3'
o
AMP
SO N
&
PAS S rON. Tel
ell
ce
V es
de Virg'! , 011
a'u Jieu de ¡lire limplemem
T"rmu
",(I".t ,
il amplifie
aiña
[00
récit:
AjÍ i/li foJv"nttlr frigorc m"",bra,
Vita1'" cum g emitu ¡ "git i"áignata [:,b mnbraJ .
lEncid.
XII.
. La
détinition que nous avoos .donnée de
¡'m"plijit'a–
tio1J ,
en celle d'ICocrate
&
m~me
4·....
riflote;
&
a
ne
la
confidérer 'qne dans ce [e)1s; elle feroit pllilot·l·art
d'un [ophifle
&
d'un
d~clamateur ;
que celui d'un véri–
.table orarcur. AulTi Cicéron la détinir-i1 .une argumen–
taríon véhémente, t¡ne affirmarion éncrgique qui per[uade
en remuanr les pamons. Quintilien
&
les amres ma¡–
tres d'éloqucll<;:e fom de l'
amplifieation
I'ame du di[–
cours: Longin en parle co¡nme d'un des principaux mo–
yens qui. co.ntrjbt1elJt au [ublime, mais
iI
bUI~le
ceux
quí la détillilfent
\111
difcours (¡ui grolTit les objers, p'ar–
'ce que ce. caraélere cOllviem nu (i.lblime
&
au parhéri–
que, dom il diningue
l'
amplification
en ce que le [u–
blima confine uníquemenr dans I'éle,'ation des fenrimens
&
des mots ,
&
I'amplification'
daos la multitude des UDS
~
des autres. L e Cublime peut
Ce
trouve, dans une pen–
[ée unique,
&
l'
amplification,
dépend du grand nom–
bre . Aina ce mot de l'Ecrirure, en parlant d'
Ale~anJ
dre,
fil"it terra in con!peélu ejl/J ,
en un trait Cublime ;
pourroit-on dire que c'ell une
arl1plification
?
On met aulTi cetre ciilférenee entre
l'amplification
&
fu
preuve, que celle·ci a pour objet d'éclaircir un poinr
ob[cur ou controver[é,
&
celle-I a de donner de la gran–
deur
&
de I'él ¿vation aux objers: mais ríen n'empeche
gu'un tiíT'l1 de raiConncmens ne [oit en
m~me
tems preu·
ve
&
amplificatioa.
Cet~e
derniere en en générdl de
d~u¡.
forn:s: I'une roule [ur .Ies choCes, l'aut!'e a pour
objet les
mor5
&
les exprelTions.
LlI
prerniere peut s'exécuter de ditférentes manieres,
1'.
par l'amas des définitions, comllle lorCql1c Cicéron
définir l'hiHoire;
telfi$ temp.rltm, lux v eritatÍJ , ViM
memoria!,
m"g~?¡ra
'/Jú"', confcia vetuftatiJ. I/oyez
D
E'-
FI NITION.
.
.
l.'.
Par la multiplicilé des adjoints ou circonllances:
Virgile en dOlme un
e~emple
dans cene lamentation CUt
la mort de Céfar, ou il déerit tous les prodiges gui
la
précéde:ent ou la luivirent:
Vox 'l"0'l,<e per I1ICOJ 'VUí
g
9
cxa"dita filmtu
¡ngcnJ;
&
jimulaera modÍJ pallentia mirÍJ
Vifa fub obfcun,m noéliJ; pecude!,!"e locuta!,
infrmdum, fiftunt amnC J, terra: 1tte dehifc:mt,
E t mlPflttm ilJacrymat templÍJ ebur , a!ra'lue
ji,-
dant.
3'.
.on :lmplífie encore une chofe par le détail des
cauCes
&
d~s
etfets :
4'.
par I'énumc:ration des conCé–
quences:
f' .
par les comparaiCons, les limiJitudes ,
&
les exemplcs,
voyez
CqMPARAISON,
&c.
6'. par
des Cl1lHraneS ou oppolitions ,
&
par les induélions qu'
on en tire . Tontes ces belles de[criprions des Drages,
des tempetes , des combats finguliers, de la pefle, de
la famine, fi fréquemes dans les poeres, ne [Ont que
des
amplificationJ
d'une pen[ée ou d'une aélion limpie
développée.
, L'
amplification
par les mots fe fait principalemenr en
fix manieres:
yO .
par des métaphores:
l.'.
par des
Cy–
nonymes :
3' .
par des hyperboles :
4°.
par des périphra–
fes :
f'·
par des répétitions auxquclles on peut ajolirer
la gradatiop:
6°.
par des termes nobles
&
magnitiques .
Aiua au líeu de dire fimplemelH,
nOUJ [ommeJ tOIlJ mor'
te/¡
,
Horacc a dit :
Omnes eodnn
cogiY/lHr; 1JY/1»illm
Verfatttr urna fe,-;i'!! ) ocyús
Sors exiturn ,
&
;lOS
in
~teri1tlYd
Exi/i"m impojit'/ra cymb", .
Od. Lib.
h.
bn amplifie une pen,éc générale en la parliculariCant,
en la dúcloppant,
&
une penCée pal ticulicre
&
renrain–
te, en remontallt de conCéquel1ce en conCéquence ju f–
qu'a ron principe. Mais 011 doit prendre garde dans
l'am –
p lijieation ,
comme en tout amre ollvrage du relTort de )
l'é loq\Jence, de fortir des borne's
cte
[01.1 Cujet
'd~faut
ordinafrc aux jeunes gens que la vivaclté de Ic'ur Ima–
.ginatiou emporre LeOp loin . Les pl?s grands orateurs ne
fe fom pas touJours eux-mcmes pn:rcrvés de cet écueil ;
&
CiCéron l\li· meme . daos un age plus mOr, conda–
mna cetre longue
amp/iftcation
qu'il avoit faite [ur le fup-
AMP
plice de parricid<=<; dans Con oraiCon p.:mr R ofclU
d:
1}–
merie , qui lui alrirn cependan! de g rands apl'laudlOe–
mens. II impme au caraélere bouillanr de la JCllneOc
l'alTeél:uion qu'il eut alors de s'étendre avec complaililn–
ce fur des Iieux cornmuns qui n'allolent pas dircdcment
¡¡ la juflitication de [a partie.
(G)
*
A
M
P
L
r
S S
I
M E, adj . fuper!.
amplilJimlu,
qua–
Ht.! dOn! on honore chez les étrangers
&
dans les col–
léges quelque pcrfonlles conrlituée en dignité: on trai–
te dans. les exerciccs publics le Reél:eur de l'Ulliverlité
de París ,
d'ampli/lime ,·eflor.
ti.
M P
LIT
U-D E
d'unare d, p"raboh,
(m
G /om .)
en la ligne horiConrale comprife emre le poim d'0u on.
[uppore qu'un arc ou portion de parabolc commencc ,
&
le point ou cene ponion. fe termme. Ce teflne ea
princípalemem en u
r.~ge
dans le Jet des Dombes ,
&
l'
am–
p.litltde de /a parab07e
s'apl'elle alots
amplit Jlde dJl jet.
17o)'e<.
PAR ABOL E
&
PRO
J
E CT
1
LE.
·A
M P
LIT
U D
E
d',m aft" en Ilflronomie ,
en I'arc
de I'horifon compris emre le vrai levant ou le vrai cou–
chant,
&
le point ou cet anre [e leve ou [e couche
en etfer.
V oyez
H o R
I
S o N, L E
V
E R, C o
u
CHE R ,
&c.
L'amplitllde
en de deux fortes ,
ortiv"
ou
orie>ltal"
&
oecidentale
ou
occafe .
L'
nmpli trtd, orientale
ou
orti'V"
cn la dil!ance entre
le poin t ou [e leve I'aflre,
&
Ic paim du " érirable
Q–
ricm, qui en un des poinrs d'inlcrfeélíoll de I'¿-¡uateur
&
de l'horiCon.
Voy ez
O
R.I E
¡.;
T .
L'amplit"de occidentale
ou
oeeafe ,
en la dinance en–
tre
re
point o(¡ I'arhe Ce couche ,
&
le poim du vraí oc–
ciden! é'luinoélial.
Voyez
Oc CID
E
N
T •
L'amplitlde
oriental e
&
l'occidentaJc s'appellenr rall–
r6rfeptentrionale ,
talH6r
meridional,.
Ccion qu'eiies lom–
bem dans la paflie
feptewtrio¡zalc
ou
meridioJ1al<
de l'ho–
riCon .
.L e complémcm de
I'amplitllde
oríentale ou
occid~n
tale au quart complcr de I'hori[on, s'2ppclle
azimllth ;
cependant il faur rémarquer, que cotume il y a une in–
fin ité d·azimurhs . il n'y en a qu'un [cul qlli foit vérí–
tablemelit le complément de
I'amp/itrtde;
f.woir, I'a–
zimuth qui répond au' cercle vertical, parrant par le point
de I'hodfon oü I'anre [e leve ou fe couche.
Voyez
A–
ZIMUTH
&
VERTICAL .
Pour teouver
I'amplitude
orientale du [oleil, óu d'ull
autee anre, par le moyen du globe,
Voyez:.
G LO nE.
Pour rrouver l'
amplitttde
du [oieil par la Trigol1o–
métrie, la latitude
&
la décl inaiCon du [olei I donnécs ;
il faue dire: comme le co-finus de la latitude ell au ra–
yon, ainli le finus de la déclillai[on el1 au linus de l'
am–
plit ude .
II en faciJe de voir que comme la déchnaifoll
du foleil chállge d'un jour ¡¡ I'aut, e,'
I'amp/I&ude
ehan–
ge aum,
&
que de plus elle en ditfércme pour cha–
que latitude. C'ell pourquoi les Atlronomes om drelré
des rabies des
amplitudeJ
diuroes du (oltil pour chaque
¡our
&
pour ditféremes latitudes, comme pour París,
Londres ,
&c.
.
L'aYllplitttde
magnérique ell un
are
de cercle com–
pris emre le poim du lever ou du coucher du Coleil,
&:
le poim en ou aüen du compas magnétique ou bou[–
fole; c'elHi dire, la dillance du poine du lever ou du
coucher du toleil au poiO! ell ou oüe
t1
du
comp.lsrÍla–
gnériq ue .
Voyez
B
o
u s
S o LE, CE R CLE, L E
V
ER,
COUCHER.
& c.
L orfque la .bouíT'ole n'a point de déclinaiCon, c'en–
a-dire, 10rCqu'elle ell direélement rournée au pole, il
en viable que l'elt ou I'oüefl de la boulfole répondent
exaélemenr ¡¡ ceux du monde,
&
qu'ainli
I'amplitude
magnétique ell alors la meme que
I'amplitflde
altrono–
m ique. · (O) .
*
AMPOULE,
f.
f.
(Hilf. anc. )
vare en uCage
che7. les Romains.
&
Curtoue dan¡ les baias, ou its
é–
toienr rempli de I'huile dom on fe frotoit au Conir de
l·elU . Les Chrériens fe font au[i [ervis
d'ampol<leJ ;
&
les vafes qui contenoienr I'huile donr on oignoit les
carh¿cumenes
&.
les maiades , le Caint chreme,
&
le vin
du Cacrítice, s'appelloiem
ampouh·J.
C'en encore au–
jonrd'hui le 110m d'une phíole qu'on con[erve dans I'é–
gli[e\ de Saint R<!mi de Rcims,
&
qu'on prérend avoir
été apportée du cid pleitie de beaume , Dour le ba–
pteme de Clovis. Ce fait efl alrellé par H incmar ,
p~r
F lodoard,
&
plr Aimon. Gregoire de T ours
&
1"ot–
tunat n'en pal'lent poíllt. D'habiles
~cns
l'oO[ combat–
~u; d'au~rcs
hab\!cs gens I'om défendu .. Et il y a eu ,
a ce qu 011
prércnd , un ordre de chcvahcrs de la
fainte
ampo"I.,
qui faiCoit remOllter ron innitution . Ju[qu'a
Clovis . Ces c lcvaliers éroient, fclon Favin , au nombre
de
lO