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4S6

ARA

tei colIer enfemble: de plus, elle triple

&.

quadruple

les tils qui bordent la toile, pour la rendre plus for–

le

daus cet endroit, qui en le plus expo[é

a

[e déchi–

rer.

Une

araign!e

ne peut faire que deu x ou trois roiles

dans [a vie, [uppofé méme que la premiere n'ait pas

¿té trop grande; apres cela elle ne peut plus foumir

de manere glutineu[e . Alors íi elle manque de roile

pour arreter [a proie , elle meurt de faim: dans ce cas

11 faur qu'elle s'empare p3f force de la toile d'uue au–

tre

araign!e,

ou qu'elle en trauve une qui [oit vacan–

te;

ce qui arrive, car les jeunes

araign!eJ

abandon–

nent leurs premieres toiles pour en faire de nouvelles.

Les

araign!eJ

de

la

feconde e[pece [om celles des

jardins ; elles ont quatre graQds yeux placés en quarré

su milieu du front,

&

deux plus petits [ur chaque c6-

té de la

t~te.

La

pl~part

de ces

araign!eJ

[out de cou–

Ieur de feuille morte;

il

Y en a de tachetées de blallc

& de gris; d'autres qui [out toures blallches; d'autres

enfin de ditféremes teintes de verd : celles-ci [ont plus

petites que les blanches; les grifes [ont les plus gralres

de toutes: en général, les femelles de cene e[pece ont

le ventre plus gros que celles des autres efpeces,

&

les

m~les

fout fon menns. Ces

araigl1!u

[ont :\ I'épreu–

ve de l'efprit-de-vin, de I'cau-forte,

&

de I'huile de

vitriol; mais l'huiJe de terebemhine les tue dans un in–

fiant : on peut s'en [ervir p.our détruire leur uichée, 011

11

s'en trouve quelquefois une centaine.

II en plus difficile aux

araign!eJ

des iardins de fai–

re leur. roiJe, qu'aux

araignleJ

domelliques: celles-ci

"ont al[ément daus tous les. endraits 011 elles venlent

l'aHacher; les aurres travaillam, pour ainíi dire, en l'air,

trouvent. plus difficilemem des poillts d'appuis,

&

elles

:ron! obllgées de prendre bien des précautions,

&

d'em–

ployer beaucoup d'indullrie ponr y arriver . Elles choifif–

fem un tems calme,

f>t

elles [e poCent dans un Jieu avan–

eé;

I:l

elles fe tiennem [ur (jx panes [eulemem,

&

.vec

le~

deux panes de derriere elles tirem peu-o-peu de leur

fi llere un til de la longueur de deux ou trois aulnes,

ou plus, qu'elles lailrent conduire 3U hafard .

D es

que

ce

~l

touche

a

quelque

choCe,

il s'y colle;

l'araignle

le tlfe de tems en tems, pour [avoir s'il en anaché

'1~elque

part;

&

lor[qu'clle Cem qu'il réíifle, elle ap–

pllque [ur l'endroit 011 elle en l'extrémité du til qui

tie.nt

a C? n

c~:ps,;

enfuite elle va le long de ce pre–

mler til JuCqu a I autre bout qui s' en anaché par ha–

fard ,

&

elle le double dans roure [a longueur par un

l;.cond fil; elle le triple

&

meme elle le quadruple,

s d el1 fort long, atin de le rendre plus fon ; enCuite

elle

s'arret~

a-peu-pres au milieu de ce premier til,

&

de-13 elle tire de ron corps, comme la premiere fois,

\ln nouveau til qu'elle I.ilre /lotter au haCard ; il s'at–

t~che.

par le

bo~t

quelque pan, comme le pr€mier ;

1

art,,{né.

calle

1

autre bout au milieu ,du premier til ;

elle. triple ou quadruple ce fecond til, apres quoi elle

revlent [e placer

i

I'endroit 011 il efl arraché 3U pre–

mier: c'en a-peu pres un centre auquel aboutilrent dé–

ja tra:s ray ons : elle continne d;jener d'autres til s , juC–

qu'a ce qu'il

y

en ait un alrez grand nombre pour que

leurs extrémités ne fe trouvent pas fon loin les unes

des autres; .Iors elle tend des ti ls de travets qui for–

ment la circonférence,

&

auxquels elle anache encare

de nouveaux rayan

S

qu'elle tire du centre: entin tous

les rayons étam tendus, elle reviem au centre,

&

Y at–

uche un nouveau til qu'elle conduit en Cpirale fur rous

l es rayons, depUls le centre jufqu'a la circonférence.

L'ouvrage ét.m tini, elle [e niche au ceotre de la toi–

le, dans une petite. cellule 011 eUe tient fa tete en-bas

&

.Ie ventre en-haut,.

peut-~tre

parce que cene partie,

qUl en fort grolre, mcommoderait

I'araignle

daos une

aurre (jtuation;. peut-etre auffi cache-t-elle [es yeux, qui

fo~t

fans pauplere, pour éviter la trop grande lumiere

qUl. pourrolt

I~s

bleíler . Pendánt la nuit ,

&

lor[qu'il

arnve des pIUles

&

de grands vent; elle [e retire dans

\lne petite loge qu'elle a eu foin d; faire au-delrus de

fa .toile iDus un

p~tit

abri. On pourroit croire que ce

petlt .fyle en ordmalfemem ." I:endroit

le

plus haut,

parce que la phiparr des

aratgnres

montent plus aifé–

mem qu'elles ne defcendent . '

Les

a,.aigm!es

atrendent patiemment que des mouches

viennent

s'emb~rraller

dans

.1

eurs toiJes ; des qu'il en

arnve, elles falÍitTent la prOle,

&

I'emporrem dans leur

Did pour la manger. Lorfque les mouches [om atTe?

granes pour r¿liller

a

l'araig11le,

élle les enveloppe

d'une

~rande

quantité de tils qu'elle tire de fa filiere

pour her les ailes

&

les panes. de

la

mouche.

Quel~

quefois il s'en trauve de li forres, qu'au lieu de s'en

ARA

faitir

l'ara;xn¡'

la délivre elle·méme en détachant lel

fils qui I'arretem, ou en Mchirant [a roile. D es que

la mouche en dehors,

l'araign!e

raccommode prom–

ptemem I'e.ndroit qui ell déchin!, ou bien elle fait une

nouvelle rolie .

La rroilieme cCpece d'

araignü

c0mprend cel1es de,

caves,

&

celles qui font leurs nids dans les vieux murs:

elles ne paroiOent avoir que íix yeux a-peu-prcs de la

meme grandeur, deux au milieu du fram,

&

doux de

chaque cÓté de la tete; elles font noires

&

fon velues;

leurs jambes [ont comtes . Ces

araignleJ

fom plus for–

tes

&

vivent plus long-tems que la plilpart des aurres;

elles fom les [eules qui mordent lor[qu'ou les anaque,

auf!i ne prénoent-elles pas tant de précautions que les

autres pour s'alrilrer de leur praie; au lieu de roile el–

les tendent [eulemeut des tils de [ept

a

huit pouces

de longueur , depuis leur llid ju[qu'au mur le plus pra–

chain. Des qU'Ull illfeae heurre coutre un de ces tils

en marcham [ur le mur,

I'araignée

ell avenie par f'é–

branlement du til,

&

[ort aum-tÓt de fon trou pour

s'emparer de l'in[eae: elles emponem les guepes me–

mes, que les autres

araignéeJ

évitem

a

caufe de leur

aiguillon; cel1cs-ci ne les craignem pas, pem-etre par–

ee que la parrie amérieure de leur corps

&

leurs jam–

bes fom couvertes d'une écaille extremement dure,

&

que leur ventre en revétu d'un cuir fon épais: d'ail–

leurs leurs [erres [om alrez fortes pour bnCer le corce–

let des guepes.

Les

araignhJ

de . la quatrieme efpece, qui

~0.1lt

les

vagabondes, ont hUI! yeux; deux grands au mllleu du

front un plus petit lur la meme ligne que les grands

de chaque cÓté, deux

aur~es

pareils fUI" le deniere de

la tete

&

entin deux tres-petits entre le fram

&

le

derriere' de la tete. Ces

araigrJéu

fom de ditféreutes '

grandeurs

&

de couleurs dilférenres;

il

Yen a de blan–

ches de naires , de rauges, de grifes ,

&

de tache–

tées :' leurs bras nc [om pas tcrminés par des crochets,

comme ceux des autres

araignleJ,

mais par un bou–

quet de plume qui en quelquetois aum gros que leur

tete; elles s'en [ervenr pour envelopper les mouches

qu'elles [aiíilrent, n'ayant poim de roile ni de fils -,pour

les lier . Ces

araignleJ

vom chercher Icur prole au

loio,

&

la furprennent avec beaueoup de rufe

&

de fi–

nelre.

Les

araignlcJ

de

ea,!,pa~ne,

apf?ellées les

ft1lfche1<rJ.

qui [Ollt celles de la cmquleme elpece , om hUlt yeux,

di(po[és bién ditféremmenr de ceux des autres efpeces;

il Y en a deux noirs au milieu du from, íi petits,

&

placés íi pres I'un de I'amre, qu'oo pourroit les con–

fondre . Sur c'haque e6té du from il [e trouve trois au–

tres yeux plus gros,

&

arrangés en fdrme de tretle [ur

une bolre· leur cornée ell fort convexe

&

tranfparente,

&

le fond de I'ceil en noir. La

t~te

&

la poitrine de

ces

araignleJ

[ont applaties,

~

out quelque tranfparen–

ce; I'éclille qui les recoune ell forr fine, ¡jire

&

tran–

[parente; il Y a une grande tache [ur la tete: les jam–

bes fom fon menues, velues,

&

beaucoup plus gran–

des

a

proponion que eelles des autres

araignt!eJ:

les

bras Com extrememem court'

&

forr ehatllus; ils [ont

fon difierens des jambes.

Voyez leJ mlmoireJ de

M_

Homberg,

danI lel mlmoireJ de

/'

acadlmie royale deJ

Scien,es, annle

1707.

Il Y a en Amérique une rres-grolre cfpece d'

arai–

gnleJ,

qui occupem un e[pace d'environ [ept pouces

de diametre, lorfque les panes [om fort étendues

(PI.

XII. HijI.

nnt.

jig. l.

A) . Ces

araig1JleJ

[om couver–

tes d'un poil roux,

&

quelquefois noir, aire? long;

les jambes fom terminées par une petite pince de fub–

flance de come naire fort dure . Cet inreae a fur le

devant de la téte deux crochcts de la

m~me

fuhflance

que les pinces, fort poimus ,

&

d'un noir lui(am . On

croit que cel crochets guérilrent du mal de dems,

(j

on s'en [en comme de curedems: on croit auffi, mais

peut-erre avec plus de fondemellt, que cene

araignle

en au tam "enimeu[e que la vipere: on dit qu'elle dar–

de ron venin for t loin; que íi on la rouche, on ref–

[em une démangeaiColJ comme celle qui en canfée par

des orries;

&

que fi on comprime cet infeae, 00 é–

prouve la piquilre d'nn petit aiguillon tres- \'Cnimeux_

L es ceufs [om dans ulle coque torr gro(fe , formée par

une pellicule atTe? [emblable au ánnepin:

iI

y a au–

dedans de la [oie qui enveloppe les ceufs. Ces

arai–

g nla

portem cerre coque anacchée fous le "emre: on

dit que leurs toiles [on!

Ii

forres qu'elles .r¡-ctent les

petits oi[eaux. 11 Y a des efpeces de colibris

(fig.

'–

B. ) qui [ont beauconp plus petits que ces

ara;gnla,

&

qui u'out pas aire? de force ou de courage pour le,

me-

/