AND
réC(rl'oir do vellt qul vient des petits CouB\ets qui
lIe
font point chargés . 9n place en dernier lieu une lame
fous le levier qui fait mouvoir la lallguette pour don–
oer le coup de .langue; de
fa~on
que ces lames vellant
¡¡
lOucher dans le meme teros les qU3tre leviers qui
fervcm
i
produire les fufdites opér3tions, la tltlte fon–
nera le
rl
d'en·bas .
Par l'alBon du levier qui Cert
a
augmenter I'ouver–
ture des levres. on imite I'aétion de f'homme vivant,
qw
e~
obJiSé de l'augmenter dans les toos bas. Par
Jc le"ler qur Cert
a
falre reculer les levres
on imite
l'aétion de l'homme, qui le óloigne du
~rou
de
la
'/Iúte en la tournam en·dehors. Par le levier qui donne
le vent p.roveoant des Couffiets qui ne fom ch1rgés qQe
de Icur hmple pallneau, on imite le vem foible, que
,'homme donne alors, vent qui o'dt pareillemem pouC–
fé hors de fon réfervoir que par une legere compreC–
fion des muCcles de 1:1. poitrine .
Par
le levier qui Cert
a
faire mouvoir la languette, en débouchant le trou
que formem lci levres pour lai{fer palfer. le vent, on
imite
le mouvement que fait aum la langue de I'hom–
me, ell fe renram du trou pour donner palfage au
vCnt
&
par
oc
moyen lui faire articuler une telle no–
te .
f¡
réCultera done de ces quatre opérations ditf¿ren–
tes, qu?cn donnallt un vent foible,
&
le faiCant pa(]cr
par uoe i{fue large dans toute
h
grandeur du trou de
la ¡lIlte, fon re¡our produlra des vibrations lentes, qui
feront obligées de fe eontinuer dans toutes les parti·
cules du
eor.psde
la
tl (he, puiCque tOuS les trous fe
Irouveront bouchés,
&
par
conCéquent la !lúte d0l1l1e–
r:t
';In ton bas; c'ea ce qui Ce trouve confirmé par
I~ex
pénenee.
Veut-on lui faire donner lo tOn au-delfus, r.woir lo
mi ?
aux quatre premieres opérations pollr le
rl
on en
ajoute une cinquieme; on place une lame fous
le
le–
vier, qui fait lever le troilieme doigt de
la
maln droi–
le pour déboueher le fixieme trou de la fhite,
&
on
fait
~pproeher
tant-foit-peu les levres. du trou de la
tlú–
te en bailfal1t un peu
111
lame du cyliodre qQi tenoít
le levier élevé pour
la
premiere note, favoir le
rI :
ainr.
donnant phltót aux vibrations une i{fue, en débou–
chant le premier trou du bour , la H11te doit fonner un
t~m
au-delfus; ce
q.uien
aum confirmé par l'expé–
(Ienee .
Toutes ces opérations fe
eontin\l~nt
' -peu-pres les
m~mes
dans les tOns de la premiere oétave, 011 le
rn~me
vem Cuffit pour les former touS,
c'ea
fa ditfé–
(ent~
ouVerture des. trous, par la levée des doigts, '1ui
les
caraét~riCe:
on e(l Ceulemem obligé de pbeer [ur
le
cylindre des lames fous les leviers, qui doivem le–
ver les doigts pour for mer tel ou tel tOn.
Pour avoir les tons de
la
fecoude oétave il faut
changer l'emb?w:hure
d~
fituat!oo, c'.e(l-ii-dir;, placcr
u ne lame de(]ous le levler, qur comrrbu!, :\ faire avan–
cer les 'levres au-delii du diametre du trou de
la fl
u–
te,
&
imiter par-la I':iétion de l'bomme vivam, qui
en pareil eas toume la' fillte un peu en-dedans. Secon–
demem
il
faur placer une lame fous le levier, qui,
en faifant rapprocher les deux levres, diminue leur ou–
verture; opér.uion que fait pareillement I'homme quaqd
jl
ferre les
lev~es
pour donner une moindre ilfue au
vem. Troiliemement, il faut placer une lame
Cous
le
levier qui fait ouvrir la foupape du réfervoir, qui con–
liem le vent provenant des foufflets ehargés du poids
de deux Iivres; vent qui
f~
trouve poulfé avec .plus de.
force,
&
f~mblable
a
celui que I'homma vivam pouC–
fe par une plus forte eompremon des mQfcles peéto–
raux. De plus, on place des lames fous les leviers
nécelfaires pour faire lever les doígts qu'il faut.
II
s'en
fuivra de toutei ces ditleremes opérations, qu'uo vem
envoyé avee plus de force,
&
pa{faot par une i{fue
plus petite , redoublera de vltelfe
&
produira par cooCé–
quent les vibrations doubles;
&
ce lera
I'oaave.
A
mefure qu'on monte dans les tOns fupérieurs de
cene ICconde oétave,
iI
faut de plus en plus ferrer les
levres, pour que le vent, dans un méme tems , aug–
mente de vitelfe.
Dans les tons de la troilieme 04ave, les memes
leviers qui vortt
ii
la bouehe agilfem comme daos ceux
de la feeonde, :l\'ec eette différenée que les lames COnt
un peu plus élevées, ce qui fait que les levres vom
tout-'-fair fur le bord du trOU de la tlute,
&
que le
t:ou qu'clles fermem devient extremement petit . On
aJ~tlte
Cenlement une lame Cous le levier qui fait ou–
vnr la Coilpape, pour donoer le vent qui viem des fouf–
tlets le plus cbargés, favoir du poids de quatre livres;
par eonréquent le vcnt pouiTé avee 'une plUi forte eom-
AND
"relñon,
&
trouvsnt une ilfue encore plus petite, auge
mentera de vire{fe en raifon triple: on aura done
1"
triple oa"v< .
11
fe tronve des tons dans toutes ces ditférentes 0-
étaves plus difficiles
¡¡
rendre les un.s que les autres;
on
ea
pour lors obligé d,e les ajufler en plac¡:ant leS"
levres fur une plus grande
00
plus petire corde du trou
de la tlute, en donnam un vent plus ou moins fort,
ce que fait I'homme dans les mcmes tons ou il ea
obligé de méllager fon vent
&
de tourncr la tlilte plus
ou moios en-dedans ou ell-dehors .
00.
con~oit
facilemellt ljue toures les lames plaeées
fur le eyJindre Cont plus ou moins longues , fuivsnt
le tems que doit avoir chaque note,
&
fui\'am
l:l
dlf–
f€rente lituation 011 doivent
Ce
trouver les doigts pour
les former; ce qu'o n ne détaillera point ici pour ne
point donner
a
eet anide trop d'ételldne. On (era re–
marquer feulemem que dans les enfle01ens de fon il
¡I
fallu, pendant le tems de la
m ~me
note, fubClítuer
lmperceptiblement un vem foible :; un vent fort,
&
a
un plus fort un plus foible,
&
varier eonjointement
les mon vemens des levres,
e'ell ·~-dire ,
les menre dar¡s
leur fituation propre pour chaque vent.
¡'orfqu'il a fallu faire le dou!, e'ea-o-dlre Imlter
un écho , on a été obligé de faire :lvancer les levres
fur le bord du trou de la !lute,
&
envoyer un vcot
fuffifant pour former un tel ton , mais dont le retour
par une ilfue aufti petite qu'efl celle de fon emrée dans
la
fiure , ne peut frapper qu'une pctite quantité d'air ex–
rérieur; ce: qui produit,
eomm~
on I'a dit ei-delfus,
oc qu'on appelle
Icho..
.
L es dilTerens airs de lentene
&
de m ouvement ont
été me[urés Cur le cylindrc ¡¡¡lr le moyen d'un levier,
¡10m une estrémité armte
d'un~
pointe pouvoit, 10rC–
qu'on frappoit delfus , marquer ce
m~me
cylindre .
.t\.
I'aurte brüs do levier
~toít
UII relfort qui faiCoit prom..
ptement relever la pointe. On
I ~choít
le m ouvement
qui faiCoit toumer le eylinllre avee une v!telfe détermi–
née pour toUS les airs: daos le méme tems uoe per–
fonne joüoit fur
la
tlute I'air qu'on vouloit mefurer;
un autre baltoit la meCure Cur le bout du levier qui
poimoit le cylindre,
&
la di(
]ar.eequi fe trouvoit en–
tre les points étoit la vrale lTle!ure des airs qu'on vou–
loit noter
1
on CubdiviCoit enCuite les intervalles en au–
tam de parties que la meCure avoit de tems .
(O)
*
Combien de fine{fes dans tout ·ce détail! Que de
dcflieatelf~
dans toutes les parties de ce méchanifme!
Si eet aniole ,.au lieu d'ctre l'expolition d'une maehine
exéeutée, étoit le projet d'une
machill~
a
faire, com–
bien de gens ne le rraiteroicllt-il, pas de ehimere? Quant
a
moi,
il
me femb le qu'iI faut avoir bien de la péné–
tration
&
un !)rand fonds de méchanique pour conee–
voir la poffibilrté du mouvement des levres de I'auto–
mate, de la ponétuation du eylindre,
&
d'une infinité
d'autres particularités <le cene defcription. Si quelqu'un
nous propoCe donc jamais une maehine moins compli–
quée , telle que feroit eelle d'un harmonometre', ou d'un
eylindre diviCé par des Iignes droites
&
des eereles dont
les imervalles marqueroiellt les mefures,
&.
pereé f\lr
ces intervalles de petits trous dans lefquels on pourroit
inférer des pointes mobilcs, qui s'appliquam
¡¡
diCccé–
tion fur telles touches d'un oClavier que I'on voudroit
exéeuteroit telle pieee de Mufique qu'on dclireroit
a
Ull~
ou plulieurs parues ; alors gardons·nous bien d'aeeufer
eetle maehioe d'crre .
im~offible,
&
celui qui la propo[e
d'ignorer la Mufiquc; nous rifqu,rions de oous trom–
per lourdement Cur I'un
&
fur I'autre cas .
ANDROLEPS lE,
f.
f.
CHiflo
an~.)
mot formé
d''':'~f ,
ho",me,
&
de
'''/AIU,~,
je pundJ.
L oríqu'un A–
thénicn avoit été tué pnr le citoyen d'une autre ville,
ti
la
vil.lereFofoit de Jivrer !e eoupable, il étoit permis
de falfir trOlS de fes· eytOlens,
&
de punir en eux le
meunre eommis. · C'efl ce que les Grces appelloiem
androlep}i<,
&
les Romalos
clarigalio.
Ce mot figni–
fie autli dans quelques auteurs
deJ repr/fail/el.
V oyez
REpRE'S AtLLES.
(G)
A N
D
R O
M
E DE
f.
f.
( Aftron.)
conflellatiolJ bo-
rélle qui eonfifle en vingt-Cept étoiles .
( O )
• ANDROPHONOS,
(M)'lh .)
nomlqui fut donné
Venus apres que La'l's
cut .
été ruée
da~s
foo temple
coups d'aiguille par la jeune{fc Thelfalrenoe.
A N D R O S A
CE,
r.
f.
ondroface , ( Hifl . natobot.)
herbe
a
tleur d'une feule feuille, femblable en quelque
maoiere
i
une foucoupe ,
&
découpée; le piflil perce
le fond de cette tleur,
&
devient dans la fuite un froit
rODd
&
eoveloppé en partie par le calice; 'ee froit s'ou–
ne
p~r
le haut ,
&
iI
elt rerupli de plufieors femcnces
alta-