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AST
Portugal en B7u ,
&
la ville d'Utrecht en 172.6;
en
fin en 1739
&
l'année Cuivante le P. d'Evora en a fair
conflruire un
:l.
Rome; le roi de Suede un
a u
pCal;
l'on en a fait un troifieme dans I'académie de Gielfe.
Nous trouverons quelques dames qui ont marché Cur
les lraces de la célebre Hypatia; telle a élé Marie Cu–
nil?" filie d'un medecin de Silélie, laquelle fit impri–
mer en 16)0 des .tables aflronomiques Cuivanr les hy–
porheCes de Kep\cr. Maria CI'llra, filie du Cavant Eim–
mart
&
femme de Muller, rous deux habiles aflrol1o–
mes , tut d'un grand fecours
a
Con pere
&
a
Con ma–
ri, tant dans les obCervations que dans les calculs. Je–
anne du Mée fit imprimer
¡¡
París, en 1680, des entre–
tiens [ur 1'0pinion de Copernic rouchant la mobilité de
la terre, olí elle Ce propoCe d'en démGntrer la vérité.
MademoiCelle Winkelman, époufe de M. Godefroi Kirch,
partageant le goat de l'
/1j1ronomie
avcc íbn mari, Ce
mit
¡¡
l'érudier,
&
Y
fit d'alfez grands progres pour ai–
<ler M. Kirch dans
Ces
travaux. Elle donna au public
en 1712 un ouvrage
d'Ajlrunomie.
11
paroit par les lettres de miílionnaires Danois, que
les Brachmanes qui habitem la cc'Jte de Malabar om
quelque connoilfallce de
l'Aflroi1omic:
il y en a qui Ca–
venr prédire les éclipCes. Leur calendrier approche du
cal endrier J ulien: mais ces connoilfances Cont obCcur–
eies par quanrité d'erreurs groílieres,
&
en particulier
par un attachement Cuperflitíeu.
a
l' Aflrologie judiciai–
re: ils abuCent étrangement le peuplc par ces artifices.
11
en faut dire autant des habital1s de 111e de Madaga–
fcar, olí les
pr~tres
[om rous aflrologues. L es Siamois
donnent au
íIi
dans ces [uperflitions. M. de Lalobbere,
a
Con ret?ur de Siam en France, apporta leurs tables
:lflronomlques Cm les lUouvemens du Coleil
&
de la
lune . M. Caílilli trouva la méthode , [uival1t laquelle ils
les
~voient
drelfées , alfez ingénieuCe,
&
apres quelques
changemcns, aflez utile.
1I
conjeétura que ces peuples
les avQlenr
re~ües
des Chinois.
Les peuples de l'Amérique ne fonr pas deflirués de
toutes connoiJTances aflronomiqucs. Ceux du Pérou ré–
gloient leur année Cur le cours du .Coleil; ils avoient
bati des obCervaroires,
&
ils connoilfoien t plur.eurs con–
ílellation¡ .
quoiq~~
cei article roit un peu long , on:l
cru
qu'il
ferolt plalllr aux leéteurs; il efl tiré des deux enraits
qu'un habile journalifle a donnés Ele l'hifloire de l'
A–
J!ronomie ,
publiée en latin par M. Weidler,
Wittemb.
""-4' · ' 740 . Ces extraits [e trou vent dans la
nouvelle
Bi6/ioth.
mois de Mars
&
d'Avril 1742;
&
ils nOllS
ont été communiqués par M. Formey, hifloriographe
&
Cecrétaire de I'académie rovale des Sciences
&
Bel–
les-.L et.tres de Prulfe,
a
qui par conféquent nous avons
obligatlon de preCqne rout cet anicle.
Ceux qui voudronr une hi lloire plus détaillée de 1'0-
rigine
&
des progres de l'
Aflronomie,
peuvenr conful–
ter différens ouvrages, entr'autres ceux d'Ifmai.'1 BOllil–
laud ,
&
de Flamfleed; Jean Gernrd Voílius, dans fon
volume
de '1"atuor Arti6uJpopularibuJ;
Horrius, dans
fon
Hiftoire phi/oJoflhi'lIU
,
imprimée
it
L eyde en 16j'f
;n-4'.
Jonr.us,
de Scriftori611J
h~(lori",
phi/ofophi,,,,,
imprimé
¡¡
Francfort,
m·4°.
I6 l
9. 011
peut encore
conCulter les vies de Regiomomanus, de Copernic
&
de Tycho, publiées par Galfendi. Feu M . Caílini a
eompoCé auíli un
'l'raitl de I'origine
&
du progres de
J'
Ajlronomie
,
qu'il a fait imprimer
a
la
t~te
du recueil
des voyages de l' Académie, qui parut en 1693 .
(1 )
M .
1
'abbé Renaudot nous a lailfé
[Ut
l'origine de la
fphere un
M lmoir.
que nous avons déjii cité,
&
donr
IIoUS avons fait beaucoup d'uCage dans cet article: on
peut encore .conCult,:r , r. I'on veut, les préfaces des
nouvelles
édltlon~
faltes en Angleterre, de
M anili"J
&
d'
Hljiode .
Parml les anciens écrivaíns, Diogene Laer–
ce
&
Plutarque, [om ceuJ( qu'il efl le plus
ir
propos
de lire fur ce ml'me Cujet.
_
On diflribue quelquefois l'
Aflronomie,
rel~tivement
a
fes différens états , en
Ajlro,¡umie no"vel/e,
&
Ajlrono–
mie
ancj~nne .
L'
Ajlronomie ánc;cnne ,
c'efl I'état de cette [cience
fous Ptolomée
&
Ces Cuccelfeurs; c'el1
l'Aflronomie
:l–
vec tout l'appareil des orbes [o lides, des épicycles, des
excenrriq ues, des déférents, des trépidations,
&G.
P uy_
CIEL, EPICYCLE,
&c.
eJ)
/..:1
To(canc. OU cous les gcnres de
linér3wre
one
été
rorljours
cultiv~
••
!\
pr..:>unit en divcrs tcms de... h3.bilc, Afironomcs . Le {a–
vane re
re
Ximt;;ncs Jcfuitc publi.,
a
Florencc l';lOné'e d..:rniere un
lraité
dI/,
111f;;IJio e
n/lvllo
Gn~TNOnt:
Fi,rtntin,
te.
o~
il
ajoúta UQC
AST
Claud. Ptolomée a expoCé I'ancienne
Ajlronomie
dans
un ouvrage que nous avdns de lui ,
&
qu'il a intitulé
f.l-."J),,}f
rrJ''Tt1~'~. C~t
ou\rrage, dont
DOUS
avons déJi
parlé, a été tradmt en arabe en 81.7'
&
Trapezuntius
l'a donné en larin.
'
-
Purbachius
&
ron difciple R egiomontanus, publierent
en 1líO un abregé du
1-"1'''-.''
VÚ'~~~'"
iI
l'uC:~ge
des com–
men~aus.
Cet abregé contlent route la doétríne des mou–
vemens célefles, les grand eurs des corps les éclipCes,
&e.
L'arabe Albntegni compila auíli un
~utre
ouvr3gc
fur la connoiflaoce des étoiles ; cet ouvrage parut en la–
tin en l ní.
L'
A(lronomie no"vel/e,
c'efl I'état de cette fcience
depuis Copernic, qui anéamit rous ces orbes, épicycles
&
fiétices,
&
réduilit la conflitutioD des cieux , des
principes plus limpies , plus naturels ,
&
plus ce'tains.
Voyez
C
o
P E R N 1 C ;
voyez auJ1i
S
y
S T
E'~I
E.'
S
O–
LE 1 L,
TER RE, P L
A N
E TE, O
R
BI T E,
G"e. Vo–
Jez
de
pluJ
SPHERE, GLORE,
cre.
L'
A(lronomie nu"vel/e
efl contenue, 1·. dans les lix
livres des révolutions célcfles publiées par Copernic
I'un de
J.
C. I í66. C'efl daos cet ouvra&c que corri–
geanr le Cyfleme de P ythagore
&
de Phllolaüs Cur le
mouvement de la terre, il poCe les fonderneLls d'uLl [y–
fleme plus exaét .
2'. D ans les commentaires de Kepler Cur les mou–
vemens de Mars, pnbliés en 1
tío9:
c'efl dans cet ou–
vrage qu'il Cubflitue aux orbites circulaires qu'on avoit
admis juCqu'alors, 'des orbites elliptiques qui donnerent
lieu
a
une th¿orie nouvelle, qu'il étendit
a
routes les
planetes dans fon abregé de
l'Ajlronorme
de C opcrnic,
qu'il publia en T63í. _
3°. Dans l'
Ajlro,,~m;e
PhiMai'lue
de Bouillaud, qui
parut en 164); ¡¡ s'y propoCe de corriger la théorie de
Kepler,
&
de rendre le calcul plus cxaét
&
pi us géo–
métrique. Seth W ard fit remarquer dans Con examen
des fondemens de l'
Ajlronomie Philola"ltte,
quelques
erreurs commiCcs par Pauteur, qu'il
Ce
donna la peine
de corrizer
lui-m~me
dans un ouvrage qu'¡¡ publia en
16 l
7,
lous le tirre
d'expofition plru e/aire
d~I
fo"d,–
mmJ de l'AJlronomie Phi/otaHluc,
4'. Dans
l'Ajlronomie glomltri'1'Je
de Ward, pu–
bliée eo T6í6 011 cet auteur p¡opoCe une mé¡hodc de
calculer les
~ouvemens
des planetes a"ec aífez d'exa–
étitude Cans s'a/Tujettir routefois aux vraies lois de leurs
mouve:nens, établies par liepler . Le comte de Pagan
dono. la meme choCe l'année Cuivante .
11
parolt que
Kepler meme avoit entreva cette méthode, .mais qu'il
l'avoit abandonnée, parce qu'i1 ne la troUVOI! pas
alfe~
conforme
¡¡
la nature.
l '. Dans
l'Ajlronom;c Britanni'ftlc
publiée en I6n,
&
dans
l'Ajlronomie Carolin, .de
Stret, pubJiée en 166I;
ces deux ouvrages Com fondés [ur l'hypotheCe de Ward.
6°. Dans
l'Ajlronomie Brita"ni'l"e
de Wings, pn–
bliée en 1669, I'auteur drlllne d'apres les príncipes de:.
BouiUaud, des exemples fort bien choilis de toutes les
opérations de
l'Ajlronomic
pratique,
&
ces exemples
[om m is
a
la portée des
commen~ans.
Riccioli nous a dOl1né dans ron
Almagejle "ouvean,
publié en· [6)1, les difrérentes hyporheCes de rous les
AflrolJomes, tam anciens que modernes;
&
nous avon9
dans les élémens de l'
Ajlronomic
phy(ique
&
géomé–
trique de Gregori , publiés en 1702, rout le Cyfieme
moderne
d'Afh'onomie ,
fondé CUt les découvertes de
Copernic, de Kepler
&
de N ewron .
Taquet a écrié un ouvrage intitulé,
la Moel/e d..
l'
Ajlronomie aneierme.
Whiflon a donné Ces
Prlte–
élions ajlronomi'lueJ,
publiées en 17°7. Au refle' les
ouvmges les plus proportíonnés
a
la capacité des com–
men, ans, Com Ics
InjlrttélionI ajlronomi'f1teJ
de Mer–
cator, publ iées en 1606:
ell~s
contiennent toure la do–
étrine du
ciel,
tan t ancienne que moderne;
&
l'Intro–
d"élion
,¡
la vraie Ajlronomie
de Keill, publiée en
1718, olí il ll'efl queflion que de
l'Aflronomie moder–
nc .
Ces deux ouvrages [ont égalemenr bien faits I'un
&
l'autre,
&
égalemcnt propres au but de leurs aureurs .
Le dernier de ces traités a été donné en
fran~ois
par
M. le Monnicr en
r
746, avec plulieur$ augmentatious
tres-conlidérables, relatives aux nlluvelles' découvertes
qui om été faires dans
I'Aflronomie ;
il
a enrichi cet
au-
introdnaion hiftoriqne
(Uf
l'-¡\(honomie
cultivée de tout [em. en
To(cane
~
&:
il donna le catalogue de ce$ Aftronomes les ¡¡l\.Js
il..
¡u/lros.
(G)