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ANE
moios de réfinance vers cet endroit.
VoytZ Ce! ligatu–
re! Planch. XXII. figurt
f· )
On ouvre enfuite le po–
che' on la vuide de tout le fang qui y
di
contenu,
&
~n
:etranche avec le binouri les levres de la plaie de
la
poche,
&
de eelle des tégumens) fi on jugc qu'elles
puiffenr embarralfer dans les panfemens, comme cela ar–
rive toiljours , pour peu que la rumeur ait de volnme.
L'appareil confine
a
remplir la plaie de charpie feche,
<¡u'on cónricnr avec les compreffeS
&
quelques tours de
bande.
11
ne faut pas beaucoup ferrer le bandage: lmis
~n
peut laiíTer le tourniquet médiocrement ferré, en
fuppofanr qu'on fe foit ferv i de celui de M . Petit, afil1
de modérer I'aaion du fang COlltre la ligature fupérieure.
L es panfemens ne dilferenr point de eeUI de
l'anevryJmt
f allx
dont nous allons parler.
L'opération de
l'flntvryJmt faux
dilfere de ee\le qui
eonvieut a
l'anevryJme vrai.
11
n'ea pas poflible d'ap–
pliquer le tourniquet lorfque le brai en fort gonflé,
&
que ce gonflement s'étcnd jufqu'. I'ailfe\le :
fou.emil
fi'en pas nécelfaire de s'en fervir, quoiqu'on doivc tou–
jours I'avoir pret
3U
befoio, parce que I'épanchemenr
du fang peut etre interrompu par la préfenc; d'un
ea~l:
lot qui fe fera formó dans I'ouverture de 1artere.
J
al
eu oceafion de faire cetre opération a une perfonne qui
avoit
re~u
un coup d'épée, qui avoit pénétré oblique.
ment depuis la partie inférieure de I'avanr·bras jufqu'au
pli du coude. Apres avoir ouvert deux rumeurs dans
leurs parties les plus faillames,
&
avoir 6té les cai\lots
du m ieuI ql1'il me fut poflible, je panCai les plaies avec
de la charpie Ceche, des compreLfes,
&
un bandage con–
temif: je ne pus découvrir le point de I'artere ouvene
que le quatrieme jour, lorfque la fuppuration eut en–
traioé le caillot qui s'oppofoit • la furtie du faflg. J'ap–
pl iquai alori le tourniquct,
&
tis
la ligature de l'artere :
Je malade guérit en ' peu de tems.
Si I'appltcation du tourniquet
di
pomble, il faut le
mettre eo place: on iocife enfuite les .tumeurs dans
toute leur é'lenduc: on I)te le plus exaaemtnr qu'on
peut les caillots de
fan~
qu'elles renfermenr;
&
Ii
I'artere
donne du faog, on falt ferrer le tourniquet: on elfuie
bien le fon,d de la plaie, pour voir polirivemem le poim
d'ou il fon; on rellerre enfuile le tourniquet: on paITe
alors par-deúous I'anere I'aiguille plate de
M ..
Petit, qui
porte deux brins de hl ciré, dopt I'uo fen
i
faire la li–
garure au-del1us de la plaie du vaiITeau,
&
I'autre au-def–
fous : on fait rel"cher le rourniquet;
& Ii
la Irgature eft
bien faile, on panCe le malade tout fimplemenr comme
11 viem d'
~tre
dit .
La cure conline a faire Cuppurer la plaie ,
a
la mon–
ditier, déterger
&
cicatriCer commc les ulcerei .
(Voyez
U
L
e
E RE.)
L es.ligarures rombem pendam la fuppu–
ration , non en le pourriffanr, mais en fciant peu-a-peu
les parties qui étoiem compriCes dans I'anfe qu'elles for–
m oienr.
L orfqu'on a fait la ligarure d'une artere, il faut, s'il
'y
a lieu de craindre que ce ne foit un tronc principal,
éouvrir tout le
m~mbre
de comprelfes , qu'on arrofera
fouvem d'cau-de·vie ou d'efprit-de-vin camphrés, pour
donner du reLfon aux vailfeaux ,
&
réloudre le faug coa–
guIé.
11
ne faut pas fe décider trop légéremem pour
J'amputation a la vile d'un gonflemem accompagné du
froid de la partie;
iI
faut au conrraire faire des falgné'es,
appliquer des catapla{incs,
&.
fomenter le membre avec
l'eau-de-vie camphrée
&
ammoniacé'e. J'ai vil faire 1'0-
pération de l'
an. vryJme
au bras, le pouls fut plus de .
quil17.e iours
a
Ce faire fen'rir: on croyoit de jour en jour
qu'on (eroit obligé de faire I'amputaríon le lendemain:
ellfin par des foins méthodiques les chofes changerenr de
face , le malade guérit parfaitemenr.
M.
Foubert reconnoit une autre efpece
d'ane1'ryJme
fa/lx,
que celle dollt on viem de parler; il la nomme
anevryJme enkiJU;
cetre Ceconde cfpece 'd'
anevryJme [aux
préfente toUS les fignes de
l'tlyuvryJme vrtl;,
OU par dila–
tation , quoiqu'elle foit formée par
la
forríe du fang hors
de I'artere.
Cet.anevryJme
en ordinairemenr la fuite d'une
faigné au bras, ou I'artere a éré Ouvene. Le Chirurgien
ayanr reconnu
a
la coulear du fang
&
J
I'impétuolité
avec laquelle il fon, qu'il a ouven 1'3rtere doit en
Jaiffer fonir une quamité fuffifante pour faire u'ne " rande
&
copieufe faign¿e. Pendam que le fang cou le 11 doit
m~cher
du papier,
&
f!ire préparer des bandes '
&
plu–
lieurs comprelTes gradué's. [1 arrete facilement le fang,
en comprimaot I'anere au-deffus de la faignée . I1 réu–
oit enCuite la plaie en relferram ' la peau , atin d'arreter
J'écou lemení du fang de la veine , dollt la fonie accom–
pagne fon Couvent celle du fang anériel. Le Chirurgien
Foti!
fur I'ouver ture le tampon de papier qu'il
a
maché
ANE
&
exprimé; ce tampon doit etre liu moins de la grof–
feur d'une aveline : on poCe fuI' ce papier !rois· ou qua–
tre compreffes graduées, depuis la largueur d 'une piece
de vingr-quatre fous, jUfqll'ii celle d'un écu de lix li–
vres; par ce moyen I'ouverture de I'artere fe trouve eu–
aemenr comprimée pendant que les parties 'Voilines ne
le fom que légerement. On contient ces comprelfes gra–
duées avec une bande pareille
a
celle donr on fe fert
pour les Caignées du pié, c'en-a-dire une fois plus 'Ion–
gue que celle dont on fe fen ordinairemenr pour la lai–
gnée du bras .
11
ne faut ferrer ce baudage que médio–
crement, de craime d'occafionner le gonflement de la
main
&
de I'avanr·bras:· un Chirllrgien appuiera enCuite
fes doigts fuI' les compreffes pendanr quelques heure ,
en obfervant que la compreflion qu'il fair ne porte que
Cur le point 011 I'artere
:l
été piquée. Lorfque le Chi–
rurgien celfera de comprimer, il faut fubnituer
a
fes
doigts un band:lge d'acier, d'onr . la pelote bien garuie
porte fur I'appareil,
&
appuie précisément fuI' le \ieu de
I'ouverture .
(Voyez les figures
2.
&
3.
Pl.XXll.
qui
rtpréJent.ntce! eJpues d, bandages
. ) Ce baoda¡;c ne ge–
ne en aucune fac;:on 1, retour du Cang, parce qu'il re–
c;:oit Con point d'appui de la partie opposé
i
1\a pelote,
&
que touS les autres points de la circonfér ence du mem–
bre .follt exetnpts de compreflion. On peut lever cet ap–
pareil au bout de fept a huit jours, fans c l'3indre la Cor–
tie du
r.~ng:
on examine li la compreífion immédiate dll
papier fuI' la peau n'y a pas produit une conmfion qui
pourroit etre Cuivie d'ulcération, atin d'y reméd1t:r. Si
les chofes fout en bon étar, on remet un nouveau tam–
pon de papier maché, un peu moins gros
i¡
u'a la pre–
m iere fois; on applique des comprelfes graduées, qu'oll
aITujettit par des ro)lfs de bande un peu moios ferrés
qu'au premier appare!¡I;
Ii
1'00 a remarqué quelque coo–
turton, on remema
re
baodage d;acier fur le tOut,
&
on fera obferver au malade le répos du bras, qu'il aura
foin de ne pas tirer de I'écharpe 011 il fera mis: a huit
jours de-la on pourra renouvellcr I'appareil, qui pourra
etre ferré plus légerement. Ce
trairem~nt
doit etre con–
tiuué
2f
~
30
jours: achaque levée d'appareil, le Chi–
rurgien examinera avec attention s'i1 ne s'ea poinr tait
de tumeur; il s'attacheroit alors
a
faire fa comprellion
fuI' le point ruméfié : mais on ne doir
poin~
etre dans
cet embarras, fi 1'01l a fuivi exaaemcm ce qui vient
d'erre prefcrir.
Si ces moyens font négl igés, ou qu'on ne. les ait pas
conrinués alre1. de teNIs ,
iI
furviem une tumeur
an.–
vryJmal.,
parce que I'impullion du fang chaífe le cail–
lot qui bouchoit l'ouve(lUre de I'artere.
[1
fe forme d'a–
bord une petite tumeur qui augmente peu·o-peu ,
&
qui
acquiert plus ou moios de volume relon 1':lIlcientleté de
fa formaríon,
&
la quanriré du fang extravasé. Cerre
tumeur el1 ronde, circonfcrite, fans chan¡¡emenr de cou–
leur
a
la peau ; elle efl Cufceptible d'une "diminution preC–
que totale, 10rCqu'on la comprime: entin elle a tous les
fignes de
I'ancvry[me vrai,
quoiqu'elle foit causée par
l'enravaCation du Cang . Voici comme cela arrive: lorfqu'
on a arreté le fang d'une artere,
&
qU'O'l a réllni la plaie
fUt laquelle on a fait une compreífion fuffifanre, la peau,
la grailfe, I'aponevrofe du ml1fcle biceps,
&
la capfule
de l'artere, fe cicatrifem parfaitemenr: mais I'incilion
du corps de I'arrere ne Ce réunit point. bes tibres qui
entrenr dans fa ltruélure fe retirem en rous fens par leur
vertu élaftique,
&
lai(Jem une ouverture ronde dans la–
quelle
iI
fe forme un caillOt . Si I'on cominuoit alfe?
long-tems la comprefli on , pour procurer une induration
parfaite du caillot, on guériroit radicalemenr le malade:
milis
Ii
I'o n permet I'exercice du bras avanr que le cail–
lo!' ait acquis alfez de Colidité pour cimenter I'adhérence
de la cap(ule
&
de I'aponevrofe, il s'échappera du trou.
L e fang s'inlinuera alors dans I'ouvenure, les impulfions
réitérées décolleronr les parties qui avoilinent la circou–
féreLlce de I'ouverture de I'arrere,
&
ce décollement
produit la mmeur anevryíinale, qui rentre lorfqu'on la
comprime, parce que le fang fluide repaffe dans I'ar–
tere. Cette tumeur, en groflilfanr
&
devenam plus an–
cienoe, forme des couches fanguines, qui fe durciffent
con{jdérab!emenr ; raifon pour laquelle
M .
Foubert la
nomme
tlnevryJme
mkifté,
ou
cap¡;tlairc.
Cerre théone en fond ée fuI' un grand nombre de faits
par les opérations d'
anevryJme
de cerre efpece, que
c~
célebre Chirurgien a eu occafion de pratiquer ,
&
par
les obfervations qu'i1
a
faites, en dilTéquam les bras des
perfonnes mortes,
&
qui avoienr été guéries de fembla–
bIes accidens par le moyen de la compreffion. 'En ou–
vrant, dans ces diffeaiom, I'anere, pollérieurement
a
!'endroit malade,
il
a
trouvé un trou lond bouch¿ ela-
ae-
..