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CHA,

&

eelle de I'air libre

&

humide, ou de la vapeur a–

queuf", cépandue daos I'armo(phere.

I/oy'z

F

LA" M E .

C'

el!

paree que la fcconde d. ces deu;¡ cauCes man –

que, que le

charbon

ell indeClruél:ible dans les vaiC–

feaux fcrmés, quelquo violem

&

quelque long que Coir

le feu qu'on lui fair éprouver dans ces vairJeaux.

(b )

• C

H A R D

o

N

DE

BOl

S:

ce

charbo~

fe fair de plu–

lieurs manieres, qui toutes réuffi Ifenl égalemeor. Voi–

ci

comment on s'y prend

a

Aullois,

ii

Ponrquarré. eo

Bric,

&,.

pour conllruire

&

conduire les fourneaux

ii

charbo" .

L es principaux inarumens néccllaires aux Charbon–

niers, (ont

1°.

Ulle (erpe gro/fe

&

forre pour emman–

cher leurs haches, pelles ,

&c.

&

faire des chevilles:

2°.

un hoyau ou uoe piache pour applanir leurs aires:

3° ·

une pelle de fer

arrolldi~

par le bour , un peu re–

courbée vers le milieu, pour que la rerre y foil mieu,

relenue

&

puilf. élre lancé< facilemem

&

loin:

4°.

u–

ne h<rque ou un raleau de fer, pour perf. él:ionoor l'ai–

re:

fO.

une forre hache

ii

couper du gros bois, gour

monter les ch.umieres ou loges des Bucherons:

6 .

u–

ne faulx pour couper l'herbe, dont on a befoin pour

eouvrir les foumeaux :

7°.

un rabol de bois pour unir

In

rerre qui couvre le fourneau,

&

lui donne< de l'air,

&c.

8°.

une larriere :

9°.

un crocher pour ouvrir le

fourneau quand il eCl cuir:

100.

une feconde herque, ou

un autre careau:

[1 0 .

des paniers.

L es C harbonniers ne fom point obligés de couper

leur bois ; ils le rrouvenr tour prol, coupé de lcmgu. ur

&

de Corre,

&

rangé par las , comme on le voir

Plane.

l . dn Forgn

en

a

&

b.

Ces las Cont contenus par deux

gros picux qu'on enfonce en lerre, l'un

a

une de leurs

extrémitél,

&

I'aulre :; I'aurre. 11 eCl diClribué par

cor-

.

del,

atin que

1

'ouvrier Cache ce qu'il

faie

correr de: bois

d3ns la con(!ruél:ion de (on fou rneau. Un .rourneau or–

dinairc en cumiem

Jurqu'ii

7,

8 ,

9 curdes. On con·

duir

pre(~ue

reuJours deux fourncau" nu pIO'ÓI deux

feux

a

la fois ; car les Ch3rbonniers enrendent par un

¡o"rma"

le bois arrangé comme

iI

convie", pour élre

r éduil en

charbon;

&

par un

¡ et< ,

le fourneau quand

iI

eCl allumé . Deux fourneaux donnenr la voirore de

<harbon.

On (e ferr pour faire le

,harbo,. ,

de jeune bois, de-

puis, un

f

pouee

jufqu~a

un pouee., un pouee

~.,

deux

pouees, deux pouce,

&

demi,

&

C.

de di.melre, rur

deux piés , deux piés qua,re

a

fix pouces de longueur.

L es bois blancs ne donnenr poior de bon

charbon .

L es

ch"nes, les helres , qu'on appelle

fotlt,,,,, X,

les char–

mes rOn! propres

a

cel uCage. 11 faudroir rejener le

boul~au

&

le peuplier commun : ce qui ne fe fail pas

fouvenr . 11 Y a cependam quelques honneles

C~3rbon­

niers qui Cépareor le bouleau coOlme un mau vaIS bOIS,

&

!le sIen (ervem que pour

les planchers du

fourneau,

re&ardanl le bois employé aux planchers conune ua

bolS perdu qui ne donne que des fumerons.

Quand on débire le bois,

iI

faur avoir l'aueorion de

le couper le plus égal de grolleur

&

de longueur,

&

le plus droil qu'il ell poffible ;

il

fera Ires-bien de ré–

parer le gros du menu.,

~

le dr,?ir du rerll1: ces pro!–

eaurions ne ferom pas llIutlles, (OIr dans la conflruél:'Jn

du fourneau, foir dans la conduire du feu . Si le bois

eCl pele-m':le, le Chorboanier le prenanr

&

l'employanr

eomme il le [[ouve, chargera IrOp ou Irop peu un cÓ–

té de Con fourneau, ou de gros bois, ou de perir, ou

de bois rerru; d'oo il arrivera qu'un endroir commen–

cera

a

peine

iI

s'all umer, qu'un aurre Cera preCque con–

fumé: inconvénienr qui fcra reujours accompagné de

quclque perre. Le plus perir bois peor élre employé.

C'en une recoDo",ie qui n'ell pas

a

négliger; comme

on verra 10rCque nous parlerons de la

conllruéli.on

du

fourneau .

11 ¡aur que les tas de bois ne foient ni rrop pres des

fourneaux , de peur que daos les grands vents le feu

n'y Coil porré; ni Irop loin, ce qui tarigueroil les Char–

bonniers

¡¡

I'aller chercher. C'en auffi pOl1r éviler un

incendie , qu'i1 faul bien llenoyer les environs des (Our–

neaux de tour

brnnchaO:1g~

&

aurres menus bois.

L orfque le bois eCl prér, il faur rravailler

a

faire la

eharbonlliere. On eotend par une

charbon,,;e.. ,

l'en–

droir 00 l'on doir cooClruire des fourneaux

.l

charbOH.

Pour cer effct , on choilira un lieu égal de fa narure,

on achevern enfuire de l'appianir avec In piache ou le

hoyau

&

le rareau; l'eCpace circulaire qu'on aura ainn

appluni, s'appelle

l'a;"

d" fo

"rr.ed

".

L 'airc d'un four–

neau peor avoir

' 3,

14, '

1)

piés de diam

7

lre . On

,prcudr, une forre bache,

00

la fendea eu crolx par

UD

T ome

lIT.

CHA

153

de

f~s

bOUI;; on 1',iguiCera par I'autre; on la plamera

par le bonr aignifé au centre de l'aire, on alUaera dans

les fentes de I'Jutre bour deux bilches qui formerom qua–

Ire angles droil': ces angles fervironr á recevoir

&

iI

coorenir quatre bilches q"i porleram d'un bOll! comre

l'aire ,

&

qui feront prifes chacune par 1'3utre boul dans

un des aagles dOIll nous venons de parler; ces quatre

premieres baches Ceront un peu inclinées fur celles du

milieu .

Cela fait, on prendra du bois blaac a(l"e? gros

&

a(–

fe? droir; on le ca uchera par rerre, enforre que

le,

ba–

ches formelll un plancher dOllt ehacune foir comme le

rayan d'un cercle qui auroir le meme cemre que l' ai–

re; on répandra fur ce plancher de periles buches ou

plOtÓI des bltons de .boi. de chemile.

Le~

Ch,arboa–

niers emcndetll par

boa de ehemiJe ,

du bOls Irc,- me–

/JU

qui ne feroir tOUI au plus que du

{harbo"

de chauf–

fre:tc. L orfqu' on aura cOn von la furlace des gro/fes

buches qui formen! le plancher,

&

rempli les vuides

qu'elles lai!fem entr'elles avee ce peril bois , on aura

achevé ce qu'on appelle un

pla"eher .

Pour contenir les baches de ce plancher dans l'or–

dre fe lon teqnel on les aura rangées , on

plant~ra

des

chevilles :. leurs eXlrémi,és , Cur

la

circonférenée de

ce plancher, lai/fam un pié plus ou moin, de_diltance

entre chaque cheville; car il n' en pas néccOa,," que

loutes les buche Coiem aillo arrEtées : comme elles [om

le plus ferrées qu'i1 el! poffible les unes Ca lme les au–

tres, il fu ffil d'en contenir quclqucs-unes, pour que le

plancher (oil folide

&

ne (e dérange pas .

A lors I'ouvrier

prclldra

ra

broüeuc,

qu'on voit

Pl.

l . da FO'1feJ

en

1

/,

j( f(,

L L, M M,

O.

/ ,

1,

fom les bras;

O ,

la roue;

f(

L, K L, L M, L M,

des morceaux de bois courbés un pcu en

S

,

alk mblés

fur les bras, fonnanr un gr>nd

1/

dans l'ouven ure du–

quel les ofiches [eronr placées

&

relellue : elles p"kronr

en méme tcms fur la civiere de la broüctte. 11 ira au

ch3mier,

&

chargera Ca broüelle

de

bOches. tI pourra

apporrer une carde de bois en qualre voyages.

li

fera

emrer la oroüelle dans l'aire, prendra fon bois :; bratfcfe ,

&

le dre(fcra fur le plancher contre les bOche, droiles

ou un peu inclinécs qui en occupent déJ ' le centre,

&

qu'on a mifes dans les angles droils de la premiere bu–

ckc fichée ell te"e verricalell!enr; ces prémieres bOches

écant un

pcu

inclinées ,

cellcs

qu'oo appuiera d'ull bout

(m le plancher,

&

qui porreroll! (elon roure la longueur

contre les baches qu'on avoil dé). drenées au centre

de I'aire, feroll! auffi un peu inclinées. Ce bois ainli

mngé, aura la forme :\-peu-prcs d'un cone rronqué donr

la barc

reraje

CUT

('aire; I'ullvrier cominuera

de

drel'fer

du bois jUl(¡u'á ce que ce bois drdTé couvre a-pen-pres

la moirié de la fu rlaee de

Con

premier plancher.

Cela fair, il prendra une bilche du plus gros bois dont

il

fe ferl dans fO.1I fourueau ,

il

l'aiguilera par un bOUl,

&

la fi chera drolre au centre de Con ca lle de bOches ;

s'il n'. pas aehevé de couvrir tour fon premk r ptan–

cher de baches dretfées , c' el1 qu' il auroil eu de 1:\

peine d'alteindre ¡ul(¡u'au cemre de ces buches drelfées

&

d'en dre/fcr d'autres fur elles , alHour de la

buch~

pointue qu'il " ienl de ti ch."

&

qu'iI a

tix ~e

droile par

du pelit bois qu'il a mis .urour.

Quand il aura fi ché celte buche,

il

ira chercher dll

boj qu'il dre/fera autour de celre bache, enforle que

ces nouvelle buches dre/fées pOrlenl d'ull bom comre

la bache fichée ,

&

de l'amre (ur les premicres buches

dre/fées fur lo pmmior plancher : ces buche nou elks

ferom auffi un peu inclinées;

&

l'étage qo'ellcs for–

meront éram, pour ainC. dire, une continuation du pre–

mier "Iage , prolongera le cone tronqué.

Quand on aura formé

le

fecond étage, on acheve–

ra de couvrir le premier plancher; ce plancher cou vert,

on reprendra des buches de bois blanc, on arrachera

les chevilles qui conliennenr les bilches du premier plan–

cher, on formera un fecond plancher avec ces buches

de bois blallc, conceOlrique au premier; on répandra

du bois de chemife Cur ce nouveau plancher, on ell con–

riendra les buches avec des chevilles;

011

ira chercher

du bois,

&

on le drellera fur ce fecond plallcher, con–

Ire le bois dre/fé qui couvre emierement le premier ..

On opérera fur ce nouveau plancher cornme fur le

premier ; je veux dire que, quand il fera

a

moilié cou–

verr, on cominuera de Cormer le fecond él3ge de b(\–

ches poCées verlicalement, ou un peu indinées fllt le

bou~

des buches qui couvrent le premier plancher. Quand

on aura érendu ce (econd élage aUI. ur qu'i1 (e pourra ,

on formera aurour du fecond plancher , un

troiü.me

plan–

cher coocemrique de bois blanc. comme on avoi, fol'-

V

,/