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ANA

fubereuks d'uo embryon ; qui devient dans la fuite uu

fruit charnu, picio de fue, & fait comme une pomme

de pin.

(7oyn

Plan<ht X X V

f f

l. fig.

J.

Il renferme

de

petil~s rClile~c~s

failes en forme de rein, & cou–

vertes d une coeRe. Tournefort,

i1tfi. rti h,rb. app.

VoytZ

P

L A

~

1.'

E •

(l)

• On. en dlllmgue

.fix.

efpeces, feloo M iller, ou I'on

peor vOlr leurs áefcnpnolls. La premiere qu'il appelle

ananaJ. O<ltI""t1ll, fr1ltlll ovato

l-

'arnt albida,

efl, fe–

Ion IUI, la plus commune en l:.urope: mais

iI

ajotlle

que

l'"nanal a"tltotlll, fr1ltl1l p)'ramidoto, 'arnt

(Ift–

rtá,

qui efl

la

feconde efpcce, el! pJéférable " la pre–

miere, parce que fon fruit ell plus gros, & d'un meil–

leur goút, & que fon fuc ell moins allringent . Cene

cfpcee pouere ordinairemem de dcfrous fon fruit íix ou

fept rejellons, ce qui la fuit multiplier aifémem, & peut

la rcndre, dit Miller, comrnune en peu d':mnécs.

L es curieu! cullivcm la troifieme efpeee ,

ananll! fo–

lio vi.... ftrrato,

pOllr la variélé feulemen!; ear le fruit

n'en efl pas fi bon que celui des efpeces précédenles.

L a cinquieme cfpece ,

1m

anal M"I.allll, fr"tlll py–

ramidato, tJirtfeentt

,

earne

tUlrea,

ea

Inaintenant

fort

rare en Europe; elle paere pour la mciJleure; en Amé–

rique Irs cu rieux la cul liven! préférablement aux aUlres:

on la pelll faire

v~'nir

des Barbades ou du M onlferrat.

La lixieme qu'oll ap,Pclle en Botnnique,

ananal, frll-

0/1

O'UJlto, ex /'1teo tllrtjetnte, carne /"tuí,

en

venue

de la Jama"ique; elle n'ell pa encore commune en An-

. gleterre, dit MiJler; ccux qui On!

gO~té

de fon ffUil,

alS/lrent qll'il a beallcoup de faveur. Mais comme elle

ell tardive, elle s'accommode plus difficilemen! de no–

tre climor . Son fruit ell un mois de plus :\ murir que

le fruit des aurres.

J'ai oüi parler, cominue le meme bOlanifle, d'une

autre efpece

d'n'laNal,

dOD! la chair ell jaune en-dehors,

& verte en·dedans; mais je ne l'ai jamais vúe.

L'a"mlol,

fruil dom la f.,veur furpaere eelle de 10US

les fruits qui nous fone connus, efl produit par une plan–

re, done la feuille reeremble :\ celJe de I'aloes, pour

J'ordinaire demelée comme elle, mais moins épaille &

m oitlS pleine de fuc.

Elle a élé apponée des élabliíTemens des Indes arieo-

1ll1es dan

5

ceUl des Indes occidentales, ou elle efi de–

venue trcs-commune

&

d'un exceJlene

acabit.

Il n'y a

pas

long-tems qu'on la cultive en Europe, & qu'elle y

donne du fruit . M. le Cour de L eyde efl le premier

q ui I'ail eultivée avec fueces; apres plufieurs lentatives

¡omiles, il a enfin lrouvé un degré de chaleur proprc

:l.

lui faire porter un fruit, plus pelit

a

la vérité qu'aux

lndes oed den!ales, mais auffi bon, au jugcmem de per–

fonnes qui On! vécu long tems dan I'une & l'autre con-

erée.

Le lems de la maturilé des bOl1s

ana;tal

efl depuis le

commencement de Juillet JuCqu'au mois de eptembre .

Ce fruit ell mar, 10rCqu'il répand une odeur forte, &

qu'il cede fous le doigt:

iI

ne conferve fon odeur fur

la plante, que rrois ou quatre jours; & quand on le vem

manger parfair,

i1

ne f3m pas le gardcr plus de 24 heu–

res

apres l'avoir cueilh.

D itl. dt Miller .

On lire par cxpreffion de

I'an..nal,

un fue dom 011

fhit UD vin excellen!, qui forrifie , arrcte les naufécs ,

réveiJle les efprils, provoque les urines , mais dOD! les

fcmmes cnccimes doivem s'abllenir . On confit les

ona–

"aJ,

& cene confilure ell bonoe pour les pcrfonlles d'un

lempéramem foible.

L l m ,ry .

• AN ADA L ,

(Glog. mod. )

province de l'Ecoere

méridionale, cmre la cOlllrée d'Eskédale au couchan!,

& cel le de N ilhefdale

:l.

l'orien!.

A N A N

J

S A P T A ,

ttrme dt M agie ,

efpece de

taliúnan ou de préfervalif comre

la

pene & les autres

maladies cOl1lagieufes, qui confifle

a

porter fu r fo i ce

mor écrir

onanifopta.

Delrio le regarde comme un lalifman magique, & fon–

dé fur un paét

a

vec le démon, & le mel au nombre de

ceux qu'on portoir comme des prt'fervalifs contre les

fievres

pellileoriell~,

&

q.ui

étoi~m ~onr;~s

en trC?is vers

éerils d'une cename malllere qu 11 o explique pOlllr, &

dOI\l

i1

ne cite que celui-ci:

Ananif<hapt.. f , rit, mortt m '1HiC I",dtrt '1H",rit .

11

en cherche I'origine daos

le

Chaldéen ou I'Hébreu

' >ln ,

,h.ntni, mifertye mti,

&

co,,,, ,

fehophtt ,

par

lefqucl on

im~lore

In miséricorde d'un juge, mais non

pas celle de D leu.

A" a,

Ml",

ajoule-I'i1, dans les my–

l1eres de la cabale , liguifie

1111

t[prit

Otl fom les .00-

lioos innées, & auquel prélide ¡'auge que les cabahlles

A NA

34-3

appellent

O'"P ,

anim ,

qui manifelle

a

l'homme la "éri–

lé; d'ou viem le mor

pon,

htnag,

que d'aulres pro–

ll(:lI1Ce.n~

o".a,

& qui fignifie

idolt;

d'<;>u .-ien!

'll9,

a1la–

~/,

dlvmauon, &

j<haphat,

co::>,

qUI fignifie que cene

Idole ou ce mallvais ange juge que la maladic ualt de

maléfice,

&

eo indique le remede. JI dit encore que

les cabalilles ont voulu mettre dans le mnt

a1l"nifapt" ,

aUlant de mOls différens qu'il

y

a de lettres, & qu'ainfi

ce mOl fignifie A.

antidotllm,

N .

N ..

z.armi,

A.

a"ft–

rat,

N .

necem,

1.

i"toxicaúo;1is,

S.

fanllifict t,

A

ali–

menta,

P.

pO'lIla,

T.

7rinital,

A.

alma;

qui lign:fienr

'1ftt la mort dt 'Jefrl1-Chrift '1"i a

/tI

inj ll/ft de la port

de 'Jltif! , frappe de la part de D ieu lo mort,

c'eíl-l-dirf!

le dlmon,

&c.

&

iJ

traite cene explicalion de reverie:

la fienne ell un peu plus f.",anre; c'ell ao leéteur "¡'U–

ger fi elle ell plus íenfée. Delrio,

dif'll,ijit . magh.

ib_

JII .

port.

11.

'1""'fi.

4.

fea. viij. pago

463.

&

464.

(G )

,

*

ANAPAUOME'NE·. fubfi.

f.

(Hi/f . nat.)

d'

.,.c.:T~1I0f'''Jt ,

'fui ceffe;

noru

d'une fotltaine de Dodone,

dans

la

Mololfie, provinee d'Epire, en Greee. P line

dit que I'eau en efl fi froide, qu'elle éleim d'abord les

tlambe:tux allllmés, & qu'elle les allume néanmoins,

fi on les en approche qllund ils Com éleilJts; qu'elle ta–

rir fur le midi; on I'a appellée par celle raifon

ana–

palloml né:

qll'elle crolt depuis midi jufqu'¡¡ minuit,

&

qu'cJic recommence enfuite

diminuer, fans qu'on puiere

lavoir qucl le peut étre la eaufe de ce changemen! .

Il

nc faul pas mettre au mcme degré de probabiliré les

premieres

&

les dernieres merveilles attrjbuées aux eaux

de

I'onapattoménl.

JI

Y

a Cur la furface de la terre tam

d'amas d'eaux fUJets

3

des abaiílcmens & :\ des éléva–

tions périodiques, que l' íprie

efl

difposé ¡¡ ndmcme tout

ce qu'on lui racontera d'a>Jalogue

i\

ce phénomene; mais

la fomaine d'

anapallo""l"é

en pcue-clre la fell k dont on

ail jamais dit qu'elle éteignoit & allumoil les flambeaux

qu'on en approchoit: on n'ell ici fccouru par aucun fait

fem blable.

*

i\

N A PE,

f.

m .

(Glo~.

&

l~ythol. )

aujourd'hlli

l'Alfeo , tleuve de Sicilc, prc de SyracllCe; les Poctes

I'om faie amoureux de Cyané, & proreéteor de ProCer–

pine , cOlme I'ancmar de PlulOn. Cyané fUI ehangée en

fonlaine; fes caux fe mclerelll

a

celles de l'

1

hée ,

&

elles coulerent enfemble dans la mer de Sicile. Ovide

a décrir celle avanture dans fes

M~lamorphoCes

; & il

en fait allffi mention dans fes fanes,

iI

propos des jeux

innirués

ii

Rome, & célébrés en Avril en I'honneur de

Ceres .

A N A P E S TE, f. m .

( L iltlrat.)

Corte de pié

dan~

la Po¿fie greque & laline, qui con lille en deux breves

& une longue.

Voyez

PIE'.

Ce

mm ell dérivé d'".....

,,{~,

frapper

t,

contre fml;

parce qu'en danfall! 10rlqu'on chantoir des vers de cene

meCure , o n frappoit la eerre d'une maniere toure con–

traire

a

celle dOIl! on baltOit In mefure pour des poéfies

OÜ dominoit le daétyle ; auffi les Grecs I'appelloient-lls

anti-ctaétyle,

",,,,I".'.7U'''.

D i. m.

111.

pago

474,

{7oyt:!:.

D ACTY L E .

En eRel,

I'anap.fit

ell comme I'opposé du daélyle;

ces !rois mOls

flip iem, lég i ri nt,

xu/I,.,

,

fOil! de.

ana–

ptfiel.

Les vers

anapefttJ

Ol!

anaptfli'l"el,

c'ell-i-dire com–

posés de ces forres de piés , élOiem fon en uf.'ge che?;

les ancien , & fur-toul

ch~7.

les G recs dans les poéfies

Icgeres .

Voy tZ

ANACRE'ONT I QUE.

(G)

*

A N

A

P HE, f. f.

( Glo~.

&

Myth.

)

11e de 1:1

mer Egée , qu'on dit s'clre formée infenfiblement com–

me D elos, Hiera, & Rhodes . C'ell du culte particu–

lier qu'Oll y rendoit

:l.

¡\polloo , qu'i l fur appellé

Ana–

phu" .

*

A N

El.

P H O N E S E, fub . f. l'exercice

p.ar

le

chan!. Amylle, PIUlarque, Paul, Aetius , & AVlcene,

difelH qu'une des proprjélés de cet exercice, c'ell de

fortificr les organes qui fervem

ii

la produétion c;1e la

voix, d'augmen!er la chaleur,

&

d'anénuer les fll!!des;

les

m~mes

aureurs le confeillent

au~ perfo~ncs

.fuJenes

ii

la cardialgie, aux vomiífemens,

á

I' indlgcnlon, au

dégou l , & en général i tomes celles qui fOn!

fur~har­

gée5 d'humellts. H ippocraee veut qu'on ehan!e apres le

repas: mais ce lI'efl pas l'avis d' Aretée.

.

Quoi qu'i1 cn foil, jI efl

coonan~

que I'aétlon fré–

queme de I'infpiralion

&

de I'expiral:on, dans .Ie cham,

peUl nuire ou ferv ir

:l.

la famé dans plulleurs clrconllan–

ces, fur lefqueJles les aéieurs de I'opéra nous donne–

roiem de meilleurs mémoires que la faculté de Me–

decine.

A N A P H O

RE ,

f.

f.

( Grtrmm .)

.:,..

,.¡&

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