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674
AST
géographes prennent pour la fontaine minérale que les
anciens nommoient
Orllxus
;
ces baios Com [oumis par
les eaux d'un petit lae.
A S T U R 1E, province d'ECpagne, qui a environ
48
lieues de long, Cur
18
de large, bornée
a
I'orient
par la BiCcaye , :lU midi par la vieille Canille
&
le ro–
yaume de- Léoll,
ii
I'occident par la Galice, au . nord
par l'Océan; elle Ce diviCe en deux parties,
l'Aft"rjc
á'Orvjedo,
&
l'
Afl:urje de Sal1tillanl1e:
c'en I'apanage
des fils alnés d'ECpagne.
ASTYNOMES,
r.
m. pI.
(Hift. al1c.)
nom
que les Alhélliens donnoient a dix hommes prépoCés
pour avoir I'ccil Cur ks chanteuCes
&
Cur les joüeurs de
flate: quelques-uns ajoatent qu'ils avoient
:lUfIi
I'imen–
daoce des grnnds chemins. <;e nom cn grec,.
&
dérivé
de ",.
vdle,
&
de
,¿poc
101,
OU
"P"',
dlvi[er. (G)
• ASTYPA L lEUS, Curnom d'Apollon,
i\
qui
cette épithete en venue d'Anipalie, une des Ciclades,
ou il avoit un temple.
-
• A S T
Y
R E N A ,
(lVlyth.)
Diane fut ainfi Cur–
nommée d'un lieu nommé
Aftyra
dans la Méfie, ou
cene déelfe avoit un bois Cacré.
• A S
U
A N ,
( G /og. auc.
&
mod.)
ville d'Egy–
pte, dans la panie méridionale, Cur la rive droite du
N il. Les Turcs I'appcllent
Sahjd,
&
les Arabes
U[t"",;
quelques géographes croyent que c'en I'ancienne
Me–
tacompfo, T aeompfon,
ou
Taehempfo;
d'autres la pren–
llent pour
S)'ene
meme.
*
ASUGA, ville d'Afrique, nu royaume d'Am–
biam en Abyflinie, fur la riviere de Zafian.
• AS S U NG E N, perit lac de Suede, dans la
VeCtrogothie, vers les provinces de Smallande
&
de
Hallande.
A S Y LE,
f.
m.
(Hjfl:. al1e.
&
mod.)
Cané1:uaire,
ou lieu de réfuge, qui met
a
I'abri un crimincl qui s'y
retire,
&
empeche qu'il ne pui(fe etre arreté par aucun
officier dejunice.
Voyez
RE'FUGE, PRrVrLE'GE.
Ce mot vient du grec
':v"",
qui en compoCé de
c:
privadf,
&
de
.u'''~,';e
prmds
ou
je he1trte;
parce
qu'on ne pouvoit autrefois, f.'lns f.'lcrilége,
arr~ter
une
perConne réfugiée dans un
aiyle. Voy.
S A
e
R r LE'GE .
Le premier
a[yle
fut établi a Athenes par les defcen–
dans d'Hercule, pour Ce mettre
ii
COllven de la fureur
de leurs ennemis.
Vo)'ez
HE
R A
e
LID
E
s'.
Les te;nples, les autels, les fiatues,
&
les tombeaux
de~
hér?s, étoient
~lltrefois
!a retraite ord.inaire de ceux
qUI érolem accablés par la ngueur des
101S,
ou oppri–
més par la violence des tyrans: mais de tous ces
"iy–
les,
les temples étoient les plus mrs
&
les plus in\'io–
lables. On [uppoCoit que les dieux fe chargeoient eux–
m~mes
de la p"nition d'un criminel qui venoit fe mer–
tre ainfi Cous leur dépendance imm':diate;
&
on regar–
doit comme une
gr~nde
impiété d'Óter la vengeance
aux immortel s .
Voyez
AUTEL, TEMPLE, TOM–
BEAU, STATUE,
Ge.
Les ICraélites avoient des villes de réfuge, que Dicu
lui-meme leur avolt indiquées: elles éroient
l'Iljj'le
de
ceux qui avoient commis quelques crimes, pourvu que
ce
ne fat poine de propos délibéré.
A I'égard des Payens, ils aecordoient le rUuge
&
l'impunité, meme aux criminels les plus coupables
&
les plus dignes de chatiment, les uns par Cupernition,
les aurres pour peupler leurs villes;
&
ce fllt en effet
par ce moyen que Thebes, Athenes
&
Rome
Ce
rem–
plirent d'abord d'habirans . Nous liCons aufli que les
villes de
V~nne
&
~yon ~roient
nutrefois un
aiyle
che. les anClens GnulOls :
& "
Y
a enCOre quelques vil–
les d'Allemagne, qui ont conCervé Icur droit d'
aiyle .
C'efi pour cetre raiCon que fur les médailles de dif–
férentes villes,
~incipalement
dG Syfie, on trouve I'in–
[cription AnAOl,
ii
laquelle on ajoure
lEPAr,
par exem–
pie,
T'I'POT IEpAl: KAI An AOl:, l:JA!lNOl: IEPAl: KAI A–
::¡;rAOT •
La qualité
d'll[yle
étoit donnée
a
ces vílles Celon
Spanheim ,
ii
cauCe de leurs temples,
&
des
die~x
qui
y
étoient révérés .
La meme qualité éroit aufli quelquefois donnée allx
dieux memes. Ainfi la
Di~ue
d'EpheCe éroit appeIlée
A".u..,.
On pellt
ajo~ter
que le camp formé par Re–
IDUS.
&
Rom~lus,
qUl. fut appellé
ahle
,
&
qui devine
enCuIte une vllle, étolt un temple élevé au dieu ACy–
lreus,
e,o~ dV'u"tL;o~.
Les empereurs Honorius
&
Théodofe ayant aecordé
de Cemb lables priviléges aux égliCes, les év.!ques
&
les
moiues eurent Coin de marquer une cenaine étendue de
terrain, qui tixoit les bornes de la jurifdié1:ion Céeulie–
re.
&
i1s [urene
li
bien conferver leurs priviléges, qu'
ASY
~n
peu de tcms les couvens furent des eCpeees de for–
terelfes ou les criminels les plus avérés fe mettoient
i
I'abri du chatiment,
&
bravoient les maginrats.
VoytZ
SANCTUA IRE.
Ces priviléges furent enCuite étendus, non-Ceulemenr
aux égliCes
&
aux cimetieres, mais :luffi aux maiCons
des éveques ; un criminel qui s'y éroit retiré ne pou–
voit en Conir que Cous prome(fe de la vie,
&
de I'en–
tiere rémiflion de Con crime . La raiCon pour laquelle
on étendit ce privilége aux maiCons des éveques, fut
qu'il n'éroit pas poffible qu'un criminel ¡>atl1t Ca vie
dans une églife, ou il ne pouvoit faire décemmeut plu–
lieurs des foné1:ions anim:¡les.
Mais enfin ces
aiyles
ou Cané1:uaires furent dépouillés
de plufieurs de leurs immunités, paree qu'ils ne Cervoi–
ent qu'a augmellter le brigandage,
&
i
enhardir le crime.
En An¡¡leterre, dans la chane ou patente des privi–
léges ou Immunités, qui 'out été confirrnées a l'égliCe
de S. Pierre d'York, I'an 5'. H.
VII;
on entend par
Iliyle, eathedra 'lujetudjnis
&
paeiJ. f230d ji alj'luj$
v efano fpjritTt agitatus djabolico aufu 'l"em'l,wm eape–
re pr",f1tmpferjt jn eathedra lapjdeti juxta altare, 'luoll
An'fljej voeal1t
freednool,
jd eft eathedra 'lujetudj¡ri;
" c paejs; hujus tam flagit;oji fatrjlegjj emendatjo [t,b
nrdro j"djcjo eral, [t,b nrdlo pecun;", n"mero e/aude–
bat~,r
,
fefl apud Al1glos
Botales,
hoe eft, jil1e emenda
7Jocabatur
.
Monoft·
t.
3·
p.
135'.
II
Y
avoit plulieurs de
ces
aiyles
ou Cané1:uaires
en
Angleterre; mais le plus fameux étoit
a
Bevcrly, avec
cette infcription:
H",c fedes lapidea
freednool
djeit1tr ,
jd eft, paej¡ eathedra, ad 'luam re1ts ¡IIgiendo perve–
njens, omnjmodam habet fee!frjtatem.
Cambden.
Les
Iliyles
rejJem~ent
beaucoup aux franchiCes aceor–
dées en Iralie aux églifes
(Voyez
F
R A N
e
H I S
E) ;
mais ils Ont rous été abolis.
(G)
• En France, l'églife de S. Martin de Tours a été
long-tems , un
aiyle
inviolable. '
Charlemagne avoit donné aux
afyles
une premiere at–
teinte en
779 ,
par la défenCe qu'il fit, qu'on porth
a
manger aux criminels qui [e retireroient dans les égli–
fes. Nos rois ont achevé ce que Charlemagne avoit
commencé.
A
S Y M ET R
1
E
r.
f.
compofé de .: privatif, de
6U',
avec,
&
de
ftítTp.:,
"u(t~r~,
c'efi· a-dire
fanJ
rAeft~re.
On elltend par ce mot un défaut de proportion ou
de correCponclance entre les parties d'une choCe.
Voyez
S
y
M M
E'T
R
rE .
Ce mot déligne
en Mathlmati'f1te,
ce qu'on entend
plus ordinairement par
jneomm.nfurabj/jt/.
11
y a in–
commenCurabiliré entre deux quantités, lorCqu'elIes O'Ont
aucune commune meCure; tels fom le cóté du quarr6
&
fa diagolla\c; en nombres les racines CourJes, com–
me
V
1.,
&c.
10m
aum incommeoCurahles aux nombres
rationels.
Voyez
1
N
e
o
M M
E
N S
U R
A
n
LE, S o U
R D,
QUARRE' ,
&t.(E)
1\ S Y M P T O
TE,
r.
f.
aiymptotllJ, tcrme de G/o–
ml tri•.
Quelques at¡teurs détiniffent
l'IlJymptote
une
li–
gne indétiniment prolongée, qui va en s'approcham de
plu~
en plus d'une autre ¡ligne qu'elle ne rencontrera ja–
mats.
Voyez
L
I G N E .
Mais c"rre ¿¿finirion générale de
I'afjmptolc
n'en pas
exaé1:e, car elle peor etre appliquée
i\
des lignes qui
n~
[Ont pas des
aJymptotes.
Soit
(jig .
1.0.
n°.
1..
f<él. con.)
l'hyperbole
K S L
;
Con axe
e
M;
fon axe conju!(ué
A B .
On h'lit que fi du c:entre
e ,
on mene les droites indé–
linies
e
D,
e
E,
paralleles aux lignes
B S, A S,
tirées
du fommet
S
de I'hyperbole, aux extrémités de Con axe
conjugué: ces lignes
e
D,
e
E,
[cront les
af)'mptotes
de I'h yperbolc
K S L .
Soient tirées les p,aralleles
f
g,
h
j,
&e.
it
l'llj"ympto–
te
e
D;
il ell évident que ces paralleles indéfin;ment
prolollg¿es, vont en s'approchant conrinuellement de
I'hyperbole qu'elles ne rencontreront jamais . La défini–
tion précédente de l'
Iliymptote
convicnt donc
a
ces
Ji–
gnes; elle n'en donc pas exaé1:e.
Qu'en-ce donc qu'une
oJymptote
en général? C'efi
une ligne, qui étam indétiniment prolongée, s'appro–
che continuellement d'une autre ligne aufli indétinimeot
prolongée, de maniere que Ca dillance
a
cerre ligne ne
dcvient jamais .éro abColu, mais peut roaJours
~tre
trou–
"ée plus petite qu'aucune grandeur donnée.
Soit tirée la Iigne
Nop'l
pcrpendicuiairement
i\
I'a–
fymptote
e
D,
&
a Ces paralleles
¡
g, h j,
&
e.
il efi é–
vident que l'
aiymptote
e
D peut approcher de I'hyper–
bole plus pr!:s que d'aucune grandeur dODnéc; car la
propriété de l'
aiymptote
e
D confine en ce que le pro–
duit de
e
p
par
P'l
efi toujour¡ con!lanr
i
d'oq il s:en-
[Ult