ANE
fOllt un peu moins Hcheux, uniquement par leur
0-
tualion: ceuX qui n'affec1enr que les ranúicarions des ar–
teres
(0111
curables , paree qu'il n'y a aucun obflacle
ii
la guériCon radicale .
L'
anroryfine fal.x
Ce fait par un épanehement de Cang,
en
cOIICéqu~lIce
de l'ouverrure d'une arrere. L es cau–
fes de cene maladie paroirrc::or devoir
~Ire
touJours ex–
térieures, comme un coup d'épée, de lancette,
é$c.
elle peut ccpendant venir de cauCe imerne, par I'u lcé–
ration de I'artere
a
I'occaúon d'un virus véroliquc, fcor–
bUlique,
&
autres; ou par la erevarre d'un
anevryfme
vrai:
ce demier cas ea arrez rare, paree q!l'oh a re
marqué que les tuniques de 1'artere augmemenr en épaif–
feur
a
meCure qu'elles fe dilatem.
Dans
I'tmcvryfme fa"x,
le
r:~lIg
qui fort de 1'artere
s'épanehe dans le tirru graifi"eux ell le dllacér:lllt: cene
erruGon s'élend non-feulemem fous la peau, mais auffi
dans I'interllice des mufcles. On a vu le Cang d'une ar–
tere ouverte au pli du coude, s'infinuer jufque dans la
_m embrane grairreufe qui
ea
fous les muCcles gnllld dor–
fal
&
grand peél:oral, apres avoir tendu exceffi vement
tOut le bras.
Les figlles de
l'al1evryfme faux
font une ou plufieurs
tumeurs dures, inégales, douloureuCes,
&
qui augmen–
tent de jour en j'mr: la peau ea tendue
&
marbrée de
différelltes couleurs, Celon que le Cang épanché en eft
plus ou moills pres . L es auteurs aioíltent
a
ces fignes
le bnnemcll! profond de I'artere: mais j'ai
VU,
recon–
nu &"opéré des
allevryfmes faux,
fans avoir pu m'ap–
percevoir de cene pulíation .
L'a",vrjf"" faux
par effu fion ne peut guere
Ce
gué–
cir que par
1a
digarure de I'artere; alors, fi la blefi"ure
eft
:1
un rronc principal, le malade perdra le membre,
parce que les parties inférieures privées de nourriture
par la ligature du vaiífeau qui la leur fournirroient, tom–
beront en mortification,
&
iI
faudra faire I'amputation
du membre .
Voyez.
.tI.
M P U T A T IO N.
La cure des
ancvry(mes
ea
~ifférente fuiva~t
leur
cfpece: les
anevry{mes
des capaclrés ne Com pOlllt fu–
fceptibles de guérifon radicale : pOUl"
emp~cher
leur
au~mentation,
&
prévenir leurs crevalTes, qui feroient pé–
rir les malades, il fauI faire obCerver un régime hume–
élant
&
adoucilran t, défcndre les travaux
&
les exer–
cices peu modérés,
&
faire Caigner de tems en lems,
relativemem aux forces du malade, pour diminuer la
p lé'lhore,
&
cmpccher par-l3 la colonne du fang de
faire etfon contre les parni
S
de la poche anevryCmale
L es
anevr)'{mes
des exrrémités formés par la dilata–
tiO~l
d'ulle artere , ne peuvent
~tre
guéris que par I'opé–
ratlon: on errayeroit en va;n la compreffio'l' de la tu–
meur·, comme ' un moyen palliatif.
011
a imaginé des
bandages faits fur le' modele des brayers pour les her–
ni:s,
&
on fait obferver qu'ii faur que les pelotes
fOlem creufes , 'pour s'oppoCer limplemenr
a
l'accroifIe–
rnent de la tumeur, fans oblitérer le vairreau. Ainfi
dans les
anevryfmes
commell~3I1s,
les tumeu" qui Cont
oblongues demanderoienr des pelotes creufécs en gouttie–
re; c'efl ce qui a fait donner
a
ces bandages le nom
de
ponton.
M . I'abbé Bourdelot, premier medecin de
M .
le Princc, eft l'inventeur de ces bandages,
3
l'oeca–
llon. d'un
anevryfme
qui lui furvint apres avoir été fai–
gné: nous parlerons de cene efpece
d'anevry{me ,0I1fl–
clttif.
N ous remarquerons id que I'application d'un han–
dage ne convient poim pour la cure meme palliative
d'un
anevry!me
par dilatation; parce qu'en compriman!
la tumeur d'un c6té, elle croJlroit de I'autre.
L'opération eft I'ullique refi"ource pour les
anevryf–
mes vrais
des extrémilés: mais elle n'ea praticable Que
Tome
l.
~
11 di
a
conrulter
la
deffns
M.
uncifi
I
d~ c~.,.dt
17
"/'Ilvryfm:
qUOl.
que fa lin funcfte {ote une mal.Jdíe cronique .
Be
faavent ¡'hydro–
pifie.
8c
fi
on oe g,lfde pas un
regime
cxad: de
vivre .
on eft
en tbnger de quelque
rurture
de
vaitlc.lU.
8c
en confequence d'u.
ne morr
irnprcvue.
comrnc
il
a
été
plufieurs
rois
obrtrvé
par
bt.
L:lncifi
,ü
Iubir,fncis
mortilllfl .
ere.
(1')
(1 )
Lol
ligacurc
de ¡':trtere dans
¡'.nctlr,[ru
en: tnh.ancienne: on la
trouve cJaircmcnt décrite par deux MédeclOs Grecs Aeginete.
&
Aetius.
&
on la. prélére aujourd'hui
:tUl(
bouto", de vitriol .. dont
parle M. Oionis .
&
mérne aux caufhque& liquides. (elon la prati.
que ,le M. ArnOlud. étant auiourd'hui
per(uad~
que bien qu'on líe
l'an~re
dans (on ttone
l
le
br.lOC
n~
eelfe
pas ·de
vlvre.
p,1rce
qu'jl
rei01t du fans par
les trou
ramenux. qui
parlallt
dll
cronc. vonc
s'ouvnr un
dans J'ancre im,'rolfeufe.
&.
les deux:
:lutres
dans
13, r;Jiale
&
I~
eubicale . Daos
cette
opér1rion
iI
:l
écé
¡oCloué
gencrah:.mc1lt
pu
rous les Chirurgiens de
De
p:u Her ¡'anere
avec
Je nerf. de
pe~r
d'ClCciter
des eonvul60ns.
c'eft la pratique de
M.
Arn:lod, Dlonis.
Pent.
G ucngeot. HeiA:cr tltacSill.
~
bien
d'a~tTes.;
malgré tour
ceb
Je célébre
M,l;,ulli
un
de
plus habtls
j
CblrurSlcnl de
nOCte telDS
dan. un e1ceUent Plémoire
infér6
dan.
ANE
dans le eas de la
dilat~lion
d'une ramificanon,
&
non
daos celle d'un tronc. Pour favoir
(j
I'anevr)'fme
affeél:e
uoe branche ou un tronc, il f3ut comprimer I'artere
immédiatemem au-derrus de la poche anevryCmale, apres
~voir
intercepté le cours du
r.~ng
par la partie dilatée:
I1 faut etre :!ttemif a obCerrer fi la chaleur
&
la vie
• fe conCervent dans les parries
inf~rieures;
car c'eft un
fignc que le
r:~ng
parre par des branches collatérales:
ain!i en cominuam cene compreffion, les brallches de
communication fd dilaterant pel1 :\ peu,
&
devicndront
en état de fuppléer l'artere principale, dOn! l'opération
abolit I'ufage. Si cette compreffioll préparatoire prive
les parties inférieures de l'abord du fang nécefi"aire
:i
leur entretieo,
il
faut la cefi"er promptement,
&
fe con–
tenter des moyens palliatifs indiqué. pour les
'anevry[–
mes
des capacités ; puiCque I'o:>ération n'auroie aucull
fu~ces,
&
ql1'elle feroie fuivie de la mortification dll
membre .
Pour opérer
I'm,evr)'fme vra;,
il faut y avoir préparé
le malade par des remedes g¿néraux;
&
apres avoir
diCposé l'appareil convenable, ql1i confifte en aigUllles
enfilées de til ciré, en cha.rpie, comprefles
&
bandes,
on fait metere le malade en firuation: il peue
~tre
dans
fon lit , ou affis dans fon fauteuil . 11 faut faire aflujet–
tir le membre par des aides-Chirurgiens : on applique en–
fuite le tourniquet au-defi"us de la tumenr .
(f7.
TOUR–
NIQUET .)
L'opéraeeur pince la peau eranfverCalement
fur la tumeur avec les pouces
&
les doigts index de
chaque main: il fait prendre par un aide le pli de la
pcau qu'il lenoit avec les doigts de la main droite;
il
re~oil
de cene main un biflouri droit qu'on lui préfen–
te,
&
avec Icquel ir inciCe tout le pli de la peau : il
parre une fonde cannelée dans l'angle inférieur de I'in–
ci/ion longirudinale qu'¡¡ a faite,
&
il la continue juf–
qu'au - de - la de la poche, au moren du biflouri droit
donr la poime efl c;onduite par la cannelure de cene
Conde: on en faie autant
i\
I'angle fupérieur de I'inci–
/ion. Si la tumcur ou pouche anevryCrnale eft recou–
verte d'une aponevroCe, comme au pli du bras par cello
du mufcle biceps, il faur faire f1échir l'avant-bras pour
incirer cene partie,
&
le débrider fupérieurement
&
in–
férieQrement comme on a fait la pean . L orfque la maladie
eft bien Meou verte, on pafIe une aiguille enfi lée d'un
til ciré fous le corps
d~
I'artere au-deífus de fa dila–
tation, é¡.ilant d'y comprendre le nerf, dOn! la ligarure
exciteroit des convulfions
tri,.
(1)
11 Y a une aiguille
particu\iere pour ceue opération .
(V.yez
A
I G U 1 L L E
A'
A
N E V R Y S M E. )
Au défaut de cetre aiguille, On
pCU! fe Cervir du calon d'une aiguille courbe ordinaire.
On a obCervé, 10rCqu'on s'eft rervi de la compreffion
préparaloire dOn! j'ai parlé, que I'artere comraél:e adhé–
rente avec les parties fubjacentes,
&
qu'alors il n'efl pas
poffible de fe fervir d'une aiguille
ii
pointe obtufe.
Quelques praticiens dans ce cas embrarrent beaucoup de
chairs avec une aiguille bien poimuc,
&
tranchante fur
les catés ;
&
ils mettent par· la le ncrf
3
I'abri des acci–
dens que produit la conllriétion trop exaél:e de ce genre
de vairreaux. On pourroit néanmoins fe fervir d'une ai–
guille fort courbe
&
bien tranchante,
&
parrer immé–
diatement Cous l'artere, Cans \ier le nerf, qui n'y eH ja–
mais collé exaél:ement. D'ailleurs, l'obCervatioll a dé–
montré que la dilatalion de l'artere éloignoit a/fez le oerf.
&
lui faifoit faire uo angle dans lequel la ligarure pou–
voit parrer: ainfi avee un pell d'aneu tion,
011
ne rilquera
pas de le comprendre dans la ligature, ou de le piquer
avee I'aiguille pointue
&
trallchal1!e. On fait une feconde
ligarure au-delfous de la poche, car le
f.~ng
des arteres
collatúales pourroit rétrograder , paree qu'il trouveroit
LI¡
moins
b
1..
pude da
1..
torno
de"
commcnr.
de
Boulogne prollvc évidern.
menr par des ob(crv;nions réiu!rées
ql1'en
Hanr le
nerr :lYeC
1':tr–
tere du
bru
d3.nsl'opération
de
j':mevrrlme
n'en
eA:-
pas excité Je
moinclrc tremblcrncllt
011
com'ulfion,
&.
que le bras
meOle
en re–
ne apre"
fi
dégagé.
&.
fi
(on
que
fi
le
nerr n'cn
ellt
pas
été
116 .
C'étoit
la
pratique de
M.
Thib;:¡ut.
mais
on
ne
trOIlVc
p:u
rarmi les :tuteun quel en rot le
Cueces,
ou par qucllcs
(aifons
il
peUt
etre
porté
a
I:t
eontinucr M.
.
Mo/inlUi
oC L1ilfe
rien
a
défi–
rer:
il
prouve que
par
cene
méthotle l'opbafion
en
mre.
&
plus
expéJitive, comme
on
peur Ic voir par le
mémoire cité,
ou
I'on
trouve ;'Ium
d':aunes
réflcxion.s
[avantes,
&.
ucites fur l'ancvtyfme.
Cependant la découverte de )'ag-aric de cht:ne dont la panie fon_
gu~t1fe
Cen
fi.
hcurcufemeOt
a
arecter les hemorragíes
a~ait
pro..
fcnre
en
France la 1
¡gatnre
de
¡'nucre
dans le" ampm:mons .
8t
dans
I'o~rat¡on
de ¡':anevry[me 1 8G 00 peur voir
un
doélc mémoi_
re
de M Morand [ur la préférance de
¡'agaric (ur
la
licaturc
pour
arrcrer le
fan::
des artcrc.s.
&.
le.!! incénil!u(e,s remarques de M.
Louis [ur le méroe (ujer
dans
Je.s
roé moircs de
l'AGadémie
Royalc
de Chirurgie T.
11.
(P)