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322

AMP

)'os· ils foot t ntuiee retroutrer & atrujet!ir les parties

coup¿es pour continuer

a

leur niveau I'iocifion jufqu'iI

I'os . L'avantage de eette mérhode

di

d'évieer que

I'os ne déborde les chairs

j

ce qui rendroie la cure fon

longue , en mettant dalJs I'obligarion de refcier la por·

tion d'os qui faie émioence. Mlis on pourroie fans

rendre I'opération plus lons ue & plus douloureufe, ob–

tenir cel avamage , eo inclmant le rranchant du conteau

vers la partie fupérieure du membre, le faifant etarer

obliquernem de bas en -hant dans les chairs . J'ai fair plu–

lieurs fois cerre opération de cette maniere: je laitre de

certe premiere incilion environ un pouce de chair autour

de I'os, & je coupe encore obliquement avec un billouri

droie ce qui relle jufqu'au périolle exc)i1fivemeot . Par

certe mérhode le boue de I'os ell eotJjours caché d3ns

les chairs , fans que le malade aie éré obligé d'acheeer

cee avamage par un furcrote de douleurs;

&

je ménage

le rranchant de Inon inllrument pour une autre opéen–

tion. C'ell une attention qu'il faut avoir, furtoul dans

les armées, 011 il faut beaucoup opérer avee le meme

inltrumenr.

Des que I'incioon circulaire ell f.,ite, on prend le

conteau droie pour couper les chairs qui rellen¡ autour

de 1'05, ou dans I'enrre·deux

a

la jambe &

i

I'avant'–

bras. On

;1

foin d'inciCcr le périoOe ; il ell inucile de le

ratiITer vers la pan ie ilJférieure, comme on le fait com–

munément; cela allonge I'opération fans produire nucun _

fruit . On rcrroulTe les chairs avec la compretre fendue,

& on prend enfuite la Ccie que I'on appuie fur I'os lé–

gerement pour faire Id premiere trace . ·On pellt aller apres

a

plus grands coups, Itlais touJours r.,ns trop appuyer,

de craime d'engager les dems dans le corps de 1'05 .

Quand on · ell fur la fin,

i1

faut a\ler plus doucement

pour ne point faire d'éclats. Celui qui fo(¡tient le mem–

bre doit avoir altentio"n de ne pas le haiITer, car

i1

feroit

¿clater I'os; ni de le relever, car il Cerreroit la Ccie com–

me dans un étau, .& rendroit I'opération plus difficile .

L orCqu'il y a deux os, il . faur

f~irc

enfone de finlr par

le plus foJide, de crainte d'occafionner des tiraillemens

&

des .dilacérations par la Cecoulfe de I'os le plus foi–

ble : amo

a

la jambe on fa it les premieres impreffions

furo le tibia,. o.n fcie enCuite les os conjointement,

~

00

timt par le libia .

A

I'avant-bras on finit par le cubltus.

t.'aide qui foutient doit appuyer fortement le péroné con–

tre le libia, ou le

radiuJ

contre le

cubit"J,

lorfqu'on

fcie ces panies .

L orCque

I'amputation

ell faite, il faut

le

rendre

ma~lre du r.,ng: pour cet effet on 13chc CuffiCamment le tour–

niquet afin de découvrir les principaux vaiITcaux, & en

faire la Ii¡¡ature, qui ell le moyen le plus silr & Cujet

a

m oins d'mconvénieos que I'application des cl ullioues

('/)oy":,

C

A U S T I

Q

u

E

&

H

E'M

o

R R H A G /E).

bes

qu'oo a

apper~u

le vaitreau , oh reITerre le tourníquet:

pour faire la Iigature , on prelld une aiguille courbe en–

filée de trois ou quatre brins de 61 dont on forme un

cordonnet plat en le cirant . On entre dans les chairs

au-deITous &

a

c()ré de I'extrémité du vaitreau, en pi–

quatlt alfez profondément pour fon ir au-deITus &

a

c6ré .

011

en fait aurant du c6ré opposé de

fa~on

que le vaif.

feau fe trouve pris avec ulle Cuffifante quantité de chairs

dans l'anCe du 61 entre les quatre poims paralleles : on

f ait d'abord un double nreud, nommé communément

l.

nlEud du chimrgien,

que I'on ti xe par un fecond

nreud limpie: s'il y a plufieurs vaiITeaux confidérables,

on en fait \a Iigature . L 'hémorrhagie dcs vaitreaux mu–

fculaires s'arrete par I'application de la charpie & la com–

preffio~;

on pourroit tremper la charpie qu'on applique

Immédlat~ment

fur ces vaiilcaux, dans l'eCprit-de-vin ou

dans

cd~1 d~

tereben¡hinc , pour en fermer l'orifice,

&

donner heu a la formation du caillot . On peut auffi ap–

pliquer pour produire cet effet des boutons d'alun ou

de la poudre de ce minéral. '

On couvre enCuite tout le moignon de charpie féche

& brute ,

~arce

9u'elle s'aceomm ode plus exaétemeut

a

toures les mégalnc!s de la plaie, que fi elle étoi! arran–

gée en.

pl~m!lilcaux

: .on pofe de petites comprelTes quar–

rées Vts-a-vls les v3llfeaux ; on contien t le tout avec une

comp~e!Je

ronde ou quarrée

dont.on

!i

aban

u

les angles ,

ce qUI la rend oétogone;

cel\~-cI

dOlt t rre foutenue par

u ne grande comprelfe eo crOJl¡ de M alte dont ¡eplcin

fera de la grandeur du moigoon & de la' comprelfe 0-

étogone , & dont les quatre chefs s'arrangeronc fur les

parries amérieure, pollérieure, & latérales du moignC\n :

on applique enCuite les trois longuettes , dont deux croi-

__ fem le moignoo, & la troifieme qu'on nomme

IMg,u ttc

circulair.

a

cau;e de fOil ufage, contiem les deux au–

'!res en entouranr le bord do moignon . On fait enCuite

ANIP

UII

bandage qu'on nomme

cap"i,,~ ,

qui conúlle ea eir–

cnlaires lúr le membre, & en renverCés pour couvrir le

moignon, IcCquels renversés (00[ contenus par de, tourS

circulaires qui rcrminent I'application de la bande . On

pent Ce difpcnfer de ce bandage qui exige une blnde de

lix aunes cle1 0ng ; ne foire que quclques circulaircs pour

conrenir les compreiles , & avoir un fond de bonnct de

laine garoi & armé de cordons pour en cocHee , pour

~infi

dire, le boUl du membre .

T out cela étant achevé, on peut lachcr le tourniquet ,

afio de Coulager le malade ; 011

Jl1~me

I'(lter entieremenr ,

apres avoir mis le malade 3U lit.

IJ

doir y etre callché

le moignon un peu élcve!, & un aide tcoir ferme avcc

la main I'appareil pcndant

/2

ou

15'

heures , craime d'ulte

hé morrhagie .

00

peut lever I'appareil nu bout de trois 0\1 quatre

jours , & panfer la plaie av('C un digell if convenable .

On atteod ordinairement trois ou quatre jours pour In

levée de I'appareil, pnur que

la

Cuppur3tion fe

dér~che:

mais on pellt humeétcr des le fecond Jour

ht

charpie .

avee I'huile d'hypericum .

11

di

parlé dans I'hifloire de l'acaMmie royale des

Scie9ces ,

anrl'.

' 702 , d'une méthode proposée

a

certe

aeadémie par M . Sabourin, chirurgien de G cneve, pour

perfeétionner I'opération de l'

mp" tation .

T out le

Ce–

cret confille

ii

conferver un Jambeau de la chair

&

dc

la peau qui deCccnde \In peu au-deilous de I'cndroit 011

Ce doit fuire la Ceétion, afin qu'il frrve

il

recouvrir le

moignon . L 'aVantlge de ce([c méthodc ell qu'cn moins

de deux jours ce hmbeau de chair fe réunit avec· les

extrérnilés des vaiITeaux coupés , & exempte par-la de les

Iier, 00 d'appliquer les· caulliqucs

&

les al1ringens; mé–

thodes qui fom toutes fort dangereuCcs , ou nu moins

forr incommodcs. Ajoutez a cela que I'os ainfi recou–

ven ne s'exfolie poinr .

Cette opération qui ell précisément la meme que ceHe

que Pierre

V

crduin, chirurgien

a'

Amllerdam ,

a

imagi–

née & publiée en ,697 , n'n pas eu touS les nvalltlgcs

que fes partifans s'en promettoient ; perfonne ne la prati–

que: les perConnes curieu{es d'en Cavoir plus au long le

détail, peuvent en lire la defcription dans les trairés d'o–

pérations de M . de Garengeot . Cette méthode a donné

lieu

a

I'opéraeion

a

dcux lambeaux de

M.

Ravaton chi–

rurgien aide-major de l'hÓpital royal de Landau , Mcrite

dans le rrairé des opérations de M . le Dran, au m bien

que eelle de M . VermaHe chirurgien de I'élcéteur Pala–

tin . Ces opérations,· qui eonfillem

iI

fendre le moignon

en deux endroits oppc;>sés , pour Ccier I'os de

fa~on

qu'i l

y ait un ou deux pouces de chair qui le recouvrcm; ces

opérations , dis-je, Cont plus douloureuCes que

la

mérho–

de que nous avons décrite. On Ce propofe d'éviter I'h –

foliarion de I'os , dont I'expeétative ne rend pas I'opéen–

tion ordinaire plus dangercufe, car on atrend avec pa–

dence ce qui ne fait courir aucun péril: eufin on

VCllt

guérir en peo de jours

&

él'iter la Cuppuration . L'expé–

rience démontre néanmoins que la Cuppurarion Cau ve plus

de la moitié des malades. On fait que pllloellrs perCon–

nes COnt mones apres la guériCon parfaile d'une

nmp"–

tation,

par I'abondance du Cang , qui ne leur étoir point

néceITaire, ayaut alors moins de partics

a

nourrir . La

Cuppuration peut empecher cette formarion filrabondante

des liqueurs, & les accidens fubirs qu'e lle o ccafionncroir,

comme o n le voit quelquefoís dans les

amputnti.ns

de

cuilfe , 011 les malades Co nt tourmenté, de coliqucs vio–

lentes qui ne cedent qu'aux

r.~ignées, p~rce

qu'ellcs fonr

I'elfer de I'ellgorgement des vaiffeaux méCentériques pro –

duit par l'obITacJe que le Cang trouve

i

Ca circularion

dans le membre amputé .

11 Y

a cependant des obCerva–

rions qui dépoCem en faveur de ce opérarions

iI

lam–

beaux: mai je crois qll' on nc peut les prariquer que

pour les accidens de cauCe extcrne , & au bras par pré–

férence .

M. le Dran, le pere , maitre chirurgien de Paris ,

:J

fait le premier

I'amputatio"

du oras dans l'anicJe . O n

n'applique pas le tourniquet pour faire cette opérarion .

1I n 'erl: pas plus nécefl¡¡irc de paITer une aiguillc de la

partie aotérieure

a

la pollérieure du bras en c6toyant

I'humerus , afin d'embralTer avec un fil ciré les vai(fcaux

& les Iier avec la peau pour empccher I'hémorrhagie ;

In Coullra&ion de cene aiguille diminue la douleur . On

fait une incifion demi-circulairc

:l.

la partie moyenne du

mufcle deltoYde jufqu'au périorl:e exclulivement . On fol1-

leve ce lambeau en le difséquant, JuCqu'a ce qu'on air dé–

couvert la téte de I'humerus . O n indfe la capCule liga–

menteuCe ; & tandis qu'un nide luxe Cupérieuremenr le

bras en faiCant Con ir la t€re de 1'05 , I'opérateur coupe

les chairs le long de ¡'humerus avec un billouri droit ,

&

fr.i!