4-
A
A,
¡,ttr. d. f:¡ffragc
•
les Rornuins fe fervotent de cer–
te
leurc pour donner leurs fuffrages dans les alTemblées du
peup1e. Lorequ'on propofoit une nouvelle loi
a
recevoir,
on
diviCoi~
en ccnturies ccux qui
dcvoi~nt
donner leurs
voix ,
&
I'OD dilll'ilmoit
a
chucun d'eux dcux ballotci
ác
bOis ,
dom I'une étoit marquée d'un A majuCcule ql1i
Ii–
gnifioit
antiqtto
ou
flnti'!tflml volo
;
I'aurre étoit marquée
de
ces deuy lettrcs
U
R ,
"ti ,·ogaJ.
Ceux qui s'oppoCoí–
cm
ii
I'élabliílemem de la loi Jctloicnt dans I'urne la pre–
m iere de ces baIlOli:S, pour lignifier ,
je y.jette ¡a Joi,
ou
fe m'en tiem
,;
J'an~ie?me.
(G)
A,
jigl1e d'abjOltttion,
che1. les R omains dans
les
call–
fes criminclles, étoit un ligne pour déclarer innocente la
perConne accuCée . C'ell pourqlloi Cicel'on dan
s
I'oraifon
pour lVlilon , appelle l' A une leme favorable,
litterfl fa–
lutarÍJ.
Quand il s'agilToit d'un jugement pour condam–
ner ou renvoyer ql1elqu'un abfous, on diftribuoit
a
cha–
que Magiflrat ou achaque opinanr trois bnlletins , dont
l'un portoit un A qui vouloit dire,
abroJvo,
J'abfous ;
l'autre un C qui marqnoit
c."dv"no ,
je condam¡¡e ; &
fur le troifieme il y avoit une N & une L ,
non li,!1Iet,
c'ell-a dire,
Je fait
ou
le crime en ,!tteftion ne me payoít
p aJ ¡vide,,!.
Le Préteur
pronon~oit
felon le nombre des
lmlletiltS qui Ce trouvoicnt dans I'ume. L e demier ne fer–
voit que quand l'accuCé n'avoit pas pll enticrement fe ju–
flifier, & que cependant il ne paroilroit pas abColumeut
coupable ; c'étOit ce que nous appellons
1In
pita
ample–
'rdent inform! .
Mais Ji le nombre de ces rrois bulletins
fe trouvoit parfaitemem égal, les Juges inclinoient
a
la
douceur, & I'accueé demeuroit entierement déchargé de
l'accuCalion . Ciceron nous apprend encore que les bulle–
tins deJl'nés
¡¡
cet uCage étoient des efpeces de jettons
d'u" bois miuce, poli,
&
frotés de cire fur laquelle étoi–
em infcrites les lenres dont nous venons de parler,
cera–
tam
U
nic1",!ue tabella", dari cera Jegitima.
On yoit la
forme de ces bulletins dans quelques ancieones médailles
de la famille Cafia.
V.
]ETTONS.
(G)
*
A cognitiombuJ.
Scorpus fameux Agitateur du cir–
que efl
r~prélenté
, dnns un monumeot, courant
a
qua–
tre chcvaux , dont on lit les noms avec cellli de Scorplls .
Sur le bas du monument, au haut, ·AbaJcantus ell cou–
ché
[Ul'
[on [éant , un génie lui foll tient la tete; un au–
tre gér';e qUl efl
a
Ces
picds tient une turche allumée
qu'iJ approche de la
tete
d'Abafcantus. Celui-ci a dans la
m.lÍn aroire ulle couronne, & dans la gauche une efpece
de ¡r"it : l'in[criptiolJ ell au-delTous en ces termes:
D iiJ
M anibllJ: Titi FlflVi AlIgtljfi liberti Abafcanti
fl
cogni–
IJontb,u, EJavia
1
¡eJ'perú conj"gi f:'o b",e merenti fceit ,
&Jtj1/J dol. re nihil ha1",i nifi mortú
. "
Aux Dieux Ma–
" nes : Flavia Hefperis, époufe de Titus Flavius Aba–
" fcantus affranchi d' Augulle
&
fon commis, a fait ce
" m nument pour fon mari , qui méritoit bien qu'elle
" lui rendit ce devoir. Apres la douleur de fette perte, la
" mort fera ma Ceule confolation.( I)"
011
voit
qu'Ilco–
gnitionibuJ
marque certainemem un office de conCéquen–
ce aupres de l'Empereur . C'étoit alor Tite ou D omi–
tien qui régnoit . Mais
fl
~ognitionib1tJ
ell une exprellion
bien générale, & il n'ell guere de Charge un peu confi–
dérable
a
la Conr, qui neCoit pour connoltre de quelque
choCe. M. Fabreni prétend qu'';
cognitionibtlJ
doit s'en–
tondre de I'infpeétioll [ur le Cirque, & ce qui coucemoit
la o'lurfe des chevaux ;
iI
fe fonde fur ce qn'on meltoi,
dans ces monumen les inllrumens qui étoient de la char–
ge
on du métier dont il étoit queflion ; par exemple, le
muid avec l'Edile , les ventouCes & les IIgatures avec les
M edecins , le faiCcean avec le L iéteur , &c. d'on il infere
que la qualiré donnée
a
AbaCcamus ell détignée par le
quadr:ge qui ell au bas du monument. Mals
iI
ne f.Ult
prendre ceci que pour une conjeéture qui peut etre ou
vraie ou faulTe. L a .col1tume de défigner la qualité de
J'homme par les accerroires du monument, ell démentie
par une infi nlté-d'exemples. Gntrouve (dit le P. Mont–
fau :on ) dans un monument un Lucius T rophymus af–
franchl d' Augufle, qualifié
a
vefte
&
fl
Jacuná,
Inten–
daot de In garde-robe, avec deux arcs dont la corde ell
carrée, deux torches, & un pot; & ce f.¡:avam homme
demande quel rapport il
y
a entre ces accelToires & 'Ia
qualité d'lntendant de la garde-robe: c'ell un exemple
<¡u'il apporte contre l'opinion de
F
abretti ; mais je ne le
nouve pas des mieux choifis, & I'on pourroit alTe1. aifé–
ment donncr aux arcs fans cordes & au refle des accelToi–
res un Cens qui ne s'éloigneroít pas de la qualité de
1'1'0-
phymus. Un rotandant de
I~
garde-robe d'un Romain
n'avoit guere d'exercice qu'en tems de paix .: c'efl pOur-
A
quo; Oh voit au monumem de celu;-ci deuI
3rcs
fans
cordes, ou ce qui ell micux, avec des cordes rompue ;
les autre Cymboles ne Com pas plus difficiles
ii
interpré–
ter . Mais l'exemple Cclivant du
P.
Montfaucon me fem–
ble prouver un peu mieux contre Fabretti ; c'ell uu
/Edi–
t1ttLJ ·MartiJ ,tltoriJ
repréfenté avec deux oifeaux qui boi–
vem dans un pot. Cela n'a guere de rapport avec I'office
de Sacriílain de Mars. Mais connoilTons-nous arre1.-bien
I'antiquité pour pouvoir alTllrer qu',1 n'y en a point
?
Ne
pouvoit-i1 pas facilement
y
avoir quelque fingularité dans
les fonétions d'un pareil Sacriflain ( c'e(l le mOl du P .
Montfaucon) ,
a
laquelle les oifcaux qui boivcntdans un
pOI feroient une allufion fort julle
?
& la lingularité ne
pourroit-ellc pas nous .':tre inconuue
?
n'admirons-nous
pas aujourd'hui, ou du moins ne trouvons-nous pas tres–
intelligíbles des figures Cyinboliques dans nos monumens,
quí feront tres-obfeures , & qui n'auront pas mcme le:
fens commun pour nos neveux qui ne feront pas a·lTe1. in–
flruits des minuties de nos petits u[ages , & de nos coudi–
tions fubaltemes, pour en Centir I'a propos?
_*
A Cttrá amieorttm.
On lit dans quelques
in[cription~
fépulchrales le titre de A CURA AMICORUM.
T it1/J Cd!–
li"J Titi jiJiru, C eler,
A CURA AMICORUM
AUGU~T I.
Prd!feltrLJ legioniJ decima! faJutariJ,
Mediomat~'ct<m
civitaJ bene 'm,renti pof:,it.
D ans une autre:
Sdva,no
facrum fodalib1tJ ej"J,
&
L arttm donum pof:"t
'I
Jberms
CJafldim Attgtifli L iberttlJ Fort,matt/J
A.
CURA
AM IC~RUM,
idem,!,,, dedicavit .
Ailleur encore:
/Efc1t1aptO
D eo ]ttlitlJ OnefimuJ A ttglifli LiberetlJ
A CURA .AM I–
COR
vir,
voto f:ijeepto dediea'UÍt l"be"J merito.
Je n'en–
tends pas trop quelle étoit certe Charge
che'l,
les Grands
ti
cl!rá amicort!r/Z,
dit Gruter. Mais, ajoute le P.
Ivlontfaucon, on a des in[críptions par leCquelles
i.I
pa–
roh que c'étoit une dígnité que d' ctre leur ami & de
leur
compa~nie;
d' on il conclud qu'il Ce peut titire que
ces affranchls quí étoient
ti
CfirtÍ
nyaicorrtm )
prilTent
fain
de ceux qui étoient parvenus
a
certe dignité. Ces uf.1ges
ne Com pas fort éloignés des nemes; nos femmes tilré–
es
001
quelqucfois des femmes de
com~agnie;
& il
Y
a
bien des maifons on I'ou anache tel ou tel domefliq>\e
a
un ami qui furv ient;
&
ce domenique s'appelleroit fort
bien en latín
ti
ctlrá amiú .
A,
dam leJ Ecrivaim moderneJ ,
veut dire auffi I'au,
comme A. D .
anno D omi"i,
I'an de Notre Seigneur:
les Anglois
[e
Cervent des lemes A.
M.
pour dire
Art;–
"m Magifte>',
M alrre des Arts.
Voyez.
CARACTERE
(G)
A,
dan¡ Je calendrier J t"ie"
,
ell aufli la premiere
des fept lettres dominicales.
VOJez
DOMINICAL.
. L es Romains s'eu étoient fervis bien.avant le tems de
N Otre Seigneur: cene lettre étoit la premiere dC$ huit
leures nundinales; & ce fut
a
I'imitation de cet ufage ,
qu'on introduilit les lettres dominicales.
(6')
A . D.
¡pifiolaire;
ces <leux caraéteres d3ns les Lenres
que s'écrívoient les Aneiens , figAifioienr
ante diem.
De~
Copilles ignorans en om fait tout fimplement la prépoCi–
tion
ad,
& ont écrit
ad
IV.
Kalend.
"d
VI.
[d,a , a¿ -
111.
Non.,
&c. au Iieu
d'
ante diem
I V .
]Calend. ante
diem
V I.
¡d,u ,
&c. ainli que le remarque Paulmance .
On trouve dans Valerius Probus A.
D. P.
pour
ante di–
em pridie.
(G)
*
A déligne une propofition générale affirmative.
Al–
.ferit
A ...
vemm generaliter
oO'
A affirme, mnis généra–
lement , diCem les L ogiciens.
Voyez.
l'uCage qu'i1s font
de celte abbréviation
¡¡
I'article SYLLOGISME.
*
A,
figne de! paffiunJ;
fel oll certains Auteurs, ell re–
Iatif au! pallions dans les anciens D ialeétes
Gr~cs.
Le
Dorien, on cette lettre fe répete fans ceíle, a quelque
chofe de mftl e & de nerveux , & qui convieGt alTe1.
a.
des Guerriers. L es L atins au contraire emploient dans
leur Pocfie del mots on cette letrre domine, pour ex–
primer la douceur .
Mol/ia ImeoJa¡ingitVacci"ia caJtha.
Virgo
Parmi les pcuples de l'Eurape , les ECpagnols & les
Italiens font ceux qui en fom le plus d'ufage , avec cet–
te différcnce que les premiers remplis de fafle & d'ollen–
tation, om comlnuellemem dans la bouche des
a
em~ha
tiques; au lieu que les
a
des terminai[ons Imlknnes
~tant
peu ouvenes dans la prononciation, ils ne reCpirem que
doueeur & que mollelTe. N otre L angue emploie ceuo
voyelle fans aucune affe&ation ._
A, efl aum une abbréviation dont on Ce fert en diffé–
rens Arts & pour différens uCages.
Voyo;
AnnRÉvIA–
TtoN.
(Y)
AAA, chez les Chimifles, fignifie une amalgame ,
ou
( 1)
en
trOUlIC
I':lieux
d¡t: ..
je
n'ai
I'Ciq
de
1ui
3UtfC
doulcUf,
qu~
celle
~u'
il
mOa
d\lnné par fa
mon
u
e'cft Lonis XlV. qui parIa .te mfmc de la
Reme (on
~p,)ufe..
.
.
\.