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ATM

eueils de canes géogmphiques de toutes les

parti~s

COR,

nues du monde ; foit parce qu'on voit fur une .carte

les parries de la terra, €omme fi on le.s

confi~éro¡[

du

(ommot du monr

Atlas,

qUl! les apclens .qUl en om

lant dit de ehofes regardoient eomme le plus élcvé

qll'il y cut fur le globe; fbit plutÓt par la raifon que

les aartas eortem, pour ainfi dire, 'Ie monlle, !ZPl1lme

la fable a fuppofé qu/il écoit

porlé

par

A~/as.

11 Y

a apparcnac qua cetre f.1ble du elel P?rté par

A tlas

viem

dJ!

la hautcur du mont

Atlas,

qUl femble

fe perdre dans les nues . C'efi une chalne de

hau~es

mOI]–

!agn~s

d'Afriquc qui [éparenr la Barb.arie duo BUedul–

géride,

&

qui s'':tend de I'efi

ii

I'oueft. La rtgueur dll

froid , qui efi tres-grande fur les autres montagnes,

I".end celle-ci inhalJitable en quelques endroits : il y en

a

d'autres plus tcmpérées, oa I'on GPnduit les trOlle

peaux. La neige Gouyre le haur de cene mOIHa¡\nc

pendanr come I'année, ce qui n'efi pas eKtraordinalre.

Revenons

á

nos

AtJas

Mographiques.

.

Outre les

atltls

généraux de toutes les ¡¡artles

con~

oues de la terre, il

Y

a des

tltltlI

des parties prifes fé–

parél1l~nt .

Tel efi

I'nelm

de la mer,

&c.

Le grand

atlas

de Blaew eft le premier ouvrage qui

ait paru fous ce titre. D epuis ce tcmps nous en avons

pluliellrs de M)Vl. Sanfon,

p~lisle,

crrc. Voyez

CA

R-

n.(O)

.

*

A

T

LE, f. m . (

¡.j;ft . nat. boto

)

nom que les

E gyptieus donncnc 3n tamaris,

.

ATMOSPHERE, f.

f.

(f'byf)

el!

le 110m

qu'on donne

iI

l'air qui environnc la terre ,

c'el)-i~dire

ii

ce tluide rare

&

élafiique dOllt

la

terre efi couvef¡e

par-tom

a

une hau'teur cOl1fidérable, qui gravite ver

S

I~

centre de la terre

&

pefe fur fa furface, qni e(t em·

porté avee la terre autour du roleil,

&

qui ell parta–

ge le mouvem!:lll tam annuel que diur!)e.

Vor:¡;

TE R–

RE .

On entend propremem par

atmofPber.e,

Pair confi–

déré avec las vapeurs dom il efi rempli.

Voyo:,

A

I

~

.

Ce mot efi formé des mots grecs

""1"",

'Vtlp",r,

4

r.~¡c~,

Jpbere;

ainf¡ on ne doit point écrire

athmo.

Jphcre

par une

h,

mais

atmo{pher~

faos

h,

le mot

grec

"~I"o'"

d'pu

iI

yient, étant d"cri¡

p~r

un

~

&

nOlí

par un

9 •

'

Par

atmo{phe~e

0n en tend ordinairement la

¡naO"e

en–

fiere de "air qui en vironne la terre: cependaot qUl!lr

ques éqivains n« dolltjent lB nom

d'atmófpberv

qu'a la

partie lle I'air .procne de la terre qui

re~oit

les vapeurs

&

les exnalaifons,

&

qui rompt fenfiblernenr ks rayons

de lumiere.

I/oye:¡;

R

E'F R

A

e

T ION.

L'efpace qui efi au-delfus de cet air groffier, quoi·

qu'il ne Coit

peut-~tre p~s

encieremeot vuicje d',ir, efi

fuppofé rempli par une maciere plus íbbtile qu'ol1 ap–

pelle

¿th~r,

&

efi appellé pour certe raifon,

rlg;on

éthéréc

QU

e{pace /lhlréc. Vo.yez

E

T H E R,

C

l EL,

&c .

Un auteur moderoe regarde

I'ntmoJpher.

comme un

gran-d vailfeau chimique, dans lequel la madere de tou–

tes les efpeces de corps fubluoaires florte en ¡¡rande

quantité ,

CB

vaiífeau efi, dit,il, comme un grand four–

ne3u, comiouellement expon: a l' aaion du foleil;

d'ou il réCulte une quantité ionQmbrable d'opérations,

de fublimations, de féparations , da compofitions, de

digelliRns, de ferg¡entations, de putréf,laions,

f:if.

Sur la na'ture, la confiitution, les ' propr(étés, les ufa,

g~s.

les différens états de

l'atmoJphere, 'Voyez I'art;-

81.

Al R.

On a inventé un grand nombre d'in(lrumens pour

faire connoltre

&

pour mefurer les différens change-

, mens

&.

.Itérations de

I'atmoJphere

;

comme barome"

tres, thermometres, hygrometres, manometres,

anc~

m ometres,

f;/c. Voye:¡; les art;cles

BAROMETRE,

T

H

E R

M

O

M

¡::

T R

¡¡ ,

&c. J.-'atmoJpher.

s'infinue d3ns

tous les vuides del eorps,

&

devieIH par ce moyen ¡me

des prinGipales cauCes des changemens qui leur arrivent;

CQmme gén,érations, eorruptious, dilfolmions,

&f.

{/o~

yez

G

E/N

E

JI.

A T l

Q

N,

&c.

U

ne des grandes découvertes de la Philofophie mo–

derne, en que ton> les effets que les anciens ami–

buoient

a

I'horreur du vuide, fom uniquemene díls

il

l:l

¡¡reffion de

l'atmoJpbere.

C'efi auffi cene preffion

qui efi caufe en partie de I'adhérenee des corps.

Voya,

,HORREUR:QU VUIDE, POMP,E, PRESSION,

&c.

Roids

d.

1'4tmofphere.

Les Gorps organif¿s fom

p~rticulierement

affeélés par la preffi on de

l'ntmoJphe–

re

:

e'efi

ii

elle qUI! les plantes doivem leur végéta–

tion;

que

I~s

lloimaux dQiven¡ la

r~rpir~tiQll,

la cir-

ATM

€ulatlon, la nutrition,

&c.

f7oy.z

P L

A

NTE, A.

NIMAL, VE'GE'TATI0N, CIRCULATIO l:l

&r.

Elle efi aum la cauCe de pi ufieurs altérations con–

~dér:tbles da~6

I'éc?nomie animale,

&

qui Ont rappore

a la [alleé, a la Vle, aux maladles ,

&

c. Voy.z

A

1

t\

&

C.

Par

~onCéquent

c'efi une ehofe digne

d'auel1tlo~

~ue

de ealculer la quantité . prfciCe d•. la prellion

cfCl

1

atmoJphcre.

Pour en venIr a bout, II faue obferver

que notre corps efi également prellé par

I'atmofphere

dans tous les points

dJ!

fa furfaee,

&

que le ' poids qu'if

contiene efi égal a celui d'un cylindre d'air dom la

bafe feroit égale

a

la furface de notre corps',

&

dom

la hameur feroi¡ la

m~me qu~

cclle de

l'atmofPbere.

Or

le; Peids d'un eylilldre d'air de la all!me hameur que

I'atmofphere ,

efi égal au poids d'un cylilldre d'eau

de

meme bafe

&

de 32 piés de hauteur environ, ou au

poids d'uo cylindre ' de' mercure de

m~me

baCe

&

de

29 pouces de hauteur; ce qui fe prouve ram par I'ex–

périence da Torricelli, que par la hauteur

il

laquello

I'eau s'éleve dans les ' pompes, daos les fiphons,

&c.

Voyez

T

u

B E

DE

T

o

R R l

e

E L L 1;

'Vo)'ez a"jJi

POMPE, SII'HON,

&".

De-I:l

i1

s'eoCuit que ' chaque pié qllarré de la fur–

face de potre co!"ps efi prclTé par le poids de 32 piés

cubes d'eau: or on trou ve par I'efpérience, qu'un

pi~

cube d'eau pefe environ 70 Iivres. Ain(i chaquc pié

quarré de la furface de notre corps foftticllt un poids

de 2240 Iivres

¡

car

3~

X

70

=

2240: par conCéqucllt la

furface emiere de notre aorps pone

1111

poids égal

a

autant de fois 2240 l¡vres, que cene furface a de piés

quarrés. Done

ti

on fuppofe que la CurfaGe du corps

de l'hoJllme contient

1

S

piés quarrés, ce qui n'efi pas

fon éloigllé .de

la

vérité, on trouvera que ,eue fur–

face foíltlent un poids de 336co livres; car 2240

X

I

S'

=

33 600 .

La différence entre le poids de I'air que notre corp§

fouticnr dans differens tems , efi auffi fon grande.

En eflet, la dilférence dans le poids de ¡'air eo dif,

férens tems, efi meCurée par la haureur du mereure

dans le, barometre;

&

comme

la

plus grande varia-,

tion

d:l1lS

la hauteur du mercure e(l de trois pouees,

il s'enfuit que la plus grande différence entre la prcf–

(jon de I'air fur notre corps,

fera

égale au po,ds d'lIll

q ' lindre de mcrcure de

erois

pouces de hauteur, qui

auroit une bafe

ég21e

d

la furfuce da notre corps . Or

un pié cube de mercure étant fuppoCe! de 1064 livres ;

c'aH-i<dire de

102

r44 dragmcs, on dira, comme rol.144,

dragmrs font :\ un pi¿ cube,

PU

a

,1728 pouces cubes,

.

'9>

d

'"

b U

atnfi f9

i7>s

raglnGs 10lH

a

un pouce eu e.

n pouce

eube de mereure pefe done environ

f9

dragmes;

&

com–

me il y a 144 pouces quarrés dans un pié quarré, un cy–

lindre de meraure d'un pié quarré de bafe,

&

de

troi~

pouces de hauteur

1

doit contenir 4"3 2 pou¡;es cubes de mer–

cure,

&

par conCéquenr pefe432Xf9 ou H488 dragrnes.

Répétant donc

l

f fois ce meme poids, on aura

r

SX

2S488

dragmes

=

3822 3° ::: 47790 onoes :::

3890

¡–

livre¡, pour le poids que la furrace eje notre eorps foll–

tic!).t en certain tems plus qu'en d'autres .

n

n'efi dona pas íü'rprenanr que le changement de

température dans I'air, alfeae fi fen(jblement nos corps,

&

puilfe dérangcr notre [anté: rpais 0[1 doit plutt)r

s'écoJlner qu'i1 oc falfc pas fur nous plus d'eflet . Car

quand o n confldere que nous folltenons dans cenains

tems pres de 4000 li"res de plus que dans d'autres ,

&,

que cene variation efi quclquefois tres-Coudainc; il

Y

a lieu d'ctre furpris qu'un tel challgement

tl~

nriCe pas

entierement le tilTu des parties de notre corps .

Nos vailTcaux doivent etre fi relferrós par. <;.erte au–

gmem~tion

de poids, que le f.1ng devroit refier Ilagnanr,

&

la circulation Gelfer eotierement , fi la natore n'a"oi¡

fagemenr pOllr.u

a

cet inconvénient, en rendant la for–

ce comraai"c du creur d'alltam plus grande qne la

rélifiance qu'il a

ii

(urmonter de la pan

de~

vailfcaux

efi plus fOrle. En eflet, des que le poids de

1

'air au–

gmenre, les lobes dn poumon Ce dilatem avec plus de

force;

&

par co'nféquent le f.1ng y eft plus parfaite–

mem divifé: de [orle qu'il devieut plus propre ponr.

les fecrétions les plus fubtiles, par exemple pour celle

du tluide nerveux , dom I'aélion doir par conCéquen¡

conrraaer le creur avec plus d force. D e pl us, le

( mou vement dn' fang étant retar. é vers la furface

d~

tlotrc corps,

iI

doit pallér en plus grande abondance au

cerl'eau , fur

I~quel

la preffion de I'air efi moindre

,\u'ailleurs , étant foutenue par

le orane:

par

COllí~qt1cm

la-