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ANA

ire les deur, fongueuCe,

&

comme Ull díploé, conte–

l1am dans Ces cellules uo fue míelleux, rourratre, acre,

&

Ii

mordicam, qu'eo en frottant légeremem la peau,

on v excite la Cenfatíon dn feu.

S.

quelqu'un mord ímprudemmel1t cclte écorce,

il

íouftrirn une ardeur vive

&

bro.lantc

a

la langue

&

aUI

levres. L'amande qui en dellous a auill la figure d'ui¡

rein; fa fubflance en blanche; elle

a

la confillance

&

le goilt de I'amande dou1:e; elle en revétue d'une pe–

tite peau j:lune qu'íl en faU! enlever.

L'arbre qui porte ce fruít fe trouve aux ¡les de I'A–

mérique, au Brélil

&

nux lndes; il s'l!leve plus ou

lTloins haut, felon la différence du climat

&

du terroir.

Au Brélil il égale la hauteur des hetres;

3U

Malabar

&

aux l les, il en médíocre; le P. Plumier en donne

h

defcription fuivante.

L'acajou en de la hauteur de notre pommier, fort

branchu, fort touftiJ ,

&

couvert d'une écorce ridée

&

cendrée ;

fa

feuille cn arrondie, longue d'cnviron· cinq

pouces, large de trois, attachée

a

une queue courte,

lilfe, ferme comme du parchemin, d'un verd gai en–

delfus

&:.

en-delfous, avec une cÓte

&

des nervures pa–

r:111e1es ; au fommet des cameaux nailfent plulieurs pé–

dicules chargés de petites Heurs rangées en parafol, le

car ce découpé en cinq quartiers &oits, pointus,

&

en

forme de lance; la Reur en en entonnoír, compofée

de cinq pétales longs, poimus, rougeátres, verdatres,

rabattus en-dehors,

&

plus

lon~s

que le calice; les é–

tamines fom au nombre de dlx, d¿liées, de la lon–

gueur des pétales,

&

garnies de petits fOllunets; elles

emonrent le pinil dom I'embryon en arrondi; le flyle

efl grele, rccourbé, de la longueur des pétalcs,

&

le

fligmate quí le termine el1 pointu; le fru ir efl charnu

&

en forme de poire, plus gros qu'un reuf d'oic , on

du moins de cetre grolfeur , couvert d'une écorce mín–

ce, liiTe, luifante, t3lltÓt pourpre, tamÓt jlune, tantot

coloré de I'un

&

de I'autre; fa fubltance inrérieure en

blallche, fucculente, douce, mais un peu acerbe . Ce

fruÍ! tient

a

un pédicule long d'ulI peu plus d'un pou–

ce,

&

porte

ii

fon fo mmet un noyau ; c'en ce 1I0yau

par lequel nous avons commencé la deCcription

&

qu'

011

appelle id

noix

d'

acajou .

L e bois d'acajou coupé,

&

meme f.,ns

l'~tre,

ré–

pand beaucoup de gomme l"OuiTft!re, tranfparente ,

&

[olide; cene gomme ill1bibée d'eau fe fond comme la

gomme atabique,

&

tiem lieu de la meilleure glu. On

exprime du fruit un fuc, qui fermenté devient vineux

&

enivre; il excite les urines; 00 en retire uo efprit

flrdem fort vif. Plus

il

en vieux, plus

iI

enív re; on en

fait du vinaigre ; les lndiens préferent I'amande au fruit .

L e fue mielfeux teint le linge de couleur de fer; I'hui–

le peint le linge eo noir; le fue en bon pour le feu vo–

lage, les dartres, la gale; les vers ,

&c.

II

enleve les

taches de rouaeur, lI1ais il n'en faur pas ufer dans le

lcms des regles; alors

iI

excite des érélipetes . L es

ha–

bitaos du Breal comptoient jadis leur age avec ces noix;

ils en ferroient une tOUS le aos.

*

A N

A

C A T H A R S E,

f.

f.

(Med.)

vient de

.¡,..

~

..

;p,¡."t/

purger par le haue .

Blancard comprend

fous cette dénominntion les émétiques , les flernuratOi–

res les errhines, les maflicatoires,

&

les mercuriaux;

cep~ndant

II ne lignifie proprement que

purgation par

le haue

&

o'a été appliqué chC"l les and ens qu'au fou–

lageme~t

des poumons par I'expeaoralion .

• ANACAT H A RTIQUE S , adj . pI. "pithe–

te que I'on donne aux médicamens qui aident I'expeao–

ration .

Voyez

E x

P

E e T o

R A

T ION .

*

A N

A

C E·P H A L E'O S

E,

fubn . f.

( Bd/a-Let–

tru . ) eerme de

Rhétori'lu~.

C'en

UI~e ~écapitulation

,ou

répétition courte

&

fommalre des prmclpaux chefs d un

difcours.

Ce mot en formé de la prépolition grecque

i.,':,

IInt

[uo" de [ oil,

&

"9"'~ '

tlte, chef·

. .

Cette récapitulatioo oe doit point crre

un~

répétltlOIl

feche de ce qu'oll

11

dé).1 dít

~ais

un précls exaa eo

termes différens, omé

&

varié de figures,. dans

u~

nyle vif. Elle peur Ce faire de d!fférentes, mameres , fOlt

en rappcllaot limplement les ralfons qu on

a ,

allégu~es, (oít en les comparant .avec c:elles

~e

I

adv~rfal­

re, dont ce parallele peut . m leux falre

f~ntlr

la fOlblef·

fe. Elle en néceiTaire, fOlt pour cOllvamcre dava.ntage

les auditcurs Coit pour réuoir comme dans un pomt de

vae

tout

c~

dont 00 les a déjo entretenus, foir enfio

pour' réveiller en eux les paffions

q~'oo

a taché d'y

ex–

citcr . C icéroo excellQit particulierement en ce genre.

Voy e<.

P

E R

o

R A I S

o

N.

(G)

.. AN ACHIMO

U SS 1,

C,

m.

(Géog.

mo~. )

pen-

ANA

333

p.le

. de Pile Madagafcar, dont

iI

oecupe· la partie mé–

ndlon3le ,

(j

tuée au oord de Manambou le.

*

A N A

<;:

H I S,

r.

ID.

(Mythologic . )

nom d'un

des quatre dleux familiers que les Egyptiens croyoient

attachés

la garde de chaque perfonne, des le mo–

ment de fa naiiTance. L es trois autres étoiellt

Dymoll,

'Ijochef .,

&

Heros;

ces quatre dieux fe nommoiem auID

D)'" tUZIJ, 'I'yché, Eros,

&:

Ananché ;

la Puia:,nee, la

Fortllne, l'Amour,

&

la N éceffi té. '

S'i1 el1 vrai que les Payens meme ayent reconnu que

I'homme abandonné

it

lui- meme n'étoir capable de rien,

&

qu'il avoít befojn de quelque diviniré pout le con–

duíre, ils auroient pu le confier

a

de moins ex trava–

gantes que les quatre précédentes . La puilfance efl fujee;–

te

a

des ínjllnices , la forrune

a

des caprices , l'amour

¡¡

toutes

fones d'extravagances ,

&

la nécdlité

a

des

forfairs ,

¡¡

011 la prend pour le befoin;

&

¡¡

on la

prend pour

le dejlin,

c'el! pis encOre ; car (, préfence

rend tes fecours des trois autres divinités fuperHus.

It

faut pourtant convenir que ces divinités repréfement :if–

fe? bien 1I0tre condition préfente; DOU! palfons notre

vie

a

commander,

a

obéir,

a

delirer,

&

a

pourfuivre .

A

N AC HO

RE

T E,

f.

m.

(Hift. mod.)

hermíte

ou perfonuage pieul qui vir feut dans quelque deCert.,

pour

y

Clre

a

I'abri des tentations du monde ,

&

plus

a. portée de méditer.

Voyez.

HE

R M

I TE.

Ce.

mot

VlelH du grec

,ir4;t':p ...

,fe retlrer dam une reglon é–

carlée .

Tcis om été

S.

Antoine,

S.

Hilarion,

&

une ínfi–

niré d'aurres.

S.

Paul I'herm ite fut

le

premier

ana–

, horctc.

Parmi les Grccs íl

y

a

un gr3nd 1I0mbre d'

anacho–

retes ,

la pl(\part religieu x , qui lIe fe fouciant pas de

la vie laborieufe

&.

des fatigues du monanere , deman–

dcnt un petir canton de terre

&

une cellule ou i1s f.

retirellt

&

ne fe montrent plus 3U convent qu'aux gran–

des folennirés.

V oyez

M

o I

N

J!: •

On les appelle aoffi quelquefois

afeettI

&

folitair~I

.

V oyez

ASCE·TIQUE,

&c.

L es

anachoretes

de Syrie

&

de Palenioe fe reriroient

dans les endroits les plus inconnus

&

les moins fré–

qucntés , habitant dans des grotes,

&

Y

vival\t de fruirs:

&:

herbes fauvages .

It

Y

3 eu allffi des

anachoretes

dans t'Ocd dem. Pier–

re Damíen, qui a été de I'ordrc des hermiles, en pa,–

le fouvent avec éloge .

11

les reprélente comme ce qu'il

y

a de plus parfait panni les Rel igieux,

&

marque pour

eux beaucoup plus d'cllime

&

de vénératioll que pour

les ccenobítes ou moines qui rélident dans des monal1e–

res.

V oyez,

C o

E N

o

BI T

E .

.

L a pl¡)part de ces

(machoretes

ne fe retiroient qu'avec

la permiffion de !cur abbé ,

&

c'étoit le convcnr qui

lem fourniiToit leurs befoins . Le pellple en conlidéra–

tion de leur piété, leur portoir quelqüefois des fom–

mes confidérablcs d'argent qu'i1s gardoient,

&

¡¡

leur

mon i1s le lailloient au monaflere dom i1s étoienr cre–

nobitcs. L'ordre de Saim Benoir a eu beaueoup de ces

a"achoretu;

ce qui éto!t conforme aux conflítutions de

cet ordre, qui permeucm de quiner la communauté pour

vivre folitaires ou

"nnchoretes.

Les

anae/,oretes

ne fub–

finGm plus aujourd'hui ; mais les

~nciens

om enrichi

Icllrs monafleres de plufieurs revenus cont1déf3bles, eorn–

me I'a remarqué Pierre Acofla dans fon hilloire de

I'origínc

&

du progres des revenus eccléfialtiques.

(G)

A N A C H R

ON

I S M E ,

f.

m.

terme "fitl

etI

e

bronologie,

erreur d3ns la Cupputalion des tems

&

dans la dare des évenemeos , qu'on place plm6 t qu'ils

ne fom arrivés. Ce mot en compofé de la prépolition

greque i r;',

au·deUiu, en-arritre ,

&

de

X,:.,Oí ,

teY/JI.

Tel en celui qU'3 commis Virgile ell faifao t régner

Didon en Afrique du tems d'Enée; quoique dans

ra

vérité elle n'y foit vcnue que

300

ans apres la prife

de Troie.

L'erreur oppofée, qui conli ne

a

dater un évenement

d'un tems pOllérieur

a

celui auquel

iI

en arrivé, s'ap–

pelle

parachronifme .

Mais dans I'ufage ordinaire 00 oe

fait guere cctte dillinélion,

&

on employe indifférem–

ment

an"chronifme

pour toure faure contre

la

Chrono-

logie.

(G

~

I

. ANAC L AS TIQU E

f.

f.( Opti'l.)

en la par–

tie de l'Optique qui

a

pour

~bjer

les réfraélions . C:eft

la memo chofe que ce qu'on appelle autrement

[h op–

tri'!"e ·. Voyez

DIo

P

T R I Q

\J

E •

Ce mor

Ce

prend 3ulli adJeaivement .

.

P oint m.tacla–

jli'lue,

en le poim ou un rayon de lumlere fe rompt,

c'en-a·dire le poínt ou

iI

rencontre la furface rompan–

te.

Voyez

R E'FRAcTlo"N . Ce mot en formé des

molS

/