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ANA

<fnert,

&

de 011Diere que les deux cables falTenr

Ull

3D–

gle au-dedans du vairreau : la quatrieme ou plus petite

anere Ce

nOlTImc

allert de toute

ou

bOI,e"fe;

on 13 Jette

a

quelque dilbnce du vaiileau ; on arrache un cable par

une de fes enrémités

a

cene

allere,

& par l'autre au

cabelbn , & en tournam le cabenao on amene le vaiC–

feau vers le cÓn: ou il en

arr~té

par

l'anere .

On Ce Cert

:\Uffi

d'une corde appellée

I'orin

dOn! on

attache une extrémité

a

l'

anere ,

& I'autr!!

a

un bom

de liége flortam Cur l'cau , afio que fi

I'ancre

vieO! :;

fe détacher du cabl e, 011 rerrouve , par le moyen de

ce Iiége I'eodroit ou elle en.

I1 Y a encore d'autres

a"ere¡

dont il fera fait meo–

tion

a

la fuire de cet article .

11

Y a grande apparencc que les

alteres

Com fort an–

cíenoes : mais leur premier inventeur en inconnu, ou du

mpins incertain . D es palTages

d'l1polloni,tJ de R hode! ,

& d'

Etienne de B)fance,

prou vem que les anciens om

eu des

onu eJ

de pierre; & on voit par

11th/n/e

qu'ils

en Ont eu

m~me

de bois .

11

Ya apparence que les pre–

m ieres

a"era

de fer dont on fe Cervir n'3voient qu'une

dem ; &

1'011

voit par un p:úf.1ge de

N i,olar Witfm,

que dans ces derniers temi on en a fait aum quelques–

unes de cene efpece.

A I'égard des

aneres

de fer

a

deux dems , il paro1t

par les médail les & par les paíláges qui nous renenr,

qu'elles étoiem arre? femblables

ii

celles dont nous nous

fervons aujourd'hui. On a quelquefois fait ufage d'

"n–

eres

:\

trOlS dems : mais ces

anere¡ ,

ain fi que celles

ii

quaue dents , fom moin bonnes que celles

ii

deux , par–

ce qu'elles font fuj e!!es o plus d'inconvéniens. M . le

Marquis Poleni en détaille les principaux dans fa piece

Latine

fltr la aneres

,

imprimée :\ Paris

en

T

737 ,

a

l' lmprimerie royalc , & doO! nous avons tiré tout ce que

nous avons dit Jufqu'¡\ préfcllt .

Cene piece fut compoCéc

¡¡

I'occafion du prix que

l'Académie royale des Sciences de Paris avoit propofé

pour cet an née 1737.

• L ' Académie avoir demandé

l · .

'fuelle /toit la ,mi/–

leure figllrc

de!

al1cres .

Le prix de ce!!e pan ie fut ad–

jug':

a

M. l ean Bernoulli les

fils~

& voici l'extrait de

fa picce.

II cherche d'abord I'angle le plus favorable p-ur que

l'"ncre

enfonce , c'en -a dire, celui fous lequel Id

patte

entre le plus profondémem & avec le plus de facilité

&

de force, & il trouve que cet angle ea égal

a

45'

d~grés ,

c'eH-a-dire, que le bras doit faire avec le fond

de la mer un angle de 45 degrés , en fuppofant que le

fond de la mer (oit horiComal, & que le cable le foit

auffi; fuppofi tions qui ¡\ la vérité oe Com pas l la

ri–

guellr , mais qui peuvem pounam ctre priCes pour alTe?

exaéles.

II s'applique en(uite

a

déterminer la figure de

I'an–

ere '

la plus avantageu(e.

11

ob(erve d'abord que la ré–

fi nance des différentes parties du fond de la mer de–

vaO! etre cenfee la meme par·tom, elle peur etre re–

garMe comme fcmblable

ii

I'aélion d'uue intimté de puif–

fances paralleles qui agiroiem fu r la croifée. Ain!i, en

fu ppoCant

la croifle

ou fa furface concave d'nne égale

Jargeur par-tom, il en réfulte que la figu re la plus a–

vamageufe de cctte furfaee concave feroit celle d'bne

, ha;nette,

c'en-o-dire, de la courbe que prend un fil

chargé de poids égaux , & a!!aché horiContalement par

les extrémités, car il en vi!ible que fi

I'anerc

éroit fle–

>:ible , elle

Dr~ndroit

cette figure d'ell e-meme, & la con–

ferveroit apl es I'avoir pri(e. C'en donc la figure la moins

fUJene

a

changer, lorC1ue la branche

ea

fuppofée in–

flexible .

Y.

C

H A 1 N E T T E.

M ais on ne doit pas faire la úniCée d'une é¡¡ale lar–

geur par-tour; car en ce cas , elle ne réfi HerOlt Eas é–

galcmem :\ etre caOée dans tome fa longueur . Elle fe

ca{feroit plu aiCémenr ( par la propriété du levier ) vers

le lommet de

13

croifée que vers les extrémités. Ainfi

il faut qu'elle Coit plus mince vers fes extrémités, que

ver. fon milieu .

M . Jean BernouJl i imagine don.c deux courbes , dont

I'une termine la furface CODcave

de

l'

anere,

&

repré–

fcme par fes ordonnées les différemes largcurs de cette

furface , & UDe aurre courbe qu'i! appelle

e. urbe des

¡

paiffeurs ,

& dont les ordonnées foienr perpendiculaires

:\ la Cmface concave; & il trouve par le pr¡Dcipe de

I'égalité d& ruprure, l'équation qui doir etre entre les

I

rdonnées de la courbe des épailTeurs,

&

celles de la

combe. de largeurs. D e plus , pour que la branche Coit

le m$lms Cujetre qu'¡¡ eH poffi ble

a

fe plier ou

chan–

ger de figure,

il

fau! une autre équation entre les deux

tourbes dODt nous venODS de parler . L e probleme [e-

'ANA

375

r~

done parfai temeDt réfolu fi les denx courbes font tel–

les qu'elles fatisfulTent

ii

la-fois aux deux équations;

conditioll qu'on peur remplir d'UDe ¡nfiniré de manieres.

(O )

• 1...

L a feconde quenion propoCée par l'Académio

avoit pour objet

la r,,,illeNre maniere de f . rg er les an–

eres.

Cene quenion . comme On verra par ce qui fuit,

pouvoir avoir deux branches; l'une relarive

a

l'

anere,

l'aurre relative aux machjnes qu'oll employe pour

I~

forger .

Le prix quant

ii

la partie relati ve

:l

l'

an,re ,

la feu–

le

apparemmenr que l' Académie avoit en vue dans fa

queltion , fU t ndjugé o M .

Trefagllet :

voici I'extrait de

la principal partie de fon mémoire, qu'on peut conful–

ter , fi l'on defire un plus ,grand détail . On forge des

barres plates & pyramidales; on en

~rraoge

pln!ieurs les

unes aupres des aurres , eoforee qu'elles ayent enfemble

plus que

le

diamerre de la piece qll'on veut forger;

&

que leur longueur foit moindre, paree qu'elles s'éten–

dem & diminuem d'épailTeur en les forgeam

00

don–

ne plus d'épailTeur aux barres les plus é!oignées dll cen–

rre , paree que le feu agit davantage fur elles. Ou lie

toutes ces barres enfemble avec des liens de fer foudé.,

que I'on fait entrer par le petit bOll! du paquet, & que

l'on chafie enCuite

a

grands coups .

V . PI.

l .

prcmier

tableau , figure

1.

Un forgeron qui lie , avec des liens

Coud¿s , neuf barres de fer enCemble , pour faire une

vcrge

d'a"úe; a

le paquet

d~

barres de fer;

b,

rin&al

ou barre de fer, prife au

c~ntre

du paquet, qui fen

a

le toumer & maníer .dans la forge & fous le gros mar–

reau ;

e e ,

liens que le forgeron cha{fe

a

grands coups

de maneau ;

_

.

On pone en cet état le paquet

¡¡

la forge

d ;

on le

place au-delIus de la tuyere ; on le couvre de charbon;

011

CoufRe

d'~bord

m.)dérémenr; puis on fa!t un vent

fOrt

&

continuel.

D~

cette maniere la chaleur pa(fe de

la furfaee au centre ; & comme les barres Cont inéga–

les , & que les premieres fom les plus fortes , tOut s'é–

chauffc

égalem~nr.

Pour favoir fi le paquet ea alTez

chaud, on perce la croute de charbon qui I'enveloppe;

s' jl paro7t ner & blanc ,

il

en pret

a

etre fou dé : :\ l'ai–

de de la potence

i

g,

& de fa chaine

f

qui embralTe

le paquet, on le fait aller faos effort fous le martinee,

qui , eo quatre ou cinq coups, Coude toutes les

ba~res.

Le paquet en placé fur l'enclUrl;le ou tas

le

e.

D eux

forgerons

(figure

1.

&

3 )

le foutiennenr;

&

le mar–

teleur ou (

fig ure

4 ) le muitre ancrier dirige la pieee

par le moren du ringal, & fait appliquer les coups de

maneau ou ils doivem poner . Ce maneau agir dans ce

table.tu

par le moyen de

l~au,

&

comme celui de.

grolTes fotges .

V0J.n

u

dltail

J

!'arei,le

G..R

o

S S E S

F

°

R G E

s. Les

figures

5'

&

6 du meme tableau

ti–

rem une corde qui pa{fe fur une poulie, & qui en at–

tachée

ii

la patte d'une

anere ;

la verge de cette

anere

en fi xée

ii

un pieu

n

;

& ces forgerons fe difpofent

i

cimrer les bras .

La loogueur d'une

anere

de 6000 livres doit ctre

i

peu pres de quÍlne piés , ·& fa gro{feur de dix pouces.

On proporrionne le poids des

anereI

ii

la force de l'é–

quipage &

ii

la grandeur du vairreau .

De la maniere dom une

anere

en mouil lée , le plus

grand 'eITort qu'elle fait en daos le plan qui parre par

la ver¡:e & les

deu~

bras . O r il 'en évidenr qu'une bar–

re qui n'ea pas quarrée , el1 plus diffi ci le

:l

ca(fer fue

le e/lté , que fur le plat . D 'oo il s'enfuit, fel ol1 M.

Trefaguer, que

I'anere ,

pour avoir la force la plus gran–

de , doit etre plate dan ce fens . Cependant il ne fera.

pas mal d'abattre les angles en rond, pour rendre plus

doux le trotemcm contre le cable & les rochers .

L orCqu!! la verge en forgée; le tron par 00 doit paf–

fer l'organeau percé ; le ringal coupé; le quarré & les

tenons formé ; le trou qtIi doit recevoir la crojfée . per–

cé ; on

for~e

la oroifée & les patres . M . T refaguct

el!:

encore d'avls , que pour former les pattes ,

0 11

forge des

barres doO! on applati(fe les extrémités .

Quand tOutes ces pieces rom forgt!es & aiRmblées ,

ce qui s'exécute

a

la forgc , au martiner

&

au marteau ,

l'ancre

en finie.

V oye;¡;, f econd tableau de la mime P lan–

che ,

le détail de ces opérations . L a

fig ure

l.

en un

forgeron qui met du charbon

i\

la forge:. " , le

~o~er

;

figure

1..

en un marteleur ou mahre ancner , qOl.

t17~t

un levier palTé dans le trou de I'organeau , & qUl dm–

ge

I'an,re

fous le martinet

i :

les

figures

3 ,

4,

f,

fou.–

tlennent la verge de

l'""ere ,

foulagem le marreleur,

&

lui obéilTem:

g

f

&

e

d

Coo~

deux

chai?~s

attachées

a

deux potences mobiles donr 1uoe

,d

founent la verge,

&

l'autre

g

f

porte le bras . L 'opération qui fe palre ici,

ea