Table of Contents Table of Contents
Previous Page  192 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 192 / 796 Next Page
Page Background

154

eRA

mé les

deu~

premiers; on drelf<ra fur ce Iroi/ieme de.

baches julqu';i ce qu'¡¡ foil

~

moitié cou\'

rI,

&

alors

on contiouera

3

former le fecond ¿Iage, comme nous

avons dit. Quand ce fecond étage aura pris toute I'¿–

« ndue ou tout le pourtonr qu'il convenoit de lui don–

ner, on aehev"a de couvrir le troifieme plancher

&

d.e

former le fccond élage,

&

I'on ,'en tieudrn 3 ces trols

planchees; enforte qu'ou aura to. trois planchers,

~ont

le u-oi/ieme enferme le feeoud, le fecond le premler,

&

le premier la bOche plantée en lerre verticalemem,

feudue par fon' aUtre bout en qualre,

&

armee par

ce bout de deux buches formam quat!e aogles droits ,

&

cc> angles conleoant chacun une buche inelinée;

2°.

fur ces planchees un Cecond étAge de buches

~a­

reillemem inclinées, entorte que ce fecond étage mOIllS

ttendu que le premier, continue la tigure conique que

le lremier affeaoir par I'inelinaifon de les baches.

orfque le foueneau aura ét.! conduit jufque-I:l , on

Óter3 les cheviIIes qui contiennent les baches du troi–

/ieme plancher , pour fervir dans la confiruétion d'un

nutre fourneau •

&

on jeuera tout autour de ce plao–

cher du petit bois de chemife a deux main ; on pren–

<lra une échclle un peu conve«, on l'appliquera con–

tre les étages , & on monter3 au-delfus du fecond ; on

donne," quelque, coups 3 la bOche poimue , placée au

c'mre du leeond e,age , afin de I'ébranler; on la ti–

rera un peu, on eouvrira tollte la li"face fupérieure

&

plane de ce (ceood ¿tage de bois de chemire, coCorte

que eet amas de boi, de ehemiCe remplilfe bien exa–

aemeot touS les iO!erIlices que les bruches lailreot en–

,,'elles, & aehcvem de former le cone .

Aloes le lourneau fera fini , quaot

a

I'.rrangement

du bOÍ>;

&

le BOcheron .mallera de l'herbe & en Jon–

chera \'eIlrémilé lupérieure de

Con

fourneau d'abord,

&

enCuite la plus graode partie de fa furface .

IJ

tra–

c~ra

un chemin

amolle,

iI

en

b~chera

la [trre,

il

r:l–

m . lft ra cette terre par tas il la brirera

&

divifern le

plus qu'¡¡ pourta; cela lui Cervira de frafin, car il n'en

a pas encore , puifque nous fuppofons qu'i1 établit une

c;harbonoiere nouvelle. L e frafin n'en autre chofe que

de la poumer. de

eharbon

melée a"ee quelque menue

br~ire

& de la terre . L es Ch.rbonniees ramaOeO! eet–

te matiere autour de leues fourneaux ,

&

ils s'en fer–

veDl pour leur donner la deroiere

fa~on

ou le

~crnicr

cnduit . Gomme elle efi alTe. menlle , elle rempltt exa–

é}(:mcm les in tcrnices que les bois lailfent

eme'cuI

:1-

vant qu'on men e le feu ,

&

le, crevalfes qui fe fon t

de"ant , apl es,

&

pendaot la cuilfon . lis trouvent le

fra /in fur I'aire , quand ils en ont tiré le

eharbon;

&

c'd l la poumere m ome qui couvroit le fouroeau, qui

s'eft .ugmem¿e peodam la cuilfon •

&

qui a fervi

a

étouffer le

,harbon.

Au défaut de frafio, ils fOD! uCa–

ge de la terre tirée du ehcmin avec la beche , comme

llOUS venons de le dire.

Quand la terre fera préparée , on prendra une pelle

&

on en eouvrira le fourneau.

iI

I'exceptioo d'u)) de·

mi-pié par en-bas, rur-tout le pourtour: e'en parIa que

I'air fe ponera au cemre qualld on y meltra le feu ,

&

le poulfera. La eouche ou I'enduit de frafin , ou

de terre ( quand on mauque de frafin) qui habillera

le fourneau , u'aura pas plus d'un pouee & demi d'.,–

pailfeur .

Quand le fou rneau fera coovert, le Charbonnier mon–

tera au haut , eolevera la bOche qu'¡¡ avoit plaeée au

centre du feeond étage, & jeuera dans le vuide que

lailfera celte bOche,

&

qu'oo appelle la

eh.minle,

quelql1es petits bois fees

&

tres-combufiibles ,

&

par–

delfus , une pelletée de feu; alors le

fOll""all

s'allu–

mera ,

&

ne ,'appellera plus

fo",mall,

mais

fet<.

L a

fumée fonira tres-épaille par le demi-pié d'en-bas, qu'on

aura lailfé déeouvert tout-au-tour du fourneau; il en

fortira aum par la chemioée. On lailfera les ehofes en

cet état , jufqu'a ce qu'oo voye la flamme ,'élever au–

dc(fus de la chemioée; alors le Charbonnier prendra

une piece de garon ,

&

bouchera la eheminée, mais

non fi euaernent qu'¡¡ n'en forte encore beaueoup de

fumée; il defceodra eofuite de delfus Con foucoeau,

&

,'il fait un peu de veut, il apporter. des eI.ies, les

drclfera , & empcehera le veut de hater le feu.

L e Chatbonnier ue pourra quiuer fon fournenu de

deux heures , quand,. il y aura mis le feu. 11 f.udra

qu'il veille :. ce qUt fe palfe ,

&

qu'il foit attemif

!

jetter du frafio ou de la terre dans les eodroits on la

fumée lui paroltrn fortir trop épaiOe.

S'¡¡

arri"e que

I'air qui s'tehappe du bois, melé avec la fumée, ne

trouve pas une ilfue facile, eet air fe meura

a

circu–

l~r

intéricuremeD[ , en faifan, un bruit fourd & alfe.

eRA

,'iolem ; ce btuit finira ordíoairement p"' un (ellt,

&

par une ouverture qu'oo appelle aum

eh,,,,i,,/,

;

In

is

DlieUI

...

"t:

le Ch rbonoicr bouchera eeue ou"erture

avee de la terre ou du fralin. Au bruil qui fe

fcr:l

intérieuremeut, &

i

I'éelal qui le fui"ra, e UI qui

ll'aurom jamais va faire de

,harbo",

croirom . volon–

tices que le fouroeau s'en entr'ouvert,

&

efi dlfpcrfé;

cependant cela n'arrive jamais. Tout I'cftet fe r duim

a

un p tit palfage ou I'on remarqu ra un coues de fu–

mée conlidérable. que l'ounier :urctera avee une

li–

gere pelletée de terre ou de frafin .

L'ou\'ricr aura

COCQre

une

3utre anemion ,

ce fera.

de eouvrir peu-'-peu le bas de

Con

fourneau,

&

de

retrécit cet efpaee que nous avons dit qu'll ayon laillé

déeou ,·ert . Quaod

iI

nura faÍl cet ouvrnge, il pourra

quiuer fon feu .,

&

s'en .lIer trnvaill r i la eonllru–

aion d'un 'autre fourneau . 11 fuffir. que d'hcure eu

heure, ou de dcmi-heure en demi-heure, il "icnne mo–

dérer les torrens de fumée,

&

qu'il accoure quand

il

fera averti & appellé par les bruÍls de velll, ce 'lui

arri"cra de tems en tems . 11 faudra ', pour que le t"u

brOIc égalemem que la fumée ,'exhale é¡(.lerneO! de

tOut cOté, exeep'té au fommet VetS la cheU'inée , 00

I'on entreti ndra le eours de la fumée plus to rt qu'ail-

leurs.

.

JI

arri"era quelquefois des

le

premier jour, fur le

foir , que le feu ait él!! plus vlte dan, un endroit que

dans un autre , ce que I'on appercevrn par les inégali–

tés qui fe ferout

¡,

la furfaee du cOlé 00 le foul

"."tI

aura bralc! trop vite; aloes le Chnrbllllllier prendra le

rabot;

le rabot ell un mOrceau de bois plat , t.illé

cornme un fegment de cerele ,

&

emmaoché dans le

milicu de fa furfuce d'un long moreeau de bois; les

deux angles du fegmem ren'ent • ouvrir le fourncau;

&

le cÓto ..,ailignc, :l éren<lre

la

terre ou le Iralin

fu e le foueneau,

& :\

Itunir. Le Chnrbonnier,

Q\'CC

la

corne de eet infirument, découvrira le

c(~lé

éle"é du

fourncau, & lui donnera de I'air, jofqu'i ce qu'jl pa–

roiOl: 'une cfpeee de flamme légere;

r,

la

Oamrne ¿lOit

,'ive & forte, le bois fe conrumeroit ,

&

I'on auroie

des etndre au lieu de

,harbon.

La premiere nuit, l'ouvrier ira vifitrr fon feu deux

a

teois

fois ,

eX31nrncra

le vcnt, placera lts

ct::aiell

com–

me

il

conviem,

dannera

de l'air aux

endro¡t~

qui en

auront befoin,

&

le fupprimeen daos c<nx ou il pa–

rairra en

avoir trap . Le

feu n'ir;\

bien,

&

le

faur–

neau ne fera bien eonduit, que quand, par l'atten–

lioo du C harbonnier

il

étoufter

&

a

donner .le l',ir

iI

tems

&

aux endroits eon,'enables, l'aff3iITelllem du four–

neau fe fera i1-peu-prcs unitormément par-tom.

L e fceood jour , le travail du Charboonier ne fera

pas eonfiMrable; mais

a

l'npprochc de la nuit du deu–

xieme jour , il ne pourea plus le quiuer . L a cuiUbn

du

eharbon

s'avancera, .& le gennd rcu ne tardern pns

a

paroltre. O u appelIe

l'apP'"ritio» d" grand f,",

le

moment 00 toute la chcmile fe montre ruuge

&

el1

feu; ce rera alors le momem de

po/ir

le fourneau ; on

regardera le

,harbon

comme cuit; on prenden le r. –

bot

&

la pelle; on rechargera le [ournenu de tetre

&

de fra/in avee la pelle,

&

on l'unira avee le cOté re–

étiligne du rabot , en timm le frafiu ou

la

terre de

haut-en-bas , ce qui achevera de fermer la pnrtie du con–

tour

inf~rieur

qui pourroit

~tre

rellé< dc!eouverle . Cet–

te opération étoulfera le feu, bouchera toute.

1($

pe–

tites ouvertures ou cre"alfes,

&

emp~eheen

le

,harbon

de fe eonfumer.

Quand le fourneau fera poli.

iI

ne fe fera prcCque

plu, de fumée ,

&

le travail fe lofpenden JuCqu'au m,,–

ment de le

rafraíehir.

Ceue opér3tlOn fe fera

d.ns

la journée; pour

rafraíehir,

on tournera le rabut du

cOté cireulaire; on I'appuiera un peu fur

la

furface du

fourneau,

&

l'on lirera de haut-en-bas le plus de ter–

re ou de frafin qu'on pourra ; apres quoi on repren–

dra eeue terre OU ce (r.fin aYec la pelle,

&

on le

répandra par-toUl fur le fourncau,

y

en 3jOO!lot mi:–

lne

un peu

de

nooveau ; par ce

rellouvellcm.:m d'cn·

duit ou de ehemife, on

achev.ra

d'imerrompre toute

communicntion

a

I'air extéricJ,lr :lvec

l'inléri~ur

du four·

neau ,

&

¡,

étOuffer entieremem le

,harb.".

On ca–

fralehim jufqu'a deux

a

trois fois ; ma;' une foi. fuf–

tira, quand on aura bien fait.

Le quatrieme Jour, le

eharhon

fera confé rait

&

prét

a

erre tiré. . 11 fu it de ce qui préeéde,

f

o. qu'en lup–

pofant que le Bacheron moue le feu

3

fOil t"uroeau

au poiO! du jour, ce feu durera deux jour,

&

dlll~

nUÍls toOJooes en augment3m ; que le troificme Jour ,

lorfque le graod feu aura paru, le feu étoufli: par 1'0-.

p~.