eRA
p¿ration qu'í1s appellen!
polir
&
ra¡raíohir,
commen–
cera. • dimlOuer,
&
qye le quatrieme jour de grand
m alln
00
pourra OUVm le fourneau; ce qui s'exécu–
~era
avce I'inllrumem appcll é
crochet.
On o'ouvrira
le fourneau que d'un c6té;
¡¡
le
charbon
n'ell que
ehaud, on le tirera ; s'il paro't embrafé , on le reeou–
vrir. bien avee la terre ou le frafin,
&
I'on remettra
l'ouverture du fourneau au foir du
m~mc
jour ou au
matin dn lendemain.
'
2° .
Qu'on pourra faire du
charbon
en lOut tcms
&
en tOutc faiCon; mais que le tems calme fera le plus
~roprc;
que les grands vellts ferollt nuilibles; qu'il en
lera de
m~me
de
pluies d'orage; mais qu'¡¡ n'en fero
pa~
."lIlfi du brouillard ou d'uDe pe tite pl uie; que ¡'hu–
m l.dlté légerc achevero la euilfon ; que eette cauCe ré–
dUlf3 quelquefOls les planchers en
charbon;
ce qui n'ar–
rivera jamais dans les tems oragcux .
3° ·
Que le feu s'étendant du centre
a
la circonfé–
rcnce, il fera
a
propos, quand on conlhuira les plan–
chas
&
les étages , de placer le plus gros bois verS le
centre de I'aire, des planchers,
&
des é tages,
&
le
menu bois
¡,
la circonférence .
Le
charbon
fe fait en Bourgognc un peu diverfe–
ment; apres avoir préparé I'aire
ii
la beche
&
au ra–
leau, comme on le \'oit faire au Bueheron de la
Planche
l . del
Forges , figllre
1.
on plome au centre
de l'aire
ah
\lne longue pl!rche
e e ;
on arrzoge au pié
de cette perche quelquts buches
c
d d ,
de maniere qu'il
y
ait un peu d'inl«v.lle entre la perche
&
les bOches;
0 11
remplit une panie de cet intervalle, que forment
les bllches
c
d d
par leur inc1inailon, de bois
Cec
&
de menu branchage; on continue d'incliner des
buche~
fur los bllch..
c
ti
d;
0 11
forme eu grande partie I'éta–
go
f
fig.
2 .
on méllage ' -travers les buches de cet
érage , un po(f3ge " qui va de la .circonférence de
cet étage JuCqu'au centre,
&
on le tiem ouven par le
moyen do la porche " . On va chercher du bois ; on
forme I'étage
g
en gronde partie; on ocheve I'étage
¡,
dont I'ex trémité des buch.s ell contenue par les re–
bords de I'aire ; on acheve I'étage
g
;
on forme I'éta–
ge
h
en entier; on éleve fur cet étage I'érage
i;
on termine
le fournegu par de menu bois,
&
on le met eu état
d'étre couvert de r., chemiCe. C'en ce qu'exéeute le
BOcheron de la
fiJ( .
3.
avec fa pelle;
i1
commence
par remplir les premiers intcrUices
cnérieurs
avec de
l'herbe; puis avcc de la terre tirée d'un
chemin
qu'jl
pratiquera autQur de fon fourneau, s'il manque de fra–
fin ou avec le fratin qu'i1 aura reeueilli Cur I'airc
d'u~
fourncau, quand il en aura tiré le
charboi'J ,
il
formera
¡,
fon fourneau la chemiCe
m,
l .
Pour cet
eflet il prendra avec la portie. eoncave de r., pelle le
frafin',
&
le jenera fur le bois ,
&.
avec la partie. con–
vexe
iI
I'unira . L orfq u'en eoudUlf.1It fon trav",1
ii."
tome la furt3ce du fourneau,
iI
l'aura entierclncn( cou–
"eree
íl
y
meUra
le
feu, non par en..
haut,
comme
dans 'la premicre maniere de faire le fouroeau ; mais
par en-bas . On voit ,
fig .
f.
le foorneau en feu ; on
lai/fe
la
couche de frafin Ie'gere en
P P,
pour que la
fumée puille s'échapper . On voit,
fig .
f .
un fourneau
tont percé de vents ;
fig.
6.
un Buchcron qui décoll–
vre un endroir élevé du fourneau,
&
lui donne de
I'air, 3fin qu'il aille plus vlte . L e5 autres BQcherons
polilfent
&
r.fraichilfeot.
N ous n'entrons dans aucun détail fu r la maniere de
conduire le feu de ces fourneaux; la maniere dilTt!rente
dont ils font conllruits n'infl ue en rien fur celle d'en
mettre le bois en
charbon
. ce font les memes princi–
pes
&
les memes précautÍons . On voit,
fig·
9.
un
o uvrier qui prépare du bois ou une perche ;
fig ·
10 .
le bois coupé
&
en tas; en
Q.
N O,
la voitore
á
char–
bon
; en
R STf/ X
xrr,
fon développement; en
K K
LLMMII,
la broüette ; en
G ,
le crochet; en
F,
la pelle; en
e
D,
le rateau. Le crochet ell de fer.
00
cODllruit ellcore ailleurs les fourneaux de la ma–
·uiere fuivante : on fait au milieu de I'air un plancher
quarré de gros bft tons de bois blanc; on répand fur
c e plancher du bois de chemife ; fm ce plancher on
en forme UD fecond , de maniere que les bruches de
ce fecond traverCel1t
&
fa lTem grille fur celles du prc–
mier:
011
j'onche ce fecond plancher de bois de che–
mire; on en
forme
un
troifieme,
un
qU9trierne, U",1l
cioquieme,
&c.
les uns Cur les autres,
&
de la me–
me maniere. On pratique au centre de ces
planche~s
une ouvertu¡e d'une demi-pié en quarré; on en fOrtl–
fi e la conllruaion par quatre perches qu'on plante
ii
ehaque angle. On incline enCuite des buches debout
cOlme cet édifi ce; on forme
UD
premier étage de ces
T ome
lU,
eRA
155
b6ches; Cur cel ¿tage,
00
en forme tIn (econd,
WI
troifieme ,
&c.
Ces étagcs vom touJours en dimi–
Dllant , enCone que le fou rneau emiee a ,'aic d'une
py –
ramide ." quatre faces; on obCerve de placer les plus
gros bOls au cen tre de chaque é"ge. On couvre cet–
te pyramide de gafon, de terre, ou de fratin; on
~
met le feu , foit par en-haut , foit par en 'bas ,
&
0 0
conduit le feu comme nous. avons dit plus baut . Ce
feu fe répand
tOrt
vlte , parce qu':l mefure qu'on éle–
voit la pyramide, on rempli/foit de matieres faci les
a
eo ftal1l mer, le trou quarré des planchers faits les uns
fur les outres
al1
centre de cette pyramide,
&
(eloo
toute fa hauteur ,
&
les imermces des bois qui formoknt.
les planchers.
L es bois neuf ell le meilleur pour le
charbon ;
celui
de vieux bois n'a point de corps
&
nc donne poim de
chaleur. On en fait avéc toutes fortes de bois; mais
ji
n'ell pas égalemellt bon
a
toutes fortes d'ufages .
O" dit que celui de chene, de faule, de chataigner,
d'érable , de frene ,
&
de charme, ell excellenr pour
les ouvriers en fce
011
en acier; celui de
hetee ,
pour
les Poudriers ; celui de bois blanc , pour les Orfévres ;
celui de bouleau , pour les :"ondeurs ; celui de r.'l1le
&
de troene, pour les Salpétriers; en un mot, il ell
évident que le
charbon
doit avoir différentcs qualités ,
fel on les bois dont on I'a fait;
&
que les qualité> ne
font pas indifférentes aux artilles , felon qu'ils Ce pro–
pofenr , Ou d'avoir de I'éelat , ou d'avoir de la cha–
leur , ou d'31'oir du moelleux
&
de la douceur. O tl
employera les premiers dans les artifi ces; les feconds dans
les cuifioes , forgcs ,
&
autres atteliers femblables;
&
o n paliea :lvec les derniers .
On appelle
tlte-vents
ou
vri{e-'lJents,
les claies dont
o n encoure les fourneaux dans les tems venteux.
N ous avons dit que le
charbon
de bois étoit trois
jours eutiers
ii
fe faire; c'ell que nous avons Cuppole le
fourneau cOllllruit de bois vert ; il ne faut que deux
jours
&
demi au bols fec .
II ell de la da niere importance de bien établir
les
courons de fumé" , avan t
&
pendant la cuiaon (ce qui
s'exécute avec la pointe d'un faurgan, ou
3 \(CC
la cor–
De du rabot)
&
de bien polir
&
rafra,chir apres la
cuilfon :
Le
charbo~
de bois fe me(u re
&
fe vend au boiOeou
cambi e. On
3ppel le
eharbon en banne
eelui qui
viel1c
par charroi ;
&
vanne
1
la ch:ureuc dans
laquelle
on le
voiturc.
I/oy ez r a1,tide
B
A N N E.
11
d I
aifé d'c!tre trompé
a
la qualité du
cbarbon .
11
di
bon d'y f.ire attemion quand on ¡'achete ,
&
I'ache–
ter plOtÓt au boilTe.u qu'en faes .
[1 eIl défendu de faire du
charbon
hors les
for~ts ;
il
n'ell: pas pcrmis d'cn faire chez
Coi,
quand
llleme
on
dt:lueurcroi[ dans
les
(orees.
On n'établit pas de charbonnieres par-tout
011
I'on
veut ; c'ell aux olliciers des caux
&
forets d'en ma¡:–
quer les places , qu'ils clloililTent los plus vuides
&
les
plus éloignées des .rbres . lis en Ihent eomm unément
le nombro
á
une par chaque arpem de bois
ii
'couper ;
&
ils peuvem obliger
á
repeupler les places ravagée¡
par les eharbonl1iercs .
Lor(que le fourneau
di
découvert , fi le propriétaire
ne I'enleve pos , mais le I. i/fe fur I'aire, on dit qu'il
reflc en mud e.
C
H A R B
O
N .
( e
himic
) L e
charbon
eD général ell
formé par la combioaifon d'llne terre
&
du principe in–
fl arnmable,on du feu; le mixte qui réfulte de cetre u–
nion eIl mélé dans la pLapart des
charbons
avec quel –
ques parties Calines , foit alka lines , Coit neutres , qu'il
enveloppe ou mafque d'ulle
fa~oo
finguliere; car les
menOmes naturels de ces fels ne les au aquent pas dans
ce mclonge : au moins la prétention de 13orriehius , 9ui
alrüre en avoir retiré une (ubllance faline par
~n~
tres–
longue décoaion avec I'eau dillillée , la prétcnnon de
ce célebre Chimille, dis-Je , n'ell pas encare confi rmée..
L'huile de
charb."
ell aujollrd'hlli un étre dOIll l'exI–
Ileoce eO au lli peu ft,utenable que celle de I'.cide du
feu du foufre des métaux
d~
nitre aerien ,
&c.
C 'ell
parde que I'ivoire brfIl é
d~s
boutiques l1'efl porré que
jurqu'iJ I'état charbonl1eux , que I'eau.-forte ne I'atta.que
point ,
&
non pus paree qu'un certalfl
gluten
parucu–
lier empeehe I'aél:ion de ce menfirue , raJfon qu'en don–
ne le célebre
M .
Pon, dans le
premier ch. de f a L i–
thog cognofic .
( Trad. F ranc. p. Ir·) ni "
parce 9fte fes
"
partía calcaircJ font pOltr ainfi Jire. en1'liu J
d'¡t?I"c
, tcrre chl1rvonneufe
" .
N Ol1vclle expllC:1tlOn
du
tne–
~,e
auteur .
(cont. de la Litho¡;eognofie p .
236. )
11 el!
elfenriel d'obfaver poor l'elaaltude lo¡¡ique, doO[ l'e1.-
V
2
11
0 -