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eRA

regarde que comme un

ülf~mblage

de IimoD , de bito–

me, de p6rrole, de fouf.e, de vilriol,

&

de bois qui

apres

s'~lre

melés, fe fone durcis avec le lems,

&

~'Ont

plus formé qu'un. feule

&

meme

m~f1e.

lJ

Y

a d'autres Naturalilles qui

reg~rdelH

celle fub–

Ilance comme du bicume

m.Hé

avec de la lerre, qui

a ¿Ié cuil

&

durci por I',étion du reu inGterrein.

Le fendmcm de

M .

Wallerius, favam minérologille

Suédois , ell que les

charbons

fo(files fon¡ produils par

nne huile de pétrole ou par du lIaphle, qui apres S'':lre

joint, avec de la marne ou du Iimon, fe fom durcis

par la fuile des lems,

&

001

formé des couehe< de

,harbo"

,

apr!:s 'lu'une vapeur fu lphureu fe

paff~gere . ell

VClJue

a

s'y

joindre.

Quoi qu'H en loit d [Ous ces fem imens , il paro"

tres-probable qu'on doil ' 1lribucr au

,harbon minéral,

ailllí qu'aux dHterens birumes, au jayet

&

au fuecin,

une origine végétalc;

&

iI

fomble qu'en l'üpprochant

toutes les circonflanccs, on· nc trouvera rico de plus

plaufible que ce femimeOl. Les veines

&

couches de

ejJlzrbon minlral

(Ollt ordinairemCllt couvertes d'llOC

ef~

pece de pierres feuilletécs

&

écr,i1leufes, femblables

a

I'ardoife, fur Irfquclles on trouve tres- fouvent des

cm–

prein tcs de plantes oes for':ls ,

&

{ur-Ioul de fougere

&

de capillaire, donl les anal ogues ne font poinl de

00-

tre

cominent : c'efi

ce

qu'oll

peut voir dans I'excellenc

rnémoire que

lVI .

de JuOieu a dooné fur les empreintes

qui fe Irouvenl ' dans cerraines pierres des environs de

S.

Chaumom en Lyonnois.

Vov. les Mlm . de l'A,ad/m.

rfJla/~

del ScienctJ de P cr:I, annle

1718. 11

arrivc

trcs-fouvent qu'on remarque

une

rexture parfailement

femblable

iI

celle des couches ligneuCes, dans les feuil–

les O" lames donl le

charbon ",i"iral

ell compofé;

&

\ Slcdler rappone qu'on a {rouvé en Franconie, prcs de

Grulls-bourg,

une efpece de

charúon

de

t~rre

qui I!coir

cOIllPofé de fibres ou de fiiamens paralleles les uns oux

aurces comme ceux du bois : le ml'mo ameur ajoú te

que

q~and

on cnlfoil ce

,harbon

'.

I'endroil de

la

f"élu–

re éroil luil'O( eomme de la pOIX. Un autre aUleur

dil qu'ou duché de W irremberg, pr"s du couvelH de

L orch, dans des lits d'argille vilriolique

&

grife , on

a

trouvé, du

,""rbon

foflile, qui par I'arrangemenl de fes

libres prouvc qu'i l doil fon origine

it

~u

bois de helre .

V oyee fe lell.. phyjico-reconomi,a, 'Vo f. l .

R.

~42.

Mais ce qui prouve encore d' une m a01ere plus con–

vatncame que

c'en

a

du bois

que

le

chorbon

4e

tcrre

doi, fon origine, e'ell le bois foffile qui a ¿Ié trouvé

depuis quelques ann':"s en Allemagne, duns le cOlmé

de NallilU: ¡¡ efl ariangé dans la lerre,

& Y

forme u–

ne couchc qui a la

m~mc

direélion que celle du

ch3r–

b01l miné....I,

e'ell-.-dire qui ell

ineliné~

a I'horifon .

A la furfacc de la terre on renconlre un vrai bois ré–

lineu, alfez (¡'mblable • celui du gayac ,

&

qui n'ell

certn.in~

l1lell [

poiue de llocre condnel1r: plus on enfon–

ce

~ll

Icrre, plus on lrouve

~e

bois dé.compofé, e'ell–

' -dire friable, feui llelé ,

&

d une conlJllcnce lerreufe;

enfin eo fo uillanl plus bas encore,

00

IrOuve un vrai

.harbon minlral.

I

Y

a donc tout Iieu de croire que par des revolu–

tions arrivées

a

neme globe dans les lems les plus recu–

lé,

des forcls enrieres de bois ré lineux

001

élé englol,–

tips'

&

enCevelies dans le fein de la lerre, on peu-a-peu

i

au bour de plufieurs fiecles, le boi" apres avoir fouf–

ferl une déeompofi lion, s' ell ou changé

en

un lim<;>n,

ou en ulle pierre , qui On! élé pénétrés par la mallere

[¿fineufe que le bois lui-meme contenoil avaIH fa dé–

cOl1Jpofilion.

011

trouve du

,harboD rainlral

dans prefque toures

les parties de l'Europe,

&

fur-tour en. Angleterre: ceux

qui fe tirenl aux environs de Newcallle fom

I~s

plus

cllimés; au(fi font-ils lIne branche Ircs-conlidérable. du

commerce de la grande Breragne .

11 Y

en

a

des mllles

trcs.:lbOlld~ntes

en

Ecoífe, 0\1 l'o n en

trouve

entre au–

tres une efpece qui a a(J'el. de confinence .pour pren–

dre le poli

il

un certain point. Les Anglols le

~om­

lnent

can;ul

coal:

on en fail

des

bailes,

des rabatleres ,

des bOlllons,

&,.

La Suede

&

l'Allemagne n'en man–

q ueO( poinr, non plus que la Flance, Otl il s'en Irou–

ve une tres-grande quantiré de la meilleure

~fpece.

11'y

en a des mines en Auvergoe, en N ormandle, en

Hi

ll -

Daut, en L orraine, dans le FOI es,

&

daos le

~y<;>nJ10IS

.

L es mines de

charbon

fe rencOntrenl ordlllalremcnt

dans des pays montueux

&

inégaux: on a pour les re–

conoo!tre des fignes qui leur COn! eoromuns avee les

.llIres efpeces de 'mines métalliques.

f/o)'e~

I'<;rl.

1\1

I–

N E

s.

Mais

ce

qui le caracrérife plus parr.lculleremenl ,

c'ea

qu'on trouve dans le voi{ioage des miOeS de

,har-

eRA

/Jon,

deS pierres chargées d'empreintes des pl:ulles, lel–

les que fOl)( les fougeres, les capilloires,

&c.

L 'air lfl

fouven! rcmpli de

v~peurs

&

d'exhalaifoos rulphureuCes

&

birumineufes, fur-tour pend.m les fones chaleurs de

l'été . L es cacines des végélaux qui croi/Tent dans la

lerre qui couvre- une pareille mine, Conl imprégnées de

birume, comme on peur remarquer

it

l' odcur forte

qu'elles répandem lorfqu' on les brQle; odeur qui ell

précif¿ment la meme que celle du

charborJ de '"r'e .

Les endroils d'otl

1'0 0

tire de la terre ,Iumineufe,

&

de l' alun qu' on nomme

ahm f.ltilltté, alumen fiJli –

I~ ,

indiquent aufli le voilinage d'une lllioe de

charbon.

M.

Triewald, qui a foumi

3

l'

Aeadémie des

~cieJl­

ces de Stockolm des mémoires trcs-détaillés fur les mi–

nes de

charbon

de terre,

donnc deux manieres de s':\f–

fOrcr de leur préfence: la premiere confille a f.ire I'e–

xomen des eaux qui fonent des molltagnes,

&

des en–

droils on I'on

Coup~oone

qu'il peur y avoir du

charb." :

fi cene eau en fon chnrgéc d' oehre jaune , qui apres

avoir tlé féehé.

&

calciné., ne foil .prefque point al–

tirable par l' aimanl, on aura raifon de t'ouiller dans

ces endroits: la {econde maniere, que les mineurs

A

n–

glois regardenr comme la plus certaine,

&

dont il fOil(

un Ircs-grand Jl1)'llele, en fondée fur ce qu'en Anglc–

lerre il

te

trOllve trcs-follvenr de la mine de fer melée

~vee

le

charbon de terre :

on prend done une ou plu–

lieurs pillles de l'cau qui ell chargée d'ochre laune, on

la met dans un vailfeau de lerre neuf vemilfé,

&

on

la

fail

év~porer

peu-a·peu

iJ

un feu trcs-modéré; fi le fédi–

ment qlli relle au fond du vaineau apres l'évapot>lion cll

d'une couleur noire,

i1

Y

aura

10llte apparcnce ,

ruiv3nc

M. T riewald,

que

l'cau

viclH

d'un endroir

OU

i~

y

a

une

miuc de

cbarbon .

Gutre les difterclltes Inaniercs que

110US

venons de dire , on fe fert encore de la

Conde

ou

larriere, c'cfl ",.ilfcmbl.blemenl la méthode la plus

m–

re: on

la

trou ,'cra rcpréfelH¿e dans la

1;'1.

l . dI< char–

bon

minérn/,

&

1'011

en donnera

la

defcription

ou

l'el·

plicatioll

ti

l'

articl.

S

o

N D E D E S M 1 N E S .

Le

chllrbon

mirr/ral

fe

trouve

ou

pae coucbes ou par

vei nes dans le fein de la (erre: ces ccuches varil!l1t

daos leur épailfeur, qui n'ell quelqucfois que de deux

ou trois pouccs; pour lors elles ne valen, poiD! la pei–

ne

di

etre

cxploilées:

d'

autres

~u

contraire

ont

une

é–

pni(feur u es-conIíMrable. On dil qu'en Scallie , pres de

H elfingbourg,

iI Y

a des couehes de

,harbo" de terre

qui

0 111

jurqu'a

45'

piés d'épailreur. Ces couches ou ce.

tilons Cuivenl roQjours une direélion paral lele aux dil'–

férens lits des picnes ou des dirierenres cCpeees de Icr–

re qui les accompagnen l : ecue direcrion

eH

rouJours

inclinéc

a

l'horifoll; mais

cene

incliIJ3ilou

varie

au

point

de ne pouvo;r elre délerrninée: eependanr pour s'en t')f–

mer ulJe idée, le leéleur pOllrra conluller parmi les

Plan–

che)

d~

J1Ilinlralogie

1

celles du

chllrbon

minlraJ .

On

verra au).

figures

t,

2., ,3,

4,

f,

6, 7, 9, les

diftérentes

incJinailons

&

direélions

que l' on a

remar–

qué~s

dalls

les

mines

de

charbonl de terre.

L.a

pareie

qui en plus proehe de la rurface, Ce nomme en Anglois

th. croppirJg of the ,oal;

le

charbon

qui s'y IrOll ve efl

d'une confiftence lendre, friable,

&

fe eonfond avec la

terre: au lil;U que plus la mine s'enfonee profoudément

en terre, plus elle cfl riche

&

épailfe,

&

le

charho,,!,

qu'pn en tire ell gras, inftammable,

&

propre

a

tillte

de bon ehauf/age ; au(fi arrive-t-¡¡ ordinairement q\l' on

ell forcé d'abandonner les mines de

,barbo"

lori'qu'el–

les

COIl( les plus abondamos ; parce que quand on efl

parven1.1

el

une

cereaine

profondeur ,

les

~au~

viennent

vee

t~~ 1

de force

&

en fi grande quamilé, qu'il ell im–

po(fible de continuer le Iravail .

L e

charbo/1 f oJlile

fe ren¡:oplre entre plufieurs IitS de

terres

&

de pierres de diflerenres efpeces; telles que

I'a~doife , le grais , des pierres plus

durc~ ,

que les Anglol'

110mmenl

whin;

des pierres

it

aigUlfer, des plerres

a

~haux,

entre-melées d'argUle, de m>rne, de C:1blc,

&c.

Ces diJf6reus lils onl diitelelHes épaiffeurs que

1'0 11

ne

peut poinl

délermj~er ,

pprcc que .

cel~

varie dans tous

les pays: ces lils ont la

m~me

dlreélron ou la. IllCI."e.

inclillaifon <tue les cOllches ou Blons de.

rharbo"

,

a '!'om$.

que quelque obfbcie, que les

Aug!ol~ nOIll.m~nt.

tro,,–

hit,

embarras , ou

dikeI,

digues , ne

vlenne 3

tOlerronl·

pre lem direcriou OÚ Icm parolléli\me; ces

(

)b.na

~les

ou

dioues lonl des roehes formées aprcs coup, qUI vlennen!

co~upcr

a

aogles droics,

ou obliqucment

ou en tout fens.,

oon-fculemelll les couchcs de

charbon

de lerre , mals

encore rous les lil' de lerre

&

de pierre qui fom au–

derrus ou en-deflolls. On peut voir dans la

Planche

cí–

ele ,

Jig.

8.

&

ro.

les ditf<!renres direélions que

c~s

,di–

gues ou rocbes fOlll prendr.

al!~

couches ou

~Ions.

c

dl

done