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/

ATE.

On les appelloit ainfi

d'Atd/"

,

ville du pays des

OCque, , ancien pcuplc du Latium, 011 elles avoient

pris naiff3ncc,

&

d'ou elles paO'erclH biem6t aRome;

c'efl pourquoi on les trouve nommées dans Cicéron

OfiJ I"di ,

&

dans Tacite

Ofertm ludierllm,

Ces pieces étoienr ordinairemcnt cOflliques, mais non

pas ablolumem ni exclufivement

a

tout Cujet noble ou

1crieux qu'on pt\t y faire entrer: c'étoit quelquefois des

paflorales héro','ques, telle que ceHe dom parle Suéto-

11C

dans

la

vie de D omitien; elle rouloit Cur les amours

d.e Paris

&

d'Oenone: quelquefois c'étoit un melange

b,f.1rre de trngiquc

&

de comiquc; elles <'toiem jou':es

{'ar des panromimes qu'on appelloir

at.l/am -;-ate¡¡ani,

~u

e-.:odinires, cxodiarii;

paree que,

dit

un ancien

tchohafle de juvénal, cet aéteur o'entroit qu'i la fin

des jeux, afin que toutes les larmes

&

la triflefTe que

cauColent les paffions dans les tragédles fufTenr effacées

par les ris

&

la joie qu'inCpiroicm les

atel/anes .

On

pourroit donc, dit Voffius, les appeller

d~s

eomMies

fatyri'lruJ;

ear elles étoienr pleines des plaiCanterics

&

de bons mots , comme les comédies greques: mais el–

les Il'étoienr pas, comme celles-ci, repréCem¿es par des

aéteurs habillés en Catyres. Le meme auteur

difli~ue

les

atel/mus

dés mimes, en ce que les mimes étoient

~es

f.1rces obCcenes,

&

que les

at.llan'J

reCpiroient u–

ne cenainc

d~cence;

de maniere que ceux qui les re–

prélcnroient n'étoient pas traltés. nvec le meme mépris

que les autres aétcurs.

Voyez

A c

T E U R .

On l1e pou–

voit pas

m~mc

les obliger de

Ce

démaCquer quand ils

rcmplilToient mal leurs r6les. Cependant ces

at,lIana

l1e

Ce

conrinrent

p~s

touJours dans les bornes de la bien–

[¿ance qui y avoit d'abord régné; elles devinrent

Ii

Ii–

centieuCes

&

li imprudentes, que le Cénat fut obligé de

¡es Cupe.rimer. Voa:

[,,/lit. po.t. lib

ll.

(G)

*

A

T

E L LAR 1

011

A T E L LAR A,

(G/oK.

ane.

&

mod,)

riviere de Sicile, qui coule daos la val–

lée appellée

di-Noto,

pafTe

ii

Noto,

&

Ce

jette dans

la mer pres des ruines de 'l'allcienne Elore. O n prétend

que

l'Atel/ara

efl

l'Elo"

d'aurrefo;s.

• *

A T E N A,

(G/og . )

petlte ville d'Italie au royau–

m e de Naples, proche le Negro.

L ong,

33 . 8.

lal.

40. 28.

*

A TER G A TI S, déefTe des

Syrien~

; on croit

que c'efl la mere de Sémiramis . elle étoit reprérentée

avec le viCage

&

la tete d'une fcmm.

&

le rcfle du

corps d'un poifTon,

AtergatiJ,

dit

V0f!1~s,

figmfie

fans

poilJon;

&

,1 conJeéture que ceux qUl honoroienr cette

dé<:fTe s'abflenoient de poiffon.

ATERMOYEMENT,

t"me d. Palais,

qui

ligmfie un contrat entre des créancicrs

&

un

d~hiteur

qui a fait failllte, ou qui ell dans le cas'· de ne pouvolr

s'empecher de la faire, ponnnr tcnn e ou délat pour le

payement des Commes qu'il leur doit,

&

quelquefois

m~me

remiCe abroluc d'une panle d'icelles.

Le déhiteur qui a une fois obtenu un

,a.rmoyemene

de fes créanciers, n'efl plus re'tu par la fuite

a

faire

ceffion.

L'

atel'moy"ment

peut

~trc

volontaire ou forcé : dans

le

premier cas il s'operc par un fimple contrat entre

les créanciers

&

le débiteur; dans le Cecond, il fau t

que le déoiteur obtienne en petite chancellerie des

let–

,''s d'atermoyu"ent,

&

qu'il les fofTe enthériner en ju–

fiice, opres y avoir appellé tous Ces créanciers: mals 11

n c peut pas forcer Ces créancicrs hypothé' aires

ii

acoé–

der

ii

1

'a(ermoy.ment.

On a f:11t d'

atermóyemmt, ater–

moyer, atermoyl. (H)

*

A T H ,

(Gtog. )

ville des Pays-bas dans le comté

d'Hainaut, ('ur

la

Denre .

LQn~.

2

t.

30.

lat.

fO . 3f.

*

A T H A C H, (

Glog fainte.

)

ville de Palefline

d311S la tribu de j uda.

Voye"-

[

R eg. xxx. 40.

• A T H A M A N l E,

(G/og. ane . )

pays de l'Epi–

re , entre

j'

Acamanie, J'Etolie ,

&

la ThefTalie .

*

A T H A M A S,

( G/og. anc.)

rlviere d' Etolie

dont les eaux, dit Ovide , allumoient une torche, li on

l'y

trempoit

RU

dernier quanter de la lune . La monta–

gue d'ou cette rlviere couloit, avoit le meme nom.

A T H A N

.tI.

T ES, adj. pris Cub.

(Hip. ane.)

nom

d'un corps de foldats che1. les aneiens PerCes . Ce mot

efl originairement grec,

&

fignifie

immort.l;

11 efl com–

po('é d'.: privatif

&

de

~.L,

..""

,

mort.

Les

athanateJ

compoCoient un corps de cavalerie de

dix mille hommes;

&

ce corps étoit tot'ljours complet,

parce qu'un foldat qui mouroit étoit auffi ·t6t remplacé

par un autre

~ c'~toit

pour cetre raiCon que les Grecs

le

appelloient

ath<tnateJ

&

les Latins

immoreales.

On conjeéturc que ce' corps

commen~a

par le dix

miHe foldats que Cyrus Jit venir de Per[¡; pour fa gar-

ATH

677

de: ils ltoient difiiogués de

~ous

les autres par"

leU~

"murc fi'perbe ,

&

plus encore par leur ,courage,

(G)

ATHANO R ,

r.

m.

terme d. Chimi.,

grand .

fourncau immobile foit de terre ou de brique, Cur le–

qucl s'éleve une tour dans laquelle on met le charbon,

qui deCccnd dans le foyer du (onrneau,

a

meCure qu'il

s'"n conCume, Celon que la tour pem contenir plus ou

moins de charbon. Le fen s'y conCerve plus ou moins

long-tems aHumé, Cans qu'on Coit obligé d'y mem e de

tems en tems du charbon, comme on rait dans les au–

tres fourneaux .

L'athanor

communique Ca chaleur par

dcs ou vcnures qui COnt aux cotés du foyer ou ]' on

peut placer plufieurs vaifTeaux, pour faire plulieurs opé–

rat~ons

en meme tems .

I/oy.

F o

U R N E A U

x, C

H

1\.–

LEUR,

&c.

Ce mor efl emprumé des Arabes, qui donnent le

nom de

tanmron

ii

un four,

a

I'imitation des H ébreux

qui I'appcllent

tannour;

d'autres le d':rivent du grec

.:&",.:.,." ,

immortel,

par rapport

a

la longue durée du

[eu que l'on y a mis,

La chaleur de

l'athanor

s' augmente ou

Ce

diminue

i\

meCure que I'on OUVre ou que l'on ferme le regiflre .

Voye"-

RE G IS T R E .

L 'athanor

s'appelle an(fi

pig<r H enrictls

,

parce qu'

on s'en feer ordinairement dans les opérations les plus

lemes,

&

'lu'étant une fois rempli de charbon, il ne

celTe de bnller, Cans qu'on Coit obligé de renouveller

le reu; c'efi pourquoi les Grecs 1'3ppellem "'''/\''' ' e'efl–

a-dire

'fui nc donnc atlctm foin .

On le nomme auffi

le fo",n.all philofophi'ltt., le

!ollrnealf,

d~J

arcnntJ ; flterUJ

,him;(tu,

ou

¡pargyric1H ;

&

furnIa ttlrritru,

fourneau

a

tour.

On voit,

Chi~,

PI.

IV.

jig.

32,

Un fo""!.a,, atha–

'1or,

OU de

Hmrt

le pareJ!,"x:

a,

le cendr,er;

b,

le

foyer;

e, e,

les ouvenures pour la eommunication de

la chaleur au baio de Cable ou au bain marie ;

d, d,

vuide de la tour dans lequcl on met le charbon; "

" Colides, ou murs de la tour;

f,

dome ou coU\'er–

ele du fournean;

g

,

h,

deux trous par 011 s'échappe

la fumée. Le

fottrnea" ath,.nor

efl compoCé, comme

nous l'avons dit, d' un bain de Cable;

¡

le cendrier;

1.

le

foyer; 3 le bain de Cable; 4 un matras dans le

Cable;

f

nne écuelle qui efl auffi dans le r.,ble; 6 trou

au regillre; 7 l'entrée de la chaleur dans le bain de

C ..-

ble; 8,8 , la platine Cur laque!le efl .le Cable, L e

fo.ur

neau ashanor

a encare un balll

1nane: 1

le cendrter;

2.

le foyer; 3, 3, le chaudron 011 l'eau du bain ma–

rie efl contenue; 4 un rond de paille fur lequel la

c~curbite

el1

poCée;

f

la cucurbite coeffée de ('011 chapl–

reau; 6 , 6, les regilhes; 7 eCcabelle qui pone le réci–

pient; 8 le récipient.

(M)

*

A T H D O R A, (

Glog.

)

ville d'lrlande

a

neuf

m illes de L immerick, dans la Mommonie,

A T H E'E S,

r.

m. pI.

(Mltaph.)

On appe\le

ath/a ,

ceux qui nient I'exiflence d'un D ieu auteur du monde.

On peut les diviCer en trois clafTes: les uns nient qu'il

y ait un D ieo : les autres affe.:rent de paller pour in–

crédules ou Cceptiques Cur cet artiele: les nutres enfi n,

peu différens des premiers, nient les principaux amibuts

de la natlHe divine,

&

CuppoCent que D ieu ell un etre

Cans intelligence, qui agit purement par néceffité ;

c'ea–

a-dire un ctre qui,

ii

parler

propr~ment,

Ij'agit point

du tout , mais qui efl toujours paffif. L 'erreur des

a–

lhla

vient nécefTairemenr de quclqu'une de ces trois

fources.

Elle vienr

1'.

de ¡'ignorance

&

de la fiupldité .

Il Y

a

plu(jelH~

perCQnnes qui n'ont jamais rien examiné a–

VeC

attemion, qui n'ont jamais fait un bon uCage de

leurs lumieres naturelles, non pas méme pour acquérir

la connoifTance des vérités les plus elaires

&

les

1lI~

faciles

it

trouver: elles ,palfent leur vie dans une

oi~y?

té de l'efprit qui les abaifTe

&

les avilit

a

la condlllon

des b8tes. Quelques perConnes croyent qu'il y a eu des

peuples afTe7. groffiers

&

afTez Cauvages, pour n'oyoir

aucune teinturo de religion, Strabon rapporte qu'll

y

avoit des nations en Eípagne

&

en Afrique qui vivoient

fans dieux ,

&

che1. leCquels on ne découvr'.'it

autun~

trace de religion . Si cela étoit , il en faudro,r conelu–

re qu'ils avolent toujours été

ath/eJ ;

car il ne paroí"t

nullement poffible qu'un peuple entier pafTe de

I~

reli·

gion

a

l'athéiCme. La religion efl une chofe qUl étant

une fois

~tablie

daus un pays, y doit durer éternelle–

ment : on s'y atta-he par des motifs d'intéco!t,

p~r

]"e–

Cp¿rance d'une félicité ,cmpofclle, ou d'une féilc,té é,

tcrnelle . On attend des dieux la [ertHlté de la terreo

le bon fucces des entrepri('es: on craim qu'ils n 'en–

voienr la flérilité, la pefle,

le~ tcml'~tes

,

~ plu{jeur~

~IA~