique de ces

m:ltieres ,

qne com–

binaifon

,hm'bonncrtfc

ou

prcfqlle-,hm·bonnellfe

~

11

el! tres-vrai(femblable que I'air entre aum dans· la

mixtion charbol1l1t!ufc; mais camme 011 n'a

lfauvé

juf–

qu'a préfenr d'aurres moyens de détruire cene mixtion

dans le v.ifleallx fermés, qlle eelui que !ournit fa dé–

tonation avcc le nitre,

it

rerait fon

difficile de vérlfier

ce foup,on par rous les procédés eOl1l1US ; il ne parolt

pOUTl3nt p:lS

impoffible, de les

reeourner

de fac;on

a

po u–

voir farbl"ire

a

eet éHard la curiofité des Phyr,ciens.

L e

,harbon

parfair brulc fans donner de A,¡mme fen–

lible, a moins qu'o'" ne I'exeite par le vent d'un fouf–

fler , ou qu'j( no foit expole a un courant rapide d'.ir

dans nos fourneaux

a

grille . L e fel marin jerré

lilt

des

charbons

a

demi-é tcints les ranime.

Paya:.

F

i.

A M M E

&

CALC I NAT I ON .

L e

,harban

dérruit par la combuílion

3

l'air libre ,

, ou par la flamme , fo urnit la cendre dans laquelle on

rerrou ve la plus grande parrie de fes principes fixes,

fa

tene

&

fes parties falines .

I/oy""

C

E N D R E

S.

C 'eíl par ces principes

fi

xes, ou par la nature de leurs

cendres refpeéliv.s, que les

, harbonJ

des trois regnes

font fpécitié>; l'autre principe de la mixrion charbon–

neufe, le phlogiflique , eíl exaélemem le meme dans

les

rroi~

rcgnes_

Le

,harbon

ea

le corp le plus durable de la nature ,

le feul [ur lequel un feul agellt air prife, [avoir le feu,

&

encore ce deIlruéleur unique a-r-il befoin d'crre fe–

condé par I'eau de l'atmofphere , comme nous l'avons

Mjo «marqué. L es menarues aquellx, fal ins , huileux ,

limpIes, ou eompo[és, ne peu venr rien fur ce mixte ;

eerre ineorrnpribil iré abfolue a été obfervée il ya long–

tcms. C'eíl f.,ns doute d'apres ceue obfervation que les

Architeéles qui

b~rirenr

le fameux temple d'Ephele , en

poferem les fondcmcns fur une couche de

,harbon

de

bois , fait hiílorique que les Chimiíles n'om pas manqué

de norer;

&

qu'au rappúrt de

M aillet ,

les panyres E–

gyptiens qui n'éroient pas en ¿rar de faire embaumer

leurs corps, de la durée defquels ils éroient CJ jaloux,

Jes faifoiem enlerrer dans une eouehe de

,harbo". V oy,

EMB AUM EMENT.

Les uf.'ges chimiques du

,harbon

[onr rr<¡-érendlls ;

d'abord

iI

fournit nu C himine I'alimenr le plus ordinai–

re

&

le plus comtl)ode du reu qu'il employe dans la

plupart de fes opérarions. Ce

.harbon

doit ':rre choili

dur, eompaél, lonllanr,

&

fec; il dojt erre aum toU\

, harbon

parfait , ou ce qui eíl la meme chofe , n'ene

pas melé de rumerons; ce cl\oix importe principalemelH

~

la commodité de l'arrine.

5eeondemenr, comme mixte inflammable fixe, il four–

pit au Chirnilles le principe ,du reu, ou le phlogiílique:

í

-eRA

c'eíl dans ce mixte qu'il prend ce principe le plus oro

dinairemelH, lorrqu'il veut

le

faire palIer da", ulle eom–

binailon nouvdle; ear

íI

en toúJ0UtS forcé

a

enlever c.e

principe á un eorps auqucl

iI

éroit uni déJ. ' .

lorl~u'll

·,'eut le lixer par de. liens

1I0uveau~;

le teu libre

&

en

maíle ne fauroit

~tre

forcé , luDir ces mlXtlOnS , du

llloins par

les

opér:Hions COOllUCS

&

vu lgair:s ; .

naus

n'opéraos- donc pmais en Chimie que fur le teu

lié

Oll

ti xé que nous appellons aUJourd' hui

phlogiJli'f1<e

avee

5 thal; mais nom ne fommes pas en druil de prono_n–

cer pour cela, eomme quelque, C himilles, que

c~

k .U

ti'é, ce phlogifiique , difiere eflentidlemclJt du teu tlul–

de, de celui qui

fe

meut librc:mellt

d:lIlS lOUS

le::, c:orp) ;

les regles de la bOllne indu&ion ne permertcllt pal

me–

me de [oup, onner certe

diflerclI~e

eflellticlle.-

f/.

F

e u ,

C'el! cotume fournilTant le principe inOamm.ble <.jue

le

(harbon

eíl

employ~

dans les réduéliolh, loi.t en

grand, (oir ell petir .

(Voy.

R

E'D U

C

T

IO N

ti

1-

o

rI–

rE

I'¡'

T R A V 4

lt

S L E S

C

H A R n

O N

S)

dans la

Culll–

pOlition des phofphores, de plulie",. pyrophor<. , du

loufre artifieie\ , dans la fi xalÍon du nitre,

es,-

L es funeíles eflets de la vapeur du

,harbon ,

ílagnan–

te dalls un tieu fermé ou peu :1cré

1

nI!

rom couou:,

que

par trop d'accidells . L a narure de cerre vapeur n'ell

poilH du tout

détermiu~e;

elle ne s'élc, e que dll

,har–

bon

brulant

a

I'air libre, ou fe Mrruifant aéluellement;

le

,harbon

embrafé dans les vaiflcaux fermé. ne la lai!le

point échapper. La cOIlr,déralion de cetle cileonllallee

ne doit pas etre négligée. L es vertus médicinale. du

, harbon

(

cur on lui en a donné , comme

a

l'épollge

bril lée

d~ns

les écrouelIes commellc;anles , . ll

, barbo"

de

Mlleul dans les COllvuJr.ons, au ("pode des modernes

(lU

ivoire calciné des boutiques, au

fpod~

des Arabe,

ou

fharbon '

de ro feaux,

&c.) ces

ven us

médicinalt's,

di)–

Je

1

ne (om pas cOllti rm écs par ('obferv:uioll;

&

la

M é·

decine rationnelle , 'qu'on

pCUl

écomcr lorrque

l'oDI~r­

varion ne lui ell pas contraire , n'ell pas plus t:lVorable

a

ces pré tendues

,""[[liS .

(b)

C

H A R

n o

N M

IN

E'R AL,

(/-li(/_ >Jat. Minlral.)

c'en

une fubílance iuflarnmablc compofée -d'un me allg e de

terre, de P!erre, de bitume,

&

de toufle: elie eíl d'un

noir foncé , formée par un alfemblage de I,uillcrs ou

de lames minces

étroiternclH

unk) leS unes aux aune.'! ,

d? nt la confiílenee, les propriétés , le. eflers ,

&

le, uc–

cldeus, "arient

fuiv~mt

les dift('!rcl\s endrOits

d'ou

elle

en

lirée . Quand cene maliere eH allumée, elle cnnft:r.

ve le feu plus long- tems,

&

produit une chale", plus

v:ve

qll'allcune 3Ulre rllbfiance infl:llnmable:

\'3clion.

du

feu la

réduit ou

en

cendres ,

ou en ulle

mane

port:ule

&

fpongieufe qui rel1embl. á des ("cories ou á de la plcr-

re pOllee.

.

.on dillingue ordinairement. deux efpeces de

(harbo,.

1"",nlral:

la premkre en ·grafle, dure,

&

compatlc ; la

couleur eíl d'un noir lllifan r, cnmme ce lle du J.lyel: 11

en

vrai qu'elle nc

s'

cn

Hamme pas

trOp

aifémclH;

mai$

quand elle eíl une fois nllumée , elle donne une Ila m–

me elaire

&

brlllanre,

accompagn~c

d'une fumóc fo re

¿paifle: e'ell l. m<Ílleure efpeee.

-

L es

,harbons

de la feeonde efpeee fom tendres, fria–

bIes,

&

fuj cts

a

fe déeompofer o I'air ; ils ,'allumcnt

a(fe"/, aifément, mais il s ne donnent qu'une Aammc paf–

fagere

&

de peu de durée; ils follt infériclIrs 4 cCUK de

la premiere elpece: c'eíl la

d itt~renee

qui fe rrollve en–

tre ces deux efpeces de

,harb'm,

fomles , qui femb ,c a–

voir donné lieu

it

la dillinaion que quelq ues auteurs

fonr du

ch",bon de terre

&

du

,barban de pierre .

Les

, harbon,

fomles de la premiere efpeee fe trouVent pro–

fondémont en terre,

&

ils cOIHiellnenr une p0rtion de

bitume plus

con1idérabl~

que ceux de la fecondo: en

effet ces derniers fe trouvem plus pres de la

furfae~

de

la rerre; ils fom mclés

&

confondus al'ee elle,

&

avee

beaucoup de matieres ¿rrangeres ,

&

leur (iruatioll eíl

" ai(femblablemellr caufe qu'ils om perdu la partio la

plus [ubrile du birume 'lui emre dans leur compolirion_

L es fenrimens des N arUtaliIles fOIlt part;lg6 fu r la

formalion

&

fUt la narl\[e du

,harbon mini,,'!,

aulli –

bien que fur celle du fucein

&

du layer:

iI

y en a qui

eroyenr que D ieu le a créés des le commcllCelllcl\r,

comme toares les 3mres fubltances minéraJcs ;

d'amr~s

veulem qu'ils n'ayem pris la forme 'que nom y remar–

quons

que pa( la

ruiee des tems,

&

fur- tolH

ell

conlé–

quance du délllge ulliverfcl: ils croycllt que le

,harbon

minlrnl

n'en autre chofe que du bois déeompolé

&

changé en limon , qui a ¿té imprégllé de pnrtb vltrio–

Iiques

&

fulphureufes.

5

eheuch7.cr

, [311S avoir recours au déluge univerfcl

P?ur expliquer la fonnation du

(harbo" de terr"

nc le

re-