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386

ANE

moios de réfinance vers cet endroit.

VoytZ Ce! ligatu–

re! Planch. XXII. figurt

f· )

On ouvre enfuite le po–

che' on la vuide de tout le fang qui y

di

contenu,

&

~n

:etranche avec le binouri les levres de la plaie de

la

poche,

&

de eelle des tégumens) fi on jugc qu'elles

puiffenr embarralfer dans les panfemens, comme cela ar–

rive toiljours , pour peu que la rumeur ait de volnme.

L'appareil confine

a

remplir la plaie de charpie feche,

<¡u'on cónricnr avec les compreffeS

&

quelques tours de

bande.

11

ne faut pas beaucoup ferrer le bandage: lmis

~n

peut laiíTer le tourniquet médiocrement ferré, en

fuppofanr qu'on fe foit ferv i de celui de M . Petit, afil1

de modérer I'aaion du fang COlltre la ligature fupérieure.

L es panfemens ne dilferenr point de eeUI de

l'anevryJmt

f allx

dont nous allons parler.

L'opération de

l'flntvryJmt faux

dilfere de ee\le qui

eonvieut a

l'anevryJme vrai.

11

n'ea pas poflible d'ap–

pliquer le tourniquet lorfque le brai en fort gonflé,

&

que ce gonflement s'étcnd jufqu'. I'ailfe\le :

fou.em

il

fi'en pas nécelfaire de s'en fervir, quoiqu'on doivc tou–

jours I'avoir pret

3U

befoio, parce que I'épanchemenr

du fang peut etre interrompu par la préfenc; d'un

ea~l:

lot qui fe fera formó dans I'ouverture de 1artere.

J

al

eu oceafion de faire cetre opération a une perfonne qui

avoit

re~u

un coup d'épée, qui avoit pénétré oblique.

ment depuis la partie inférieure de I'avanr·bras jufqu'au

pli du coude. Apres avoir ouvert deux rumeurs dans

leurs parties les plus faillames,

&

avoir 6té les cai\lots

du m ieuI ql1'il me fut poflible, je panCai les plaies avec

de la charpie Ceche, des compreLfes,

&

un bandage con–

temif: je ne pus découvrir le point de I'artere ouvene

que le quatrieme jour, lorfque la fuppuration eut en–

traioé le caillot qui s'oppofoit • la furtie du faflg. J'ap–

pl iquai alori le tourniquct,

&

tis

la ligature de l'artere :

Je malade guérit en ' peu de tems.

Si I'appltcation du tourniquet

di

pomble, il faut le

mettre eo place: on iocife enfuite les .tumeurs dans

toute leur é'lenduc: on I)te le plus exaaemtnr qu'on

peut les caillots de

fan~

qu'elles renfermenr;

&

Ii

I'artere

donne du faog, on falt ferrer le tourniquet: on elfuie

bien le fon,d de la plaie, pour voir polirivemem le poim

d'ou il fon; on rellerre enfuile le tourniquet: on paITe

alors par-deúous I'anere I'aiguille plate de

M ..

Petit, qui

porte deux brins de hl ciré, dopt I'uo fen

i

faire la li–

garure au-del1us de la plaie du vaiITeau,

&

I'autre au-def–

fous : on fait rel"cher le rourniquet;

& Ii

la Irgature eft

bien faile, on panCe le malade tout fimplemenr comme

11 viem d'

~tre

dit .

La cure conline a faire Cuppurer la plaie ,

a

la mon–

ditier, déterger

&

cicatriCer commc les ulcerei .

(Voyez

U

L

e

E RE.)

L es.ligarures rombem pendam la fuppu–

ration , non en le pourriffanr, mais en fciant peu-a-peu

les parties qui étoiem compriCes dans I'anfe qu'elles for–

m oienr.

L orfqu'on a fait la ligarure d'une artere, il faut, s'il

'y

a lieu de craindre que ce ne foit un tronc principal,

éouvrir tout le

m~mbre

de comprelfes , qu'on arrofera

fouvem d'cau-de·vie ou d'efprit-de-vin camphrés, pour

donner du reLfon aux vailfeaux ,

&

réloudre le faug coa–

guIé.

11

ne faut pas fe décider trop légéremem pour

J'amputation a la vile d'un gonflemem accompagné du

froid de la partie;

iI

faut au conrraire faire des falgné'es,

appliquer des catapla{incs,

&.

fomenter le membre avec

l'eau-de-vie camphrée

&

ammoniacé'e. J'ai vil faire 1'0-

pération de l'

an. vryJme

au bras, le pouls fut plus de .

quil17.e iours

a

Ce faire fen'rir: on croyoit de jour en jour

qu'on (eroit obligé de faire I'amputaríon le lendemain:

ellfin par des foins méthodiques les chofes changerenr de

face , le malade guérit parfaitemenr.

M.

Foubert reconnoit une autre efpece

d'ane1'ryJme

fa/lx,

que celle dollt on viem de parler; il la nomme

anevryJme enkiJU;

cetre Ceconde cfpece 'd'

anevryJme [aux

préfente toUS les fignes de

l'tlyuvryJme vrtl;,

OU par dila–

tation , quoiqu'elle foit formée par

la

forríe du fang hors

de I'artere.

Cet.anevryJme

en ordinairemenr la fuite d'une

faigné au bras, ou I'artere a éré Ouvene. Le Chirurgien

ayanr reconnu

a

la coulear du fang

&

J

I'impétuolité

avec laquelle il fon, qu'il a ouven 1'3rtere doit en

Jaiffer fonir une quamité fuffifante pour faire u'ne " rande

&

copieufe faign¿e. Pendam que le fang cou le 11 doit

m~cher

du papier,

&

f!ire préparer des bandes '

&

plu–

lieurs comprelTes gradué's. [1 arrete facilement le fang,

en comprimaot I'anere au-deffus de la faignée . I1 réu–

oit enCuite la plaie en relferram ' la peau , atin d'arreter

J'écou lemení du fang de la veine , dollt la fonie accom–

pagne fon Couvent celle du fang anériel. Le Chirurgien

Foti!

fur I'ouver ture le tampon de papier qu'il

a

maché

ANE

&

exprimé; ce tampon doit etre liu moins de la grof–

feur d'une aveline : on poCe fuI' ce papier !rois· ou qua–

tre compreffes graduées, depuis la largueur d 'une piece

de vingr-quatre fous, jUfqll'ii celle d'un écu de lix li–

vres; par ce moyen I'ouverture de I'artere fe trouve eu–

aemenr comprimée pendant que les parties 'Voilines ne

le fom que légerement. On contient ces comprelfes gra–

duées avec une bande pareille

a

celle donr on fe fert

pour les Caignées du pié, c'en-a-dire une fois plus 'Ion–

gue que celle dont on fe fen ordinairemenr pour la lai–

gnée du bras .

11

ne faut ferrer ce baudage que médio–

crement, de craime d'occafionner le gonflement de la

main

&

de I'avanr·bras:· un Chirllrgien appuiera enCuite

fes doigts fuI' les compreffes pendanr quelques heure ,

en obfervant que la compreflion qu'il fair ne porte que

Cur le point 011 I'artere

:l

été piquée. Lorfque le Chi–

rurgien celfera de comprimer, il faut fubnituer

a

fes

doigts un band:lge d'acier, d'onr . la pelote bien garuie

porte fur I'appareil,

&

appuie précisément fuI' le \ieu de

I'ouverture .

(Voyez les figures

2.

&

3.

Pl.XXll.

qui

rtpréJent.nt

ce! eJpues d, bandages

. ) Ce baoda¡;c ne ge–

ne en aucune fac;:on 1, retour du Cang, parce qu'il re–

c;:oit Con point d'appui de la partie opposé

i

1\a pelote,

&

que touS les autres points de la circonfér ence du mem–

bre .follt exetnpts de compreflion. On peut lever cet ap–

pareil au bout de fept a huit jours, fans c l'3indre la Cor–

tie du

r.~ng:

on examine li la compreífion immédiate dll

papier fuI' la peau n'y a pas produit une conmfion qui

pourroit etre Cuivie d'ulcération, atin d'y reméd1t:r. Si

les chofes fout en bon étar, on remet un nouveau tam–

pon de papier maché, un peu moins gros

u'a la pre–

m iere fois; on applique des comprelfes graduées, qu'oll

aITujettit par des ro)lfs de bande un peu moios ferrés

qu'au premier appare!¡I;

Ii

1'00 a remarqué quelque coo–

turton, on remema

re

baodage d;acier fur le tOut,

&

on fera obferver au malade le répos du bras, qu'il aura

foin de ne pas tirer de I'écharpe 011 il fera mis: a huit

jours de-la on pourra renouvellcr I'appareil, qui pourra

etre ferré plus légerement. Ce

trairem~nt

doit etre con–

tiuué

2f

~

30

jours: achaque levée d'appareil, le Chi–

rurgien examinera avec attention s'i1 ne s'ea poinr tait

de tumeur; il s'attacheroit alors

a

faire fa comprellion

fuI' le point ruméfié : mais on ne doir

poin~

etre dans

cet embarras, fi 1'01l a fuivi exaaemcm ce qui vient

d'erre prefcrir.

Si ces moyens font négl igés, ou qu'on ne. les ait pas

conrinués alre1. de teNIs ,

iI

furviem une tumeur

an.–

vryJmal.,

parce que I'impullion du fang chaífe le cail–

lot qui bouchoit l'ouve(lUre de I'artere.

[1

fe forme d'a–

bord une petite tumeur qui augmente peu·o-peu ,

&

qui

acquiert plus ou moios de volume relon 1':lIlcientleté de

fa formaríon,

&

la quanriré du fang extravasé. Cerre

tumeur el1 ronde, circonfcrite, fans chan¡¡emenr de cou–

leur

a

la peau ; elle efl Cufceptible d'une "diminution preC–

que totale, 10rCqu'on la comprime: entin elle a tous les

fignes de

I'ancvry[me vrai,

quoiqu'elle foit causée par

l'enravaCation du Cang . Voici comme cela arrive: lorfqu'

on a arreté le fang d'une artere,

&

qU'O'l a réllni la plaie

fUt laquelle on a fait une compreífion fuffifanre, la peau,

la grailfe, I'aponevrofe du ml1fcle biceps,

&

la capfule

de l'artere, fe cicatrifem parfaitemenr: mais I'incilion

du corps de I'arrere ne Ce réunit point. bes tibres qui

entrenr dans fa ltruélure fe retirem en rous fens par leur

vertu élaftique,

&

lai(Jem une ouverture ronde dans la–

quelle

iI

fe forme un caillOt . Si I'on cominuoit alfe?

long-tems la comprefli on , pour procurer une induration

parfaite du caillot, on guériroit radicalemenr le malade:

milis

Ii

I'o n permet I'exercice du bras avanr que le cail–

lo!' ait acquis alfez de Colidité pour cimenter I'adhérence

de la cap(ule

&

de I'aponevrofe, il s'échappera du trou.

L e fang s'inlinuera alors dans I'ouvenure, les impulfions

réitérées décolleronr les parties qui avoilinent la circou–

féreLlce de I'ouverture de I'arrere,

&

ce décollement

produit la mmeur anevryíinale, qui rentre lorfqu'on la

comprime, parce que le fang fluide repaffe dans I'ar–

tere. Cette tumeur, en groflilfanr

&

devenam plus an–

cienoe, forme des couches fanguines, qui fe durciffent

con{jdérab!emenr ; raifon pour laquelle

M .

Foubert la

nomme

tlnevryJme

mkifté,

ou

cap¡;tlairc.

Cerre théone en fond ée fuI' un grand nombre de faits

par les opérations d'

anevryJme

de cerre efpece, que

c~

célebre Chirurgien a eu occafion de pratiquer ,

&

par

les obfervations qu'i1

a

faites, en dilTéquam les bras des

perfonnes mortes,

&

qui avoienr été guéries de fembla–

bIes accidens par le moyen de la compreffion. 'En ou–

vrant, dans ces diffeaiom, I'anere, pollérieurement

a

!'endroit malade,

il

a

trouvé un trou lond bouch¿ ela-

ae-

..