AST
vragC$
&
ce que
l'Ajlro"omit
leur doit trouveront de–
quoi
Ce
farisfaire d:lllS Abulfar3ge, d'Herbelot, HOllin–
ger,
& (.
qui Cont eotrés fur ce fujer dans un arl"e2 gtand
dt!rail.
Quelques fav'Jns fe Com appliqués
a
rraduire quelques–
uns de Icurs ouvrages ce qui a répandu bcaueoup de
jour [ur l'
Aflronomie .
1\
feroir
11
fouhairer que I'on prit
le meme foin de ceQX quí n'om pas eneore ér': tra–
duits. Depuis ce rems les Arabes onr cultivé
l'Af1,.o–
.omit
avec gr:md Coin . Alfragan, AbutMlTar, Alba–
tegni, Gcbcr,
& (.
om éré
COI
mus par nos aureurs,
qui les om traduirs
&
commentés fur des traduaions
bébra'fques faire par des J uir ; car juCgu'aux derniers
Jiecles prefque aucune traduaion n'avo(t été faire fur ,
I'arabe.
11
Y en
á
encore un
gr.ndnombre d'autres qui
ne le cedenf point
a
eeUK que naus conlloilTons. De
plus ,
1
I'exemplc '¡' A lmamoun, divers prinecs om fait
tcnouveller les obfcrvaríons allronomiques pour
fi~er
le
tems, ain{j que fir Melikfchab, le plus puiChnt des Cul·
tans
Scljukide~,
10rfqu'i1 c!'rablir I'époque
¡tI/al/m""
ainr.
appel1ée
a
caute que Gclaleddin éroír
Con
furnom.
Les
c3lifes Almanzor
&
Almamoun éram fouverains de la
Perfe, infpirerem aux Perfans du gour pour eetre fdeD–
ce . D epuis cux il y a eu dans cene naríon de tems en
tems des anronomes célebres . Quelques-uns des mo–
narques perfaDs om pris des foins tres·loüables pour la
réfonnatlon du calendrier . Aujourd'hui
m~me
ces prin–
ces fom dcs grandes dépenCes pour le progres de cene
fcienee, mais avee fon peu de Cueces: la mifon en qu'
au Iieu de s'appliquer
iI
l'Af1ronomi_,
ils n'érudiem les
anres que pour prédire I'avenir. On trouve dans les
voyages de Chardin, un long palTage tom·a-fait eurieux , .
qui donne une ju(le idée de I'étar de cetro
Cdenc~ ehe~
les Perfans modernes .
Les rareares deCeeodans de Ginghifchan
&
de Ta–
merlan, eurent
11
m~me
paffion pour
l'Ajlronomie.
Naffireddin, oalif de Tus dans le Corafan, auteur d'un
commcnt'Jire fur Euclíde, qui a
ét~
imprimé
ií
Rome,
a drelT<! des tables anrcnomiques fon emmées :
il
vivoit
en Il6 • .
Le
prinee Olugbeg qui étoir de la meme maj–
fon, fit bSt;r
a
Samarcande un eollége
&
un obferva–
toiro, pour lequel
11
fit faire de trh-grands infirumens;
il
fe Jolgnir
ií
fes afitonomes pOllr faire des obÍervaeioDs .
Les Tures diCent qu'iI fit fuire un quarr de eerele,
doal le rayQu avole plus
de
180 pjés: ce qui en plus
fUr, e'eR
qu'~
L'aide de Ces aIlronomes
i\
Dt des tables
pour le méridieD de Sarnareande, dreU'a un earalogue
des ótoiles fixc. vir.bles dans ceHe ville.
&
eompofa
divers ouvrages, dont quelqlles·uns Conr tradllits en la–
tin,
&
les aUlres font eneote dans la Iangue dans la–
quelle ils On! été eompoCés.
11
Ya rout lieu \de eroi–
re que les obfcrvatioos a(lronomiques, trouvées dans le
fieele dernier emre les mains des Chinois , y avoient
palfé de
Tar[.~rie:
ear
ÍI
y
a des preu \'es certaines que
G inghiCchan entra dans In Chille ,
&
que Ces defeen–
dans furcllt maltres d'lIne grande parr;e de ce varle em–
pire,
pu
i1s porterell! vraiOcmblablement les obferV3tiollS
&
les
t~bles
qni (",oient été faites par les aflrclIIomes
de ora!illl. Au rcn",
l'Af1ro"omit
3
été cultivé'e preC-
9ue de tems iml1lémorial
a
la Chine . Les miffioonaires
J
éfujtcs
le
Com fon appliqués
a
déchitfrer les anden·
nes
o~Cervn.tiol1s
• L 'on en
~peut
voir I'itilloire dans les
obferv3tio111S du P. Souciet. Environ
40"
3ns avam
J.
C.
le
cien<:<!s fmen t négligées
ehe~
les Chinois . Cene
llégHg~nee
alla en eroi(Jam jufqu':i I'empereur Tlin·
Chi·Hoang. Celui·ci ti t brlller, 246 3vam
J.
C . rous
les Iil'rcs qui trailOi<m des ciences ,
a
I'exceprion de
ceux de Mcdeeinc, d' Anrologie,
&
d' AgricullUre: c'eO:
p'ar-U que périrent toures les obCervations anrérieures
a
ce rcms: 400 ans apres, Licou· Pang rérablit les Seien–
ces dans foo cml'ire ,
&
érigea un nouveau rribunal de
M athémaliques. V on fit quc1ques inO:mmens pour ob–
fcrl'cr les anres,
&
I'on régla le ealendrier. Depuis ce
¡ems·la
l'Ajlro"omi,
n'a poim éré néglígée chez ce peu–
pIe.
11
Cel1lble que les obfervarions faires depuis taur
de fieeles, 101lS les auCpiees
&
par les ordres de puiC–
fans monaeques, :luroieO! d(\ forr enriehir
I'/ljlronomit.
CCDendom les miffi onnaircs qui péoétrerem dans eer
empire fUt la fin du xvj. (jede, rrouverem que I'"tat
ou éroit cene Ccicnce parmi les Chinois, ne répondoir
poim
i1
la
lon~ue
durée de leurs obCervatÍons . Ceux
d'cnrre les miffionnaires Jéfuires qui enrendoien r les Ma·
thém3tiques, s'infinuerenr par ce moyen dans I'efprir du
monarque . Les plus habiles devinrenr prélidens du rri–
bunal de l\hlhómariques,
&
rral'aillerem
i1
mctrre I'A–
jlr."omie
tur un meilleur pié qu'elle n'avoit été aupa·
f1Il'anr . lis tirent des iDnrUmeQi plus euas que ceux
ASR
669
dont on s'¿toit fcrvi juCqu'alors, rendirem les obfervlI–
tions plus
juO:e~ ,
&
pro!irerrm de eonnoilTances des
Ocddemaux .
Voyt~
les
r,lat;onJ ti"
P. Verbien,
&
des anrres- mi trlODnaires, ou bien
la ¿,¡eriptio" de 1"
ehi""
par le P. Duhalde.
A I'égard des Juifs , quoiqu'í1s ayeor compoCé UD aC–
fC1. graod nombre d'ouvrages fur la Cphere, dom quel–
ques·uns om été imprimés par Munncr en hébreu
oc
en latin,
n-
y a peu de chofes néanmoins OU ils pujf–
fem elre conlidérés eomme originaux . Cependaot eom–
me la plupart d'eorr'eux Cavoiem I'."- rabe,
&
que eeux
qui ne le Cavo;ent pas trouvoien! des traduéHon hébraY–
ques de
tOU~
les anciens aClronomcs Grees, ils pou–
voiem aiférnem avee ce fecours faire valotr Icur eapa–
ciré parmi les Chrériens. D epuís la nailTaoee de
J.
C"
quelques·uns de leurs doaeurs On! élUdié l'
Af1ro"omie,
pour r¿gler feulement le ca
1
endrier,
&
pour s'en tervir
:\ l' AO:rologie, a laquelle ils fom fon adonnés . C<1ui
qui paro,t avoir fait le plus de progres dans cene feien–
ce, e'eO: R . Abraham Z aehut . II vivoit Cur la fin du
xv. (jeele,
&
fUI profelTcllr en
Ajlronomi,
3 C arthage
en Afrique,
&
enfuite a Salamanque: on a de lu; di.
vers ouvrages fur celte Ccienee.
Les Sarratins avoient pris en conquéranr l'Egypte.
une tcilltoIe d'
Ajlro"omie ,
qu'ils porterent avee eUl:
d' Afrique en Efpagne;
&
ce fut-I:\ le cireuit par leque!
eette fcienee rentra dans l'Europe apres
UR
long exil.
Voici les plus fameux aO:ronomes qui fe foieO! dillin–
gués en Europe depuis le xij. fiec1e . Clément de Lan–
ghron, prctre
&
chanoio. Anglois, éel ivit vers la
fin du xij. {jeele fur l'
Aflronomre.
Le
xiij. fieele of–
fre d'abord Jordanus Vemoradus,
&
enCuite l' empe–
reur F réderic 11. qui fir traduire de I'arabe en
I~rin
les
meilleors oovrages de Philofophie, de Mededne
&
dl Ajlronomic.
IJ
avoir beaueoup de gout pour eerte
derniere fcience, jufque-Ia qu'il diCoit uo jour
a
I'abbé
de Saim-Gal, qu'i1 n'avoit rien de plus eher au mon–
de que fen tils Conrad,
&
une fphere qni marquoir le
mouvemellt des planetes . Jean de Sacro·Bofeo vivoir
dans le meme rems; il émit Anglois de nailTanee,
&
profelTeur en PhiloCophie :\ Paris,
ou
iI
compofa fon
lívre de la
¡ph,re,
qui fut r. enimé, qlle les profef–
fenr5 en
Ajlronomie
I'expliqtloienr dans leurs
le~ons.
Al–
bert le grand,
év~que
de Rarisbonne, s'acquit auffi une
grande répUl3tÍon:
iI
~ompoCa
un trairé d'
Ajlronom it.
&
fe diClingua dans la Méchaniqlle par I'invemion de
plufieurs machines furprenames pOllt ce tems·lii • Depuis
ce Heele
l'Ajlro"omie
a fait des progres eonfidérables :
elle a éré cultivée par les premiers génies,
&
protégée
par le plus grands prinees. AlphonCe, roi de Caltille,
I'enrichit meme des rabies qui porten! toOjours fon nom.
Ces rabies forent drelTées en
1270;
&
ce furent des
Ju;~
qui
y
eurent la plus
~rande
part.
Poyo
T
A R LE .
Roger Bacon, moine Anglols vivoir dans le meme lems.
Guido llonatus, Italien, de Frioul, en 1284. En
1320 ,
Petrm Aponen lis, qui fut C"ivi de quelques autres moins
eonfidérables en eomparaiCon de Pierre d'Ailly , cardi–
nal
&
év~que
de Cambrai .
/le
du cardinal Nicolas du
Cufa, A llemand, en
14'\0;
Dominique Maria, Bolo–
nois , précepteur de Copernic; George Purbachius, ain{j
appellé du b:ll1rg de Barbach fur les fronrieres d'Aurri–
che
&
de Baviere, qui enfeigna publiqliemenr la Philo–
fophie
a
Vienne, en un de eeux qui ODr le plus con-–
[ribué au rétabli(Jement de
l'Ajlronomit.
11
tir eonnbif–
Canee avee le cardinal BelTarion pendam
Ca
légarion vers
I'empcreur . Par le conCeil de Berrarion, Purbachius alla
en ltalíe pour apprendre la langue greque,
&
auffi-tÓr
il s'appliqua
a
la leaure de
l'Almagejle
de Pmlomée ,
qn'on n'nvoit 1(\ depuis plufieurs Ílecles que dans ces
traduélions imparflitcs , donr il a
ér~
parlé d·delTus •
faites ¡ur les hébrai'ques, qui avoient éré fait"s Cur les
Arabes,
&
eelles-ci fur les Syriaques .
11
avoit eom–
mencé un abregé de l'
Alma¡.ejlt
fur I'original gree:
mais il ne pur aller qu'au fixlcme livre, étant mOr! en
r46t, Sge feulemenr de
39
ans. Son prindpal difciple
fut George Muller, appeJlé communément
Rlgiomo,,–
t ánlu ,
parce qu'i1 éroit natif de Konisbcrg en PrulTe.
I1 fur le premier qui compoCa des éphémerides pour
plll(jcurs années,
&
divers autres ouvrages tres·e!limés,
entr'autres les
'I'h!oril{,uJ do flaneta.
Apres la morr
de PlIrbachius il palTa en (ral,e avee le cardinal Bena–
ríon; apres aI'oir vifité les principales aeadémies d'
lIa–
líe, il revinr
a
Vienne, d'oú le roi de H ongrie I'ap–
pella
:l
Bude: mais la guerre allumée dans ce pays in–
quiérant Régiomontanus,
iI
fe retira
a
N uremberg en
1471,
&
s'y lía d'amirié Rvee un riehe bourgeois nom–
roé
Btrnllrd W allhtr,
qui avoir beaucoup de goia pour
1',1-