Table of Contents Table of Contents
Previous Page  420 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 420 / 864 Next Page
Page Background

342

ANA

Jes paiuts de divifioll des ligues droites na celltre. Salt

~u fli

divifé un rayon en qUflques parties égales ; par

chaque point de divifion déerivez des eercles eoneentri–

ques ; par ce moyen vous aurez tracé le prototype cra–

ticulaire

A ,

le doublc du diametre

A B ,

comme rayon ;

décrive7. le quart de eerc1e

E G

( fig.

2 1. )

afi n que

1'arc

E G

foir égal

a

la circonférence Cluiere , & pliez

ce quart de eercle, de maniere qu'il forme ia furfaee

d'un c.one, dont la baCe foit le eercle

/l

B e D ;

di vi–

fez I'are

E G

dans le me me nombre de parties égales

que le prototype cratieulaire efl diviCé , & rire? des

rayons de ehacun des points de divifion; prolongez

GF

en

l,

juCqu'ii ce que

F! :::. F G :

du centre

l,

& du

rayon

!

F,

décrive'l. le quart de cercle

FK H ;

& du

point [ au point

E ,

tirez la droite

[ E;

diviCe? I'arc

K F

dalls le meme nombre de parties égales que le

rayon du pro totype eraticulair. ; & du centre [ par eha–

que point de divifion, tire? des rayons '1ui renco ntrent

EF

aux poims t,

2,

~ ,

&e. cnfi n du centre

F ,

&

des rayons

F

, ,

F

2 ,

Ji

3 ,

déerive? des ares coocen–

triques. D e cene maniere vous aure? I'ea ype craticu–

laire dont les aréoles paroltronr égales enrr'elles.

Ain fi en tranfponaot dans les aréoles de I'eaype era–

ticulaire, ce qui efl defli né dans chaque aréole du pro–

torype craticulaire, vou·s aurez une image monflrueuCe

qui paroltra néanmoins dans fes jUneS proportioos , fi

I'reil efl élevé au-delfus du fommet du eone , d'uoe

quantité égale • la diflanee de ce fommet

ii

la bafe .

Si I'on tire dans le prototype cratieulaire les cordes

des quarts de cerclc , & dans l'ea ipe eraticulaire les

cordes de chacun de fes quarts , toures ehofes d'ailleurs

rellant les memes , on aura I'ca ype cratieulaire dans

une pyramide qlladrangulaire .

1I

fera donc aifé de deffiner une image monflrueufc

fur toute pyramide , dom la bafe efl un poIygone ré–

gulier quelconque .

Comme I'il lullon efl plus parfaitc quand on ne ¡>eut

pas juger, par les objets comigus , de la diflan ee des

parties de I'image monflrueu[e , il cfl mieu! de oe re–

garder ces lorres d'i ma¡¡es que par un potit trou.

011

voit 11 P aris, dans le clolrre des Minimes de la

P lace R oya le , deux

anamorpho[eI

tracécs lur deux des

có tés du cloltre : I'une repréfenre la Madeleine; l'au–

tre

S.

J

ean éerivanr fon évangile . Elles fom telles que

q uand

0 11

le regarde direa ement, on ne voit qu'une

cfpece de paylage ,

&

que quand on les regarde d'un

cerrain point de vue , elles reprérente nt des figures hu–

maines tres· ditlinétes . Ces deux figures foot I'ouvrage

du pere N iccron , Minime , qui a fait fur ce meme

fujet un traité latin , intimlt' ,

:rhaumaturgl<I opthuI ,

Opti" ,,, miraculeufe,

dans lequel

iI

traite de plufieurs

phénomenes curieux d'Oprique , & donne fort an long

les méthodes de tracer ces [ortes

d'anamorpb.f eI

fur

des furfaces quelconques . L e P. Emmanuel M aignan,

M inime , a auíli traité c(::rte

meme

matiere

dans

un ou–

vrage latio, intitu lé ,

P erfpeEl' va horaria ,

imprimé 11

R ome en

1648.

Voy eZo

In.

propofition

77

d,

la e atoptri–

que horai" de ce dernier ouvrage , page

438.

Comme les miroirs cyliodriques , eoniques & pyrami–

daux

0 nt

la propriété de rendre difformes les objets qu'oo

leur expofe , & que par eonséquent ils peuvent faire pa–

rOltre oaturels des objets dittormes , on donne auffi daos

l'Optique

des

mo~ens

de traeer fur le papier des objets

dilformes , qui étam vus par ces fortes de. miroirs , pa–

rOlfrem de leur figure narurelle.

Par exemple , fi on ,"eut tracer uoe image difforme,

qui paroilfe de fa fi gure namrelle , étanr vue dans un

miroir cyl indrique , on commencera

(fig .

' 4.

P erfpeEl )

par déerire un cercle

H

Be

égal

a

la bafe du eyhndre;

enfuite fuppofanr que

O

loit le point ou tombe la per–

peodiculaire menée de I'reil, on tirera les tangentes

O

e

&

O B .

On joindra les points d'attouehemenr

e

&

B

par la droite

e

B ;

on divifera eette ligne

e

B

en tant

de parties égal es qu'on voudra , & par les poinrs de di–

vifion

00

¡irera des lignes au point

O;

0 0

fuppofera que

les rayoos

OH, O

[,

fe réfléehiífenr en

F

&

en

G .

enfuite

(fig.

lí·

P erfP. . )

fm une droite indétinie

M~:

on étevera la perpendlculalfe

¡VI

P égale 11 la haureur de

l'reil; on fera

M

Q

égale •

O H

de la

fig.

14.

& au

poinr

~

on éleverala perpendiculaire

~

R

égale

it

e,B

& divisée en autant de parties que

e

B ;

par les

point~

de

divifion.on

t(r,era

d~s

lignes au point

P

,

qui étant

prolongées jufqu a la hgne

M N ,

donnerollt les points

l,

[[

l ,

&c. & les dillances

~

l, [1 l,

[[

lJI ,

&e.

qu'il faudra tranfporter dans la

fig ·

14·

de [ en [ , de

l

en

[l

,.

de

ll

en

[!

l,

&c. de eette maniere les points

F , G,

de la

fig.

I4-

répondront au point

N

ou [

V

de

ANA

la

fig.

J5'.

Par ces point

F, G,

&

par le point

K

,tel

que

K H =: l G,

011

tracera un arc de cerc1e jufqu eo

S

& en

:r,

c'cfl-a-dire ju{qu'a la renconrre des tangentes

O S ,

O:r,

& on fera de meme pour les poinr>

¡

ll,

l

[ ,

&c. enfuite on defli nera une figure quelconquc dans

un

q~arré ;. ~ont

les c6tés fuiel>t égaux

a e

B

.o~

!Z.

R,

& fOlcur dlvlsés ell amanr de parties qu'oo a dlvl,c

ce~

Jignes ; cnforte que le quarré dont

iI

s'agit, foit parra!\.é

lui-meme en autanr de petin quarrés. On detTinera apres

cela dans la figure

S FG:r

une image difforllle, dont

les parties foiear firuées dans les parties de cette figure',

correfpondantes aux parries du quarré . Cette image érant

approchée d'uo miroir eyliodrique dnnr

H

Be

foit la

.bafe, & I'reil étanr élevé au-delfus du point () , une

haureur égal e

a

M P,

on verra daos le miroir cy lindri–

que la fi gure narurellc; qui avoit été tracée daos le pe–

tit quarré .

On a auffi des méthodes alfe? femblables

a

la

précé–

dente pour tracer des images dilformes , qui foienr réra–

blies dans leur fi gure uaturell e , par des miroirs cooi–

ques ou pyramidaux . On peut voir une idée de ces mé–

thodes dans la Catoptrique de M . Wolf. N ous DOUS

borneroos ici

a

ce qui regarde nos miroirs cylindriques,

eomme étam les plus communs. On Irouve dans les·

aEtes de Leipfic de

1712,

la deleription d'une machine

anRmorphotit¡uc

de

l'vl.

Jacques L éopo!d, par le moyeo

de laquelle on peut décrire méchaniquement & afiez e–

xaétemellt des images dilformes qui foient rétablies dans

Icur état naturel pac des miroirs cylindriqucs ou coni–

ques .

00

fa it aulli da!1s la D ioptrique des

anamorphojeI .

E lles confi etent en des figures diftormcs , qui rO" t tra–

eées Cur uo papier , & qui paroilfenr dans leur état na–

turel lorfqu'on les regarde ' -travers un verre polyhedre

c'ell-a-dire

ii

plu tieurs faces . E t voici de queHe

manier~

elles fe fom.

Sur une table horifontale

A B

e

D ,

on éleve

ii

:In–

gles· droits

(fig.

11.

Pufp . )

une planche

A FE

D ;

on p'ratique dans chaeune de ces deux planches ou ra–

bIes deux couliífts , telles que l'appuí

B H

e

puiífe

le

mouvoir emre les eoulitJes de la lable liorifontale,

&

qu'on puilfe faire couler un papier entre le5 coul iJles de

la planche verticale; on adapte

a

I'appui

B H

e

un

ta–

yau

l K,

garni en

1

d'un verre po/yhedre, plan con–

vexe , composé de 24 plans triangulaires difposés a-peu–

pres fuivaot la courbure d'une parabole . Le tuyau e([

percé en

K

d'nn petit trou, qui doit etre un peu au–

dela du foyer du verre; on éloigne l'appui

B H

e

de

la planche verticale, & on l'en éloigne d'aut, nt plus.

que I'image ditforme doit etre pius grande.

On met au-devant du trou

K

une lampe; on marque

avec du crayon les aréoles

(lU

poims Iumineux que fa

lumiere forme fur la plaoche

/l

D E F ;

& pour ne fe

poim tromper en les marquant, il faut avoir foin de re–

garder par le trou

fi

en effet ces aréoles ne forment

qu' uue feule image.

On tracera enCuite dans chaeune de ces aréoles des

parties d'un objet, qui étant vues .par le trou

K ,

ne pa–

rOltrollt former qu'un feul tout; & on aura loin de re–

garder par le trou

K

en fair:1I1r cette opération, pour

voir fi toutes ces parties formenr en effer une feule ima–

ge.

A

I'égard des elpaees interm édiaires , on les rem–

plira de tout ce qu'on voudra ;

&

pour rendre le phé–

nomene plus curieux ,

00

aura Coin meme d'y traeer des

chofes toutes différentes de celle qu'o n doit voir por le

trou

j

alors regardanr par le trou

K ,

on ne verra qu'une

image diflin a e, fon ditferente de eelle qui paroilfoit fur

le papier • la

v

t'ie fi mple .

On voit

a

Paris dans la bibliotheque des M inimes de

la Place Royale , deux

a..amorphofeI

de eerre efpeee ;

elles fom I'ouvrage du

P.

N ieeron , donr nous avons

déja parlé: & on trnuve auffi daos le

tom,

[V.

de¡ M I–

moireI

de

I'acadlmie implriale de PeterIbourg ,

la de–

feription d'une

anamorphofe

femblable , faite par M .

L eurman , membre de cerre académie , en I'}jonoeur de

Pierre 11. empercur de Ru flie : cet auteur expore l. mé–

thode qu'il a fu ivie pour cela , & fair des remarques uti–

les fur cette matiere .

V oyeZo

f"r

get

article la e ato/,tri–

que

&

la D ioptri'ltee de

M . W Olf ,

dlja citleI. (O)

• ANA N

O"

ANN A ND,

(Glog . mod. )

fleu–

ve d'Ecofie , dans

r.~

partie méridionale , province

d' ~nandal ; il preDd la fource pres du C luid,

&

fe déehar–

ge dans un golfe de la mer d'Irlande, appellé

Solvai–

f rith .

Baudrand .

1\

N A N A

~ ,

(

Hifi. nato

)

geme de plante obfervé

par le P. Plumier : ofa Beur efl monopétnle faite en for–

me d'entonnoir, divifée en trois parties , & ' porée fur les

tll-