A~lY
ye"- fáire
i
la
fil.
~.
Qu:md ces dcnx
fc~ux
d'eau dalre .
fero11t paCsés. verCell aenx !lutres Ceaux fur ' le refie de
matiere eonrenue dans Je Cas; remneo¿ de rechef. Quand
ces deux fe4uX Ceront palSés, verCeo¿ les deux dernicrs
feaux fur le fecond rerlan¡ ,
&
remneo¿ pour la troilie–
me fois. Celte feconde opération s'appelle. lav,,.
l.
fOIl.
II ell
~njoint
par les fiamts aux maltres Amydonniers
de bien
laver
ou
slpa,..r
les Cons, & de véiller
i
ce
que leur fas foient bons,
lit
leurs eaux bien pures & bien
'tleetes .
Vljidct dans un tonneau ce quf reáerá dans lc fas;
(¡vel. bicn ces rélidus ;lvec de ¡'cau daire, c'efi cé
que faie la
fig.
3.
&
ces rélidus laves ferviront de oour–
riture aux befliaux. Cominueo¿ de palfer de la matiere
eo trempe fur le memc eODneau, Jufqu'¡ ce qu'il Coi¡
pleio.
Le
lendemaio de cette Ceconde opération (tes (latuts
diCent
1T0is
JOHrs .prts
) jeteel. I'eau qui a paCst! 3-ira–
vers Je fas avec la matierc en trempe: cette eau fe nom–
me
calt frire.
C'efi le levain nacurcl des Amydonlliers;
celui que je vous confeillois d'emprunter d'eux, li vous
eo
a
vez
a
votre portée .
11
faut meltre de celte eau,
'luand on s'en fert pour mettre en trempe, un feau fur
chaque tonoeau de matiere en été; trois & quelquefois
quatre feaux eo hyver. Voila le troilieme levain done
j'avois promis de parler.
Enleve? cette
eau
Jlire
avec une febille de bois, jufqu'a
ce que le blanc déposé au fond de chaque tonneau pa–
roiife; rempliifez enfuite vos tonoeaux de nouvelle cau,
en quamiré fuffifante pour pouvoir avec une pelle de
bois, battre, broyer
/l¡
démeler l'
a"'ydon :
c'cfi ce que
peut faire aufli la
fig .
3.
enruiee remplilfe1. vos tonneau¡¡
d'eau elaire . Cette rroilieme manceu vre s'appelle
rafraí–
ehir l'amydoH .
On yoir que les lI.mydonniers qui rafral–
chiifem le Ie:lldemain du
¡avage du fons,
ne fuivent
pa~
bien exaétemem leurs natuts.
Deux jours apres le r.afraichiifement, jWC¡ ¡'eau qui
a
fervi a rafral"hir juCqu''¡ ce que le premier blanc pa–
roiife. Ce premier blanc fe nomme par les Ardfies ou
gro,
ou
noir,
fuivant les ditférens elldroits OU
I'amydon
re
fabriqu~:
ce
gros
ou
"oir
s'enleve de deifus
I'a"'ydon
ou [ecol)d blanc qui en efi couvert. Qn ne le perd pas;
ji
fait le plus gros gain des Amydoooiers, qui en en–
srailTenc des cochons. Quaod Ic
gros
ou
no;r
en eCllevé,
On
jette
Un
feau d',eau e1aire fur le rélidu de cr:¡ife que
le
gros
ou
noir
laiife fur le fecond blanc. ou fur l'
a",]"
don
qu'il couvroir.
00
riDce bien la furface de cet
a–
"'1.doll
avec ce feau d'eau; 00
a
un tollOeau vuide tout
prcr
a
recevolr les
rio~ures :
00 les y met; elles
y
dépo–
(cm; & ce dépOt des rinc;ures s'appelle
""'Jdo" <ommu" .
Les
Amydonnier~
nomnient ceue quattleme opération
,.incer.
Le riocer étant fait, 011 tto¡¡ve áu tona de ehaque
tooneau quatre pouces d'épailfeur ou enviroo
d'amydon•.
Cette quaneité vacie felon la bonré des recoupenes &
des griots qu'on a employés .
11
efi évidem que les-blés
giltés qu'oo employe en
amydon,
doivent donDer da–
valuage, tout étane employé : mais
1'4""ydo"
qu'oo en rire
en
toujours commun, & n'a jamais
h
blancheur de ce–
lui qui efi fair de recoupet¡es
&
de griots de bon blé .
On prend
I'amydo"
qui ell clans uo tollneáu, on le verfe
pans
UI1
autre; c'e(l-a-dire, pour parler préciCémem ,
que de deux tonneaUi:
d'..
mydon
011 n'en fair qu'un, 011
par cOl1féquent il Ce doit trouver neuf
a
dix pouces d'a–
m]don
de recoupettes & de griots. Cette cinquieme 0-
pérarion s'appeJle
pafor les Manes.
LorCque les blancs fOil! paCsó d'un ronneau fur un
nutre, on verfe delfus une quantité Cu
ffi
fante d'cau cJaire
pour les banre, broyer & délayer; ce qui s'exécure
ªvcc
une pelle de bois. Cette opération dl la lixieme,
&
s'ap–
pel le
dlmil.r
les
blan<s .
Les blallcs démelés, on pofe uo tamis de foie. dollt
la fi gure en ovale, fur un tonneau rinc': & propre; on
faie palfer a-travers ce tamis les blancs qu'on vieor de
dém~ler :
on concinue ce traváil fur un meme tonneau,
julqu'a ce qu'¡¡ foir plein. Le fiatuts enjoignellt de fe
fervir d'eau bien elaire
pour pa¡¡.r
lu
bla"&J .
peul: jours apres que les blancs ' one été
dém~lés
&
pafsés, on jette I'eau qui efi dans le tonneau, & qui a
tIaversé le tamis de foie, juCqu'a ce qu'on Coit au blanc.
I1
rene fur le blanc une eau de méme couleur qui le
~ouvre;
verfeo¿ cene eau dans un grand poe de terre ;
J~rtet
enfuite un Ceau d'eau cJaire rúr
1'4mydoll
meme;
nncez la furfaee avec cette eau; ajoueez ceete
rin~ure
a
l'ean blanche : cette
rin~urc
dépofera; le dépOt fera en-
co¡:e de l'
amydon
commuo .
.
Apres que
I'.mydo"
aura été bien rincé, levet-Ie du
AMY
fond des tonneaux; meUez-Ie dans des paniers d'oliet·,
arrondis par les coins & garnis en-dedans de toiles qui
ne follt point auachées a,!x paniers. Ces paniers 011t Ul1
pié de large, díx-hllit pouces de long, Cur dix
,pouce~
.de haut . Cette opération s'appelle
I.ver
1.,
blan<J
_
Le lendcmain du jour qu'on aura levé les blancs , vous
fereo¿ monter les paniers remplis
d'amydon
dans le .gre–
nier
&U
haue de la maifon; c'en ce que faie la
fig ·
4-
'L'aire du plancher de ce grenicr doi&
~tre
de
pl~ rre
bien
blanc
&
bien proprc . On renverfera les paniers
00
fens–
delfus-delfollS fur
I'~ire
de placre ; la loile n'étane point
anachée aux paniers Cuivra
I'am)'don.
O n Otera
cctt~
roile de delfus le bloc
d'am] doit
qui refiera nud, comID.e
on le voi! en " "'. 'On mettra ce bloc
n m
fur le cCHé ;
00 le rompra avec les mains, fans infirumens, en qua –
tre parties ; cbaque quanier en quatre morceaux
~
c'efi–
a-dire que chaque panier donnera feize mQrceallx, ou
environ foixame livre
d'amydoll .
On lailfe
l'am)'don
fur
le plancher de plfttre jufqu':\ ce qu'il ait riré I'eau qui
fe pouvoit trouver dans
I'amydon .
L'opération précé–
dente en la huitieme,
&
s'appelle
rompre f a"'ydo" .
On
voir autour du bloc
n m
de
I'am)'~oit
rompu.
Quand on
s'appcr~oit
que
l'am]"o1< rompr,
e{l Cuffifatn–
mcnt Céché, & qu'il en refié afié-¿ de tems Cur le plan–
cher de p]ftrre
~u
grenier pour. pouvoir
e~re
manié,
01J
le
mee al/x e¡¡(tIs ;
c'en la. neuvlcme opéranon : elle con–
¡j(le
a
l'expoCer propremem a I'air Cur des pl3nches
(j–
lU¿CS horiContalement aux fenctres des Amydonniers.
C'efi ce que fait la
fig.
).
&
ce qu'on voie
i,
;, ;,
&c.
Lorfque
l'am]do"
vous aura paru fuffifammenc relfuyé
(ur les planches , vous pr<ndrco¿ les morceaux, vous les
ratilferel de rour cl)ré; ccs ratilfurcs palfcront dans I'a–
mydon
commun; vous écrafere.. les morceaux tarifsés,
&
vous les porterez dans I'écuve, le répandant
a
la hau–
teur de trois pouces d'épailfeur, fur des claies couvertes
de toile. C'efi 'ce que fom lesfig.
6.
&
7.
Vous aure?
foio de retourner l'
amydon
Coir
&
matÍn : fans cene pré–
caution, fans ce remuage dans I'étuve', de tres-beau blanc
'lu'il efi, il deviendroir verd. Cette opérarion en la
der~
niere,
&
s'appelle
m"tr. r.mydon
a
rltHV~ .
Les Amydonniers qui n'ont point d'écuves, fe Cervent
duode(fus des fours des Boulangers; ils les loueot.
L'amydo"
au fortir de I'étuve efi fec
&
vénal.
Qu'ell-ce donc que
I'amydon?
c'efi un féd iment de
blé
g~té"
ou de griots & reconpenes de bon bll!, dOllt
00 fait une efpece de phe blanche & friable, & qu'olJ
prépare en Cuivant le procédé que nous veoous d'ex–
pliquer.
Le
gros amydon
qu'on vend aux Confifeurs,
.al:
Chandeliers, aux Teinturiers du grand-teim, aux Blan–
chilfeurs de gaCe,
&<.
doit reller qUlraote-huie heuret
au~
fours des Amydonniers; & au Cortir du four, huit
jours aux elfuis : ce fOD! les fiatuts .
L'
Amydonnier ne pourra achcter des blés ghés
fao~
111 permimon accordéc au marchand par le
ma~l(lrae
de
les vendre .
.
L'amyd."
qui en proviendra fera fabriqué avec
la
me–
me précaueion que
I'amydon
fi".
L'am)'don commun
&.
¡ju
ne fera vendu par les Amy–
donniers qu'cn grain, Cans qu'il leur Coir permis. Cous
quelque prérexce que ce foie,
de
le réduire en poudre .
L'amydon
fere
a
faire de la colle, de l'elJlpois blanc
ou bleu,
&c.
le meilleur en blanc, doux, tendre
&
friable . On die que
«)Il
nom latín
amylum
en dérivé de
fin. mola faau",'
parce que les ancicOl ne faiCoiem point
moudre le grain dollt ils faiCoient
I'amydon.
On fuit en–
core cette mérhode dans quelques eodroits de l'Allema–
gne; on le faie crever & on I'éerafe.
Ourre
I'am)'don
de froment, il yen a eneore deux au–
tres: I'uo Ce faie
avéc
de la racinc de
l'ar1<m
( ~'oy.r
A
R U M
ou
pil-d~
V'ar,
, &c. ), & I'autre avec
1"
pom–
me
d.
ttrr<
&
la truff. ,.o"ge.
Ce fur le lieur de Vau–
dreuil qui l'illventa le premier,
&
qui obrint e11
1716
le privi!ége eXc1ulif, pour lui
&
pour fa famille , de le
fabriquer pendant vingt ans .
L'
Académie jugea t U
1739,
que
I'am)'do"
de pommes de terre & de (rurres r.ouges ,
proposé par le lieur de GhiCe, faifoit un empols plus
épais que celui de
I'am)'don
ordinaire mais que I'émail
11:
s'y meloit pas auffi-bien; cependa:lt <Ju'il .feroit. bon
d
e~
permettre I'ufage, parce
qu'j)
n'érolt POtnt
f~le
de
grams, qu'il faut épargner dans les annécs de dlfette .
VO)!U,
E
M POI S •
.
•
:.
L'
A
M Y D
o
N
efi d'ufage '"
lJf.dulI'U ;
I~, cont~enc
de
l'huile & du Cel clfentiel .
iI
en peétoral; 11 épalffit
&.
adoucie les férolités acres' de la poitrine, arrete les
C1'll–
chemens de fang.
011
le dit
prop~e
aUJ(
mala~ies
des
yeux; on I'employe cuie
a..
ec du Jalt pour la
dlarrh~e;
oa