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DES EDITEURS.

xxj

deux chofes ': la fremiere, c'eíl: qu'il feroit fouvent abfurde de vouloir trouvel'

une liaifon immediate entre un anicle de ce DiéHonnaire

&

un autre article pris

a

volonté; c'eíl: ain{i qu'on chercheroit en vain par quels líens fecrets

Seéfi01t

c01tÍque

peut etre rapprochée

d'ÁcC1tfatif.

L'ordre encyclopédíque ne fuppofe

point que toutes les Sciene€s tiennenr 'direétement les unes aux aun'es , Ce iont

des branches q í partent d'un meme tronc, fc;:avoir de l'entendement humain.

Ces branches n'ont fOlilvent entr'elles aucune liai{on immédíate, & plufi eurs ne

font réunies que par le tronc meme , Ainli

SeéfiolJ c01tiq1te

appartient

a

la G éo–

métrie, la Géométrie conduit

a

la Phyfique particu1iere, celle-ci

a

la Phy{ique

générale, la Phyíique générale

a

la Métaphyfique; & la Mé taphyfique eft bien

pres de la Grammaire

a

laquelle le mot

Áccufatif

appartient, ,Mais quand on eíl:

arrivé

a

ce dernier terme par la roure que nous venons d 'indiquer, on ft: trou–

ve fi loín de celui d'ou ron eíl: parti qu'on l'a tout-a-fait perdu de vUe,

La feconde remarque que nous aV0115 11 faire, c'eíl: qu'il ne fallt pas attribuer

a

notre Arbre encyclopéaique plus d'avantage que nous ne prétendons lui en

donner. L'ufage des divifions générales eíl: de raífembler un [ort grand

nom~re

d'objets : mais

íl

ne faut pas croire qu'il puiífe fuppléer

a

1'étude de ces obJets

memes, C'eíl: une efpece de dénombrement des connoifIilllces qu'on peut acgué–

rir; dénombrement trivole pour qui voudroit s'en conrenter,

u~ile

'pour quí ,de–

[¡re d'aller plus loin, Un feul anide raifonné [ur un obJet partleulter de SClen–

ce ou d'Art renfenne

plus

de fubfl:anee que tontes les divifions & fubdivifion s

qu'on peut /aire des termes généraux ; & pour ne point forrir de la comparai–

Ion que nouS avons tirée plus haut des Cartes géographiques , eelui qui s'en ri en-

. drait

a

l'Arbre encyclopédíque pour toure connoiífance, n'en fauroit guere plus

que celui qui paur avoir, aequis par les Mappemondes une idée géné rale du glo–

De

&

de fes parties princi pales , fe flatteroit de conllo1tre les ditférens Peuples

qui

l'habitent,

&

les Etats 'particuliers gui le compofent , Ce qu'il pe faut point

oubüer fur-tout, en confiderant notre Syíl:emc f!guré , c'eíl: que l'ordre encyclo–

pédique qu'il préfente eft trcs-différent de l'ordre généalogique des opérations

de l'efprit; que les Scienees qui s'occupent des etres généraux , ne font utiles

qu'autant qu'elles menent

a

celles dont les erres particuliers fo nt l'objet; qu'i!

n'y a véritablement que ces etres particuliers qui exiíl:ent; & que

{i

no rre efprili

a créé des etres généraux, t;:'a été pour pouvoir étudier plus faéilement l'une

apres l'autre les propriétés qui par leur nature exiíl:ent

a

la foi s dans une meme

fubíl:anee,

&

qui ne peuvent phyíiquement etre féparées , Ces r é fl exions doivent

etre le fruit & le réfultat de tout ce que nous avons dit jufqu'ici;

&

c'eíl: auffi

par elles que nous terminerons la premiere Partie de ce Difcours.

N

o

u

S AL L

o

N

s préfentement- coníidérer cet Ouvrage comme

cniéfiomtaire

rai–

flnw é des Sciences

~

des Árts .

L'objet eH d'autant plus important, que c'eíl:

fans doute celui qui peut intéreífer davantage la plus grande partie de nos_le–

éteurs, & qui poar etre rempli, a demandé le plus de foins & de travai!. Mais

avant que d'entrer fur ce fujet dans tout le détai! qu'on ea en d roit d'exi ger de

nous ,

i1

ne

fera pas inutile d'examiner avec q uelgue étendue l'état préfent des

Scícnces & des Arts,

&

d e

montrer par

quell e

gradatíon l'on y efl: arrivé, L'ex–

po{¡tion métaphyíique de l'origine

&

de la liaifon des Sciences nous a été d'une

grande utilité pour en former,l'Arbre encyclopédique; l'expoíition

hiíl:~rique

de

rordre dans lequel nos connOlífances fe font fuccédées, ne fera pas moms avan–

tageufe pour nous éclairer nous-memes fur la maniere dont nous devons tranf–

mettre ces connoiífances

a

nos leéteurs , D 'aillcnrs l'hiíl:oire des Sciences eíl: na–

turellement liée

a

celle du petit nombre de grands génies, dont les Ouvrages

ont contribué

a

répandre

la

lumiere parmi les hommes;

&

ces Ollvrages ayant

fourni pour le notre les fecours géneraux, nous devons commeneer

a

en parler

avant de rendre compte des fecollrs particuliers que nous avons obtenus . Pour

ne point remonter trop haut, fixons-nous

a

la renaiífanee des Lettres,

Quand on coníidere les progres de l'efprit depuis certe époque mémorable,

on trouve que ces progres fe font faits dans l'ordre qu'ils dcvoienr naturellement

fuivre, On a commencé par l'Erudition, continué par les Belles-Letrres,

&

fini

par la PhHofophie. Cet Ordre differe

a

la vérité de celui que doit obferver I'hom–

me abandonné

a

fes propres lumieres , ou borné

¡lU

commerce de fes eontempo–

rains , tel que nous l'avons principalement confidéré dans la premiere Partie de

ce Difcours: en effet, nous avons fait

v~ir

que l'efprit ifolé doit rencontrer dans

fa route la Philoiophie avant les Belles-ILettres. Mais en forrant d'un long

in-

ter-

(