A RA
• A
Il A D,
(Glog.)
vi\le de la haute H ongrie fUf
I~
ril'c droite de la Marifch.
• ARADUS,
( G/og. a>'<.
&
mod.)
lle
&
ville dc
la Fh¿nicie lur la eÓle ac la mcr dc Syrie, proche
de
Tortore, qui fe nommoil
A ntaradru
&
Orthofias.
LeS
,1IIckns one cru que ce fUI pres d'
AradltI
qu' r\ndromede
fUI expotee au monflre marin.
A
R
A
F
A
T,
( G/og.
&
Hifl. mod.)
montagne peu
éloignée de la Meque, remarquable par la cérémollie
qu'y praeiquem
I~s
pélerins Turcs. Apres avoir faie fept
fois le tour du temple de la Meque ,
&
avoir été ar–
rofés de l'eau du puits nommé
Zemzem,
ils s'en vont
fur le [oir au mom
Arafat,
oil ils patTent la nuie
&
le
jour fuivanr en dévOlion
&
en priere . Le lendemain ils
égorgellt quanrité de moutons
da~s
la valléc de Mina
au pié de ceHC momagne;
&
apres en avoir envoyé quel–
que partie par préfent
a
leurs amis, ils diflribuent le re–
ne aux pauvres ; ce qu'ils appellent
faire
"
corbOlI,
c'efl-3-dire
l'oblatio11
: ce qu'ils exécUlent en mémoire
du f.1crifice qu'Abraham voulut faire de fon tils l falc
fur ceHe meme montagne, fclon eux. Au haut de ¿et–
te momagne il n'y a qu'une mofquée
&
une chaire pour
le prédicateur, mais point d'aulel. On n'y bn'lle aucun
des moutons égorgés; c'efl pourquoi ce
<orba11
n'efl painl
un facritice proprement dit ,
&
encore moins un holo–
caufle, comme I'ont avancé quelques hirtoriens. Ricaut,
de
I'm,p.
Oltom.
(G)
• A
R
A
G
O N, (
G/og. )
royaume
&
province COIl–
fidérable d'EfpaJlne , bornée au feplel1lrion par les Py·
rén¿cs qui
h
f¿parent de la France; • I'occidelll par
la Navarre
&
les deux Caflilles; au mid¡ par le royau–
me de Valellcc;
&
a
I'orient par une partie du royau–
me de Valenee
&
par la Catalogne. Saragorre en efl
la capitale,
&
l'Ebre la riviere la plus confidérable. Ce
royaull}e prend 'fon nom de
l'Aragon,
perire ril'ierc qui
y
coule.
.
• A
R A G
o N'S
u n
o
R 'D A
N
T,
petite riviere d'Efpa–
gne dans le royaume -d'Aragon, qui a fa fource dans
les Pyrénées, pa(fe
a
J
accaf.'!, Senguc(fa,
&
c.
fe joil1l
:1
l'Agra,
&
lejette dans l'Ebre.
)
A
R
A
1 G N E
01'
A R A
1 G
N E'E, (
f.
poieran de
mer mieux appellé du Hom de
'1Ú'V< .
'¡){,vn
V
I
V
E • •
(1)
I
./
A
R A l
G
N E'E,
f.
f.
(Hifl. >zat. Zoolog.)
genre d'in–
feae dan!
iI
y
a
plulieurs cfpeces fort ditféremes les
unes des autres; on reconnolt ai(émel1l dans le corps
d'une
m·atg,,/e
la
"~te,
la poitrine, le ventre
&
les par–
tes ; la ",te
&
la poilrine compofem la partie antérieu–
re du corps;' les panes font auachées
a
la poirrille ;
&
le vem,e, qui ell la parti. potléricure, y ¡iem par un
étranglemem ou par un anneau fort petit: la
l~te
&
la
poitrine
10m
couvertes d'une eroule dure
&
écailleufe
dans la pluparl des
araigm!eJ,
&
le vemre efl tOujours
enveloppé d'une peau «)uple; les pattes fom dures comme
la partie amérieure du corps; le corps efl couvert de poils.
T oures les efpeces
d'
flrflig"ée
On! plufieurs yeux bien
m arqués, qui fOI1l touS fans pa1lpiere,
&
couverts d'u–
nc
croa te dure, pol ie
&
tranfparente.
,Vo)'e'(.
I
N
S E–
e
TE .
Dans Its ditrérenres etpeces
d'araignécJ,
ces
yeux varienl pour la JlrolTeur, le nombre
&
la fitualion ;
elles onl fur le from une clpecc de ferre ou de lenail·
le, cnmpofée de deux branches un peu
pl~ttes,
couver–
res d'une croule dure, sarnies de poimes fut les bords
intérieurs; les branches tom mobiles fur le frol1l,
tll~is
elles ne peuvent pas s'approcher au poiOl dt: faire tOu–
cher les deux extrémités I'une contre I'autre; le petit
inrervalle qui refle peO! etre fermé par deux onglcs cro–
chus
&.
fort durs , qui fom articulé. aux extrémirés des
branches de la ferre: c'efl au mo)'en de celle terre que
les
araig11leJ
fai¡ilTent leur proie , qui
Ce
trouve alors
fon pres de la bouche qui
dl
derriere cCtte ferre. El–
les om 10Ules huit jamoes, articulées comme celles des
écreviífes.
Vo)'ez
E
e
R E V
J
S S E
s.
1\
Y
a au bOUl de
chaque jambe deulC
ongles crochus, mObiles ,
&
garnis
de dents comme une íCie: il y a un troilieme ongle
crochu, plus pedt que les deux premiers,
&
pofé
ii
leur
origine; eelui·ci u'en pas gacni de dems . On rrouve
entre les deux grands angles uu paquet que I'on peUl
comparer
á
une éponge, qui comienl une liqueur viC-
, queule; cette (orte de glu relient les
araig11leJ
contre
les. corps polis fur lefquels les crochets des panes n'ont
~Ollll
de prife: cette liqueur tarit avee
I'~ge.
On a ob–
lervé que les vieilles
amig"les
ne peuvem pas mOlller
c?ntre les corps polis. Ourre les
hui~
jamt¡es dom on
Vleut de parler, il
Y
a de plus aupres de la tele deux
aUlres jau.bes, ou plih()l deux bras; car elles ne s'en
fervelll pas pour marcher mais feulemene pOUt manier
la
proie
qu'clle~
tienneu! 'dans leurs ferres.
I
.ARA
4 8
5
On voit 3utour de l'anu> de toutes tes
IIyaignla
qua–
tre petits mammelons mufculeux, pointus 3 leur eAlré–
mi té,
&
mobiles dans tOus les fens: il fon de I'elldroit
qui en entre ces mammelons, commé d'une efpece de
tlliere, une liqueur gluante donr efl formé le fil de leur
toile
&
de leurs nids; la fi lier" a un fphinaer qui I'ou–
vre
&
qui
la
refl erre plus ou moins; ainti le til peut
erre plus gros ou plus fin . L orfque
I'araignlt
efl fuf–
pendue
a
Io n til, elle peut l'allonger,
&
delcendre par
fon propre poids en ouvranl la filiere,
&
en la ftrmant
elle s'arrete • l'inflant .
L es
araignleJ
m~les
font plus pelites que les
arai–
g11ées
femelles; il faut quelquefois cinq ou
fix
m~ les
des
flraignl,"
de jardin, pour faire le poids d'une feule
femellt' de la méme efpece. Toures les eCpcces
d'"rfli–
gnleJ
fOlll ovipares: mais elles ne font pas tomes une
égale quantité d'reufs ; elles les ponden! fur une portion
de leur roile ; enfuile elles liennent les reufs en un pe–
loton,
&
elles les portem dans leurs nids pour les cou–
ver. Si on les force alors de fonir du nid, elles les em–
portent avec elles entre leurs ferres. D és que les petits
fom édos, ils commencem • tiler,
&
ils gro(]¡Oent
prefqu'¡¡ vue d'reil . Si ces petites
araig11ÜJ
peuvent at–
traper un moucheron, elles
le
mangent: mais quelque–
fois elles pallenl un jour ou deux,
&
meme plus, fans
qu'on les voye prendre de nourriture: cependam elles
groffilTenl IOUjOUrS égalemenr ,
&.
leur accroilTement
d i
fi
prompt, qu'il va chaque jour
a
plus dl\ double de
leur gralldeur .
M. H omberg a diflingué fix principales efpeces
d'a–
raign/eJ,
ou plUtÓl lix genre,; car il prétend que tou–
les les autres efpeces qu'il connoiOoil pouvoient s'y rap–
poner. Ces tix genres foOl
I'araignle dome(fi'lue,
1'..-
raig née
del
jardinJ, I'araignle 1'Joire de! cave!
ou
des
vicux
mllrJ,
)'araignl e vagtJbonde, l'arargnée de! champs
qu'on appelle commullémelll
le faucheur
paree qu'd le
a les jambes fort longues,
&
I'araignle ",ragé,
que l'on
connoll fous le nom eje
tareYJtl¡{'. Vo)'n
r
A R E
N–
TUL E.
Le earaélero/. diflinaif que donne
M.
H om–
berg, n'e1! pas facile " reconnolrre, puifqu'il s'agil de
la diflcrct1lc potition de leurs yeux , qui fOil! fon pe–
tits: 3 ce earaaere il en ajoute d'aulres qui rOllt plus fe n–
tibIes ,
&
par conCéquenr plus commodes:
mai~
ils ne
Cont pas li conflans.
L es
araign!'J
domefliques ont huil pelits yeux, iI-peu–
pres de la mi' me grandeur, placés en ovale fur le [ront:
leurs bras «)t1l plus COUrtS que
I~s
jambes , mais au re–
fle ils leur relTemblent parfailemelll; elles ne les pofent'
jamais 3 lerre. Ces
araign!eJ
fot1l les feu les de IOUtes
les autres
flraignéu
qui quitlenl leur peau , meme celle
des jambes , ch"que année, ¡:omme le écrevilTes.
11
leut
viem une maladie dans
les
pays chauds, qui les couvre
d'infeaes
&
de poux.
L'arflig11'"
domellique vit atre:L
long-lems . M . H omberg en a vu une qui a vecu qua–
tre ans: fon corps ne l{follilToil pas, mais fes jambes
s'allongeoient. Cene efpece
d'araign/e
fait de grandes
&
larges toiles dans les coins des chambres
&
conrre
les murs: lorfqu'elle veut commencer une toile, elle
écarte fes mammelons,
&,
elle applique
a
I'endroir oi!
elle fe trouve une t·res-pellte goulle rle liqueur gluaute
qui fon de f.1 tiliere: cene liqueur fe colle; voil' le
fil maché: en s'éloignant elle l'aHonge, paree que fa
fi liere efl OU verte,
&
fournit fans interruption au pro–
longement de ce fil. Lorfque
I'araignée
etl arrivée
i
I'endroil ou elle Veut que fa toile aboutitre , elle y col–
le fon nI,
&
enfuite elle s'éloigne de I'efpace d'envi–
ron une. demi· ligne du fil qui
dt
lendu,
&
elle appli–
que
a
cene diflance le fecond ti I qu'elle prolonge pa–
reillemen¡ au premier , en revenant, pour ain(i dire, fur
fes pas;
&
lor[qu'elle efl arrivée au premier poinr, elle
I'anache,
&
elJe continue ainfi de fuire fur toute la lar–
geur qu'elle veut donner • fa loile. Tous
ces
tils pa–
ralleles fom, pour ainíi dire, la chaloe de la toile: re–
Ile
a
faire la lrame. Pour cela,
l'arflig11ée
lire des tils
qui rraverfenr les prcmiers,
&
elle les a!lache par un
bOUl
á
quelque
choCe
d'étranger,
&
par I'autre au pre–
mier til qui a éré tendu; de forte qu'il y a trois cÓtI!s
de la toile qui fom atlachés: le quarrieme efl libre; il
efl terminé par le premier til qui
a
été tiré;
&
ce til ,
qui efl le premier du premier rang, c'efl·a·dire de la
cha¡ne, fen d'attache
a
lOuS ceux qui lraverfent en croix
les tils du premier rang,
&
qui forment la trame. Tous
ces fils étam nouvell emenl filés, font encore glutineux,
&
fe collem les uns aux atllfeS dans 10US les endroits
oil ils fe croifent, ce qui rend la toile alTez ferme. D'ail–
leurs,
a
mefure que
I'araignée
palTe un fil. fur un au–
Ire , elle les [erre touS deux avec res mammelons, pour
les