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40+

ANI

10ngues d'un pouce

&

plus,

partagÜ~

en trols

cr~n¿lées litfes

¡

ceHes qui fom plus haut fom trcs-décou –

pées': fa tige eH branchue , canelée , & creufc : fes Bems

10nt

petites, & lilanches , en rofe, difposées el1 parafol,

&.

composécs de cinq pétales échancrés: le calice fe

change en un fruit oblong, ovo'ide, formé de deux

le–

mences menues, convexes,

&

c311nclées, d'un verd gri–

,shre, d'un odeur

&

une f.weur douce , tres-fuave, &

me lée d'une acrlmonie agréable. On [eme beaucoup

d'anil

en France, fur-tout dans la Tourainc.

L'analyfe de la plante emíere

&

réeeme, fans . la r2-

cine , a donné un Begme Iímpide & odorant, fans au–

cune marque

d'~cide ;

une liqueur limpide-acide, qui ne

fe faifoit pas appercevoir d'abord , mais qui s'efl enfuite

manifeflée,

&

qui efl devenue enfi n un fOr! aeide; tres–

peu d'huile efTem;clle : ce quí

ell

rcflé dans I'alembic

defséché

&

diflill é

3

la cOrllue , a donné une liqueOr

foit acide, foit alkal;ne, rempl;e de fel nilreux, & une

huil= [oit fubrile & eifemielle, foil épaiíre comme de

la l\ra;ife ,

La maife noire calcinée au feu de reverbere pendant

fix heures, a donné des cendres noires qui on! laiifé par

la lixiviation ún fel fi xe putemctlt al kalí .

La femence comienr beancoup plus d'huile eifemielle

que les autrcs' panies. Cette huile efl verd5tre, odoran–

te ,

&

agréable au godt: on I'obtient par exprellion . &

par dilliHalion. II faut pour l'ur.1ge de la Medecine choi–

íir la femence

d'anil

la plus grofTe, la micux nourrie,

la plus nette, récemment féchée, d'une odeur agréa–

ble,

&

d' un gotlt doux & un peu p;quant : elle con–

tiem beaucoup d'huile exaltée & de fel volalit; elle efl

cordiale,

(loma~ale,

peaorale, carminative, digcflive;

elle excite le lal! aux nourrices,

&

appaife les coliques.

On I'appelle

aniJ-verd,

pour la diflinguer de

l'o11t~dragée .

L a femence

d'anlr

entre dans le rorrol; de . /ix grai–

Des, l'eau générale, l'efprit carrhinatif de SylvillS, le /i–

rop composé de vélar , d'armoife, de rofes p; \es pur–

galif, dans les

el

yfleres carminatifs, l'éJeallaire de I'her–

be aul puces, la confeaion hamec , la thériaque, le mi–

thridale, I'éleauaire lénitif, le catholicon, dans les pou–

d~es

diatral\ac?tlthe, cordiale

&

hydragogu¡;,

&

dans les

pllules d'aganc .

. .L'huite

d'..

nis

efl un des ingrédiens des tablettes émé·

tIques & du.

bau~e

de foufre anisé.

A N 1S E , adj.

e

Pharm.)

vin anifé efl un vin arti-

1iciel ,

q~e

l'on fait avec dix pintes de miel, trente pin–

tes de

Vlll

d'Afealon, ville maritime de Syrie & cinq

onCe,

d'aniJ

Oribade.

'

Ce vin ell carminatif, légerement diurétique antiel·

m cmiquc. On en peut faire un pareil avec le

~neilleur

vin blanc de notre pays .

eN)

*

A N I T 1S,

e

M)'th.)

nom fous lequel Plurarque'

nous apprend que úianc fut honorée

3

Echatane .

A

N

K E R,

f.

m.

( Commerce .)

mefure des liqui–

des, dont on fe fert a Amflerdarh.

L'"nker

efl la qua–

trieme panie de l'aem & condent deux fleka\lS : cha–

que Ilekan fai t feize mingles ou

ming~lles;

chaque min–

gle efl de deux pintes de Paris ; enforte que

I'a"kcr

contiem foiunte & quatre pin!Cs de cette derniere me–

fure.

eG)

*

A N N A ,

f.

m.

(Myth.)

déerre qui pré(jdo;t

au:" années , & a laquelle on facrifioit dans le mois de

M ars " C'e(l, felon quelques-uns, la Lune; fel on d'au–

tres, c efl ou Themis, ou lo , ou une des Arlal1tides.

*

A

N N A , (

Géog. rllod.

)

"ille de l' Arabie deferte

fur l'Euphrate; d'autres difem de Méfopotamie fur

l'u~

ne & l'autre rive du méme fteuve;

la

partie 'opulente

d'Ann"

ell du c6té de l'Arabie.

A

N N A -

B

E R G,

ville d'Allemagne dans

la

Mifn'e

fur In riviere de Schop .

'

' ,

*

A

N N A -

P

E R E N N

A,

e

M)'th. )

bopne pay–

fanne qul

apport,~

quelqu.cs

ghe3ux au peuple Romaín,

dans le tems qu

ti

[e rema Cur le mOlu Aventin. La

re~ol1nollTance

du peuple en tit une déeife , que Varron

met, au nomb;e de

celJe~

de. la campagne, entre Pales

&

Ceres , Sa fete Ce célebrolt. fur les bords du Tibre :

pendam

~ette

ate, on Ce lIvroit." la joie la plus vive,

Qn buvolt largement,

011

daIlCot!;

&

les jeunes filies

chantoient fans conséqucrtce des vers fort libres. On

dir de la nouvelle détíre, qu'a fa réCeption dans le cíel

Mars qui éto;t amoureux de M inerve , la pria de le

fer~

vir dans fes amours, qu'

Anna-P.,.cnna,

á

qui le dieu

n'étoit pas Inditférent, propofa fes conditions,

&

fe char–

gea de la commillion; mais que n'ayam pu réulir &

ne voulant pas perdre

la

n!compenfe qui lui éroit pro–

mife, eUe feignit

a

Mars, que Minervc conrentoit

a

AN N

I'épouler; qu'clle

couvrit d'nn habit de

la

déeife,

&.

qu'elle fe lrouya au reude1.-vous inuri1emem ; Mars re–

connur

A",¡a-P""Ina,

fous les h&bits de

Mi""v e .

• ANN l\. C I O U S

OTl

ANN ACl U G I (r, Es)

1.

m . pI.

e

G/oj(. mod. )

peuplcs de l' Amécique méridio–

nale , dans le Brelil .

• A N

~

A e H,

e

Gé_g. mod. )

ville d'lrlande, dans

l'tJltonie & le comté de Cavan .

11

y

en a une 3Utre

du meme nom dans le comté de Downe.

A

~

N A I RE,

annari" /<x , ( Hift. ane. ·)

loi an–

naire ou annale, que les Romains avoient pti(e des A–

théniens, & qui régloit

l'~ge

requis pour parvenir :mx

charl\es de la République¡ dix·hui.t ans .. par exemple.

1

pour érre chevalier Romam,

&

VlDgt-Clllq pOur obtcmr

le con(i,lat .

(G)

A N N A L E S,

f.

f. (

Hift.

e~

gén/r.)

rapport hi–

(loriqu6 des atf1ires d'ull état, rédlgées par ordre des

:1Il–

nées .

Voye:/:.

A

N.

La ditférence qui fe tmuvo entre les

a"na/eJ

&

I'hijloire

,

ell un point ditféremmem trairé

par divers auteurs. Quelques-uns difem que l'hifloirc en

proprement ún récit des cliofes que l'auteur a. vues, OU

du moíns auxqueIles il a

lui-,~"me

aliflé .; I!

[e

~on­

dent pOtlt cela fur l'étYf!'ologle du mot

hiftOlre

qUI

(j–

gnifie en Grec

la connoiffance del chofel prlfentcJ;

&

daos le vrai

i~Opf;'

fignific

voir:

::tu contraire

~ ~ircnt-ils,

les

a"na /a

rapportent ce que les autres on falt,

&

ce

que I'écrivain ne vit jamais.

'-:oy<:/:.

HI T o I

R. E .

Tacite lui-méme parolt aVQlr élé

ge

ce fe.'wmel1t,

puifqu'il intitu le

"nnalel

toute .la premlere partle de fon

hifloire des (jecles parsés; au Ilen

q~c

defcendant au,tems

meme o,] il vivoir, il change ce tttre , & donne a fon

livre le nom

d'hinoi".

Aulugelle

di

d'un autre avis: il foulient 'tue

l'hifloir~

&

les

""na/es

diffe'cnt comme le genr & I efpece, que

l'hifl0ire en le genre fuppofe une narration

&

récit des

chofe; pafsées ; Que '\es

anna/a

[on~

l'efpece,

&

fO!'t

aulli le I'écít des chC'fes pafsées, mals avec cette dlf–

férence , qu'on les réduit

a

cenaines périodes ou an–

nées .

Le

m~ rhe

autenr rapporte une autre opinion, qu'il dit

etre de Sempronius Afel io: [uivam cet

éc~ivain,

tes

an–

nalel

fom une relotion toute nue de ce qUI paife chaque

année, au lieu que I'hindire nOU$ apprend non:feulement

les fa its

m~is

encore leurs caufes, leurs moufs & leurs

[ourees . L'annalifle n'a rien aUlre chore

faire que I'ex–

polítion des ¿venemens, tels qu'i1s «?m en

enx ·me~es:

l'hitlorien nu comraire a de plus

:1

ralfonner Cur ces eve–

nemens

&

leurs

circonfl~nces,

¡¡

nous en développer les

príncipes, {'(. réBechir avec étendue .fur les.

conséquen.ce

~:

C icéron paro,r aI'oir été de ce dernter fenument , lorlqu

11

dit des annalines;

"nOm dieendi '"udem puta"t <.!T< bre–

'llitatem nOl1 eXllrntttoreJ rerum.,

ftd

tl1i1tr)m

narrato–

rel.

11

;joule

ql1'origin~ireme\1t

l'hi(loíre n'étoit qu'une

collea ion

d'"nna/el.

L'objet en fu t, dit-il , de conferver la mémoire des

évenerÍlcns: le

fouver.in

Pontife écrivoit chaque année

ce qui s'étoit pa(] é I'année précédente, & I'expofoit en

un tableau, dans fa maifon, ou chacun le pouvoit lire

3 ron gré. C'étoit ce qu'ils appelloient

anna/el mox·i–

mi ,

&

I'u;age en fu t confervé jufqu'il l'an 620 de 1,,–

fondarion de Rome .

Voye:/:.

F

A S

T

E S .

Plu(jeu(s 3utres écrivains, ' l'imitation du Pomife,

s'en tinrem

ii

cene maniere (jmple de raconter les cho–

[es Gns commelHaires , & furem pour .cela mel,:,e

a~pollés

"n"alifiel.

Tels furellt Caton, Plfon, Fablus PI–

aor, Amipater,

creó

Les

a"nalcl

de Grotius [ont un livre bien écrit,

&

qui cOlltient de fr,rt bonnes . chofes.

11

a moins de

p~r­

ticularit':s , mais 'plus de profondeur que Strada;

&

d'aIl–

lel1rs il approche beaucoup plus de Iacite. Patio.

L ett.

choi[.

120 .

.

Lucas Holflenius ehanoine de S. jean de Latran,

<li –

foit du ton le plus 'po(jtif

3

Naudé, qu'il étoit en

~tat

de momrer 8000 fauifetés dans les

anna/el de BaronnlftJ.,

& de les prouver p2r mauufcrits contenus dans la biblio–

theque du Vatican dOn! il avo:t foin. Patin"

L ett. ,·hoir.

16f.

(G)

*

A N N A N ,

e

G/og. mod.)

ville, chhcau & riviere

de I'Ecoife

m¿ridion~le,

province d'Ann3ndalc .

L ong .

14.

lat.

H .

ro.

. A N N A TE.

f.

f.

e

H ift. modo ThéDI. )

revenu d'ull

an, ou taxe fur le revenu de la premiere 2nnée d'un

bénéfice vacant .

JI

Ya eu des le xiJ"

(jecle

des éveques

&

des abbés, qui par un privilége OU par une coMume

particuliere recevoient les

annata

des bénéfices vacans ,

dépendans de leur diocefe ou de leur abbaye. Eticnne,

abbé de Saime Génevieve, & depuis éveque de

T~lUr-

DO\J,