Table of Contents Table of Contents
Previous Page  475 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 475 / 864 Next Page
Page Background

..

ANI

tjen11c 1; un

~~ltrt. tZlulu~1

en ne pent

A(;ord~f ,~

110m.

D'ai/lotrs, s

ti

cft 'lJrat, comme

01:

n

C11

p cut g rurc

'/01lur, '1IU /'Il"ivers cft

HIle

fade

&

.mi'l'" maehi–

?lt,

ort

t,oltt

cft

Ijé,

&

OU

les

étrcI

s'l/cvent

lZu-dejJiu

o:/. J'nbaiffcl1t

/l.lt-

drffoUI

leI

1lnI

des

(tU

tres

,

par des

¿e

gris imperceptibles, enforte '1,,'il n'y aie afUTln vtfidc

¿"'"

la ehaí"e

,

&

'lIte le rl/b"" coloré

ti"

célebre

PeI·e

C

aftel, '}éf"ite , 01' de miOn" en

ntu",ee

011 pajfe

,lIt

hlnnc

tUl

no;,. fans s'en appcrcc'lJoir, foit

Uile

1ma–

gt v l ritable des p'rogrh de la natllre

;

il nOMS fera

bieN

d~tficile

de ¡ixe/" les del/X limita entre IeJtf1,""eJ'

fanimaliré,

s'jl e/l permis de s'exprim..· a;nfi

,

(om–

mmee

&

jinit. U?le áéjinitio" de

/'animal

flra trop

g éné,·ale

,

O" ne fera pas aff"ez /tendlle , emb..ajfera

tics ¿tres

qlt'iJ faltdroie

pellt-cITe

exclttrre ,

&

en

cX–

eltlrra d'arttres '1,,'elle devroit tmbraffcr. Plus on exa–

mine la natllrt, p/IIS on fe eon vaint 'lite pOllr s'expri–

me,. exaE/ement, il falldroit pref'l"'alltant de démmi–

~,ationI

diff!renta '1,<'il y a d'intiividlls,

&

'lIte e'eft

le befoin felll '1l/i a inventé les noms gé,,!ratlx puif–

'it'" ces Noms g!m!raflx font p/IIS 0" moins ltendltI ,

ont d"

Ji:m,

01' font .",ides tie [cm, f,Io11 '1"'071 f,út

pi",

011

moim de progres d,ms !'.!tr,de de la nat1lrc .

C epclIdnllt

'1,,'~ft-ce

'1ue

!'animal

2

C'cft, dit M. de

B 11fo,r,

Hill. nat. gen.

&

parto

la mal;ere vivanee

&

.'·ganijl e '1ui jene , agil, fe mellt, fe nOllrrit

&

fe re–

produit. Confé'l"m,ment, le v!gétal

~ft

la matiere vi–

vante

&

orgaaifée , '1"; fe notlrrie

&

fe reproduit ;

maiJ

9,t;

l'le fent, n'agit, ni ;te

ft

ment . E e

I~

minl–

ral, la ",,,tiere moree

&

brttte 'ffti

1Je

fent,

,,'

agit ,

nj Í'le

r~

mCllt,

n~

fe nourrit, ni l1e fe

reprodujt .

D 'or}

il s'cufrút

ene.re

'1ue le

femiment

eft le principal de–

gré tliffifrentiel de

I'animal .

Mais eft-iI bieN (onftant

t¡1t'i/

n'J..

4

point d'animaIIX, fanJ ce

fi'ie

¡JOU!

appel-

10m le

[enrimem;

011 pllitót, fi nom en eroyom les

Cartljit>JJ,

y

a-t-il ¿'(Ifteres animaux 'lile nom '1t1i

ayenl

ti"

[emimem .

L es

bétes, difent-ils, en donnent

leJ jignes , mais /,homme ferrl a /a

chofe.

D'ailletll"5,

,'homme Ir¡j-mime 1Ie perd-il pas '1,,,I'Iuefois le

fenti–

men[ ,

[III1J

ecffer de vivre ou d'Etre

fin

animal?

Alar!

le p01l1s bat, la ú rctllation

tIl'

fang ,'exéCltte

,

tOrtea

les 10nE/ions animales

fe

font: mais

/'

homme ne

Cent

ni

Jrli-méme ,ni les alttres éeros: '1u'eft-ce alol"5'1."o /'hom–

me? Si d,ms cet Itat, il eft torljo"rs

1171

anllnal;

r"i

tlOUS

ti

die '1u'il n'y

el1

a f tls de cetle -IPue frtr le.1'affage

á"~

v!g!ta/lt pl"s parfart, a

!'

animal/e plfts {¡r,pide?

{}tú

notu a die '1ue

ce

paffage n'Itolt pas remp/i ¿'étres

plus OH moins Ulhargi'lucs, plm 011 moins profond!–

ment. affoupis

;

enforte que la fel/le diif!rence '1,,';11

(ll~rolt

entre ,crte claffe

&

la claf!e des alttres

anl–

ma"x

,

tels que nOM, eft '1u'i/¡ donnent

&

'1ut noru

fJcr/lon¡; que nOIlS fommeJ des m,ima1!x qlli

fe1ttent ,

&

g"

'i" font des flnimaux 'fui ne fe"tent pas. Q¿t'eft-ce

(l.,,,

'1ue

I'animal?

Econlons

M.

de Bnffon s'expliquer plus r,u long la–

de(Jus. Le

mor

a>t;mal,

dir·il,

H ift. nat. tome

Ií.

pa–

g e

260. dans l'accepriol1 Ol! nous le prenons ordinairc–

ment, repréfe!)te une idée générale , tormée des idées

parriculicres qu'on s'e!1: faires de quelques animaux par–

ticuliers . T omes les idées générales renfermenr des

idées différentes , qui approchent ou diffcrenr plus ou

moins le unes des autres;

&

par

conf~nellt

aucllne

idée géuérale ne peut

~rre

exaéle ni précife .

L'

idée

générale que nous 1l0US fommes for mée de

i'

animal

fera,

ÍJ

vous voule1., priCe principalemenr de l'idée particuliere

du

ehien,

du

ehe.'al,

&

d'autres betes qui nous paroiíTe!1t

avoir de l' inrelligence

&

de la volonté , qui femblent

fe

mouvoir

&

[e dérerminer fuivam cette volomé; qui

[onr compofées

chair

&

de [ang; qui cherchellt

&

p,,;nnent leur nourriture,

&

qui ont des fens , des Ce–

xes ,

&

la faculré de fe reproduire . Nous joignons done

cnfcmble une grande quamiré d' idées partlculieres, lorf–

que nous nous fonnons I'idée gén erale que nous ex–

pr(mons par le mot

animal;

&

I'on doit obferver que

dan~

le grand nombre de ces iMes parriculieres ,

il

n'y

en a pas une qui cOl1llitue I'elfence de I'idée générale.

Car

il

ya, de l'aveu de tOut le monde, des animaux

qui paroilfenr n' avoir aucune imelligence , aucune vo

lomé, aueun mouvemel1t progreílif; il y en a qui n'ont

ni ehair ni fang,

&

qui ne paroilfent

~tre

qu'une glai–

re

con~elée;

il

Y

en a qui ne peuvent chercher leur

oo~rrilUre

,

&

qui ne la

re~oivem

que de I'élément

¡¡u'lIs hnbitenr : eofin il y en

a

qui n'ont point de fcns,

pas

m~~e

eelui du roucher, au moins

a

un degré qui

oous

fOlt

fenfible:

il

y en a qui o'ont point de fexes,

d'aulres qui les

Ollt

tous deux·

&

il

ne

relle de géné–

ral

a

l'animal

que ce qui lui

~!1:

commun avec le vé-

ANI

, '397

gétal , c'ell-a-dire , la faculté de fe reproduire . C 'eft

donc du tout cnlcmble qu'efl compofée I'idée générale:

&

ce tOllt

ét~nr

compofé de parries différentes , il Y

a

oécerr:~irement

eutre ces parries des dcgrés

&

des nuun–

ces. Un infeéle , dans ce fens, efl quelque chofe de

moins

an;mal

qu'un chien; une hu7rre ·efl encare moins

animal

qu'un iufcéle ; une orrie de mer , ou un po–

Iype d'eau douce , I'e!1: encare moins qu'unc hUltre;

&

comme la namre va par nuances infenfiblcs, nous de–

vons trouver des 2nimaux qui fom encore m oins ani–

maux qu'unc ortie de mer Oll un po lype. N os idées

g¿nérales ne fonr que des méthodes arriticielles, que

nous nous· [ommes formées pour ralfembler une gran–

de quantité d'objets dans le m';me point de vúe :

&

elles ont, comme les méthodes arrificielles , le défaut

de ne pouvoir jamais tout comprendre: elles [ont de

rneme oppof¿es

:1

la marche de la namre , qui [e fáit

uniformémenr, infenfiblement

&

wújours particu liere–

ment; en fort que e'efl pour vouloir comprendre un

trop grand nombre d' idées parricu lieres dans un feul

mot, que nous n'ayons plus une idée claire de ce que

ce mot fignifie ; parce que ce mot étant

re~ú,

on s'i–

magine que ce mot e!1: une ligne qu'on peut tirer en–

tre les produéliolls de la nature; que

rou~

ce qui e!1:

au-deífus de c=tre ligne ell en effet

animal,

&

que tout

ce qui e!1: au-delfous ne peut etre que

'lI!g!tal

,

autre

mot auíli général que le premier , qu'on employe de

m eme , comme une ligne de [éparation entre les corps

organifés

&

les corps bruts. Mais ces lignes de fépa–

ration n'exiflcnr point dans la nature : il y a des etres

qui ne [ont ni animaux, ni végéraux, ni minéraux,

&

qu'on tenteroit vainemenr de rapporter aux uns

&

aux

autres. Par cxemple, lor[que M. Tremblc:y , cet au–

teur célebre de la découverte des animaux qui fe mul–

tiplient par chacune de leurs parties détachées , cou–

pées, ou féparées, obferva ponr la premiere fois le po–

Iype de la lentille d'eau, combien employa-t-il de tcms

pour reconnoitre

Ii

ce poIype éroit un

an;m"I

ou une

plante!

&

combien n'eut-il pas [ur cela de domes

&

d'incertitudes? C'di qu'en effet le polype de la lemil–

le n'e!1: peut-etre ni I'un ni l'autre;

&

que tout ce

qu'on en peur dire, c'ell qu'il approche un peu plus

de

I'an;mal

que du

végétal;

&

comme on veut abfo–

lument que tout etre vivam Coit un

animal

ou une

plante, on croiroit n'avoir pas bien connu un etre or–

ganiCé,

(j

on ne le rapportoit pas

a

\'un ou I'autre de

ces noms généraux, tandis qu'il doit y avoir,

&

qu'il

y a en elfer , une grande quantiré d'erres

organifls

qui

ne font ni I'un ni I'aurre. L es corps mouvans que I'on

trouve dans les liqueurs [éminalcs, dans la chair infu–

fée des animaux, dans les graines

&

les autres parries

infufécs des plantes , font de cetre . efpece : on ne peut

pas dire que ce foient des animaux ; on ne pem pas

dire que ce Coient des végétaux,

&

afsilrémenr on dira

encare moins que ce fom des minéraux .

On peut donc aífúrer fans crainte de trop avaneer,

que la grande di.ifion des produélions de la nature en

animaux,

7.u!gé~(wx

&

minlraux'l

ne cootient pas tous

les

~rres

marériels : il exi!1:e , comme on vient de le

voir des corps organifés qui ne [om pas compris dans

cetre divilion. N ous avons dit que la marche de la oa–

ture Cl; fait par des degrés nU3ncés,

&

[ouvent imper–

cepribles ; auíli pa(Je-r-elle par des nuances infenfibles de

I

'an;mal

au

vlg!tal:

mais du végétal au minéral le paC–

fage en brufque,

&

cene loi de n'y aller que par ouan–

ces parolr Ce démenrir. Cela a fait

foup~onner

a

M . de

Buffon , qu'en examinant de pres la nature, on viendroit

a

découvrir des erres intermédiaires, des corps organi–

[és, qui

f.~ns

avoir, par exemple,

la

puilfance de Ce

reproduire comme les animaux

6<

les végéraux, auroient

cependant une efpece de vie

&

de mouvement : d'au–

tres etres qui , fans erre des animaux ou des végétaur,

pourroient bien entrer dans la eon!1:itution des

UIIS

&

des

autres;

&

entin d'autres etres qui oe feroient que le

premier affemblage des molécules organiques .

f70yez

M

o

L

E'e u

L

E S o R G A In

Q

u E S .

. .

M ais fanI no,u arrieer davantn$e a la dlft",llon de

/' animal,

'1l/i eft, eomm. on VOtt des-a-prlfent , fort

imparfaite

,

&

dont l'imperfeE/ion s'app, reevra danI 1,.

frute des ficeles beaucoup davantage, .voY0nI

'1l1e/~es

1,,–

mitres on ptut tirer

de la

{(Jmparaifon

des

anlmart.x

&

des vlg!ta"x . N o", "'auriom pref'!:,e p:,s befo",

d'avertir '1u'a !'excePlion de '1rtcl'l.1teS r¿ftexlom mi¡ts

e" ital;'1"e, 'fue nOM aVOnI OJé d;¡pe:-fe!· d:,"s la frltte

de cet articl. il eft tOllt ent"r de I H,ftosre nalure/–

le g/n!ral.

&'

partiw l;cre; le ton

&

les chofe! I'in–

di'f,teront ai!'z.

Dans