AT~I
ht
fecrérioD
"&
ta g¿néralion des eCprlts fe fera dans le
ccrvcau avec plus d'abondance,
&
conféquemmem le
creur en 'aura plus de force pour poner le fang dans
taus les vaiileaux on
\l
pourra palfer, tandis que ceux
qui foO[ proche de la furface ferone bouchés.
Voyez.
CO·EUR, C IR <;UI,ATION,
&c,
Le challgement le plus contidérable que la prefijon
de t'air plus ou moins grande produife dnos le
f.1n~,
eH
de le
rcndr~
ptus ou moins épais,
&
de falre qu
iI
fe relferre daos un plus petit efpace, ou qu'i1 en occupe
un plus 'grand dans les
vailf~~ux
ou il eutre. Car l'air
qui
ea
renPerm@ dans notre fanr¡, coní'erve toOjours
)'éqnilibrc avec l'iir cxtérieur
qUI.
pafT'e la Curfaee de
notre corps;
&
fon effort pour fe dilater ea touJours
égal " I'efiort que
I'~ir
extérÍeur fait pour te compri–
mer, de maniere que
ti
la prefijon de I'air extérieur
diminue t3m foil peu, I'air lmérieur fe dilate
;l,
pro–
poníon,
&
f.1it par eonf(Íquent occuper au fang un plus
g!and
e{p.c~ qu'aup~ravant.
Voy .
S
A N G,
e
H A L.e; U R,
I'ROID,&c,
Borelli explique de la maniere fuivanre
1
ta raifon
pour laquelle nous ne femoos point cetre preffion.
/le
mot o 110t.
,¡
gravo Jac . prop.
29.
&c.
Apres avoir dit que du fable bieo fouté dans un vaif–
feau dur, ne peur ctre pénétré ni divi!e par auoun mo–
yen, pas me¡ne par I'eflort d'un coin;
&
que de me–
me l'eau comenue dans une veffie qu'on comprime éga–
lemenr en touS fens, ne peut ni s'échapper oi ¡ltre pé–
nétréc par aucun cndroit: il ajoilte: " De meme,
iI
" Y
~
dans le corps d'uu animal, un graod nombre de
" partles différentes, doot les unes, comme les os,
" fom dures; d'autres fom molles comme les murcies,
" les nerfs, les membraoes; d'antres fom fluides, com–
" me le f.1ng, la lymphe.
&<.
Or
iI
n'ea pas pofij–
" ble que les os foient rompus ou déplacés dans le
" eorps,
i\
moins que la preffioo De devienne plu.s
" gra,nde lhr un os que fur I'autre, c.omme nous vo–
" yons qu'il arrive quelquefois aux )'orte-taix. Si ta
preJlion fe
parl~e
de maniere qu elle agiOe égale–
" ment en ·bas, en hant
&
en tout fens,
&
qu'eotin
" tomes les panics de la peau en foient égalemem af–
" feftécs ; il ea évidemment impoffible qu'elle puilfe
" occafionner aueUlle fmélure ou luxation:
0\1
peur
11
dire la meme chofe des mufcles
&
des nerfs, qui
" font
a
la vé'rité des parries molles, m3is compof¿es
de
panies folides, par le moyen deCquelles
iI
fe fou–
"tiennem mutuellemenr,
&
réfiaent • la preffioo .
" Enfio la meme chofe a lieo pour le fang,
&
les
" autres tiqueurs: car comme l'eau o'ea lufceptible
"
d'~ucune
condenlation fentible, de meme les
lí'–
,
qucur~ ani~nales
conrenues daos les vatifeaux ' peuvent
',o
bien recevo;r
u~e
amition par la force qui agit Cur
, t
1
ou tel euoroi! des va;lTeaux, mais elles ue peu–
" vcot
~tre
forcées
¡,
en fortlr par une preilion Jléllé–
" rale; d'ou il S'cnIO)!, que puilqu'aucune des 'parties
" ne doit fouffrir ni féparation, ni luxarion, ni contu-
fion, ni entiu aucune forre de changement par la
" preJlion de l'lIir; il
ea
impoffiole que
cetr~
preHion
, puilJe produire en nous de la douleur, qu,
ea
tou..–
,: Jours l'etl'et de quelque folution de
com¡n~ité
" .
Cela fe con6rme par ce que nous voyons arnvef aux
plongeurs.
Vo)'ez
Pr.o
N G E R •
-
La m eme vérité efl appuy¿e par une expérience de
Boyle. Ce phyficien mit un t€tard dans nn vafe. moirié
plein d'cau
i
&
introduilÍt dalls le
v~fe
uné quaOlité d'air
telle que 'cau fo(irenoir un
poid~
d'air huit fois plus
graud qu'auparavam; le petir animal, qnoiqu'i1 eut la
penu fon tendre, ne parut rien relfeotir d'uo
fi
grand
changement .
Sur les dfets qui réfultent de la diminution con(idé–
rabie, ou de la fuppreílion
p~efque
totale du poids de
)'atm<Jfi>her< , voyez
MACHINE PN EU MATIQUE.
Sur les cau fes des varlations du poids
<Se-
de l!l prefijon
de
l'atmoJphere, voyez
BAR
o
M E T RE.
Hatttcttr de
l'
atmoJphere.
Les philolopñes modernes
fe fom donné beaucoup de peine pour déterminer la
haltteur de J'atmofphere .
Si l'air n'avoit point de force
élallique, mais gu'il far par-tout de la meme denfité,
depuis la furface de la terre jufqu'an bOUl de l'
atmo–
fpbt>ye,
comme l'eall, qui ell également denfe,
a
quel–
que proNlOdeur que' ce foit, il fuffiroit pour déterminer
la
ba"tmr de J'atmofphere ,
de trOuver par une expé–
rience facile, le .apport de la denfité du mercure, par
exemple,
ii
celle de l'air que oous refpirons ici bas;
&
la hauteur de I'air feroit
¡¡
celle du mercure dans
le
~arometrc,
comme la
deufit~
du mercure en
a
cel-
70m,
/.
ATM
697
le de l'ajr. En eITet une colonne d'nir d'un pouce de
haut, ét3m
a
uUt! colonne de mercure de meme hau–
reur, comme I
a
10800;
il efl é" ideOl que 108C0 fois
une colollne d'air d'un pouce
de
ham, c'ett· ¡'-dire une
colonnc d'air de
900
piés , {eroir égal" en poids
a
une
colonne de mercure d'un pouce: donc une colOlllle de
30
pouces de mere ure dans le baromotre feroir route–
nue par une colollne d'.ir
cle
27<:XX>
piés
de
haut, fi
I'air étoit dans rome
I'atmnfpher e
de la méme denfité
qu'ici-bas: [ur ce pié la
haltteur de /'atmofphere
feroit
d'environ 27coo piés , Oll
de~
de Iieue; c'ea· ;\-dire de
deux lieues
~
, en prenant
2<:XX>
toifes
iI
ta lieue. Mais
l'air par fon élaaicité a la vertu de fe comprimer
&
de fe dilater: on a trouvé par dilteremes expériences
fréquemmem r(Ípéré'es en Frauce, en Angleter!'e
&
en
Italie, que les d,fférens efpaces qu'i1 occupe, lorrqu'¡¡
ell comprimé par d,ffércns polds , font réciproquement
proronionncls
;l,
ces poids: c'ca-a-dire que I'air occu–
pe moios d' efpace en meme raifoo ql1'i1 ea plu pref–
fé; d'ou it s'enfuit, que
dan~
la panie fupérieure de
l'at–
mo[phere
,
ou l'air
ea
beanconp moins comprimé,
il
doir etre beaucoup plus raré6é qu'i\ !le l'cl1 proclte la
furfaee de la terre;
&
que par conféqucnr la
h"ttte(tr
de J'atmoJphere
doit etre beaucoup plus grande que celle
que nous venons de [[ouver . Voici nne idée de la mé–
thode que quelques auteurs ont fuivie pour la délermi–
ner.
Si nous fup¡iofons que la
hautettr de
r
atmQJph,r~
foit divifée en une in6nité de parties égales, la denfi–
té de I:air dnns chacune de ces parties efl comme fa
malfe;
&
le poids de
l'atmoJpherc,
a
'un endroir quel–
conque, ea aufij comme
la
mafT'e totale de I'air au-def–
fus de cet endroit; d'on
iI
s'enCult que la den lité ou
la malIe de I'air dans chacune des panies de la hauteur,
ea
proportioonell~ ~
la malfe
011
au poids de I'air fu–
pétieur;
&
que par con féquem cene malfe ou ce poids
de l'air fupt'rieur ea proponionnelle • la différence en–
tre les mafT'es de deux p'anics d'."ir coOligues prifes de–
puis la fllrface de
l'atmo[pbere;
or nous favbns par un
théoreme de Géométrie, que lorrque des grandeur font
proponionoelles
ii
leurs différences, ces grandeurs font
eo proponion géométriquc comilluc; dono dans
la
fup–
pofition que les parties de la hauteur de l'air forment
une proJlreffion arithmétiql1e, la den{jté, ou ce qui re–
vient au IJ:leme, le poids de ces parties, doit former
proponion géomélrique continue.
Par le moyen de cette férie, il ea facilt; de trouver
la
raréfaélion de l'air
it
une hauteur quelconque, ou la.
haureur de I'ai!
ccr~efpondame
:\ un degré dooné de
raréfn,élioo ., en obCervant, par deux ou trois hauteurs
de barometre, la raréfaélion de I'air
~
deux on trois
hauteurs diftérenres; d'ou I'on conclura ta
hattteltr de
i'
atynofphere,
en Cuppofam que l'on fache le dernier de–
gré de rar¿taélion, au - del. duquel l' air peut aller.
Voyez les arúe/es
BAROMETRE, SE'RIE, PRO–
G R E S S
IO N,
&c. Voyeoc
QtliJi
Gregory . Aforonom.
I
Phy!
&
Glom.
Ih,.
V. prop.
3.
&
'Halle
y
'dans les
tranfaél. Phi/o n· .
181.
.
'
11
faut avoüer cependant que
fi
on s'en rapporte
i
quelques obrervatio\lS faires par
M.
Callini, on fera
tenté de croire que cette méthode de trouver la
hall–
teur de
r
tttmoJpher..
e(lo fon in'certaine . Cet aaronome
dans les opérations qu'il jit pour prolonger In
méridien~
ne· de l'Obfervatoire de Paris, mefura avec beaucoup
d'cxaélitude
les
hauteurs des différenres montagnes, qui
fe t;cncontre:rent dans fa route:
&
ayant obfervé la hau–
teur du barometre fur le fommet de chacune de ces
montagnes,
iI
trouva que ceue haureur comparée
a
la
Itameur des momagnes , ne fuivoir poinr
du
rout la
proportion indiquée ci-de{[us; mais que la raréflaélion
de l'air • des hauteurs confidérables au - defT'us de la
furface de
la
terre, éroit beaucoup plus grande qu'clle
ne devroit etre, fuivam la regte précédeme ..
L'Académie royale des Sciences ayam donc quelque
lieu de
r~voquer
en dome l'exaélitude des efpériences;
elle en 6t un grand nombre d'nutres [ur des dilata¡ions
de I'air trcs-confidérables,
&
be~ucoup
plus grandes que
celles de I'air fur le fommet des monra/Jnes;
&
elle
trOJlva toujours que ces dilal3tions fuivolem la. raifon
inverfe des poids dom l'air éroit chargé ; d'on quelques
phyliciens om conclu, que J'air qui ell fur le fommet
des montagnes ea d'une namre dilférenre de l'air que
nous refpirons ici-bas,
&
fuit apparemment d'autres lois
d:¡n.s fa dilatation
&
fa compreifion '.
.
Ddddd
~!i