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, D E S E D 1

7'

E U R S.

xjx:-

Science de ces différens étres, fom forinées fur le meme plan ' que celles de

l'Hifroi re,

La Science de Dieu appellée Théologie a deux branc:hes; la ,Théologie natu- '

relle n'a de connoilrance de Dieu que celle que prodUlt la

r~lJon

feule ;, con–

noi!l!mce <¡ui n'eÜ pas d'une fort grande étenaue: la Théologte révélée tire de

l'hifroire facrée une connoilTance beaucoup plus parfaite de cet etre . De Cette

meme Théologie révélée, réfulte la Sdence des efprits créés. Nous

avo~s

cru

encore id devoir nous écarter de notre Auteur. lIs nous femble que la SClence,

confidérée comme appartenant

a

la raifon, ne doit point etre diviJée comme el–

le l'a été par lui en Théologie

&

en Philofophie; car la Théologie révélée n'efr

autre chofe que la raifon appliquée aux faits ré vélés:

O~l

peut. dire qu'elle tient

a

l'Hifroire par les dogmes gu'elle enfeigne,

&

11 la Phllofophle, par les confé–

quences qu'elle tire de ces dogmes . Ainfi féparer la Théologie de la Philofo–

phie, ce [eroit arracher du tronc un rejetton qui de lui-meme y efr uni. l1 fem–

ble auJ1i que la Science des efprits appartient bien plus intimement

il

la Théo–

logie révélée , qu'a la Théologie natureUe.

La premiere partie de la Science de l'ho11lJl1e efr celle de l'ame;

&

cette Scien–

ce a pour bur, ou la connoiírance fpéculatt've de l'ame humaine, ou ceHe de

f~s

opérations. La connoiírance fpéculative de l'ame dérive en panie de la ",fhéologle

natw-eHe, '& en partie de la

Théolo~ie

révélée,

&

s'appe~le Pneumat~l~&le

ou Mé–

thaphyftque particuliere .

La

connolj~anCe

de

f~s

opératlons fe fubdlVlie en

d~ux'

branches , ces opérarions pouvant

~vOlr

pour obJet,

o~

la déc,ouverte de la vénté.

ou la prarique de la vertu, La decouverte de la vénté,

qUl

efr le bur de la Lo–

gique, produit l'art de la tranfmettre

,1UX

aun'es; ainfi l'ufage que nous faifons de

la Logique eít en partie pour notre propre a\1antage, en partie pour celui des e–

rres femblables

a

nous; les regles de la mOl'ale fe rapportent moins a l'homme

ifolé,

&

le fup pofent néceírai rement en fociété avec les autres hommes.

La Science de la nature n'efr autre que celle des corps: lm is les corps ayant

des propriéré s générales qui leur font communes, telles que l'impénétrabilité, la

mobilité ,

&

l'étendue, c'efr encore par l'étude de ces propriétés que la Scien–

ce de la nature doit commencer: elles ont, pour ainfi dire, un coté purement

intelleétuel, par leque1 elles ouvrem un champ immenfe aux fpéculatious de l'e–

[prit,

&

un coté matériel

&

fenfible par lequel on peut les mefurer. La fpécu–

lation intelleétuelle appartiem

a

la Phyfique générale, qui n'efr proprement que

la Métaphyfique des corps;

&

la mefure efr l'objet des Mathématiques, dom les

divifions s'étendent prefque a l'infini .

Ces deux Sciences conduifent a la Phyfique particuliere, qui étudie les corps

en eux-memes ,

&

qui n'a que les individus pour objet. Parmi les corps dont ii

nous importe de connoltre les , propriétés, le notre doit tenir le premier rang,

&

iI efr immédiatement fuivi de ceux dont la connoiírance efr le plus néceíraire

a notre confervation; d'ou réfultent l'Anatomie, l'Agriculture, la Médecine,

&

leurs diflérentes branches . Enfin tous les corps naturels foumis i't notre examen

produifent les aun'es parties innombrables de la Phyíique raifOlmée,

La Peimure, la Sculpture, l'Architeéture, la Poéíie, la Mufique ,

&

leurs dif–

férentes diviftons, compoient la troi!leme diíhibution générale qui na'it de l'ima–

gination,

&

dont les partiesJont comprifes fous le nom de Beaux-Arts . On pom–

roit auffi les renfermer fous le titre général de Peintw-e, puifque tous les Beaux–

Arts fe réduifent a peindre,

&

ne dirlerent que par les moyens qu'ils employem;

enfin on pourroit les rapporter tous

a

la Poéfie, en prenant ce mor dans fa

fi–

gnification natmelle, qui n'efr autre chofe qu'invention ou creation,

Telles fom les principales parties de notre Arbre encyclopédique; on les trou–

vera plus en détail a la fin de ce Difcours Préliminaire. Nous en avons formé

~e

efpece de Carte

~ l~quell~A

nous

avo~s

joim une explication beaucoup plus

etendue que celle qUl vlent d etre donnee. Cette Carte

&

cette explication ont

été déji't

publié~s

dans le

Pro./}eé!us,

comme .pom preífentir le gOllt du public;

no~s

y avons

~aJt

quelques

c~ang<:mens

dont

ti

fera, facüe de s'appercevoir,

&

qUl

fom le

~rU1t

ou de nos

reflex~ons

,ou des confells de quelques Philofophes

aíre'L bons cltoyens pour prendre mtéret

a

notre 0uvrage, Si le Public éclairé

d?~ne

fon

~~probation

a

ces changemens,

e~le

fera la récompenfe de notre 'do–

C;~ltté;

&,

,s

~l

ne les approuve pas, nous n

~n.

feron

S

que plus convaincus de

llmpoffibtlite de former un Arbre encyclopedtque qui foit au gré de tout: le

monde.

La divifion générale de nos connoitrances, fuivant nos trois facultés, a cet

Tome l.

e

:z.

avan-