ABA
AB
ISSEMENT
ou
ABATEMENT, fub. m,
tH
terme de ElaJon,
ell quelque chofe d'aj01lté
a
l'éeu, pour
en diminucr la valeur
&
la di¡l"nité, en conCéquence d'une
aétiou deshonorante,ou tache mfamante dont ell flétrie la
per[onne qui le porte.
Voyez
ARME.
L es auteurs ne coovieonent pas tous qu'il y ait effeél:i–
vement dans le blafon de véritables
abqttemcm ,
Cepeo–
daO[ Leigls
Ik
Guillaume les fuppo[an! réels , en rap–
portem plulieurs fones.
L es
abattcmem ,
felon le dernier de ces deuK autours,
fe font ou !lar reverfion ou par diminution .
La reverfion fe fait en tourtlant l'écn le haut en has,
ou en enfermam dans le premier éculfon un [econd
écnlfon renver[é.
L a diminlltion, en dégradant une partie par
l'
addltion
d'une tache ou d'une marque de diminution, comme une
barre , un point dextre, un pain! champagne, un point
plaine, une pointe fenellre,
&
un
1
gouaet .
V oyez
cna–
cun de ces !Dots
a
fon artick.
11
fau t
ajo~
ter qu'en ce cas ces marques doivent ':tre
de coulcur brunc ou tannée; autremen!, au Iieu d'etre
des marques de dlminution, c'en ¡eroit d'honoeur .
V oyez
TANNE', BRuN .
L'auteur de la derniere édition de Guillin rejette tout–
a-fait ces prétendus
abattemells
comme des chimeres: il
10utiem qu'il n'y en
a
pas un feul exemple,
&
qu'une
pareille fuppofition implique contradiétion ; que Ics armes
étant des marque., de noblelfe
&
d'honneur,
i"./ig"i" no–
bili~atis ,
&
h011Oyis,
on n'
y
Cauroir
m~ler
aucune mar–
que infamante , fans qu'clles celfent d'erre dc& ",.mes;
que ce [eroit phlt6t
d~s
témoignages toiljours fubl,llans
du deshonneur de celui qui les portcroit,
&
que par con–
féqnent 00 ne demaoderoit pas mieu:.: que de fupprimer .
11
ajo~te
que comme I'honneur qu'on tlent de fes ance·
rres.nepeut [ouffrir aucune diminution,
il
faut dire la
m eme choCe des
m~rques
qui [erven!
a
en con[erver la
m émoire; qu'il les faut lailfer fans altération', ou
leS
[up- .
primer lOut-it-fait , comme on fait dans le caS du crime
de le[e-majellé, auquel cas on renverfe totalement l'écu
pom marque d'une emiere d<'gradation . .
Cependanr Colombines
&
¿'autres rappon ent quelques
exempl€s contraires
a
ce [entiment . M ais ces exemples
[ervent [eulemcm de monumens du relfemiment de quel–
ques Princes pour des offeníes commi[es en leur préfence,
mais ne peuvent pas étre tirées
á
con[équence pour établir
un
u[a~e
ou une pratique conllame ,
&
peuvent encore
moios amorirer des ofliciers inférieurs, comme des Hé–
rauts d'armes ,
a
tenir par leurs mains des empreintcs de
ces annories infamantes.
.
En un mOl les armes étant ph1t6t les titres de ceux
qui n'exillem plus que de oeux qui exillen! ,
iI
femble
qu'on ne leS peut ni diminuer ni abailfer: ce [eroie autam
flétrir l'ancetre que
COI1
de[cetidam ; il ne peut donc avoir
lieu que par rapport
a
des armes récemmen! accordées.
S'il arrive que ctlui qni les
a
obtenues vive encore
&
d':meme fes premieres actions par celles qui les fuiv;nt
l'abaiffement
Ce fera par la fuprea)on
de
quelques cara:
éteres honorans , mais non par l'imroduaion de fignes
di/fumans.
(Y)
ABAISSER
une <'{l/ation ,
terme
ej'
Algebre .
Voyez
ABA IS$IENT .
ABAISSER ell aum un
teyme de G/om"'yi•. Abaiffey
une perpendiculaire d'un poim donné hors d'une Iigne ,
c'ell tirer de ce poiD[ une perpendiculaire fur la ligne .
POlez
LI GNE
ti
PERPENDICULAIRE.
( O)
AUAISSER, c'ell cou?er, tailler une branche pres de
la tige d'un arbre. Si on
abai1Joit
emieremem nn éta–
ge de branches, cela s'appellerolt alors
ravaley. Voye!;
RAVALE R ,
(K)
A UA ISSER , c'ell,
e'f terme de Fatteonneyie,
6ter
quelque chQ[e de
la
ponion du manger de 1'0ifeau, pour
le
r~ndre
plus léger
&
plus avide
a
la proie.
AnAISSER , marque parmi
le$ P /itiffieY's ,
la
fa~on
qu'on donne
a
la phe avec un rouleau de bois qui I'ap–
platit,
&
la rend aum minee que 1'0n veut, Coit qu'on
la defliue
a
ctre le fond d'un ph é, ou le delfus. d"ulte
toune grarrc .
ABAISSEUR ,
r.
m. pris adj .
en Anatomie ,
en: le
nom qu'on a donné
a
dlfférens mu[cles, dont I'aaion
confifle " abailfer on
a
porter en bas les parties auxquel–
les ils [om anachés.
V oyez
M USCLE .
A8AISS~UR
de la
I~vye
fl/p éyieuye,
ell un mufcle
qn'on appelle aum
&o"ftyiaeuy des ailes du n.z
ou
petie
incifif Voyez
INC ISI F .
AUA ISSEUR
p"opra de la levre i,,¡lyieure
ou
le '{flay–
rI,
ell un murcie placé entre les
abaijJwys
communs des
levres fur
~a
partic
~ppellée
le r¡ul1toit ,
VOy~fG
MENTO!!.
ABA
- 7
AllAI!~lWlt
de 1" macho;"e inpyiellrt. V OY'};.
DIG~'
STRIQUE.
ABAISSEUR
de
I'reil,
ell un des quatre muCcles
de
l'reil qui le meut en bas.
Voyez
OEIL
&
D ROIT .
*
ASAISSEUR
des fo"reils,
emp~chc
les ordures d'en–
trer dans I'reil,
&
lui fournit une défenCe conere la lu–
miere trop vive, lorfque par la contraa:on de ce mu[cle,
les fourcils s'approchent de la paQpiere inférleure,
&
el'<
meme tems l'un de l'autre.
A BAISSEUR
de la paupiere i"pyiettye;
ils fervent
a
ouvrir I'reil.
(L)
ABALIENI\.TION,
f.
f. da,ps le
dyoie R omai"
,
fi–
gnifie une forte d'alip.nation par laquelle les eflers qu'on
nommoit
YeS
mancipi
,
étoient transférés
a
des perfonnes
en droit de les acquérir, ou par une formule qu'on ap–
pelloit
t yaditio nex",
OU par une
renonci~tion
qu'on fai–
foit en pré[ence de la Cour.
Voyez
ALIE NATION.
Ce mot eíl: compofó de
ab,
&
alienaye,
aliéner . Les
effets qu'on nomme ici
res mancipi,
&
qui étoient I'objet
de
l'abali<"4ti9n,
étoient les betliauK, les e[claves, le.
terres,
&
autres poaemons daBs !'enceinte des territo.ires
de l'ltalie. Les per
[onnes.endroIt de les acquém étOJent
les citoyens Romains, les Latios .
&
quelques étrangcr.
:l
qui on permettoit Cpécialement cc
co~merce .
La
tran–
faaion fe faifoit, ou avec la cérémome des pOIds,
&
l'argent
a
la main, ou bien par un délillement en préCen.
ce d'un Magillrat.
( H )
• ABANA, riviere de
Sy~ie
qui fe jette dans la mer
de ce nom apres avoir arro[é les murs
d~
D amas du
c6té
du
mi~li,
ce qui l'a fait
~ppeller
dans l'éqiture
yí–
viere de D amas.
ABANDON NE' , adj.
en D yoit,
fe dlt de biens aux–
quels le propriétaire a renoncé fciemmem
&
volomaire.
ment,
&
qu'i1 ne compte plus au nombre de [es effets .
01)
appefle aum
ab(l'!do",Jées,
les terres dont la mer
s'ell retirée, qu'eUe
a
lailfées a fec ,
&
qu'on peut fair\:
valoir.
AUi\ND0NNE'
au byas Jlculier,
c'ell-l-dire livré par
tes juges eccléfialliques
a
la jullice fécu.liere, pour y
étre condamné
a
des peines affiiai vcs que les T ribu–
naux eacléliafiiques ne f.1UfOicnt infliger.
(H)
AUANDON NE' , adj . épithete que donnent les charreurs
a
un chien courant qui prend les devans d'une meute.
&
qni s'abandonne fur la bete ql1and
11
la rencomre .
ABANDONNEMENT, f. m . en droie, ell le dé–
lailfement qu'on fait des biens dont on Cll polfeffellr,
ou volontairement ou forcément. Si c'ell
a
des créan–
ciers ql1'on les abandonne, cet abandonnement [e nom–
me
<eJlion:
Ii
on les abandonne pour fe libérer des
charges au[ql1elles on ell alfujetti en les polfédant,
iI
fe
110mme
dégueypijJement. V oyez
CESSION
&
D E'GUER.
PISSEMENT.
L'
abband'1Inem."t
qu'ull homme fait de tous
fe~
biens le rend quitte envers Ces créanciers, ¡ims qu'ils
puiilem rien prétendre aux biens ql1'j] PQurroit acquérir
dans la fuite .
(H)
.
ABANDONNER, v.
a,
ev Fauconneric,
c'C'1l laiC–
fer l'oiCeau libre en campagne, ou PQur
l'ég~yer,
ou
pour le congédier lor[qu'il n'ell pas bon .
ARi\NDONNER
ttn cheval,
c'ell le faire courir de
toute fa v¡telfe fans Iui tenir la bridc .
Abdndonner
ks
étriers, c'ell IIter íes piés de dedans. S'
abandon",y
Ol!
abandonney
fon cheval apres quelqu'un, c'efi le pou,–
fui vre " cour[e de cheval.
*
ABANGA,
f,
m.
c'ell le nom que les hnbitans
de l'l1e Saint-Thomas donnent au fruit de lenr palmier.
Ce fruil ell de la grQlfeur d'un citron auquel
iI
relfem–
ble beaucoup d'ailleurs . C. Bauhin dit que les
Infulair.osen fOn! prendre trois au quatre pépins par jour
a
ceu)(
de leurs inalades qui On! beCoin de peaoraux.
* ABANO ,
f.
f.
p~tite
ville d'ltalic dans la républi-.
que de VeniCe
&
le Padoiian
.l;ong.
29. 4°.
lat.
4).
20.
*l\BANTE'ENS,
f.
m. plur. COllt les peuples d'Ar–
gos ajllfi nommés
d'Abas
!cur roi.
. *
ABANTES, f. m . pI. peuples <le Thrace, qui
palferen¡ en G rece, barirent Abée que Xerces ruina ,
&
fe retireren! de-la dans 1'11e de Négrepont , qu'ils
nommerent
IIbtmtide.
*
ABANT IDE, f. f. le Négrepo/1t.
V.
ASANTES.
ABAPTISTON,
r.
m. c'ell le nom que les ancien.
dounoiem
iI
un inllrument de Chirurgie, que les écri–
vains moderncs appcllem communé¡nem
tripa".
V.
TRE(–
PAN.
(Y)
ABAQUE,
f.
m. chet les I nciens M athématiciens
fignifioit une petite table couverte de pouffiere [ur la–
quelle i1s
tra~oient
¡¿urs plans
&
leurs figures , fel on
le témoignage de
Mar~ius
Capella.
&
de Perfe ..
S(J~,
f .
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13 ~,
.
Ne.&
f