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'AMP

de

qu~tre;

[,voir, les barons de Terrier, de Beli:!rre, de

Sonetre

&

de L ouvercy.

A

M P

O

U

LE TT E, f. f. (,

Art Milit,)

C'efi aio(j

qu'ol1 nomme dans l'Anillerie, le bois des flilées des

bombes

&

grenades

,Vo)'e>:.

F

\J

1;

E'E,

( Q)

A

M P

o

U LE T T E S,

f.

f,

pI.

en terme de Marine,

e'ell I'horloge afable qu'on tiem dans la chambre du

vaiaeau on efi la bou!fole.

f/.

S

A B L E

&

H

o

R L

0-

CE .

(Z)

A

M

P

D R

D.A

M,

petit pays d'ECpagne,

a

l'extré–

T11ité orientale de la Catalogoe, au pié des Pyrénées.

.. A

M

P

U R 1

A S, vilIe

&

pOrt d'ECpagne daos la

Catalogoe .

L ong.

.20. 40.

lat.

42.

AM PUTl\.T I0N,

f.

f.

en Ch;rurée,

efi 1'0-

f'ération de couper un membre ou autre parlle du corps.

Dans les cas

de

mortification on a Couvent reeours

a

I'amputat;on. Voye>:.

MOR T 1 F 1

e

A T ION,

G

A N–

C R E N E,

S

P H A

e

E LE .

L 'amptttat;on

d'un membre

efi une opératioo extreme

a

¡aquelle 00 ne doit avoir

reeours qu'aprcs avoir employé touS les moyens poffi–

bies pour l'éviter. Elle efi inévitable 10rCque la morti–

tication 'efi emparée d'une partie , au poinr qu'il n'y ait

plus 3ucune eCpéranee qu'elle Ce revivitie . Les fracas

d'os confidérables, par coups de fufil, éclats de bom–

be

&

de greoade,

&

autres eorps comoodans, exigenr

I'amputat;on;

de meme que la carie des os, qui ronge

&

conCume leur fubllaoce,

&

les rend comme vermoulus .

Lor[que l'opération efl réfolue [ur Ca néceffité indi[–

pen[able, il faut déterminer l'endroit on elIe [e fera. On

a

établi avec rai[on qu'oo ne couperoit du bras

&

de

la

cuilfe que le moios qu'il [eroit poffible . 00 coupe

la jambe

qu~tre

travers de doigt au-delfous de la

ru–

bt'ro(jté antérienre du tibia; ooo- Ceulement pour la fa–

cil ité de porter uoe jnmbe de bois apres la guériCoo,

mais pour éviter de faire l'indfion dans les tendons a–

ponévrotiques des mu[cles extérieurs de la jambe,

&

pour ne poiot Cder I'ós dans l'apophyCe, ce qui rend

la cure longue

&

diffi cile par la grande [urface d'os qui

feroit alors découverte .

Quelques auteurs Cont d'avis qu'on doit ménager la

jambe de meme que l'extrémité Cupérieure; i1s préferi–

vent eo conféquence , que pour les maladies du pié, il

faut conCerver la jambe juCqu'au-delfus des malléoles ,

&

faire porter un pié artificiel. Solingen, fameux pra–

ticien de Hollande, "en a inventé un ( au caPPOrt de

D ionis ), qu'il dit avoir tam de fermeté, qu'on peut

marcher avec autaot de facilité que li I'on avoit un pié

naturel. Cette heureufe invention ne nous ayam pas été

traormiCe, nous Commes dans le cas de douter de [es

avantages.

V.

J

A M B E DE BOl S .

On peut extirper le bras d"ans [on articulation fupé–

rieure, pour les maladies qui a!feélent la tete de I'hu–

merus , 00 a donné

a

l' Académie de Chirurgie plu–

freurs M émoires en projet fur la méthode d'extirper la

cuilfe daos l'article: mais ceue opération n'a pas enco–

re eu lieu,

&

paroit abColument impraticable. On cou'

pe les doigts dans les articles : quelques pratieiens pré–

ferem de les couper dans le corps de la phalange avec

des taoailles ineifives .

Fabrice d'Aquapendente ne veut pas qu'oo coupe uo

membre dans la partie Caine; mais dans la partie

~an·

greoée, deux teavers de doigt au-delIOus du lieu ou

fi–

nit la mortification . L'opération [e fait Caos douleur;

on cautériCe enCuite avec des fers rouges tout ce qui

relle atteim de eourriture. Ceue maxime n'efi poiO! fui–

vie, elle efi tres·défeétueu[e; cae il ell impoffible de

cautériCer juCqu'a la partíe Caioe exclutivemenr; mais

li

la cautériCation o'efi pas exaéte, ce qui refiera de gao–

grené communiquera faeilemem la pourriture aux parties

raines, ce qui rendra I'opératíon ioutile. Si le feu agit

fur les parries [aines , l'opératioo Cera fort douloureuCe;

on pcrd par-la I'avantage qu'on fe prometteoit . Outre

la

cruauté d'uoe pareille opération, on ne Ceroit pas diC–

penCé de la

I

igature des vailfeaux lors de la chute de

I'e[carre. Tous ces ineonvéniens doivcnt faire rejetter

cette opération ,

&

fembl eot contirmer un axiome rec;:u

en Chirurgie , que les

ampt<tatio>IJ

doivent fe faire dans

la partie Caine. ]'ofe cependam alfurer que je me fuis

quclquefois fort bien trouvé de Cuivre une route mo–

yenoe emre ces deux préceptes. J'ai fai t avee [ucces

plu~eurs

amputot;ons

daos la partie attaq uée d'infiam–

matloo , qui fépare la partie faine de la gangrenée . Cette

méthode

dI:

foudée [ur la raiCoo

&

[ur I'expérienee:

10rCqu'00 a emporté un membre, on doit dcber de pro–

curer

la

Cuppur:uioo de la plaie,

&

00 Cait qUe l'inflam–

marion

dI:

un état amécédenr nécelfaire

ii

la fup}>ura–

tion; 011 doit done l'obtenir plus faeilemenr en cou-

Tome

l .

AMP

321

p~nt

le membre dans une partie déj1í eoflammée . On

tal! auffi qu'il ne [e fait jamais de fuppuration Cans tie–

vre,

&

que la tievre efi eauCée par I'ioflammation : la

fievre [era donc plus violente (j l'on coupe le membre

da~s

la partie faine: pui[que fan5 calmer cellc que pro–

dUlfoit 1'Í1!flammation qui Céparoit le Caio du gangrené,

on en eXcIte encore une nouvelle. (

Voye>:.

G

A N G R E–

N E . )

L or[qu'oo fe détermine

a

faire

I'amputotion

daos

la partie enflammée , il faut avoir [oin de débrider les

membranes ou les aponévroCes; car par l'étranglement

qu'elles cau[ent, le moignon pourroit tomber eo mor–

titication,

&

00 regarderoit alors ce que oous venoos

de dire comme un précepte meurteier, malgré les avan–

tages décrits, auxquels Ce joint celui de con[erver une

plus grande partie du membre .

AV311t que d'entreprendre l'opération ,

il

faut difpo[ee

toutes les choCes qui y Cont nécelfaires : le tourniquet>

&

tout ce qui en dépend, Ceri rangé Cur uo plat, avee

les inllrumens , qui conlillent eo un grand comeau cour–

be pour l'incifion circulaire des chai.s,

(Voye>:.

C o

u–

T E A

u) ,

un couteau droi[ pour couper les chairs quí

entourent les os, uoe comprelfe fendue pour retrou!fer

les chairs, une Ccie pour Ceier les os

(Voye>:.

S

e

1 E) ,

&!

des aiguilles entilées pour faire la ligature des vaif–

[eaux

(Voye>:.

Al

G U I L LE).

Sur un autre plat [eroot

difposées les pieces de l'appareil , de fa'Yon qu'elles [e

pré[entent les unes apres les autres dans l'ordre on l'on

•doit les employer : ce [Otlt de la charpie brute, deux

petites comprelfes quarrées larges d'un pouce, une eom–

prelfe ronde de la grandeur du moigoon, une croix de

Malte, rrois comprelfes longuettes,

&

une bande d'une

longueur conveoable.

11

ell bon d'avoir toutes ces pie–

ces

doubles, en eas qu'on [oit obligé de changer l'ap–

pareil ;

iI

faut eo outre etre muni efe quelques boutons

d'alun crud

&

d'alun eo poudre.

Tout étant pret, on peut faire l'opération : il faut d'a–

bord mettre le malade dans une fituation commode pOllr

lu i , autam qu'elle peut

l'~tre

dans cette cireonllance,

&

pour l'opérateur . Si l'on doit couper le bras ou la

cuilfe, le chirurgien [e mema exrérieurement;

&

(j

e'efi

la Jambe ou l'avant-bras, il Ce placera

a

la partie imer–

ne, parce que daos eeue ¡¡tuation

il

[ciera plus faeile–

ment les os.

Les aides-chirurgiens doivent erre plaeés Celon les fon–

étions dom ils [eront charg€s pendant 1 'opératioo,

011

il

Y

a trois conditioos elfemielles

a

remplir .

IJ

fam d'a–

bord Ce rendre mattre du fang par le moyen du tour–

niquet

(Voyn

T o

u

R N 1

~

U E T ) .

IJ

faut eo Cecond

lieu abame le membre Celon l'art;

&

en demier \ieu.

il

faut faire la ligature des vailfeaux,

&

appliquer l'ap–

pareil.

Pour abattre le membre,

iI

faut le faire [outenir au–

delfus

&

au-delfous du lieu olí. [e doit faire la Ceétion .

LorCque le membre efi fraéturé en plufieurs pieces, il

doit ':tre [ur une planche ou daos une e[peee de cailfe;

faos ceUe préeautioo, le moindre mouvemen t cau[eroit

au

mal~de

des douleurs tres-aigues , aum cruelles que

l'operation . On pem meure immédiatement au-delfus du

lieu on I'on va faire l'incifio n ; une \igature circulaire

uo peu [errée; elle fen

a

a!fermir les ehairs

&

diriger

l'ineiGon.

IJ

faut avoir íbin de retroulfee la peau

&

les

chairs avant I'application de ceue ligatme .

L e ehirurgien , le geoou droit en terre,

&

le bras

droit paCsé [ous le membre qu'il va amputer, rec;:oit de

cette main le eomeau courbe qu'un aide lui préCente .

IJ

en po[e le tranchant [ur

le

membre de fa.,:on

que.la

pointe foit du cené de la poirrine le plus inférieurement

qu'il efi poffible .

11

pioce avec le doigt index

&

le pouce

de la main gauche le dos du couteau vers [a poime: il

efi, inmile de poCer for.temem les quatre doigts de 1:1

mam gauehe Cur le dos du couteau; car ce n'efi point

en appuyant que les

inllrumeo~

tranchans fom capables

de couper, mais en [ciant, pour ainfi dire . Sur ce prin–

cipe, qui efi ineontellable, on commeneera I'ioeifion

circulaire en tirant le comeau inférieuremem par 1 'aétion

combinéc des deux mains,

&:

enCuite on coupera en gliC–

[am circulairement autour du membre ; quaod 00 en efi

a

la partíe [upérieure, le chirurgien Ce releve,

&

il

con–

tinue de couper eo faiCant ce mouvement, en[orte qu'il

acheve I'incifioo circulaire lor[qu'il ell emierement. de–

bout, avee ceue attemion de eommeoeer le plus IDfé–

rieurement que l'on peut; on n'ell pas obligé de

repo~ter . plufieurs fois le couteau

&

d'un feul tour on falt

l'ineilion ,

'

Quelques praticiens font l'inei(joo drculaire en deux

tems: ils coupem la peau

&

la grailfe deux travers de

doigts au-delfous du jieu on ils

fe

propo[ent de fder

Cee

l'os ;