ANA
e nfc;i
IImdr nummi 'fllantum jp!" peum;. &refejt.
Juvénal,
:cjv. '/J.
t38.
Et Virgile,
,m
l .
liv.
d.
I'E1J/ide,
v .
75'4.
Milita f "pu P rialno rogittJ"l , fuper Heaort mul–
ta.
(F)
• AN A D O L 1H 1S S A R 1
O/~
D E N 1 - H 1S–
S
A R,
f. m.
( G/og.
&
Hifl. )
liom que les Turcs don–
Dent
3
celui des chílteau1 de I'Hellefpont ou des Dar–
danelles, qui elt en Afie . D 'Herbelot,
bibJ. oriento
• A N A D R O M E,
f. m.
(In
M.dec;lIe.
)
tran–
fport de l'humeur morbifique des parties inférieures
aut
fupérieures . Cet accident e!l d'nn mauvais préfage, fe–
Ion Hippocrate .
.. AN A D YOM ENE , de
';,..1.'1-'''"'
'{,ti
fe I,ve
ou
fore en fe le'/Jan:, ( Hifl. ane.)
nom d'un tableau de
Venus fortant des eaux, peim par Apelle,
&
qu' Augu!le
fit placer dans le temple de Céfar fon pere adoptif. Le
tems en ayant altéré la partie ioféricure, on dit qu'i1 ne
fe trouva perfonne qui osir le retoucher . ren fuil étou–
llé. Ny avoit-i1 done point
¡¡
R ome de Peintre man–
vais ou médiocre? Les hommes communs font
to~jours
préts 3 cominuer ce que les hommes extraordinaires ont
emrepris;
&
ee ue fera jamais un b:u bouilleur qui fe croi–
ra incapable de finir ou de retoucher un tableau de Ra–
phael .
.. ANlETIS, ANETIS, ANA ITIS,
f.
f.
(
MJlb.)
D éetTe adorée ladis par les L ydiens, les Ar–
rnéniens ,
&
les Perfes. Son culte défendoit de ricn en–
treprendre que fous fes aufpices; c'e!l pourquoi dans les
colltrées voifines de la Seythie, les atTemblc!es importan–
tes
&
les délibérations fur les grandes affaires fe faifoiellt
dans fon cemple. Les fi Iles les plús belles
&
les mleux
nées lui écoienr confacrées: la partie la plus etTenrielle
de leur fervice confi!loir
11
rendre hcureux les hornmes
pieux qni venoicDt offrir des facritices
a
la MetTe. Cette
pro!litutioLl religieufe, loin de les dcshúnorer, les rendoir
an. conrmire plus confidérées
&
plus eXp05tes aux propo–
[¡rlons de mariage . L'eflime qu'on faifoir d'elles fe me–
furoir fur I'attachemem qu'elles avoient marqué poor le
culte plaifant
d'Aneeil.
La
f~re
de cene diviniré fe eé–
Iébroit tous les 3nS: dans ce jour
00
protnenoir fa !la–
tue,
&
fes dévors
&
dévotes redoubloient de ferveur .
On tiem que cene fere fut in!lituée en mémoire de la
"iétoire que Cyrus , roi de Perfe, remporra fur les Sa–
ces , peuples de Scythie . Cyrus les vainqnit par un nra–
tag<:tne ti lingulier, que je ne puis me difpenfer d'en
faire mention: ce prinee
fei~n;t
d'abandonner fon camp
~
de s'eufuir;
a~tIi-tllc
les
Saces s'y précipiterem
&
fe
Jcnercnr fur le
VIO
&
les viandes que Cyrus
y
avoit lai[–
sés
:i
detTein. Cyrus revine fur eux, les trouva ivrcs
&
épars,
&
les détir. On appelloic autIi la fete d'
AnetÍ!,
¡"
folennit/ del Saca.
Pline dit que [a ílatue fut la: pre–
m iere qu'OlJ eut faite d'cor,
&
qu'elle fut brisée dans la
guerre d'A ntoine contre les Parrhes _ Les L ydiens ado–
roient une D iane fous le nom
d'AlleÚ',
a
ce que difent
H érodorc, Strabon
&
Paufanias. Scrab.
lib.
Il.
12..
IS'.
Paur.
in 4aeo.n.
Plin.
lib. Llll. cap. jv.
Cre!. R hodig.
J¡b.
Xl/lIl. e. xxjx.
Plufieurs foldats s'eorichirenr des
m orceaux de la !lame
d'Aneti¡:
on raconte qu'un d'euI ,
qui s'éroit établi
a
Boulogoe en ltalie, eut I'honneur de
recevoir un Jour Augufle dans fa mai[on
&
de lui don–
ner
a
fouper. Ell-il vrai, lui demanda ee prince pen–
dam le repas, que celui qui porta les premiers eoups
a
la
déetTe, perdit la vue, I'ufage des membres,
&
mou–
rut fur le champ? Si eela étoit vrai, lni répondir le fol–
dat , Je n'aurois pas I'avanrage de voir Angufle chez moi;
ce fut moi qui le premier frappa la llarue ,
&
je m'en
trouve bien ; fi je polrede quelque chote , j'en ai l'obli–
.gation
i\
la bonne déctTe;
&
c'e!l d'une de fes jambes,
Seigneur, que vous ÚlUpe-z..
*
A N A F E
ou
A
F
FA,
(G/og. moJ. )
ville de
la
province
d~
Temeíile, au royaume de Fez en Afrique,
fur la elite de l'Océan atlantique . Alfonfe roi de Por–
tugal, la ruiua , pour meme fin aux courfes que fes
ba–
birans faifoiem ¡ur les Chrét;en•.
ANAGALL IDASTRUM , (Hifl. ntJI.)
genre
de planre qui ne differe du
mouron,
qu'en ce que fes
feullles fom placé'es alrernativemenr le long de la rige,
&
q.uefes fteurs fom découpées en quatre parties. Mi–
ehelt,
nova piane'f.enertJ. V0J.'"
M
O U R O N.
(1)
A N
/f
G A L L S
fJlJJ.e..
M
O U R O N •
• A
~
A
G
A
R S
k
A 1E,
(G/og. moJ.)
ville des
M
Or~oYltes
de la grande Tartarie, dans la province de
D auna,
ii
l'oriear du lac Baycal, au¡¡ fources de la ri-
ANA
335
viere
d'
Amur .
L ong.
nS.
lat. [epeme,jon.
1'8.
W lts;
<iJrtt de Tartarre .
, . ANAGWELOME,
(Glog. mod. )
petite
ville
d' lrlande, dans la province d' U l!ler ou d'U Itonie, com–
té do dowane,
flif
le Ban .
AN A G L Y PHE, f. I1I.' (
Anae.
)
d'..,..
y,ú~., j~
grave,
nom qu'Herophile donlloir
¡¡
une portion du qua–
trieme ventricule da cerveau,
&:
que les anatomifles mo–
dernes appellenr
talamlu (eripeori,u .
VOyC'L
C .A
L...f-
1011) $ $C·RJPTO·V'tIS.
(L)
*
A N
A
el
N
1E
O"
A N A
G
NI,
(G /og. ane.
€:I
mod.)
ville d' (ralic, dans I'Etat ec9i'éfiaflique ,
&
la
Campagne de R ome;
,m~
e!l anciet1ne
&
fut cél ébre
entre celJes des Hernique5 . Elle e!l aujourd'hui prefque
rnin 6e. Ce fut liI que Iloniface
VIII.
fut pris le
7,
Seprembrc 1303. par Colonne
&
N ogarcr.
,
*
AN A
G
N OS TE, f. m.
(Hift. ane. )
110m que
lel Romains donnoient
a
celui de leurs domefliques qui
lifoit pendanr le repas. Les homrnes puilT'ans avoient des
anagn.ftu,
&
ces c[c1aves furent en ¡¡rand . crédit fous
I'cmpereur Clande .
A N A
G O G (E,
f. f.
(TMot. )
ravitTement on élé–
vation de I'ame vers les chofes célefles
&
éternel les, 00
pensées
&
explications pat lefquelles on éleve I'ame vers
ces chofes .
17oye..
EXT
ASE
&
G.
Ce mor
dI
fot.médo
grec
.,ol
furJi,m,
en-haut,
&
d'dy~¡-.,
eo",iu,le ,
d.o
verbe
.1.¡-.' ,
dllGo,
c'e!l-:l.-dire m0,uvemem qui condUlt
aux chofes d'en-haur, qul éleve lame
i\
la contempla–
tion des chofes divines .
(G)
A N A
G O G (
QUE, adj.
tran[portiJnt,
(~hMd
gie.)
c'e!l-ii-dite tour ce qui élcve 1'erprit humatn vers
Tes chofes éternelles
&
divines ,
&
particulieremellt cel–
les qui concetuenr la vie future.
V oye..
A
N A G O G [ E •
Ce 110m, comme le précédent,
ter
dérivé du grec,
&
efl prillcipalement employé en pnrlant de divers fens de
l' Ecritme . L e fens anagogiquc e!l un fens myflique de
quelque pa{\age de l'Eeriture, qui regarde I'érernité
0 11,
la v;e
a
venir. Amfi le mot
'Jerlfa/em,
qui dans
le
fens .Jinéral fignific une
viII, de P aleftine ,
la
c~pitale
de la
J
udée , pris dans un feas
anagogique,
fignttie la
patrie el/eftt ,
le
ttrme
ou nous dev011s rendre.
l/oye..
LITTER AL
&
SENS.
(G)
• A N AG R AM M E,
f. f.
(B , lIu -L,ttrtl . )
tranfpourion des lemes d'u11 nom avec un arraogement
ou combinaifon de ces memes ieftres, d'otl
il
réfulr.e un
fens avantageUx ou de[avanrageux
11
la perlonne
11
qui
appar¡ient ce 110m .
l/oye<.
N o
M •
Ce mot e!l formé du grec ,,:.,;.,
m
arri,,,,
~.
d:
¡-I"-NM¿
,
/ettre
c'efl-a-dire leme tranfposée ou prtCe
a
rebours .
Ainfi
l'flnagramme
de
logiea
e!l
(aligo,
celle de
Lo~raine,
aleriol1,
&
I'on 'dit que c'e!l pour cela que la mal–
Jon de Lorraine porte des nlérions dans fes armes . Cll–
vin
¡¡
la tere de fes
inftit"tio"l
imprimées
a
Stra bourg
en
[5'39,
prit le nom d'
A/C1/in""
qui
dI:
I'mzagrammc
de
e
a/vinuI,
&
le nom
d'I1/C1/il1,
cet anglois qui fe
rendir ti célebre en France par fa doélrine
Cous
la re–
gne de Charlemagne .
Ceux qui s'arruchenr fcrupuleufement aux regles dans
l'anagramme ,
prérendellt qu'i1 n'e!l pas permis de chan–
ger une leme en unc aucre,
&
n'en excepcel1r que la
leme afpir':e
h.
D'autrcs moins timides prennem plus de
licence,
&
croyem qu'on pelit quelquefois employer
e
pour "',
'/J
pour
w,
¡
pour- .. ,
e
pour
k,
&
n!ciproquc–
mem ; enfin qu'il e!l perrnis d'omettre ou de changer
une ou deul( letrres en d'aurres
a
volonu!',
&
l'on fent
qu'avec 'tous oes acloueitTemens on peut rmuver daos un
mot tout ce qu'on veut.
L '
a"agramme
n'e!l pas fort ancienne chez les mo–
dernes; on pl't'tend que Daurat pocre
fran~ois ,
du rems
de Charles
IX.
en fut I'inventeur : mais comme on vienr
de le dire , Ca,lvln l'avoit précédé
a
cer égard ;
&
l'on
trouve dans Rablais , qui écrivoir fous
Fran~ois
r.
&
fou s Henri
11.
plufieurs
anagrammel.
On crait au/li que
las anciells s'appliquoient peu
:l
ces bagarelles;
ccp~ndant
L ycophron qui vivoit du tems de Prolomée
Phlla~el
phe, envirol\ 1;80 nus avam la naitTance de ]efus-Chn!l,
avoir fait preuve de fes talens
a
cet egard, en trouvant
dans le uom de
P ta/omée,
n"'''I-'"I" ,
ces mots
.,,~
.
~"'¡"."
,
!u miel,
pour marquer la douceur du
caraéte~e
de ce prmce;
&
dans celui de la reine Arfinoé,
A,,,,,, ,
ceux-ci
ji,
'¡pil"
vio/,tte de 'J"non .
Ces découvertes
é–
tQient bien dignes de I'aureur le plus obfcor
&
le plus
entortilfé de toute I'anriquiré .
Les Caoali!les , parmi les
J
~ifs,
font aufli
u~~ge
de
l'tJnagralhme:
la croifieme pame de leur art qu lIs ap-
P eUent
thclnHYa
c'e!l-a-dire
<hangemcnt,
n'eCl: que I'art
,
de