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ANC

du vrai Dieu ou d'un faux dieu;

&

pourquoi l'on de.

rn3ndoit aux

J

uifs, de la bonne Joi defquels on fe dé·

60it, de jurer par

An&hia/e.

11 di

cerrain, dit le P. Calmet, que le jurement le

plus ordinaire des J uifs

ea,

vive le Súg"wr:

ce fermem

fe [rouve en plulieurs cndroits de Livres faims com–

me . daus les

]1Iges, viij.

'9. dans le

/ivre d: Ruth,

c.

tlJ.

v.

13.

Dans le

premier /ivre des Rois, e. xjv.

<¡I·4f·

Le Seigneur lUl-meme, quand il f3it un ferment,

D'aya~t

.perfonne plus grand que lui par qui

il

puilfe ju·

~er,

11

Jure par fa propre vie:

vivo ego, di&it Dominus.

Or eD hébrcu ce fermem,

vive /e Sei$"eur

peut fe

prononcer

~inli,

H acgni-E/ion; par /a

Vte

dI/. t'res-h.l/.t,

ou

Al1a-ch,-~/oa:

ah

'l'te

le S"gnmr vive,

ou limple–

~et1[

Ha-eh,- e/, par /a vie de Dieu,

la terminaifon la–

tme

11m,

qui ea

3.

la tin d'

Anchia/um,

ne faifam rien

3 .la chofe non plus que la lettre ", que le poete y a

lmfe,

p~rce

que dans la prononcíation, en difant

haehie/

ou

al,

11

femble qu'on prononco

han-ehi-al.

Suil'ant

cette explication, l'

AHehia/um

de Martial ligni6eroit qu'il

exi.ge

de ce Juif, qu'i/

lui jurt par le nom

01/.

1"

vie dI/.

SClgnel/r.

Quelques.uns ont cru qu'on faifoir jurer les Juifs par

une flatue de Sardanapalc, érigée dans la ville d' An–

e.hiale en Cilicie: mais cette conjeélure n'ea fondée (ur

rlen.

D'autres tirem

aH,hia/,,,,,

du grec

':¡-xl..""

qui

Ii–

gnitie

'l'Ú

eji proche '¡u riv age,

comme

Ii

le Juif ju–

roit par le Dieu qu'on adore fur

le~

rivages; paree

'lu'en effet les Juifs hors de J érufalem

&

de leur pays ,

alloient pour l'ordinaire faire leurs prieres fur le bord

des eaux. Enfin d'autres om cru que

c'ea

parce qu'il

Juroit par le temple du Seigneur

húcaliah,

&

I'on fait

'lue les

J

uifs juroiem quelquefois par le temple;

mai~

tOutes ces explications paroilfenr peu nnturelles.

U

n anclen exemplaite manufcrit, qui appartenoit

a

M.

de Thou, porte:

jura, Verpe, per anchari"m;

jure, 1";!, par

l'

áHe .

Or les Payens,

&

fur-tout les

PC?etes , fe plaifoienr

ii

reprocher aux

J

uifs qu'ils ado–

rOlellt un ane, ou la tete d'un ane: voici ce qu'en dit

Petrone.

'}udo<'uJ (icet

&

porein"", numen adorte,

Et Cilli ji,mmas advocet aur;eulas .

On pcut voir ce qu'en dit Tacite,

Hif1or. lib.

V.

&

les raiCol1s ou le fondement de cette faulle imputation,

fous l'artiele

ol101'yE/ites.

Ce dernier fens efl beaucoup

plus limpIe,

&

ea tres-relatif aux idées que s'étoiem for–

mé les Payens de la religion des Juifs .

DiE/ion. de la

Bib/, . (G)

*

A

N

e

H

1

A LE,

deux villes anciennes; l'une de Ci–

licie, batie par Sardanapale; l'autre de Thrace fur la c6te

de la mer Noire , que les Turcs Domment

Kenkis,

&

les Grecs

AHehilao

OU

Anchio .

.. A N C

H I F L U RE,

f. f. c'efl ,

~

'Íonnelleri"

le

trou qu'un ver a fait

a

une donve de tonneau,

¡¡

l'en–

droit ou cette donve

ea

couverte par le cerceau. On

la découvre par le bruit que le viu fait en s'échappant;

&

on

y

remédie en écartam le cercean, en pers;am un

plus grand u'ou avec la vrille,

a

l'endroit

m~me

de

l'aH–

chif/.lIre ,

&

en y poulfant un folfet, qu'on coupe

a

ras

de la douve..l. afin de pouvoir replacer le cerceau .

A N C HuI S ,

f.

m.

(Hift. nat.) eneraji. ho/uJ,

poina n de mer que l'on

a

mis

aD'

nombre des aphyes;

1l el! de la longueur du doigt,

&

quelquefois un pell

plus long: ce poilron

ea

fans éeailles, fa bouche cfl

grande, I'extrémité des machoires efl pointue; elles n'ont

aucunes dems, mais elles font faites eD forme de fcíe '

les. oüies

fon~

petites

&

doubles, le creur ea long

&

polUtu, le fOle rouge

&

tacheté , le ventre efl fort mou

&

Ce corrompt promptemem; on y trollve une grande

'luantité d'reufs raugos . Ce poilfon ell charnu

&

il

n'a

poine d'arrétes, excepté .l'épine, du dos, qui

en

fort me–

llue. On fale les

anchoSJ,

apres leur avoir 6té la

t~te

&

les elurailles.

R OHde/et. Voycz

POI

S S

o

N .

(1)

.. La peche la plus abondante

de~

anehois

fe falt en

hyver fur les c6tes de Catalogne

&

de Provence , de–

puis le comrnencement de D écembre jufqu'a la mi-Mars .

on en prend encare en Mai, Juin, Juillet ' tems ou il;

pa(Jeat le détroit de Gibraltar pour [e retirer 'dans la Mé–

diterranée. On en trouve auíli

a

l'oüea d' Angleterre

&

du pays de Galles . Ils out cela de commun avec les

fardines , qu'ils nagent en troupe, fon ferrés ,

&

que la

lum iere ea un attrait pour eux. Aum les pecheurs ne

manquent pas dc lcm prérenter cet appas . lis allument

6es flambeaux dans leurs nacelles ou chaloupes pendant

ANC

la nuit: les

aJlch6is

aceoutent

3

I'inllanl,

&

fe jettent

en nombre prodigieux dans les tilets qui leur fon ten–

dus..

Qu~nd

une peche ell tinie, on leur c!lupe Itt tete,

on leur 6te le fiel

&

les boyaux on les fale,

&

on les

met en barril.

'

Les

anehois

frais peuvem fe mangcr fris ou r6tis:

mais ils fom meilleurs

&

d'un plus grand ufage,

f.~lés

.

Comme ils u'ont poim d'autres arretes que l'épine du

dos, qui efl mince

&

déliée , elle ne blelre point,

&

n'empeches pas qu'oll ne les mange cntiers.

Cette . exceJlente fauce que les Grecs

&

les Latios

nommoient

garu,,.,

&

ii

laquelles ils donnoient I'épithetc

de

tres'prlciC1tfe,

o'étoit autre cRoCe que des

a11ehois

confits, fondus,

&

'liquéfiés dans leur faumute, apres

en avoir 6té la queue, les nageoires

&

les arretes. Cela

fe faifoit ordinairemem en expofant au foleil le vailfeau

qui les contenoit; ou bien quand ils en vouloient avoir

plus promptement, ils mettoient dans

un

plat des

an–

chois

fans les bver, avec du vinaigre

&

du perfil,

&

expofoieot enfuite le plat fur la braiCe bien allumée, re–

muoient le tout jufqu'a ce que les

aHchois

fulrent fon–

dus;

&

ils 1I0mmoient eette fauce

acetoxar1lYlt .

.

On fe

fervoit du

garltm

&

de

I'aettogarta,.

pour alfalConner

ol'autros poilfons ,

&

quelqu~fois

meme la viande. .

La "hair des

a",hois,

ou cene fauce que I'on en falt,

excite l'appétit, aide la digeaion, atténue les humeurs

cralres,

&

fortifie l'eflQmac. Aldrow.lnde prétend me–

me qu'elJe ea bonne pour la fievre: mais un favam me'

decin de notre lieele dit qu'il en fau!' ufer fobfemeut ,

parce qu'elle échautfe, raréfie les humeurs,

&

les reDd

acres

&

picotantes .

• A

N C

H U E,

f. f. terme en ufage dans les

ma–

nufa{fures en lainage

d'Amiens. C'en ce qu'on ap–

pelle dans les autres manufaélures

/a trame. Voyez

TRAME.

ANCHYLOSE, f. f.

(term. de Chir1lrg;e)

on

nomme ainli I'union de deux os articules

&

foudés en·

femble par le fuc olfeux, ou une autre matiere, de fa–

'Y0n qu'il.s ne falfent plus qu'une pieee. Certe foudure

contre nature empeche le mouvement de la jonélion ;

la maladie que nous venons de definir fe nomme

an–

ehy/ofe vraie,

pour la di(Jinguet d'une autre que )'011

nomme

!a,,1!~ .

Certe derniere peut

~tre

ocealionnée par

les tumeurs des jointures, le gonflement des os , celui

des lig-amens, I'épanchemem de la fynovie,

&

autres

maladJcs qui .:mpeeheut le mouvement des

articulation~,

&

qui fouvent dégénerent en vraies

aHchy/ofes,

lorfque

la foudure deviem exaéle,

&

qu'il n'y

a

plus aucun mou'

vemeot.

Les fraélures dans les artieles donnent lieu

a

cette

maladie par l'épaochement des fucs olfeux nécclfaires

pour la formation du cal .

L'aHchy/ofe

furl' ient 3UX lu–

xatioDs non réduites par l'epaiffilfemeot de la fynol'ie

dans les cavités des ,mieles,

&

aux fraélures, lorfque

daos les panfemens

en

n'a pas foin de donner du mou–

vement aux parties . Les cootlllions des os, del cartila–

ges

&

des ligamens font des accidens alfez communs

dans les luxations; ils occaüonnem facilement

l'anchy-

10ft,

lorfqu'on nc remédie pas au gonflement de ces

parties par les faignées , le régime convenable,

&

les

fomentations émolliemes

&

réfolurives : les entorfes peu–

vem par les memes raifons etre -des caufes de

l'anchy–

lofe.

Le prognoflic efl différent, fuivant les différences de

l'3

m~ladie:

une

anebylofe

qui vient d'unc luxation nOI}

réduite efl plus facile

ii

gl1érir lorfqu'on peut replacer

l'os, qu'une autre qui furvicnt apres la réduélion ; les

anchylofes

anciennes pr¿fement plus de diffieultés

q11l1

les r¿cemes. Pour réui!ir dans le traitemem de chacune

d'eJles, il faut bien conn07tre les caufes qui y om don–

né lieu. Tour ce qui vieut

d'~tre

dit a rapport aux

an–

eh//.Jes

que nOl1S :\vons nommées

!al/.1!es;

car les vraies

ou il y a impoílibilité abfolue de mouvoir les

?S

font

incurables; 1'01'1 ne peut y employer qu'un traltcment

paJliatif pour appaífer les accidens qui les accompagnent.

La cure de

l'oHchylo{e

conliae

ii

donner du mouve–

mem

1U17

pardes qui om de la difpolition

a

fe fouder;

voici comme on la prél'ient dan

s

les fraélures

&

luxa–

tions: s'il s'agit de l'épaiílilfemenr de la fynovie, les

douches d'eau chaude données de fort haut, fom d'l1l1

grand fecours ; on peut faire fondre daos I'eau du fel

ammoniac, du fel tixe de tame, ou du fel marin pour

la rendre plus efficace . On

a

fouvem délayé par ces

fecours l'amas de fynovie qui s'étoit fait dans les arti·

eles;

&

I'on a enCuite réduit des luxations qui étoient

aneiennes. L es eaux de BourboD, de Bareges,

&

e.

font

fort utiles; elles rW10lilfent les murcie"

&

liquélient

l'ha-