ANA
tbnt difiendus ou reUchés ,
&
comll1ene il slen[uit une
hydropilie. plus ou moins conlidérable, [uivant que ces
vailfeaux Iom plus
0.0
moins gros;
li
nous nous fom–
mes a'1lurés des propriétés de I'humeur pancréatique,
&
fi
nous 3vons vu difparoltre le triumvirat
&
toutes les
vltions de Vanhclmont, de Sylvius de le Boe fur la
fenncntation nécelraire
a
la digeflion;
li
nous avolIs vu
celrcr les útires flcheu[cs des blelrurcs du couduit de la
parotide;
li
nos humeurs font débarraílées de ces mil–
!ions d'animalcules dont elles fourmilloient;
ti
le réler–
voir de la femence de la femme nous efl cnfin connu;
/i I'homogénéité de cetre femence, de celle de I'homme,
&
d'nne mfinité d'enraits de fubflances animales
&
vé–
gétales, efi conflarée;
li
tant d'imlginations bifarres fur
la génération
vienn~Dt
enfin de difparoltrc,
&<.
c'efi
auX découvertes des Anatomifles dont nous venons de
parler, que nous en avons I'obligation.
.
Ces découvertes font donc de la derniere importan–
ce. La moindre en appareuce peut avoir des fuites fur–
prenantcs. C'efi ce prelremiment qui occalionna fans
doute entre les Anatomifles des conteflations
li
vives fur
la ramification d'une veine ou d'une artere, fur I'ori–
gine ou I'ínfertioll d'un mufcle ,
&:
fur d'autres objets
dont la recherche u'e parol! pas fort elremielle au pre–
m ier coup d'reil.
Une conféquence de ce qui précede , c'efl qu'i! n'y
a
rien
it
négliger
CII
Anatomie,
&
que plus I'art des di[–
featons s'efl perfe8ionné, plus I'art de guérir efl devenu
1umineux , Par quel pencham au paradoxe [emble-t-on ce–
pendan.t metlre en qucfl.ion li les connoilT.'Ulces
i:!'
Anoto–
mie
fubtile
&
recherchée ne fom pas [uperftues ? efl-ce
/incerement qu'on ferme
les
yeux fur les avantages de la
connoiJf.1nce de
la
diflri~ution
de plus petits CaLlau); des
arteres
&
des vcines,
&
de
b
commuuication de ces vaif–
feaux les
UDS
avec les autres ? n'.,11-ce pas I'injeccioll
qu'on
y
fait qui
a
completé la démonflration de la cir–
culatioll du fang? Un homme f.1l1S étendué d'efprit
&
fans víle, lit un recueil d'obfervations microfcopiques;
&
du haut de fon tribunal, il traite I'anteur d'homme
inutile,
&
I'ouvrage de bagatelle. Mais que dira ce ju–
ge de nos produélions, quand
il
Yerra ces obrervations
qu'i1
a
tant méprifées, devenir le fondement d'un édi–
tiee immen[e?
JI
changera de ton; il fera I'éloge du fe–
cond ouvrage,
&
il nc s'appercevra feulement pas qu'il
elt en contradiaion,
&
qu'il ¿leve aujourd'hui ce qu'i!
déprimoit hiet.
Les patelte5
&
la fpirate ,[ont les parties les plus dé–
liées d'une montre, mais n'en font pas les moins im–
portantes, A(Jurons-nous des découvertes: mais gardons–
DOUS de
ri~a
prononcer fur leurs fuites,
li
nous ne vou–
Ions pas nous expofer
J
faire un mau'lJaiJ róle.
Sans
la connoilrance de l'
Anaeomie
déliée , combien de cu–
res qu'on n'e(\t oré tenter ! Valfalva raconte qu'une
dame fe luxa une des comes de I'os hyoide ,
&
que la
fuite de cet aecident fut de I'empechcr d'avaler • Le
grand Anatomille [oupc;onna tout d'un coup celte lu–
IMioll
&
la réduiftt. 11
Y
a donc des oecalions ou
la
connollranee des parties les plus petites devient nécelfai.
re. M a{s de quelle importance ne feroit il plS de d"
eouvrir, fi I'air porté dans le poumon luit cene voie
pour fe mfler au fang;
ti
la fubflance corticale du cer–
veau n'efl que la cominuation des vailreaux qui fe di–
firibuem
¡¡
ce vifcere ;
Ji
ces vailfeaux portem immé–
diatement le [uc nerveux daus les libres médullaires;
'luelle efl la Itruaure
&
l'ufage de la rate ; celle des
rcin~
fueceinturiaux; celle du thymus
l
&c,
Comeítera-t-on
¡¡
Boerhnave que li nous étions mieux
inflruits fur les partie5 folides ,
&
fi
b
natore des hu–
meurs nous étoit bien dével'oppée, les lois des Mécha–
Diques nous démontreroient que ces effets inconnus de
I'€conomie animale qui anirem toute notre admiration,
peuvent [e d€duire des principes les plus limpIes?,
Q~oi
donc n'etl-i! pas eonltan! que daos la nature ou Dleu
ne falt rien en vain, la moindre configuration a fa rai–
fon ' que tout tienl par des dépendances réciproques,
&
que' nous n'avons ríen de mieux
a
faire que de pou[–
fer auffi loin que nous le pourrons I'étode de la chal'
ne imperceptible 'lui unit les parties de la machine ani–
male,
&
qui en fait un tout ; en un mot, que plus
nous aurons d'ob[ervations, plus nous [erons voitins du
but que
l'Anatomie ,
la Phyliologie, la Medecine
&
la
Chlrurgie doivent fe propoft!r conjointement,
Mais puif'lue I'c!tode de
l'Anatomie,
me
me la plus
déliée ,
~
des ufages
li
étendus; puifqu'elle offre un
li
gr~nd
nombre de découvertes imponames
a
tenter, com–
ment le fait-il qu'elle foit négligée,
&
qu'elle languif–
fe, pour ainli dire?
J
e le demande
.au~
maítrCi
dans
ANA
35t
I'ar~
de gut!rir,
&:
je [erois bien fatisfait
d'emen~e
13-
delrus leurs réponres .
J
Nous avons ' détini l'
Anatomie
; nous en avons dé–
montré I'milité dans toutes les conditions ; nous avon!
expofé fes progres le plus rapidemem qu'il nous
a
été
l'offible, pour ne pas tomber dans des répétitions en
nO~ts
étendant ici fur ce qui doit former ailleurs' des
ameles féparés. Nous avons indiqué des découvertes
a
faire, N ous allons palfer aux diflributions différentes de
I'/lJlatomie .
On divife
l'Anatomie,
relativemcnt au fujet dOD!
l'
A–
natomtflc s'occupe, en
hum.ine
&
en
&omR'JrIt,
L'
A–
'Mtomie h1t/naine,
qui elt ab[olument
&
propremem ap–
pellée
Ana/omie ,
a pour objet, ou,
ti
I'on aime mieux.
pour. fujet le corps humain. C'elt I'an que plulieurs
ap¡>ellent
Anthropologie.
L'Anatomie eomparée
efl celte branche de
l'AnatQmie
qui s'occupe de la recherche
&:
de I'examen des diffé–
rentes parties des animaux, conlidérées relativcment
a
leur flruaure particuliere,
&
a
la forme qui convient
le mieux avec lem
fa~on
de vivre
&
de [atisfnire
¡¡
leurs.
befoins. Par exemple , dans
l'Anatomie comparé. da
'flomac! ,
on obferve que les animaux qui oot de fré–
quemes occafions de fe nourrir, Ont I'eflomac
t~es-pe
tit, en comparairon de certains animaux qui évités ·par
les antres aoimaux qu'ils dévorem, fe trouvent fou–
vent dans la néceffité de jeuner,
&
a
qui jI femble que
par cette raifon la uature ait donné un ellomac eapa–
ble de comenir de la nourriture pour long-tems,
Voye::.
EST'oMAc
&
RUMINATION.
Dans
l'Anatumie comparée,
on examine les brutes
&
méme les végétaux , atin de parvenir, par la compa–
raifon de ce qui s'y palre avec ce qui fe palre en nous ,
á
une plus parfaite connoiUance du corps humain . C'eíl
la méthodt qu' Ariflote a fuivie , On diroit qu'il n'a im–
moJé tant d'animaux que pour en rapponor la Itruau–
re :\ celle de I'homme. Mais qu'oll fe propofe ce but
ou non, I'examen qu'on fera des parties des brutes,
par la dilfeaioll, s'appellera toíljours
Anatom;e compa–
de.
Si l'on fait atrention
á
la multitude infinie d'aoimauJ
différens qui COllvrent la útrface de la terre,
&
au pe–
tit nombre de ceUI qu'on a dilféqués, on trouvera
I'A–
natomie comparle
bien imparfaite ,
L e fujet de l'
Anatomie
ou le corps , fe divi[e en par–
ties organiques,
&
en parties non organiques; en par–
tíes fimi laires,
&
en parties diffimilaires, [permatiques,
&c,
V oye!{.
ORGANI~UE,
SIMILAIRE, SPt:R–
MATI QUE .
L a djvilion la plus ordinaire efl celle qu'on fait en
parties
fulide!
,
&
en parties
fluide!;
ou en parties
'fui
,"'tiennent,
&
en parties
'fui font contenue!
.
P o)'e::.
SOLIDE, FLUIDE.
L es parties [olides lom les
O! ,
les
nerf!,
tes
mrtFlu.
les
artereJ,
les
vúneJ
, les
careilageJ
, les
ligamen!,
les
membrllneJ ,
&c.
L es parties Huides font le
chyle,
le
fang,
le
fait,
It
graiffe,
la
Iymphe
&c,
l?o)'e:{.
J
Imrs
artic/es,
O
S ,
N
E R F ,
M
u
S
e
L
P;,
ARTERE, VEI NE ,
&c.
CHYLE,SANG,
L A IT,
&e.
Quant a I'art
d'a>tatomif", vo)'e::.
AN
A T
o
MI
Q.
u
P; .
l/o)'e:¿
D
I S S E e T IO N ,
D
I S S E'
Q.
u E R .
JI
ne nous relle plus pour achever cet article,
&
of–
frir en meme tems au leaeur un traité d'
Anatomie
auffi
complet qu'i1 puilre le delirer, que d'ajouter ici I'ex–
plication de nos Planches. Cette explicarion formant
proprement l'
Anatom:e
, [eroit trop étengue pour pou–
voir
~tre
placée vis-a· vis de nos
fig1treS
;
&
nous ne
lui trouverOLlS aucun lieu plus convenable que celui-ci .
Ces
Planches
ont été deffinées , les unes d'apres natu–
re, les autres d'apres les Anatomifles les plus célebres,
Elles rom au nombre de vingt,
&
contiennent plus de
deux cents figures ,
PLANCHE P REM ¡ERE .
Fitttre
l .
de
l/
ES.ALE,
repréfente le f'!fl<let e
vú en-devant,
a
1'05
du front ou le coronal.
b
la future coro–
nale :
e
le pariétal gauche.
d
la future écail leufe.
e
f
t
I'os temporal.
f
I'apophy[e mafloi'de;
e
l'apQP.hyfe
7.1-
gomatique .
h
les grandes aile, de I os fphénolde ,
011
l'apophyfe temporale .
i
i
les os de la pomette.
k
la,
f~ce des gr:andes ailes qui fe VOlt dans les folres
orbl~res.
I
l'os planum ,
m
I'os unguis,
n
J'@poph,yfe mon-
tante