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AMP

ciel1X rond, plus ordinairement oval, dont I'efpace du

milie~

écoit environné de fiéges élevés les uns au-delfus

des autres, avec des partiques en-dédans

&

cn-dehors .

C amodore dit que ce batiment étoit fait de deux théa.

trel conjoinrs. Le 110m de

Ca'liea

qu'on lui donnoit

quelquefois,

&

qui

fu~

le pr ier 110rr¡ des théarres,

n'exprimoit que le dedans , o ce creux formé par les

gradins, en

~one

tronqué, dont la furface la plus pe–

tite, celle qui écoir au-delfous du premier rang de gra–

dins

&

du

podilln!,

s'appelloit

l'arene,

patce qll'avant

que de commencer

l~s

jeux de

l'amphithllltre,

on y

répandoit du f.,ble; nous difons encore aujourd'hui

l'a–

rene de Nímes , les arenes de Tintiniac.

Au lieu de

fable, Cali¡;ula tit répanc;lre dans le cirque de la chry–

focolle; N eron ajouta

i

la cryfocolle du cinnabre broyé .

Dans les commencemem, les

amphithlatres

n'écoient

que de bois. Celui que Statilius Taurus tit conaruire

¡¡

R ome dans le champ de Mars fous I'empire d'Au–

guae, fut le premier de pierre.

L'

amphithlatre

de Sta–

til¡us Taurus fut

bn'll~

&

rétabli fous Néron . Vefpa–

fien en batit un plus grand

&

plu.s fuperbe, qui fut

fouvent brulé

&

relevé:

iI

ell reae encore aujourd'hlli

une grande partie .

f70yez

Planche l/. de nos antiqtti–

elI, figure premicre,

l'

amphithlatr'

de Vefpalien, tel

qu'il étoit Jadis;

&

figure

2,

tel qu'i1

ca

a

préfent.

Parmi les

amphithlatres

entiers ou

demi-détruits qui

fubli flem,

iI

n'y en a point de comparable au colifée.

11

pouvoit contenir, dit Viétor, quarre-vingts-fept mille

fpeétatcurs. Le fond ou l'enceinte la plus balfe étoit

ovale. Autour de cette enceinte écoient des loges ou

volites, qui renfermoient les

b~res

qui devoient combat–

tre; ces loges s'appelloient

ca

ved!

Au-ddrus des loges appellées

cave.. ,

dont les portes

éroienr priCes dans un mur qui entauroit I'arene,

&

fur

ce mur, étoit pratiquée une avance en forme de quai,

qu'on appelloit

podiHm .

R ien l1e relfemble t3nt au

po–

di"m

qu'ul1e longue tribune, ou qu'un grand perilIyle

circulaire. Ce

podittm

étolt orné de coloune$

&

de balu–

IIrades. C'érolt la place des fénateurs, des magiarats,

des empereurs, de

I'/diteur

du fpeétacle

&

des ve–

IJales, qui avoient auffi le privilége du

podittm.

Quoi–

qu'i1 fut élevé de dOllze

a

quinze piés, cette

h~uteur

n'

auroit pas fuffi pour garantir des t'léphans, des

lions, des léopards , des pantheres,

&

autrés betel fé–

roces . C'efl pourquoi le devant en éroit garni de rets,

de treillis, de gros rroncs de bois ronds

&

mobilcs qui

tournoient vertiqlement, fous

1

'effort des betes qui vou–

loienr y momer: quelques-unes cependant franchirent

ces obflacles;

&

ce fur pOllr prévenir cet accidem

i

l'avenir, <¡u'on pratiqu'l des foaés ou euripes tout-au–

tour de !'arene, pour écarter les

b~tes

du

po¿i1lm .

Les gradins éroient aU-delruS du

p.di1lm:

il y avoit

deux fortes de gradins ou de liéges; les uns deainés

pour s'a/leoir: les autres plus bas

&

plus étroits, pour

faciliter I'entrée

&

la fortie des premicrs. Les gradills

2

s'alreoir étoienr circulaires; ceux qui fervoiem d'efca–

lier, coupoiem les autres de haut en bas. Les gradins

de

l'

amphitl"ere

de Vefpalien ont un pié deux pouces

de hauteur,

&

deux piés

&

demi de largeur . Ces gra–

dins formoient les précinétions;

& l'

amphithlatre

de

Vefpaliell avoit quatre préclllétions ou baudriers,

balt.i.

Les avenues que Macrobe appelloit

vomitoria,

[om des

pones au naut de chaque ercalier , aUlquelles on arri-

(1) Nou, avon.

a

Lucqacs les

d~briJ

d'UD ancien

Amphithé3tre,

Be

iI

Y

en a

du méme

a

Florc:nce

Be.

Areno.

mais les nótres

{om

plus remarqu..bles.

&.

bien micux

con(ep{~s.

que ccux de Floren.

ce.

&.

d'

Areno . M

Tllrgioni (upvonnc

que celui-ci a

¿té

bati

dLl

temp'. <;lile Lqcqucs étoit une Colonic des Romains : MOlí, fur quel–

te

3l1torHé,

Nous n'cn

avon~

aucune. Je (croi, plúrQt poq6 a croire

que ce

(Di,

un ouveJose des nos

3.ncicn~

Eteu{ques. comme

00

I'~

elle

de cclui

d'

Areuo, Tout le monde

{~ait

que

la p.affion poue les

(p::él:acles étoit chez nos anciens Veres

au

plus haut tlégr6 ,

IJ

en:.

rrcs.vraifc::

mbl:l.blc

qu'i1s

cUvan~a(fen~

les Romams en

d~

vareils bi.

timens: Les Romams empruntéeent des

Etru{9.Ues

tout

ce qui ap–

pílrtenoit aux

{pell.1c1e"

Voyez

la

{avilnle dlUeruelon de

M.

le

<;heulier Guazzefi {ur

l'

Amphithl!atre

d'

Arc:uo. in(erée d:lns les

Elfays de

l'

Académie de Cortone. blais

00

anend une complette

&

(a'l3nte dilTertacion avee Its Planches de n6tre

M.

l'abbé Scb¡dlien

Donad

qui

eclaircira mieux ¡'origine

de

ce

116m:

gLon~ux

monu..

men,.

{DI

(1.)

A'

l'égJcd des Amphithé3U'es des :I.!lciens: .& de leur ,forme

~

ftruélure

0 0

peur con{ulter le Marq1US Mnftel d:,"s

le

hvre

qu'al

:1

donné fur

c~

fujet.

&:

Monfieur le Ch:lnQine Mauocchi dilos (on

Amphltbé:me

de

CapoUe

,

Ce meme Marqp¡s

d.llu

la lenre

XXIII,

de

(e,

..Alall'9Hit¡jrtJ

Gall;,.

imprimé.:, a Verone in

4 1734.

a pilrlé

~Ort

:lU 10l1g des

Ampbi..

tbé ¡tre,

FfJn~ois.

c'e!t-a-dire. de oelul de Nlmes en Langucdoe . d'Ar..

le"

&:

de Fft:'!us en 1'rovence

(V)

(3)

On pourroit bltir un Amphitbéatre d'une maniere tout-a_fait diC.

fl

rente de celle t!es aneiens.

&.

'lui fUt plus aY.1nragcu{e . en pre.

tWl~

J'idte de

la Place Royale de

mOD

¡nvencion.

el!

figure

d'AI'II.~

AMP

"oit par des

vo~tes

couverres . Les efpaees eontenus–

entre les précillél:ions

&

les efcalicrs, s'appelloient

e,,–

nei,

áes coins . N ous avons dit que les fénateurs oc–

cupoient le

podium,

les chevaliers avoienr les liéges

immédi~tement

au-de!fus du

.podiltm

jufqu'a la

pre~ie­

re

prlcméllOn;

ce qUl formolr environ quatorze gradms_

011

ayoit prariql1é deux fortes de canaux, les uns pour

décharger les eaux de pluie; d'autres pour tranfmeure

des Iiqueurs odoriférantes, comme une illfulion de vin

&

de fafran. On tendoit des voiles pour garentir les

fpeétateurs du foleil, limpies dans les commencemeus,

dans la fuite tres-riches . Le gralld dian:¡etre de

l'am-

phithlatre

éroit au plus petit, environ comme

1";'

a

1.

Outre

l'amphithlatre

de Statilius Taurus

&

celui de

Vefpalien, il

Y

avoit encore

ii

R ome celui de Trajal1.

11

l1e reae du premier

&

du dernier que le 110m de

l'endroit 011 i1s éroienr, le champ de Mars .

11 Y

avoit un

amphithlatre

a

Albe, dont

il

relle,

~

ce qu'on dit, quelques vefliges; un

a v

érone, dont

les habitans rravaillent tous les jours

i

réparer les rui–

nes; un

a

Capoue, de pierres d'une grandeur énorme :

un

a

Pou~zol,

donr les ornemens font dérruits au point

qu'on n'y peut rien connoltre; un au pié du Mont–

Ca!!in, daos le voifinage de

la

maifon de Varron, qui

n'a rien de remarquable ; un

a

Orricoli, dOD! on voit

encore des refles; un

a

Hifpella, qui parolt avoir été

fort grand,

&

c'ell tout ce qu'on en peut conjeéturer;

un

a

Pola, dont la premiere enceime ea emiere. Cha–

que ville avoir le fien, mais rout ell dérruit; les ma–

tériaux ont été employés

a

d'autres bitimens;

&

ces

forres d'éditices étoient

Ii

méprifés dans les {ieeles bar–

bares, qu'il n'y

a

qtte la ditliculté de la démolition>

qui en ait garenri quelques-uns. (1)

Mais l'ufage des

amphithlatru

n'étoit pas borné

a

¡'ltalie ; il

Y

en avoir dans les Gaules; on en voir des

refles

a

Fréjus

&

a

Aries .

11

en fublille \In prefqu'en–

tier

¡¡

Nimes. Cclui de N,mes en d'ordre dorique

i

deux rallgs de colomnes, fans comprer un a)ltre ordre

plus petit qlli le termine par le haut .

II Y

a des relles

d'amphithlatres

Saintes; cellx d'Autun dOl1llenr une

haute idée de cer édifice; la face enérieure étoir

a

qua–

tre érages, comme celle du colifée, ou de

I'IImphiehla–

lre

de Vefpafien.

(2)

Pline parle d'un

amphiehlatre

briCé, drelfé par Cu–

rion, qui rournoit fur de gros pivors de fer; enforte

que du meme

amphiehlatre ,

on pouvoit, quand on

vouloit, faire deux théarres difrérens, fur lefquels on

repréfentoit des pieces toutes difterentes.

C'efl fur l'arene des

amphithlatru

que fe faifoient

les combats de gladiateurs

(17.

G

L A D I A T E U R S)

>

&

les combars des betes ; elles combanoicnt ou contre

d'autres de la méme efpece, ou contre des béres

d.

difierenre efpece, ou entin contre des hommes. Les

hommes expofés aUI betes étoient ou des criminels con–

damnés au fupplice, ou des gens qui fe loüoient pour

de I'argent, ou d'autres qui

s'y

offroiem par oflenta–

tion d'adrclfe ou de force. Si le criminel vainquüir la

bere.

iI

étoit renvoyé abfpus. C'ótoit encore dans leió

amphithlaeres

que fe faifoient quelquefois

I~s n'luma~

c.hies

&

aurres jeux, qu'on

rrouv~ra

décrits

a

leurs

\lr–

rIeles. (3)

L'

ampLithéatre

parmi nous, c'ee¡ la partíe du fone!

d'une

~~~e~~at¡es. ~~~ts{~~tie~~el"honDel1r

d'co préfenter le projet.

~

le

En con{ervant la fipuee ElLiptiqnc en dedaos

&:

en dehors, on

pourroit rallser plnlieurs lJ:\lais tOUt·ilurour qui aucoient ven

I'A_

réne cinq unS". plus ou moios de balcoos. ou terranc.t rcntran_

tes.;

00

fecoit au dcrnier rans phu tlevc!: que

I.es

autres ,un lam.

bns (o(aenn p:\r des colonnes.

L~s

alltres infeneun {crolent dé.

cotlveru avec leur balull.rades

de

marbee, Sous ces balultrades .

el:}

defcendanc

deus:

dégr6t. on po(eroit un baleo" {uivi.

Se

Sarni de

grillages

de

fee poue

1:\

commoditt: .

&

la

(urelé

d"

mOf1de qui

en

voudroit filire le tour, Au

pié

du mur du BaJeon plus b:u

clevroi~

y

ílvoir qUilfre dc!grés de plu$. deClinés po"r la Populace dilos

le

modernes {peébtcles : Les Palais

~evroient

érre

f6par~.t:

les un

de.

;Jutre, pour recevoir plus de jour dans leues apparcemen.. On pour.

roit cependant

les

jOlOdre par des Ares de trtomrbe. a.vec des Ar_

c.tde.t: étroile.t:,

&

ayec pllJlieurs poniques pereés

.1

Jour , Les ArCl

el!=–

triomphe allisnés

a

la prcmiere lerraRe rcndroient tout le

premie~

tour

fui

vi :

les

Arc.atlcs itroites joindcoicm

le

(r.:cond .

le

rroifieme .

Se

It

quatricl'Qc en{emble .

&.

le. poniques pereé!

a

jour. joignant

le

der01cr rans ;}

tOut

l'Edifiee. donneroient de l'élegaoce

& de

la

beaul~

:au

pro{pea

e~rcnellr.

eo ligne

du

quel on dcveoicnf

le, placer. On pourroit otller ce mcmc pro(peél de plul'iencs or..

dre. d'Archireélure. cornme on a

fuil

au ColoCfée. Sur chacun

tic

ces Poniqucs

00

pourroit

él~ver

un a4tre ordre de gallerie, (cm.

blab(es :lvce lcur dome cxhau(fé

Se:

environné de balufl:rades {pi_

rales. Ce qni rendroit plu, beau. plus m.:l.gni6que

&:

encore ¡ltu,

otil cet Amphuhéatre

Cet

EdHicc d2

m2~

in,enrioD

produiroit phdicnrs

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