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~2g

AN

F évrier.

L',rd"!t

fut ainfi eompofe'e par N'tlmá de dou-

7.e

mois ,

l·.

Janvicr, 29 jours;

2.• •

Février, 28; 3· .

Mars, 31; 4·· Avril, 29; f· · Mai, 31; 6·. Juin,29;

7·.

Juillet, 31;

g•.

AOllt, 29;9°. Septembre, 29; 10· .

Oétobre, 31 ; 1l ·. N ovembre, 29;

12·.

Décembre, 29 :

le tout

faiC~m

35'5' jours. Ainfi eene

annle

Curpaffoit

l'an·

/J1e

civile lunaire

d'uu jour,

&

l'

" nnle aforonomi,!tte

I"naire

de lf heures

11

minutes 24 fecnndes: mais el–

le étoit plus courte que

l'mlnle folaire

de 11 jours , 'en–

forte que fon commencement étoit encore vague par rap-

porr

ii

la fituation du foleil .

.

Numa voulant que le Colfiiee d'hyver répondit au me–

me jour , tit imercaler

22

jours au mois de Février de

<:haque feconde

annle .

23

ii

chaque quatrieme, 22 a cha–

que fix ieme ,& 23

ii

ehaquehuitieme . Mais certe regle ne

faiCoit point encore la

comp~nCalion

nécefi'aire ; car com–

me

l'annle

de Numa furpalfoit d'un jour

l'mznle

Greque

35'4 jours, l'erreur devint Cenfible au bout d'un certain

lem~ ,

ce qui obligea d'avoir recours a une nouvelle ma–

Ili~re

d'imercaler; au lieu d'ajoilter vingt-trois jours a

chaque huitiéme

"nnée,

on n'en ajoilla que quinze; & on

chargea les grands pomifes, de vei!!er au foin du calen–

drier . l\1ais les grands ponrifes ne s'acquinant .point de ce

devoir lailferent tout retomber dans la plus grande confu–

lion. T e!!e fut

I'année R omaine

juCqu'au tems de la ré–

formation de J ules CéCar .

Voyez leI article¡

CALEN–

D

E

S ,

N ° N

E S

él

1

DE

s,

fur la maniere de compter

les jours du mois chez les R omains.

L'

annle Julienne

efi une

année folaire,

contenam

communémem 365' jours, mais qui de qU3tre ans en '

quatre ans, c'efi-a-dire dans les

annles

biffextiles, ell

de 366 jours.

.

, L es mois de l'

amJle Julienne

étoient difpofés ainfi :

J •.

Janv}er 31 jours , 2·. Février 28, 3'. Mars 31,

4··

AVIil 30, f·· M ai 31 ,6•. Juin 3° , 7•. Juillet 31,

8·. AoM 31, 9·. Septembre 30, 10·. Oétobre 31,

JI .,

Novembre

~o ,

1]:.

D écembre 31; & dans toU–

tes les

annltI biflex}iles

le mois de Février avoit com–

me a prérem 29 jours. Suivant cet établilfement, la

grandeur a(lrollomiqlle de

I'année Jttlien"e

étoit de 365'

JOurs 6 heures; & elle Curpaffoit par conCéquent la

",raie annle fo laire

d'environ 11 minutes, ce qui en

J

31 ans produiCoit un jour d'erreur . L'

annle R omain.

itoit encore dans cel état d'imperfeétion, lorfque le pa–

pe Gregoire

XIII.

y tit une réformation, dOD! nous

parlerons un peu plus bas.

.

Jules CéCar,

ii

qui 1'0n ell redevable de la forme de

l'

annle J,t/tenne,

avoit fait venir d'Egypte Sofigenes,

fameux Mathématicien, tant pour tixer la longueur de

l'annle,

que pour en rélablir le commencement, qui

av?il été

el1tiere~ent

déraogé de 67 jours, par la né–

gl lgence des ponofes .

Atin

dOIl~

le remettre au folllice d'hyver, Sofige–

nes fut obltgé de prolonger la premiere

annle

jufqu'a

quin'u mois ou 44f jours; & cetre

annle

s'appella en

cOllféquence

I'annle de <on[ufion, annUI con[ufioniI.

L'

annle

établie par Jules Cérar a été fuivie par toU–

tes les narions chrétiennes jufqu'au milieu du Ceizieme

liecl e , & continue méme encore de l'erre par

l'

A'ngle–

terre . L es a(lronomes

&

les chrenologilles de certe na–

lion comptenr de la meme maniere que le peuple, &

cela Can5 aucun danger, paree qu'une erreur qui ell

connue n'en ell plus une.

L 'annle Grlgorienn.

n'ell autre que

l'annle Julien–

tI.

corrigée par certe regle, qu'au lieu que la deroiere

de chaque fiecle étoit toi1jours bilfextile, les dernieres

ann'-I

de trois fieeles conCécutifs doivent c!tre commu–

nes, & la deroiere du quatrieme ¡iecle feulement ell

comptée pour bilfextile.

. L a raifo.n de cette correétian, fut que

l'a"née Ju–

It enn.

avo!t été fupporée de 365' jonrs 'ó heures , au ¡ieu

que la vé.ntable

annle folaire

ell de 365' jours f hell–

res 49 mmutes, ce qui fait 11 minutes de ditférence

comme n?us"l'avons déja remarqué .

'

_ Or qUOlque certe erreur de 11 minutes qui fe trouve

dans

I'année JrtlienHe

.~oit

fort petite, cependant elle

étOlt devenue

(j

conliaernble en s'accum.ulant depuis

le

tetl~s

de. Jules CéFar , qu'elle avoit monté) 10 jours,

ce qUl aVOI!

con~derablen~e~t

dérangé l'équinoxe . Car

du tems du conclle de Nlcee, 10rCqu'il fU! quellion de

fixer les termes du tems auquel on doit célébrer la

pa–

que, l'équinoxe du primems fe trouvoit au 21 de M ars .

M ais cetre équinox.e ayant cominuellement anticipé on

s'ell apperr,:il I'an lf82 , 10rCqu'on propoCa de réfo;mer

le calendrier de Jule. Céfar, que le folej¡ entroit déjii

dan& I'équateur des le 11 Mars; c'ell-a-dire 10 jours

pI litÓt que du tems du concile de N icée . Poor remé-

AN

d¡~r

a

eet illeonv.!nient, qui pouvoit aller encore

plu~

10m, le pape Grégoire

XIII.

fit venir les plus habiles

allronomes de fon lems, & concerta avec cux la cor–

.reélion qu'il falloit faire, afin que l'équinoxe tombh

au

m~me

jour que dans le tems du concile de N icée ;

& .

comme

i1

s'étoit glilfé une erreur de dix jours dc;–

pUlS ce tems-U, on retrancha ces diI joors de l'

annle

15'82. , dans laquelle on tit cette correétion; & nu liell

du f d'Oétobre de cette

année,

on eompta toU! de

fuite le lf.

L a France, l'Efpagne, les pays catholiques d'A

IIc–

magne , & l'ltalie , en un mor tous les pays qui rOnt

fous l'obéilrance dll pape, rer,:ilrenl certe l'éforme des

fon origine: mais les Protefians la rejerterent d'abord.

En I'nn 1700 l'erreur des dix jours avoit augmenté

encore & émit devenue de om.e; c'ell ce qui détermi–

na les protefians d'Allemagne a accepter la réforma–

tion Grégorienne, aum-bien que les Danois & les Hol–

landois. Mais les peuples de la Grande-Bretagne & la

plupart de ceux du N ord de l'Europe, om confervé

juCqu'ici l'ancienne forme du calendrier Julien .

Voyez

CALENDR1ER, STYLE.

lnft. aftr.

Au re(le il ne faut pas croire que

l'annle Grlgorien–

ne

foit parfaite ; car dans quatre fieeles

l'"nnle J u/ien–

,te

avance de trois jours, une heure & 22 minutes. Or

comme dans le calenarier Grégorien on ne compte que

les treis jours , & qll'on néglige la fraétion d'une heu–

re & 22 minutes, certe erreur au bout de 72 fieeles

produira un jour de mécompte.

V année E,liyptienne,

appellée aum

l'annle de N a–

bona./Tar ,

elll

annle folaire

de 36f jours divirée en dau–

ze mois de trente jours , auxquels fom aJoutés cinq

jours intercalai,es a la tin: les noms de ces mois font

ceux-ci.

l·.

Thot,

2·.

P aóphi,

3· .

A thyr ,

4·.

Chojac ,

5'•.

Tybi,

6·,

Mecheir ,

7·.

P hatmenoth ,

S·.

P harmu–

thi,

9·.

P achon,

10· .

P a"ni,

u ·.

Epiph'i,

u·.

Mejo–

ri;

& de plus

,;"Ip""

•·....

"."1,,.. ,

on les ciuq jours in-

tercalaires.

.

La connoiffance de

l'

annif. Egyptienne,

dont nous

venons de parler, ell de toute nécemté en Allrono–

mie , a cau(e que c'efi ceHe fuivant laquelle fout dreC–

fées les obCervations de Ptolomée dans foñ Almagelk .

Les andens Egyptieos, fuivant D iodore de Sicile.

liv . l .

Plutarque_dans la vie de Numa, Pline,

liv. VII.

chapo xlviij.

meCuroieni les

annlu

par le cours de la

lune . Dans le commencement une lunaiCon , c'ell-a–

dire un mois lunaire, faifeit

l'"nnle;

enfuite Irois, pllis

quarre,

a

la maniere des Arcadiens . De-la les Egyp–

tiens a1lerenr a fix,

ain.fi

que les peuples de PAcarna–

nie . Enfin ils vinrent a faire

I'annle

de 360 Jours,

&

de douze mois; & Afeth , ;l2e [Oi des Egyptiens, ajod–

ta a la (in de

I'an,.!e

le cmq jours intercalaires. Cel–

te briéveté des premieres

annl"

Egyptiennes, ell ce

qui fait , Cuivant les

m~mes

auteurs, que les

E~yptiens

fuppoCoienr le monde fi ancien,

&

que dans 1hilloire

de Icurs rois, on en trouve qui Ont vecu juCqu'a mille

&

dou7.e cents ans. ,Quant

a

Herodote,

il

garde un

profond Iilence fur ce poim;

il

dil feulement que les

annltI

Egyptiennes étoient de douze mois " ainli que

nous l'avons déj a remarqué . D 'ailleurs l'Ecriture nous

apprend que des le tems du déluge l'

annle

étoit com–

pofée de douze mois . Par confé"luent Cham, & fon

tils M irraim, fondateur de la monarchie Egyptienne,

ont dil avoir gardé cet ufage , & il n'ell pas probable

que leurs defcendans y ayem dérogé. Ajoutez

it

cela,

que Plutarque ne parle fur cette matiere qu'avec une

Corte d'incertitude, & qu'il n'avance le fait dom

il

s'a–

git que fur le rapport d'autmi . Poor Diodore de Sici–

le, il n'en parle que cornme d'une conjeéture de quel-,

ques auteurs , (jont il ne dit pas le nom, & qui proba–

blement avoient cnl par-la concilier la chronologie E –

gyptienne avec cc1le des autres nations.

Q uoi qu'il en foit, le P . Kircher prétend qll'outre

l'année jolaire,

quelques provinces d'Egyptc avoient

des

annl u /rmair"

,

&

que dans les tems les plus re–

culés, quelques-uns des peuples de ces provinces pre–

noient une feule révolution de la luoe pour une

annle;

que d'aulres trouvant eet intervalle tr'P court, faiCoienr

l'année

de deux mois,. d'autres de treis,

élc. ./Edip.

Egypt. tomo Il. p.

2.p.

Un anteur de ces derniers tems :lmire que Varron

a attribué a toutes les nations ce que nous venoos d'at–

tribuer aux Egyptiens , & il ajodte que Laétaoce le re–

leve a ce Cujet.

N ous ne favons pas fur quels endroits de Varron

&

de L aétance cet auteur fe fonde; tout ce que nous pou–

vons alfúrer, c'e(l qlle Laétance,

divin_ inftil. lib.

IL

" p.