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ANA

:va en diminuant vers les deux aurres eanaux; ce canal

r~courbé

efl enveloppé d'une membrane

&

fe termine

a

I'origine de

1:1

vcrge: il ne contient point de fang,

mais une liqueur blanche.

lJ

Y

a

¡¡

I'endroit de la vcrge

Ol! il fe termine, une ouverture par laquelle il aboUlit dal1s

la

verge . ArHiore

1e

[ert de ce[[e cxpo/ition anatomique

pour expliqucr commen! les eunuqu,:s ne peuvent engen–

drer .

L~

conception [e fait, [elon IUI, du melangc de

la

fcmence de I'homme avec le [ang menfiruel.

11

admet

de la [emenee dans la femme; mais il la rcgarde com–

me un excrémcnt.

II

prend les tefiicules pnur des poids

femb lables

:1

ccux que les Tilferans attachent

3

leurs

chatnes pour les tcndre; aut'.lnt en fOil! les tcfticules [ur

fes canaux dont nou, avons parlé.

Pour

I~

lllllridon, il dit que les álimens f"e préparcnt

d'~bord

dlins la boucl\e ; qu'ils [ont portés par I'cefo–

pbage dans le ventre [upéricur,

&

que Ics veines dl!

m éfenrcre abforbcll! ce qu'jJ I1IUt au c:orps, comme Ics

tibres de la racine des pIames fucent I'humeu! terrefire

t]ni nourrit I'arbre.

011

n'a pas dit mieux depuis.

1\

employe I'épiploon

&

le foie

3

aider la coélion des vian–

des par Icur chaleur ,

Voile une cCquiffe de

l'A1Jatdmie

&

de la Ph)'liolo–

gie d'Arillore. J'aJOt\terni qu'i1 a fait mention des inte–

ilins

j~i"11I{m,

'colon, Crt'Clfm,

&

reélmh;

qu'i1 coonoif–

[oit mieux ces parties qu'Hippocratc lIe les ii.voit con·

nnes;

&

que le reae de

f.~

Phyliologie prouve au moins

j'';melÍtión qu'i1 a apportée pour parvenir

a

la conn0if–

Illnee de I'économie animalc.

D ioclcs de Carifle, qlli vécut peu aptes Arifiore fous

le regne

d"Amigonu~ ,

paíle pour avoír éerit le premier

de

I'~rt

de difféquer: mais e'cn une erreur. On avoit

long-tems avallt lui des planches ou repr¿fentations a–

nntomiqtlt'S. Ariflote 'tenvoye

a

ces planches ou repré–

fcnt!ltions, dan

s

toures les occafions ou les deCcriptions

lInatomiques devroiem I:tre expliquées;

&

hd!C anatomi–

..n

'd~Jcriptio,

dit-il,

ex icunibllJ petenda efl.

Cet 3rt long-'tems renfcrmé dans quelques fumilles,

&

cotlllU d'un -per1t nombre de

[a

vans, fut [oigneúfe–

mem émdié par H'érophile

&

par ErafiJlrate, Ou croit

qt1'H~rophile

naquit

i\

Oarlhage,

&

qu'ir vécut [O\ls PtO–

}emée SOler; Glilien dit dé lui, que ce

tut

un l1omiñ'e

confommé áans Ih Medecine

&

dans

I'Jlnatom'r';

9u'ñ

avoit érudié dans

A

le\candrie. La

·N

e'vrologie etoir

!–

tors un pays joconnó; H érophile y /ir les premier!:

dé–

c~uv,ertes.

U

n

Cer~in Elldem~,

mea;cin, vartal?c

á~~C

1m

'1

honneur d'avO/r découvert

&

C!emolÍrl'é les nerfs

proprement dits. Hérophile en dilliriguoit dq trois

foi-–

tC'S: les

UDS

[c"voien't aux fenl1uions ,

&

étoíent míni–

tlres de la volollré; ils

ti~oient

'rcur origine en paríie du

cer veau, dollt ils étoient comme des gennes ,

&

en par–

tie de la mecl le allongée. L es 11utres venoient /les os,

&

alloiem

[e

teñniner á deS os. Les troiliemes par–

toiellt des mufcles

&

fe rendoient

ii

des mufcles , d'on

¡'on voir que le terme

nerf

étoit encore common aux

~,

r.rJ

,

aux

lign?1fem

&

aux

tendonJ.

11

logeoit I'ame

dhns les ventricules du ctrur;

iI

¿ifoit que les nerfs 0-

ptiques avoiem une caviré fenfible, ce qui kur éroit ¡)ar–

riculler; '&

iI

les appelloit par cetre raifon ,

pores opti–

T'eJ.

11 s

voit remarqué que certaines veines du mé–

lencere étoient deflinées

a

nourrir les intefiins,

&

n'al-

10ién't 'Poi

O!

~ I~

veine-porte, mais

ii

de ccrrains corps

glandnleux.

1I

nomma le premier ihtefiin

dod.cadaay–

Ion ,

qui a on1.'e pouces de long. Et parce que le vaif–

fcau 'luí

p~,lfe

du vemricule droir du creur daos le pou–

inon, qu'i1 prenoit poor une vcine, avoit la tunique

I

épnilfe comme une artere, il le nomma

veine artfrielle;

l?ur la meme

r~ifon,

il donna le nom d'

artere vlfineuJe

a

celui qui va du poumon ciños le ventricule gauche:

iI

appt.I!J:¡

e/oifo>J

les féparat'ions des v'cntricules du cceur.

1'1

tit les noms de

retine

&

d'"rachno,de

que portent

fes !Uniques de I'reil 11ufquelles il les

donn~ ;

celoi de

preJTdir

qui 'eft refié

a

I'endroit du cerveau ou s'uniC–

[cm

les linus de la dure-mere; ce lui de

g landu/<e pn–

raftlll",

!i

celles qui font

filU~es

a la 1'acine de la Yer–

ge: il les difiinguá l'ar I'épithote de

g/fmd,,/ertjú ,

de

celles qu'i1

a~pella

vari'f',¿lIfcs

&

qu'il

pla~oit

a I'ellrré–

mité des v:n1feaux qui appOrtcnr la femence des telli–

éules.

Sur ce qui p'récéde on ne. peut douter qu'Hérophile

n'ait été le premier

A

naromrfle de fon tems .' Si I'on

confidere de plos qu'une fdence on un art nc commeu–

ce a

'~tre

[cience ou art, que qU3nd

\es

connoitr:lljces

acquíf~s

donnent

Iieu

de lui faire une bngue; on fera

ren té de cróire que ce ne fut guere que fous H érophi–

le que l'

Anatomic

devint un art.

Er:¡fifirate palfe pour conremporain d'Hérophile; il fe

A~NA

fir

auffi

un nom célebrei par [cs connoilfanccs anato–

miqu~s.

On croit qu'Hérophile

&

EraliOtatc oferent le,

prcllllers ouvrir des CotpS humains, autorifés par le An–

tiochus

&

Ptolemées , princes [avans,

&

par conféqucnt

proteéleurs

~e

ceux qui I'étoienr . La principale décou–

verte d'Eralt Or.lte e(l celle de

certtlinJ v lliffear(x blano,

qu'il

apper~ut

dans le rnéfentere des chevreaux qui te–

tem;

iJ

reconnU! dans fa vieilleífe que touS les

ner~

partent du cerveau . 1I décrivit fort exaélemem les mem–

branes qui foO! aUN orifices du cceur, que nous nom–

mOl1S

rarmlcs,

&

que fes difciples appellem

triwJpi–

dales .

Ce n'cll P'IS ici le \ieu de faire mention de fa

Phyliologie ;

iI

hll'oil que I'\ltine fe

rép~re

dans les reills,

& iI

redre(fa, Plaron fur I'ufage de la

tr~chéc-arrcre,

par

laquelle ce phllofophe

&

d'auttes croyolent que la boif:.

Con alloit rcfra1chir les _po\lrnons.

Apres Hérophile

&

Erafi flrate, ces deux fondutcurs

de Part

Ana/omiq"e,

parurent Lyclls, Quintus , Mari–

nus, dOD! il ne rrous efi patvenu que la réputation de

grands anatomifies dont ils ont joüi. On voit

iI

plu~

tieurs traits épars dans les ouvrages de Celre, qll'i1 s'é–

mir occupé de l'

Anatomie.

On nc peut dire autant de

Pline le Naturalifie , auffi-bien que de fon neveu.

Atetée fit trop de cas de cet 3rr pour l'avoir igno–

ré , Sc10n Aretée, le creUr ell le liége de I'ame : le,

poumons

peuveht jamais erre par eux-memes Cufce–

ptibles de douleur.

L~

pulfation de I'artere efl la caufe

du mou-vemem ptogreffif du fang , Arétée fait partir les

veines da foi\!: il

y

fait eogendrer la bile. L'c(!ornac

efl la fource de la peine

&

du plaifir; le colon con–

ttibue

3

la coélion des a\imens.

1I Y

a aux imellins

&

a

I'eflomac dellx tuniques couchées obliquement I'une

fur I'autte : les reÍíls font des corps glandulellx. Le re–

ae de ra Phyliologie el! fondé fur les connoiífances

a–

natomiC!Jues qu'on avoit avaut lui. C'lStoit un Cylleme

compofé de ceux d'Hippocrate, d'Hérophile

&

d'Era–

liflrare: oa

:1

dit de lui qu'i1 n'avoir embraífé aveuglé–

meO! aucun parti; qu'i1 n'ctOit admirateur enthouliafle

de

pe~~une,

&

qu'jJ

ItoÍt portr la vlritl conlre totlte

atttont e.

Rllfus l'Ephélien, qui

v~eU!

[óus les

Elnpéreu~

Ner–

va

&

Trajtn, ell le premier anatomifie célebre qui fe

ptéfente aprcis

A'f'e~e;

on itlfere

de

quclques endroits des

UVI'es qui nous réfient <le Itli, qOe les

nerfJ

qU'Oll

a

dépuis ilppell'és

rlt:1m~nJ, ~íent

réc'eimh'éllt

découvert~

&

qü'il 3v0ir

apper~~

danS

lA

nla\"rice quelques vail–

(caux,

dÓIll RS

pr~decelleurs

n'avoient pas fait men-

tlon.

.

Gitlien fuccédñ

i

RÍlfus. On ue voit pas qué

l'

A–

ntftofhr,e

ait fait cÍe gral\ds progres depuis Hippocrate iuf–

qt\'a Hlirophile

&

Etali'O'ra!'e, ui depuis ces deu): der–

niers

júfqu'~ G~lién.

Ons'0ccupa dalls tous les tem,

qui précéClerem ceS

aeli~

llnaro¡j\ifles, depuis Hippocra–

te,

&

dans ceux qui les mi'vireur jllfqu'a Galien, au

d'éfaut de cadávres qU'Oll p\1't difféqucr ponr áu&menter

le tOnds des conuoiífances aniitomiq\\es..l

a

cómblller ces

connoilfances,

&

a

former des conjettures phyfiologi–

ques. Plus on [uit aftélltivement I'hiftorre des Scicnces

&

des

Ares,

pll\S ón ell difpofé

a

c'roiré que les hom–

mes font ttes-raremenr des exp'ériellces

&

des fyflcmes

en méme rems . Lor[que les efprits fonr tóurnés Hrs

, les connoi(fances expérimentales, 00 ce/Te de raifonner;

&

alternarivement, quand on commence

a

raifonner,

les expériencés reITent fufpendues.

Mais on

apper~oit

évidemment ici I'obflncle qui ar–

rera les dilleélions anatomiques. D nns les tems qui [ui–

virent cenx d'Hérophile

&

d'Erafifirate , on bruloit plus

attcmivement que jamai les cadavres chez les Romains.;

la 'religion

&

les lois civiles faifoient rerpeéler les corps

morts [ous les peines les plus féveres; les Anatomifies

en forent reduits

ii

des hafards inopinés; il leur fallut

trouver ou des IOmbeaux ouverts ou des malfaiteurs ex–

pofés. L es enfans abandonoés

en

nailfaO! furent Icur

plus grande re'lfource,

&

ce fut dans les ouvrages des

Anatomifles, [or les grillds chcmins , fur leS enfans

ex–

pofés , Cur les animaux,

&

Cur-tout 1ur les finges, que

Gulicn s'inllruitit en

Anntnmie.

11

nous

~

laillé deu!

ouvtages qui I'ont irnmortali[é; I'un efi intitulé

admi–

nij1ratiol1J anatomiqlteJ,

&

l'autre

de 1'1Ifage deJ parties

du corprhmntrin

.

II

dit qu'en les

écrjv~nt,

il compo[e Ul1

hyrnne

a

I'honneur de celui qui, nous a faits;

&

j'efii–

me, ajoure-t-11, que la Coliñe

piét~

oe conlifie pas

tao!

a

Cacrifier

a

D ieli une celitaine de taureaux , qu'a annon–

cer aux hommes fa fagelfe

&

[a toute-puilf:mcc. On

voit, en parcourant ces ouvrages, que Galien polfédoir

lOutes le; découverresaoatomique, des tieclesqui I'avoieor

précédé,

&

que s'il

fl'y

en ajoura pas

un

grand nom-

bre