CHA
mé~
de faux,
e"rml falenti;
les
.harl
de 'triomphc,
cnrnu t rJtlmphales .
Les
ehan
de courfe ,
¿pp..."..
fervoiem aum dans
d'autres fl!tes publiques : c'étoit
u~c
efpece de coquille
m ontée fur deux roues, plus haute par-devam que
P3r~
dorriere,
&
omée .de peinture.s
&
de ículpture : on ':toit
3~1i~ dao~
cetle va.cure : la d.fférence
fp~cifique
qui les
d.llmguoH entre elles, fe tiroit uniquement de la díver–
tité des .ttelages;
&
ces attelages ou de deux chevau.
ou de quatre, ou de jeunes chev;u! ou de chevaux
faits, ou de poulains, ou de mules
f~rmoient
dífféren–
tes fortes de courfes, ditféremes fo;tes de combats .
Un
ehar
auelé de deux chevaux s'appelloit eo Grec
, u,e/i"
,
en .Larin
biga!.
L'oo prére'od que I'un de ces
chevaux éto.t blanc, l'aurre noir, dans les biges des
pompes funebres. L a courfe des
eharl
a
deux chevaux
d'u.n age
fai~ ,
fut ímroduire aux jenx olympíques en la
:XCII)••
o lymp.ade;
&
par
ehova"" d',tn age fait,
on en–
tendo.t des chevaux de cinq ans. 11 n'en point qucllinn
che7. les Grecs de
eharl
á
trois chevaux' les L atins en
om eu qu'i1s appelloiem
trig""
mais il ' oe parolt pas
qu:i1s fuffem d'ufage daos les
fltes;
ou ti I'on s'en fer–
vo.r daos les pompes, c'étoit feulemem dans les pom–
pes funebres; car on imagina , dit-oo d'aueler trois che–
vaux de from, parce qu'i1 y avoit des hommes de trois
ages qui defcendoiem aux enfers . Les
eharl
attelés de
quatre chcvaux) fe nommo ient en Grec
"",Spl'1r1rO/,
de
\~,'T,~, 'luntr~
&
de
11f'1r'0',
chcval,
&
en Latin
f/uadri–
gd:,
qu'on a rendu par
'{lladriges ,
terme autoriCé (cu\c–
mem en !lyle de Lapidaire,
l'i.
dans la feience Numíf–
m~tique .
La courfe
a
quatre chevaux étoit la plus ma–
gmfique
&
la plus noble de toutes: elle fut in!lituée ou
renouvellée dans les jeux olympíques, des la >x v.
0-
lympiade; ainli elle précéda la courfe
a
deux chevaux
de plus de 278 aos. L e timan
des
eharl
étoir fore
courr,
& .
I'on
y
atreloit les chevaux de front,
a
la dif–
férence de nos attelages, ou quarre
&
tix chevaux ran–
gés fur deux Iignes fe genent
&
s'embarraUem, au Iieu
que de from ils déployoient leurs mouvemens avec
beaucoup plus d'ardeur
&
de liberté . Les deu. du mi–
Iieu,
,u~"¡,,,
jugales,
étoieot les moins vifs; les deu!
;tutres
,
.uf";';'"
,
funa /es,
00
lorar;;,
les plus vigoureux
&
les mieux dreffés , étoient I'un
¡¡
droite
& )'
autre
iI
gauche; comme
iI
falloi t prendre agauche pour aller
gagoer la borne, c'étoit le cheval qui tiroir de ce c6ré
qui dirigeoit les autres . L orfqu'i1 falloit rourner aurour
de cette borne fatale ou tam de
eharl
Ce
briCoiem, le
cocher auimam fon cheval de la droite , lui lachoit les
renes
&
les raccourci(foit
¡¡
celui de la gauche, qui de–
venoit par ce moyen le centre du mouvcmem des trois
autres
&
doubloit la boroe de li prcs, que le moyen
de la ;oue la rafoit. Avaot que de partir, tous les
eh~rl
s'affembloiem
iI
la barriere. O n tiroir au fore les places
&
les rangs; on fe
pla~oit ;
&
le lignal donné, rous
partoieor .
Voy.
dans
Home~e ~eJ
..
cotlr[u
cllébrle~
aux
¡'mlrai/lel de P atroele . .
C éto.t a qUl devance.r0.t Coo
concurrem; plulieurs étOlent renverfés en chemlO: ce–
lui qui ayane d?ublé le . premier
I~ bor~e ,
aueignoir I!,
premier la barnere, avo.t le
prem.erpnx.
1I Y
aVOlt
auffi quelquefois des prix pour le fecond
&
pour le troi–
fieme . L es prioces,
&
les rois meme, étoiem jaloux
de ceue diHinétion. La race des chevaux qui avoiem
vaincu fou vent daos ces combars d'honneur , étoit illu–
nrée: leur géoéalogie étoir
coonu~;
on ,
n'~o
faifoit des
préfens que dans les occalions les . plus .mpo!rantes.;
c'ea des richeffes qu' Agamemnon fa.t propofe; a Ach.l–
le pour appaifer fa colere , une des plus préc.eufes .. A
R ome , dans le grand cirque , on donnOlr
e~ ~n )o~r
Je fpeétaele de cent quadriges,
&
I'on eo falfo.t partir
de la barriere jufqu'¡¡ vingt-cinq
¡¡
I~
fois : L e
dé~are
étoit appcllé en G rec,
¿~.m ,
en L atln
emiffio, miff"l.
00
ignore combien
iI
s' affembloit de quadriges
a
la
barriere d'Olympie;
iI
e!l feulement cerraio qu' on en
liichoit dans la Iíce ou dans l' hyppodrome plufieurs
a
la
fois .
Mlm . de ¡'Aeadlm. des ¡rrfeription, tome V Ill.
&
I X. V oyez
HIPPODROME, j Eux OLYMPt–
Q.
U
E S C t R
Q.
O E , C O
U
R S E. On prérelld que les
.ltelage; de quatre chevauI de froot fe faifo!ent en
J'honnem du 101eil,
&
marquoiem les quatre fa.COl!S de
I'anoée . L es Latios avoient des
fejig<1
OU
eharl
a (ix
chevaux de from ' on en voit un au fulte du graod arc
de Sévere . II
Y
~
dans Gruter une infcription de D io–
eles ou il e!l parlé de feptiges . N éron auela
quel~ue~fois RU meme
ehar
jufqu'a Cept ,
&
meme Jufqu'a .dtx
chevaux . Ceux qui conduifoiem les
eharl
s'
appell~leot
e~ g~oéral agitate~,r¡,
agitato:" : ..
ti.
c' étoit un
b.ge,
¡"g arll;
un quadnge,
'i"aángar/1:
on ne rencomre
CRA
point' le nom de
trigarii,
ce qui prollve que les triges
n'éto:enr qu't;mblémadques, o u du moins qu' il n'
y
a–
voi, point de trige pour la courre.
L e
char
cou vect ue dtfFéroit des :lutres qu'en ce qu'
il avoit un dome en ceilltre: il éroit
:l
l'uCage des Fla–
men, prérrcs R omains.
I/oy<z
F L
A M
E
N •
Le
eh~r
arm': de faux étoit armé ainli que fon nom
le d¿ligne : des chevaux vigoureux le tralnoíenr;
iI
étoir
deniné
a
percer les ba:aillons,
&
iI
trancher tOut ce 'lui
fe préfcntoít
a
fa rencootre . L es uns en auribucnr I'in–
vcntion
au~
Macédonicns; d'Rutrcs
iI
Cyrus: mais 1'0-
rigine en e!l plus aocienne;
& iI
parolt que N inus en
avoi, Cait courir de pareils contre les Baaric"",
&
les
Chananéens contre les ICraélites . Ces
eharl
n' avoient
que deux grandes roues, auxquelles les faux étoicnt ap–
pliquées. Cl'rus les perfeétionna feulement en forti6ant
les roues,
&
.1I0ngeant les ellieux,
1\
I'extrémité dcf–
quel s
iI
adapta encore d' autres faux de trois piés de
long qui coupoient horiContalemenr, tandis que d'amres
tra:lchant vcnicalement,
lncnoient
en pieces tout ce qu'
elles rama(foient aterre. D ans la fuite on ajouta
ii
I'e,–
trémiré du timon deux longues pointes,
&
l' on garn ir
le derriere du
ehar
de couteaux qui empechoient qu'on
u'y montit . Cette machine terrible en appareoce, de–
venait inuti1e lorrqu'on tuoit un des chevllux, ou qu'on
parvenoit
¡¡
en failir la bride. Plutarquc dir qu'a la ba–
tail le de Cheronée fous Sylla, les Romains en tirent ti
peu de C9S, qu'apres avoir difperfe ou renverCé ceux qui
fe préfenrerent, ils fe mirent
a
crier, comme ils avoiem
coOrurne , dans les jeux du cirque,
'fu'on en fíe paroi–
tre
di
aulres
.
L'u fage des
ehar¡
dans la guerrc ell tres-ancien : les
guerriers
1
avant l'ur."lge de la ca\'aterie, é toieru taus
momés Cur des
char/:
i1s
y
étoiem deux ; I'un chargé
de conduire les chevaux ; I'autrc de combattre. C'
cít
,in" qu'on voit prefque tous les héros d'Homcre;
jls
meuem fouvent pié
ií
terre;
&
D iomcde lle combat
guere fur fon
ehar.
Le
char
de triomphc étoit anelé de quatre chevaux .
On prétend que R omulus emra dans Rome Cur un pa–
reil
,har;
d'au tres n' en fon t remoncer l' origine qu'
a
Tarquín le vieuK,
&
méme
a
Valérius Poplicola. On
lit dans P lutarque que Camille ét.m enrré triomphant
dans Rome fur un
ehar
tralllé par quatre chevaux blancs,
ccttc magnificcnce fu t regardée COJnme une innOv3tion
blamable . L e
ehar
de trlomphe étoit rond, n'al'oít que
deux roues; le triomphareur s'y renoir debout,
&
gou–
vernoit lui-mc!me les chevaux:
iI
n'éroit que doré {o us
les conCuls; on en 6t d'or
&
d' ivoire fous les empe–
reurs. On lui doonoit un air marcial en l'arrof:lOt de
fang. On y attela quelquefois des éléphans
&
des Iions.
Quand le triomphateur momoit , le cri ttoir :
D ii , '{uo–
rum n/l.t1t
&
imperio nata
&
aulla eft res R omana ,
.nmdem plaeaei propitiiq'" f<rvate! Vo)'ez
T
1\
1 O
,t–
PH E .
N os
ehar;
de triomphe font décorés de peintures, de
fculptures,
&
de pavillons de différentes coulel1rs: ils
ont lieu dans quelques villes du royaume :
a
L ille en
Flandre, daos les proceIftons publiques ou I'on porte le
faint Sacrement, on fait marcher • la t"te , des
ehnr,
fur lefquels on a placé de jeunes fili es: ces
eharl
font
précédés du fou de la ville , .qui a le titre de
f o",
&
la fonaion de faire mille cItravagances , par charge .
Ceue cérémonie fuperllitieufe 'doit ':tre regardée avcc
plus d'indulgence que de févérité : ce n' ell poinr une
déritioo ; les habitans de L ille fom de tres-bol1s Chré–
tiens
L es payeos aI'oienr .auffi des procemons
&
deS
ehar;
de triomphe pour certaines occafi ons . 1I e!l fait men–
tion dans la pompe de Prolemée Philadelphe , d'un
ehar
a
quatrc roues de quator7.e coudées de long , fur huit
de large;
iI
étoit tiré par cent quatre - vingts hon:mes :
il portoít un Bacchus haut de dix coudées, envlfonné
de pretres, de pr€rreffes ,
&
de tou r I'attirail
de~
fetes
de Bacchus.
Voycz
FETES, PROCESS IO NS.
A n-
ti'{.
apl.
&
heder. lex .
.
C
H A
R ,
marhine d'Oplra,
cfpece.
~e
throne qUl
~ert
pour
1<1
defcente des dieux, des maglc.ens , des
gén.es,
&e.
11
ea
compofé d'un chaffis de for·me élégante fur
le devant, d'un plancher fur lequel en un liége,
&
d'un
chaffis plus grand qui fere de doffier. Ces
challi~
font
couverts de toile peinte en nuages! plus ou
mo.~s
é–
clairés felon les occalions. On pemt fur la pame de
devam, ou une aigle, ti c:e!l le
ehar
de j upiter; ou
des colombes ti c'efl celUl de Vénus ,
&e.
Ce
ehar
efl fuCpendu .' quat,e cordes qu'on teim en noir, .
&
i1
defcend ou remonte par le moyen du contre-potds.
C'elt