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JO

ABE

'" ABAYANCE. f.

r.

Auente

ou

eJplr4/J&e,

rooMe

(ur unJugement

:l

venir .

• ABAZE"E,

f. f

royez.

SABI\.SIE .

ABJ3AAS1,

f.

m. monnoie d'argent de Perfe . Schah–

A ba$, dcuxieme Roi de PerCe, ordonnn la.. fabrication des

pieces d'argent, Dommées

abbaafi.

La légende ea relati–

"e

a

!'

Alcoran, & les empreintes an Dom de ce Roi, &

2 la ville on cene forte d'efpece a 6té fabriquée.

· Un

abb"afi

vaut denx mamondis ou quatrt· chayés.

L é

chayl! vaut un peu plus de quatre fous lix deniers de

France. Ainli

!'abbaaj.

vaut, monnoie de France, dix–

huit fous & quelques deoiers, comme quatre

a

cinq de–

niers.

· 11 Y

a des doubles

(lbba(lfi,

des triples & des quadru–

pIes : mais ces derniers font rares.

Comme les

abbaafi

Coot fUJe¡s

a

~tre

altérés ,

i1

ea boo

de les peCer ; & c'efl pourquoi les payemens eo cette efpe–

~e

de monnoie fe foot au poids, & noo pas

3U

nombre

des pieces .

(G)

.

_"'BBA. V.

la lignifieation d'As che1. les H ébreux .

ABBAYE,

f.

f.

Monaaere ou M aifon ReligieuCe ,

~ouvernée

par un Supérieu,r

1

qui preod le titre d'

AMI

ou

a'Abbe./!e . Voyez.

AIIRE',

c:rc.

.

Les

Abbay"ez.

different des Prieurés en ce qu'elJes Cont

fous la diJecbon d'un Abbé ; au !ieu que les Prieurés·

font Cous la direélion d'un Prieur : mais I'Abbé & le

Prieur ( nous entendons l'Abbé Conventuel ) Cont au

~ond

la

m~me

chofe, & ne difierent que de nomo

r oyez.

PRIEUR.

· Fauchet ubferve que dans le commenccment de la

Monarehie Frano¡;oife....t les Dues & les Comtes s'appel–

loient

Abbls,

& les Uuehés & Comtés,

Abbayes.

Plu-

1ieurs perfonnes de la premiere dillioélion, fans i!tre eo

aueune forte ellgagl!es dans I'étal MOllafiique, prenoient

la meme qualité .

11 Y

a meme quelques Rois de Fr'ln–

ce qui font traités

d'Abbls

élans I' Hifloire. Philippe .

I.

L oui V

JI.

& enfuite les Ducs d'Orléans , prirem le ti–

tre

d'.'Ibbls

du M onallere de S. Agnan. Les Ducs d'A–

quitaine font appellés

AbbIJ

du Monafiere de S. Hilaire

de Poitiers, & les Comtes d' Anjou , de celu·i de S . Au–

bin,

&

c.

mais c'ea qu'i1s polfédoieut en effet ces

.4bbdyn,

quoique lai"ques .

Voyez.

t\BBE' .

ASBAYE fe prend auffi pour le

b~néfice

meme, & le

revenu donr joüit l'Abbé.

· Le tiers des meilleurs Bénéfiees d'Anglcterre étoit an–

ciennement, par la conceillon des Papes, approprté aux

.Abbayes

& autres Maifons Re!igieufes : mais fous Henri

V 1If.

il5 furent abo!is, & devinrent des Fiefs féculiers.

-'90.

de ces Bénéfices abolis, rapportoient annuellement

entre

2 00.

!.

& 35"000.

1.

ce qui, cn prenant le milicu, fe

. onte

a 28nooo.

!.

par an .

Les

Abbayes

de Franee font toures

a

la nomination du

Roi,

a

J'exseptÍ<iln d'un petit nombre; Cavoir, parmi les

.Abb4Yes

d'Hommes, celles qUl fom Chefs d'Ordre

comme Cluny, Citeaux avec fes quat[e Filies,

&c.

&:

quelques autres de l'OJdre de Sainr-Beno?t, & de celui

des

rémonrr.és:

& parmi les

Abba)'1S

de riles, celles

de Sainte-Claire on les ReligieuCes , en vertu • e leur Re–

gle, élifem leur Abbelfe tollS les trois ans. On peut join–

¿re ii ces dernieres eelles de l'Ordre de Saint-Augullin

qui ont confervé I'ufage d'élire leur Abbeifc

a

vie,

com~

me les C hanoinetres de S. Cernin :1 Touloufe.

· C'ea en vertu du Concordat entre Léon

X.

& Fran–

~ois

1.

que les

Roi~

de France om la nominaríon aux

Ab–

hayes

de leur Royaume.

eH)

A13BE',

C.

m. Supérieur d'un Monallere de Religieux ,

~rigé

en Abbaye ou Prélatore .

Voyez.

ABBAYE

&

AI!-

l!ESSE.

.

Le nom

d'Ahbl

tire fon origine du mot

~ébreu

'.,

qui tignifie

pere;

d'ou les Chaldéens & les Syriens ont

formé

.bba:

de!3. les Grecs

abbar,

que les L atins orit

retenu.

D'abblZJ

vient eo

Fran·~ois

le nom

d'Abbl,

&c.

S. Marc & S. Paul, daos leur T exto grec, fe fervent du

Syriaque

abba,

parce que c'étolt un mot communémellt

connu dans les Synagogues & dans les premieres alfero–

blées des C hrl!tiens. lis y aJo'Otent en forme d'interpréta–

tion, le nom de pere

abba,

o n...,.,/,

abha pere,

comme

s'i1s difoient,

abba,

c'ea·ii-dire ,

pere.

Mais ce nom

ab

&

Ilbba,

qui d'abord étoit un terme de tendrelfe & d'affe–

~Hon

en Hébreu & en Chaldéen, devint enfuite un tilre

de di¡;nité & d'honneur. L es Doéleurs Juifs I'affeétoiem.;

&

un de leurs plus anciens Livres, qui eootienr les Apoph–

thegmes,

o~

fentences de plufieurs,

d'~ntre

eux '. ea in–

tirulé

Pirlu abbo,

ou

avol;

c1efl-a-dIre ,

Chap,tre des

P eres.

C'ell par allufioo

a

cerre affeélation que J . C. dé–

íendit

a

fes D ifciples d'appeller

pe1'e

aucun homme [ur la

ter!c : & S.

Jer6m~ a~~li~ue ce~<E~éfeo[e

aUl:

Supé~ieurs

ABB

dés Mona/1:eres de Con tems , qui prenoient le titre d'

..16-

bl

pu

de

P er•.

Le ooro d'

Abbl

par conCl!quem paro!t aum ancien que

l' Inllitution des Moines

eux-m~mes.

L es Direéleurs des

premiers Mooalleres preuoient mditt"éremment les titres

d'

Abbb

ou

d'Archimandritn. Voyez.

1\I10lNE

&

AR–

CHIMANDRITE .

L es aneiens

AbUr

étoient des M oincs qui avoiellt él:l–

bli des Monalleres ou Commun!!utés, qu'i1sgouvernoient

comme S. Antoine & S. Pacóme; ou qui avoicllI été

prépoCés par les Inairuteurs de la vie monallique pour

gouverner une Commuuauté oombreu[e, rélidenre 3il–

leurs que dans le chef-lieu de l'Ordre ; ou entin qui

étoient choifis par les M oines meme d'un Monari re ,

qui fe fOllmerrOient

iJ.

I'aurorité d'un feul. Ces Abbés

&

leurs M onaaeres, fui vam la difporition du COL1ci1e de

Cha1cedoine , étoiem foumis aux E "eques,

mm

en

0-

riem qu'en Occidem. A

I'é~ard

de l'Orient,

le

quarrie–

me Canon de ce Concile en fait une loi ;

&

en Occi–

dent, le

2.1°.

Canon du premier Conci!e d'Orléans, le

.19.

du Concile d'Epauoe, le

2.2 .

du

IL

COllcile. d'Or–

!tans , & les Capirul!\ires de Char!emagne , en aVOIent re–

glé I'ufage, Curtout en France. D epu!s ce tems-!3.

q~el­

ques

Abbb

om obtcnu des exemptlons des OrdlOarres

pour eux & pour leurs Abbayes, comme les MOllalteres

de L€rins d'

Ag~une

& de Luxeuil. Ce privilége leur

étoir acco:dé du confentement des Eveques,

a

la pricre

des R ois & des Fondateurs. L cs

Aúbb

rreanmoins étoient

bénis par les

Év~ques

,.& Out eu Couvent Céaoce dans

I.es

Conc·\les apres eux : quelques-uns om obtenu la perm.f-

60n de porrer la Croife , & la Mitre; d'aurres de donner

la TonCure & les Ordres mincurs. Innocent V

lll.

a me–

me acoordé

a

l'AMé de C?teaux le pouvoir d'ordonner

des Dlac(es & des Soudiacrcs, & de faire diverfes Béné–

diétions, comme celles des Abbeil'es, des Aute1s , & de

Vafes Cacrés .

Mais le gouvernement des

Abbb

a eSté différent, felon

les différenres eCpeces de Religieux. Parmi les anciens

Moines d'Egypte, quelque grande que fur I'autoriré des

Abbb)

leur premiere fllpériorité

éto~

celle du bon exem–

pIe & des yertos : ni eUl( ni leurs inférieurs n'étoielll Pr€–

tres , & ils étoicllt parfaitement fol1mis aux

Ev~ques.

En

O ccident, fuivant

la

Regle de Saint Benott,

cha9.ue

Mo–

nallere étoit gouverné par un Abbé, qui I!roit le Dire–

éleur: de tous fes Moines pour lefj>irituel & pour la con–

duite intérieure.

II

di!poCoit auffi de tOut le tcmporel ,

mais comme

1m

bon pere de fami/le

;

les M oines le

ehoifiifoient d'entre cux, & l'Eveque djocéfain I'ordon–

llOit

Abbl

par une Bénédiélion folemnelle ; cérémonie

formée

a

I'imitation de la Confécrntion des

Ev~ques

Les

AbblJ

étoient Couvent ordonués PJ:-€tres, mais non

pas toujours.

L'Abbl

affembloit les Moines pour leur de–

mander leur avis dans toures les rencontres importautes,

mais il étoit le ma?tre de la décifion; il pouvoit établir un

Prcv6t pour le foulager dans le gouveroemenr ;

& Ii

la

Commullauré étoit nombreuCe, iI metroit des D oyens

poor avoir foin chacun de dix Rcligieux , comme le mar–

que le mot

D ecanttJ .

Au re(le)

l'Abbl

,-ivoit commc un

autre Moine, exccpté qu'iI étolrchargt de tOur le foin de

la Maifol1,

&.

qu' iI avoit fa Menfe, c'ell-a-dire, Ca table

a

pan pour y recevoir les hÓtes; ce devoir ayant éré un

des pnncipaux motifs de la fondatlon des Abbayes.

lis étoient réellement dillingués du Clergé, quoique

fouvent confondus avec les E ccJélia(liques,

a

caufe de

leur degré au-delfus des L a'iques. S. Jer6me écrivant

il

Héliodore, dit

cxprelfem~nt

:

afia Monachor:m, eji c""–

f a alia ClericoYt<m. Voyez.

CLERGE', P ReT RES,

&c.

bans ces premiers tems , les Abbés

~toient

foCúnis aur

Evéques & aux Pafleurs ordinaires . L eurs Monaaeres é–

tam éloignés des ViJles) & bhis dans les Celitudes les plus

reculées, ils n'avoicnt aucune pan dans les altaires ecclé–

liaaiques, i1s aUolen! les Dimanehes aux EgliCes Paroif–

fiales arec le relle du peuple ; ou s'ils étoient trop é–

loignés, on leur envoyoit un Prl:tre pour leur adminillrer

les Sacremens : enli n on leur permit d'avoir des Pretrcs

de leur propre corps.

L'abbllui-m~me,

ou l'Archiman–

drite, étoir ordinairement Pretre : mais fes fonétions ne

s'étendoient qu'a I'affillance fpiriruelle de Con Monalle–

re, & il demeuroit too.Jours Co'Omis

A

(on E veque .

. Cornme il y avoit parmi les

AbblJ

plufieurs PerConnes

favantes, ils s'oppoCerent vigoureufemenr aux

hér~fies

qui

s'éleverent de leurrcms ; ce qui donn30ccaúon aux Evc–

ques de

l~

appeller de !eurs deCorts

I

&

de les établir d'n–

bord aux environs des Faubqurgs des Villes & enCuite

dans les Villes mcmcs. C'el de ce tems

qu'O~

doit dater

)'époqu~

de Icur relachemcm. Ainfi les

A bbls

6tant bien–

~Ót ~écl1US

de Jeur premiere limplicité, ils commence. ent

a

~-