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~36

ANA

de faire des

anagrammu ,

&

de trouver par-1:l. dans les

tlOmS

de feos cachés

&

myflérieux . Ce qu'i1s exécu–

~eor,

en chaogeam, tran[ponant ou combinant différem–

mem les lemes de ces noms. Ainli de nJ, qui [om les

lemes du nom de Noé, ils fom

,n,

qui lignilie

graee;

&

dans

nll:l",

le MeJlie,

ils trouvem ces mots

no..',

il

fe

réjo/'ira .

11 Y

a

deux manieres principales de faire deS

ana¡:ram–

mes :

la premiere confifle

a

divifer un fimple mot en

pluReurs; ainfi

ft'flineamul

contiuem

ftu-tinea-mt'l .

C'efl ce qu'on appelle autremcnt

rebltl

ou

logogryphe.

VOJez.

L

o

G

o e

R

y

P

HE.

La

feconde, efl de changer I'ordre

&

la fituation des

lettres, comme dans

R oma,

on trouve

amor, mora,

&

ma,·o .

Pour trouver .toutes les

anagrnmmel

que chaque

110m pelit admettre par Algebre,

voyez. I'artiele

C o

M–

llINhISOX.

On ne peut nier qu'il n'y ait des

anagrammu

heu–

reufes

&

fon jufles: mais elles fom extremement rares;

lelle efl celle .gu'on a mife en réponfe

a

la queflion que

tit Pilate

a

]efus-Chrifl,

{¿f,i¿ ejl verita,r?

rendue leme

pour leme par cette

anRgrammc, Efl vir 1/,i adcfl,

qui

convengit parfaitement

a

celui qui avoit dlt de lui-me–

me,

ego fltm via, verital,

&c. Telle efl encore celle

qu'on a imaginée Cur Ie 'meurtrier d'Henri

lJl.

frere Jae–

<juel

C

lément,

&

qui porte,

e'efl I'Jmfcr 'lui m'a erél.

Outre les anciennes efpeces d'

anagrammes

,

on en a

inventé de nouvelles, comme l'

anagramme

mathémati–

'que imaginée en

1680,

par laquelle J'abbé Catelan trou–

va que les huit !cmes de

L oüiI XlV.

faifoienr

vrai hlro!.

On a enCOre une efpece d'

anagramme

numérale, nom–

mée plus propremem

ehronogramme,

ou les temes

11U–

mérales , c'efl-'-dire celles qui dans t'arithmétique ro–

maine tenoient !ieu de nombre, prifes enCemble felon

leur valeur numérale, expriment quelque époque: tel efl

ce diflique de Godard fur la naiffance de Loüi,

XIV.

ea

1638,

dans un jour ou I'aigle

Ce

trouvoit en conjon–

aion a

vec

le cceur du lion.

EXorlem DeLphln a'lVILa C orDI!'lVe L eonIJ

CongreftV gaLLol {pe Ltet ltlá'lVe refeClt,

dont toutes les lettres majufcules raffemblées forment

en ,chiffre romain,

M DC XXXVIII.

ou

1638.

• ANAGROS,

f.

m.

(Commer.)

meCure de

grains en Efpagne , qui tient un peu plus que la mine

de Paris. Trente-fix

anagroJ

fom dix-neuf feptiers de

París.

*

A N AG Y R 1S

Oll

BOl

S - P U A N T,

(Hifi.

natu,.)

DioCcoride a connu cet arbriffeau; il le décrit,

Jiv.1II. chapo e/xvij.

&

lui attribue quelques propriétés

médicinales. Selon nos Botanifles,

l'anagyriJ

ea fort

rameux; Con écorce efl d'un verd-brun; Con boi

jauu~treo ou

p~le;

Ces feuilles rangées trois

a

trois, ob!ongues,

pOlOme< , vertes en-deffus, ólanchitres en-deffollS; d'une

odeur

(j

forte

&

(j

puanre, Cur-tour q\!and on les écrafe,

qu'~Jles

font mal

la tete; fa Reur jaune

&

femblable

a

celle du gene!, Cuivie de gouffes 10llgues d'un doigt,

comme cenes des haricots, c3rtilagineufes, contenam

chacune trois OU quatre Cemenccs groffes comme nos

plus petites févl'olcs , formées en petits reins; blanches

3U

commencement, puis purpurines, & enfin noirhres

&

bleues, quand elles fom tour-a-fait mures; Ca feuille

paífe pour réColutive, & Ca femence pour émétique.

Vo–

yez. le djajonn. de Medecine .

~

N A G

Y

R

U

S, (

Glog.

&

Myth.

)

bourg de

.)'Atllque en Grece, dans la tribu Erecthide. On dérive

fon

~0!ll,

ou .de

t>onagyri!

plante, ou d'un

Anagyrm,

de~l-dleu

, qUl aV,OIt_un temple dans cet endroit,

&'

qu'il

étOlt dangereux d oficufer. Suidas racoete qu'un vieillard

ayant

cou~é I~ boi~

Caeré de Con temple,

AnagyruJ

s'en

vengea en mCplraor a la concubine du vieillard un amour

violent pour f?n fils; 9ue

Cur

le refus que lit le jeune

homme de preter I'orellle aux follicitatipns de la con–

cubine, eJle I'accufa. aupres de Con pere de I'avoir vonlu

fo~cer

;

&

que le vlelllard crédule oublilnt fon age, ce–

l~l

de fon lils.:

&

le

car~aere

de l'accuCatrice, fit pré–

clplter

fon

Ii

Is

l.du

hau! d

~n

r?cher"

&

fe pendit bien–

lot apres, deferpéré d aVOlt falt pénr ce lils unique dont

il

reconnut I'innocence.

*

ANAHARATH,

(G/og. anc.)

ville de la

tr~bu

d'lífachar, dom

il

en fait mentioa dans ] oíhé ,

XJX.

19.

.. A N Al D

1

A, f. f.

impudmce, (Mitb.)

divinité

qui eut des autels dans Athenes. On la défigna par une

perdrix, qui palroit alors, apparemmen\ fur quelque pré–

jugé d'hifloire naturelle, pour

un

oifeau fon impudent .

ANA

• A N A L A BE,

C.

m.

(Hifl. mod.)

parde de I'ha–

billemem des moines grecs. L'

analabe

étoit en Orie!1t,

ce qu'efl le fcapulaire en Occident ; il étoit percé dans

le .milieu d'une ouverture pour palfer la tete,

'&

s'aju–

fioa [ur les épaules en forme de croix ,

A nalabe

vienr

de

d..,,J,

deffuJ,

&

de

)'tt,.,.,.,~ ,

jc prendI.

ANALECTE, adj .

(Liulrat . )

mOt grec ufité

pour

u.ne

eo!lea,on

de. petites p!eces ou compofitions . Le

mot Vlent d

':,,,M}," ,

Je rama./Je.

Le

P.

Mabillon a don–

né fous le nom d'

analeae,

une colleaion de plufieurs

manuCcrits qui n'avoienr poi

m

encore été imprimés.

(G)

A N A L E M M E,

C.

m.

(Aflronom.) Vana/tmme

en un planiCphere ou une projcélion orthographique de

la fphere fur le plan du méridien, I'ceil' étanr Cupposé

ii.

une difltlllcC inlinie,

&

dans le point orien tal ou

pc–

·cldemal de l'horifon.

Voya.

P L

A

N r

S

P

H

E RE, P R

0-

JECTION, SPHERE,&c.Ana/emme vient duverbe

grec

.·,.t'Ar.L/ACIL'~,

rlJúmer, reprendre

;

d'ou Pon a fait

ana/emma.

On Ce Cert de

I'analemme

comme d'un gnomon ou

d'un aflrolabe, dom une des parties feroit la meme pro–

jeaion faite fur une plaque d'airain ou de bois;

&

l'au–

tre un horifon mobile qu'on lui auroit adapté.

Voyez.

ASTROLABE.

L 'analemme

donne le tems du lever

&

du coucher

dll

Coleil,

la durée du plus long jour pour uoe latitude

qllelconque,

&

I'heure du jour .

L 'inflrument appellé

trjgone del figntI,

s'appelle 3uffi

quelquefois

analemme. V oyez.

TRI

e

o N E

D

E S S

l–

e

N E S.

Cet inflrument efl fon utile

3.

(¡eux qui traccm des

cadrans Colaires, pour marquer les lignes du 'Lodiaque,

la Jongueur des jours;

&

généraleme¡lt tout ce qlli en–

tre dans la conflruaion des cadrans folaires.

Voy.

C

A–

DRA N.

(O)

A

MA

L

E

PSI

E,

r.

f,

(Medecin. , )

c'efl le recou–

vrement des forces de la premiere vigueur apres une

maladie.

eN)

A N

A L

E

P

T

1

Q

U E

S , adj.

(Medecille . )

reme–

des deflinés

a

relever

&

a rétablir les forces diminuées

&

abattues . Ce font des médicamens de la claffe

de

ceux que I'on nomme

fortifianl

&

cordiarJx.

Ces remedes agiffent par uo principe Cubtil, volatil,

huileux,

&

d'une odeur tres-agréable ;

iI

s'iefinue dans

les petits vaiífeaux abforbans des nerfs

&

des membra–

nes . Leur vertu efl fort limitée, car ils n'operem qu'

apres qu'on a détruit les cauCes morbifiques ,

&

leur ef–

fet n'efl point tel que le vulgaire Ce l'imagine, de ra–

nimer ou de reproduire pofitivemellt les forces abattues

&

éteintes . Ces remedes ne Com Calutaires qu'autant qu'

iI

[e fait une converfian convenable des alimens [oli–

des

&

liquides en fang

&

ea Iiqueurs bien condition–

nées, pour former un

Cuc

nourricier propre

réparer

les pertes occalionnées par les mouvemens du corps.

On ne doit poinr employer ces remedes dans les

maladies aigues, dans la chaleur

&

I'effervefcence des

humeurs, comme daos la fievre, ou 10rCque la maffe

du fang

&

des liqueurs efl remplie d'impuretés : mais

on peut s'en Cervir utilement daos le déclin, des mala–

dies; dans la convaleCcence, 10rCque les paffions de I'a–

me & de longues veilles, les travaux & fatigues de I'e–

Cprit

&

du corps, ou de grandes hémorrhagies, ont é–

puifé les forces .

1I

oe faut pas non plus donner ces remedes

indifré~

remment: on doit uCer d'un graod ménagemem dans

leur admiaiflration, parce qu'i1s paOent promptemeot

dal1s le fang,

&

qu'i1s en augmentent la quautlté.

Les remedes

analepti~"tI

Com parmi les végétaux,

les lIeurs de rofe, de cltron, d'orange, de jafmin, de

muguet; les feuilles de méliífe, d'ongan, de marum,

les fruits tels que les citrons, les oranges; les écorces

de caneHe, de cafcarille.

, Parmi les animaux; les fucs tirés des animaux, les

gelées, les conCommés .

L a décoaion ou I'infufioa de chocolat dalls t'eau,

le lait I'eau diflillée du pain avec les écorces de ci–

tron, ie bon vin vieux de Bourgogne, le véritable vin

d'ECpagne, fom des remedes affúrés pour réparer peu–

a-peu les forces des convalefcens.

Toutes les eaux Cpiritueufes dC)Dnées par intervalle

&

a petite dofe, fom

bo~nes

dans le cas ou jI faut

ranimet les forces ou éplllfées ou abatmes .

La thériaque, les confeaions d'hy:tcinrhe

&

d'alker–

més font d'excellells mayens pour réveiller le reffort

des libres tombées dans l'atonie & le relachement.

(N)

AN ALO G

lE,

f.

f.

(Logi'l'"

&

Gramm. )

ter–

me