ANN
1'amua"
de Darius cellcs qu'iI écrivit en Afie.
L es Perfans prércnd em que Guiarnfchild, quatrieme
roi de leur premiere ra ce, elt le premier qui fe foit fer–
vi de l'
mmeall,
pour e o figner fes lemes
&
fes autres
aéles . L es Grees, Celon Pline, ne conooi(foient poiO[
!'ann,att
dn tems de la guerre de Troie; la rauon qo'
11 en donoe, c'elt qo'Homere n'en
f~it
poi
m
mention:
mais que quand 00 vouloir en voyer des lettres, on les
lioit en'Cemble avec des eordes que 1'on noüoir.
Les Sabins fe fer voient de
I'annea"
des les tems de
R omulus : il y a apparenec que ees peuples furent les
premiers qui re<;;u rcm cette prarique des Grecs. D es
Sabins elle pa(fa aux R omains, che1- qui eependanr
0 11
en rrouve quclques traees un peu de rems auparavallt.
Plioe oc fauroit nous apprcndre lequel de rois de R o–
me I'a adopté le premicr ; ee qui elt eerrain, c'elt que
les Ilatue de Numa
&
de Servius Tullius éroient les
premieres ou I'on en rrouvoir des marques . Le meme
a uteur ajoure que les mciens Gaulois
&
Brerons Ce fer–
voient aulfi de
I'annea". Voyez.
S
e
E A
u.
M atiert dtI flnneal/X.
Quelques-uns éroient d'un [enl
&
unique méral; d'aurres éroienr de plufieurs méraux
m clés , ou de deux métaux dilling\lés : ea .. le fer
&
I'ar–
gene des
"nnenl/x
éroient fouven r dorés , ou au moins
I'or éroir renfermé dans le fcr, comme il paro!r par
un pa(fage d'A rrem idore ,
liv .
Il.
ch. v.
les R omains
fe contenrerent long-tems d'
anneflUX
de fe.. ;
&
~line
a(fure que Marius fut le premier qui en porta un d'or
dans fon rroifieme conCulat, I'an de Rome 6ro.
Quel~
guefois
I''''lnea"
éroir de fer,
&
le Cceau d'or; quel–
quefois il éroit creux,
&
quelquefois Colide; quclque–
fois la pierre en éroir gravée, quelquefois elle éroir u–
nie.: dans le premier cas, elle.étoir gravée tantÓr en
reltef, tantÓt en ereux . Les
PI
erres de cene deroiere
erpece éroient appellées
gemml eélyp"',
&
les premie–
res,
g emm", Jeulpturá prominmte .
L a maniere
de
porrer l'
annea"
éroir fon différenre fe ·
Ion les différens peuples: iI par01t par le
eh. xxij. de
] /remie ,
que les H ébreux le portoient
a
la main droi·
le . Che-z. les Romains, avam que I'on eut commen–
cé
ií
orner les
annea"x
de pierres précieuCes,
&
10rC–
que la gravure [e faifoit encore fur le métal meme
chacun 'porroit
I'annea"
a
[a fantaifie,
~u doi~r
&
a
I~
main qu'il lui plaiCoit . Quand on
commen~a
a enehaC–
fer des pierres dans les
anneaux,
on ne les porra plus
qu'i¡ la main &auehe;
&
00
fe rendoit ridicule quand
on les metroir a la main droite.
Pline dir qu'on les porta d'abord au "Iualrieme doigr
de la main, enCuire au Cecond, ou index; puis au perit
doigr ;
&
enfi n
3
rous les doigts, excepré celui du mi–
!ieu. Les Grecs porterent rouJours
I'anneau
au quarrie–
me doigr de la main gauehe, comme nous I'apprcnd
Aulugelle,
lib.
X.
la mifon que CCr ameur en donne
ell
pnCe dans l' Anatomia.: e'elt, [elon lui, que cc doigt
a
UII
perit nerf qui va droit au ereur, ce qui fait qu'il
éroir regardé comme le plus con(jdérable des cinq doigts ,
a
cauCe de Ca communiearion
a
vec une
fi
noble partie.
Pline dir que les anciens Gaulois,
&
les anciens Bre–
tons portoient
I'anneare
au doigt du milieu.
D'abord on De porra qu'un [enl
ann,all;
puis
UD
a
chaque doigt: Manial,
li'/J.
XI.
/pig. Ix.
enfin un
a
ehaque joimure de chaque doigt.
I/o)'ez.
Ariltophane,
in
N ub.
Peu-a-peu le luxe s'augmenra au poior qu'on
cut des
anneaux
pour ehaque femaine .
J
uvenal,
Jat.
'/Jij.
parle
d'anneaux
Cemeflres ,
011l11lli Jemeflre!
:
on
eut aulfi des
""",al/x
d'hyver
&
des
a"neaux
d'éré.
Lampride remarque,
ch. xxxi;.
que perfonne ne porra
la-de(fus le luxe 3ulli loin qu'Heliogabale, qui ne mir ja–
m ais deux fois le meme
anneal/ ,
non plus que les m e–
mes foul iees .
On a aulli porté les
ann,aux
au nC1- comme des pen–
dans d'oreilles . Barrholín a fair un tmité expres,
de
a,,–
nuliJ nari"m,
des
anneaux
des narines . S. Augullin
nous appreDd que e'étoit l'uCage parmi les Maures de
les porrer ainfi;
&
P ieno della Valle fait la meme re–
marque au fujet des Orientaux modernes.
On peut dire qu'iI
u'y
a.poinr de parrie du corps ou
on n'ait porré
l'
ann,all.
D lfférens voyageurs nous aC–
sllrent que daus les Indes orientales, les naturels du pays
porrent des
am"al/X
au ne1-, aux levres, aux joues,
&
au menton . Selon Ramnufio, les dames de Narfingua
dans le L evant ,
&
Celon D iodore,
liv. ll/.
les dames
d'Elhiopie avoient courume d'orner leurs len es
d'an –
nea"x
de fer .
A
I'égard des
oreill~,
c'elt encore une chofe ordi–
naire panout que de vOlr des hommes
&
des fcmmes y
porler des
ann,nIlX. Voy,z.
P
E N D A N T •
A NN
L es tndiens, partieulíeremenr les Gu"tumres , onr por–
t~
des
"!/neaJ!x
aux . piés .
Lorlqu~
Pierre
I
V.UC2
eut
[a
premlere audienee du roi de Calicur, il le rt\1uva
10m
couverr de pierres enchft(fées dan des
amuaux:
il a–
voit
¡¡
res deux mains des braeelcts
&
de.
a",uaux
a
Ce~
doigrs;
iI
en avoit ju[qu'aux plt:<s
&
nux
o~tdls.
L?ul~
Borrome
n~us
parle d'uu .roi
de
Pegu, ql1l por–
tolt a chaque ortell, ou gros dOlgr du pié, une pterre
enchft(fée dans un
anneau.
.
. UJage d<J lI1J1leattX
.
Les anciens avoient troi diffé–
rentes forres d'
"'''''''''x :
la premiere fervoir
~
ditlingucr
les condirioos
&
les qualirés. Pline arfÍlre que d'abord
il n'étoit pus permis aux [éllareur de porter un
annUJ"
d'or,
a
moins qu'ils n'eu(fenr été umbarfadcur dans
quelque eour étrangere ; qu'il ne leur éroir pus meme
permis de porrer en public
I'annear,
d'or , execpré dans
les cérémonies publiques; le relte du rems i1s porroient
un
"nnea"
de fer: eeux qui avoienr eu les honneurs
du rriomphc éroienr aUujcltis
3
la
m~me
loi .
Peu-a.-peu les Cénareurs
&
les chcvaliers eurent la per–
milfion de porrer prefque t0l1jours
l'a",Jear,
d'or : mais
Acroo
,fi,r la Satovij. liv.
/l.
d'H oraee ,
remarque qu'
il étoit néee(faire pour cela que
l'al1n,aft
d'or leur cut
éré dOtlllé par le préreur .
D ans 13 Cuire
I'annea"
d'or devitlt \lne marque di–
Ilinélive des chevaliers: le peuple porroir des
an""wx
d'argent ,
&
les eCclaves des
anneatlx
de fer: cepcndant
I'anneaft
d'or éroir quelquefois permis au penple;
&
Se–
vere accorda
¡¡
Ces ¡oldars la liberté de le porter. Au–
gulte donna la mcme permillion uux afti·anehis. N éron
nI a
la vérité dans la [uire un réglement conrraire: müis
on ce(fa bien-tÓr de l'obCerver .
L es
annMr,x
de la Ceeonde eCpece éroient ceux qu'
on appelloir
anmtli !ponJalilii, annear,x d'/port{a'¡le!
o u
de noces.
Q nelqnes auteur fonr remonter I'origine de
cer uL1ge jUlqu'anx H ébreux · iI. Ce fondent lur un pa[–
[age de l'Exode ,
xxxv.
22.
L ¿on de M odene cepen–
dall! Couricnt que les aneiens H ébreux ne
Ce
COO[ ja–
m3is fervis
d'anneau n"ptial .
Selden , dalls Ion
uxor
hebraica , liv.
ll.
ch. x iv.
remarque qu'a la vérité ils
donlloienr un
an'leall
dans la cér¿mollie de mariage;
mais que eet
anneate
ne f.,ifoir que renir lieu d'u le pie–
ee de monnoie de meme valeur qu'ils donlloicnr aupa–
ravant . L es Grees
&
les R omains fairoienr la meme
choCe;
&
e'elt d'eux que les C hrériens Ollt pris cer u–
fage, qni efl ron ancien parmi eux , comme
iI
parott
par Termllíen
&
par quelques anclennes
liturgi~s ,
ou
nous trouvons la maniere de bénir
I'annea" nllptial .
V oyez
M
A R l AG E •
Les
flnneflux
de la rroifieme eCpece éroienr delti ués
a
Cervir de Cccaux: on les appclloir
cerogr"phi,
ou
ci~
rographi,
fm lcrquels
voyez. l'article
S
e
I!
!\
U .
R ichn..d, év€que de Salisbury, dans [es
ConflittttionI ,
a"n.
nI 7 ,
défend de metue au doigt des femmes des
flnnea:tx
de jonc , ou ¿'autre matiere Cemblable, pour
venir plus aiCément
a
bour de les débaucher ;
&
iI
in–
finue en
m~me
rems la raiCon de cette détenCe; Cavoir ,
q~'il
Y
avoir de tilles a(fe? fimples pour croire que 1'",,–
>1eau
ainli donné par jeu éroir ut! vérirable
annea" m,–
ptial.
D e Breville, dans fes
Anti'l"itt!J de Pari!,
dir que
c'éroir autrefois une cOlltllme de Ce [crvir
d'mlnea"
de
jonc daos le mariage, lorfqu'on avoir eu commcrce en–
femble auparavant .
Voy"Z.
C o
N
e
UD 1 N E .
L e anciens Germains portoienr un
annem'
de fer pour
marque d'efcbvage , juCqu'a ce qu'ils eu(fenr tué un cn"
Ilemi de la naríon . Er dans le tems que les invciliru–
res avoiellt líeu en Allemagne , l'clllpereur ou le prin–
ce qui confirmoit I'éleélion des éveques, leur metroit
au doigt
I'annear, p"jf.,.al .
Dans I'églife romaille il a
éré. défendu p!lr des conciles aux cccléfiafliques de y or–
ter des
anneatlX ,
a. mOitlS qu'ils nc fu (fenr coul\ltués
en digniré, comme év·eques ou abbés ..
(G
~
A
N N E A
u,
f.
m.
terme d'Aflronom/C:
I
am/ca"
de
Saturne elt un cercle minec
&
lumineux qui enroure le
corps de cerre planere, Cans cependallt y roueher.
Voyez
SATURXE .
La déeonverle de cet
"nnear'
elt due
a
M . Huyghcns:
cet altrouomc, apres pluficurs obCervarions,
apper~l1t
deulr
poims lumille"x ou anCes , qui paroi(foiem [orrir du corps
de Saturoe en droite ligue.
EnCuire ayam revu pluficurs fois différemmcnt le
me–
me phétlomene, il en conclut que Saturoe éroit enrou–
ré d'un
"nn"a"
permanent: en cOllféquence il mir
au
jour
[on noltveau Jyflhn, de Satttrne
en 165"9·
L e plan de
l'
,,¡m,a/,
elt incliné au plan de I'éclipt¡–
que, fous un angle de
23 d
32.' . 11
paroYt quelquefols
oval;