Table of Contents Table of Contents
Previous Page  34 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 34 / 864 Next Page
Page Background

xvj

DISCOURS PRELIJllllNAIRE

noiffimces ,

&

fUT les caraéteres qui les

dill~nguenr ~

il

ne

n<~us

relle plus qu '¡¡ for–

mer un Arbre généalogiq lle ou encyclopédlque qUl le ral1emble fous un meme

point de vile, & qui lerve

a

marquer leur origme

&

les liaifon qu'elles ont

entr'elles, Nons expiiqllerons dan un momenr

l11tag~

que nou

pr~tendo,n~ fa~re

de cer Arore , Mals ['exécutioñ n'en en pas fan s dlfbculté , QUOlque 1htllOlre

~~ilofophique

,que nous ve!10ns d,c

~onner

de

rorigin~

de nos. idées , foie fon

unle pOUT facIIJter un pare!l t)lavatl,

11

~e

fallE

p~ ~ro!re

que 11\rbr,e encycl,o–

pédiqíle doive Hi puüTe meme erre fervtlemctnt ál1uJem

a

cett~

hlilOlre , Le

ly–

fleme généT,al des Sciences

&

des Art ell un,c elp ce de

labxnnt~e, d~

chenun

tortueux, ou I'efprit s'engage fans trop connome la route qll 11 d01t renlr, Pref–

fé par fes befoi-ns,

&

par ceHX

da

corps auquel

il

efi

unr

il, étudíe d'abord le¡

premien; objets qui fe ptéfentent

a

lui

¡

penetre le pIes avant qu'il peut dans la,

connoi{Emce de ces objets ; rencontre blemot de diltlcultés 'iui l'arretent ;

&

foit par refpérance ou meme par le

defefpoi~

de les, vaincre,

I~

jette dans, une

Ílouvelle route; revient eruuite fur fes pas, franchlt quelquefOls les premleres

barrieres pour en renconrrer de nouveUes;

&

pallant rapidement d'un objet

a

un

llutre, fait fuI' chaclill de tes objets

a

différens intervalles & comme par fecouf–

fes une fuite d'opérations dont ht générarion meme de fes idées

~'end

la dlfcon–

tinuité néc'cífairc, Mais ce défordre tout

philofoRhi~l}e

';Iu'il efi dc la part de

I'ame, défigureroit, ou plltrar anéantiroit entierement un Arbrc cncyclopédique

dans lequel on voudroit le répréfenter ,

D'aiUeurs, cotnme nous ravons Mja fait femir au fujet de

la

Logique, la plu–

part des Sciences qu'on regardc corome rénfermant les principe de tomes les

autres,

&

qui doivent par cette raifon occuper les premicres pbces dan I'ordr e

encyclopédique, n'obfervent pas le meme rang dans I'ordi'c généalogiquc des

idées, paree qu'elles n'ont pas été inventées les premieres, En eifet, notre étude

primirive a df¡ etre celle des ¡ndividus; ce n'efi qu'aprcs avoir confidéré lcms

propriétés par1:ieulieres

&

palpables-,

~ue

nous avons par abílraélion de natre

efprit, envifagé lems proptiétés générales

&

communes,

&

formé

la

Métaphyfi–

que

&

la Géométrie; ce n'efi qu'apres un long ufáge des premiers fignes, que'

nous avons perfeéHonné l'art de ces fignes au point d'en faire une Science; ce

n'eft enfin qu'apres une longue fuite d'opérations fuI' les objets de nos idées, que

nous avons par la réflexion

donn~

aes regles a ces o'pérations meme,

Enfin le fyfieme de nos coímoiífances efi compofé de différentes branches,

dont plufieurs ont un rt1eme point de réunion;

&

comme en partant de ce point

il

n'efi pas poffible de s'ehgager

a

la fois dans toutes les TOuteS , c'efi la nature

des diffétens efprit!! qui détermine le choix, Auffi efi-il afrez rare q'!'un meme

efprit en parcourre

a

la fois un grand nombre, Dans l'étude de la J'l{ature, les

hommes fe font d'abord appliqués tous, comme de concert,

a

fatisfaire les be–

foins les plus pn;ífans! mais

q~and

ils en font venus aux connoiífances moins ab–

folument néceIT'alres, tls ont du fe' les partager,

&

Y avancer chacun de fon co–

té a-peu-pres d'un pas égal, Ainfi plufieurs Sciences ont été , pour ainfi dire,

contemporaines; muis dans l'ordre hifiorique des progres de l'eíprit, on ne peut

les embraífer que fncceffivement ,

II n'en efi pas de meme de l'ordre encyclopédique de nos connoiífances, Ce

dernier confine a les raífembler dans le plus

petit

efpace palible,

&

a

placer,

pour ainfi dire, le Philofophe au-deífus

d~

ce vafie labytinthe dans un point de

vúe fort élevé d'ou

il

puiífe appercevoir

a

la fois les Sciences

&

les Arts prin–

dpaux; voir d'un coup d'reil les objets de fes fpéculations,

&

les opérations

qu'il peut faire fUT ces objets; difiinguer les branches générales des connoiífan–

ces humaines, les points qui les féparent ou qui les' unilfent; & entrcvoir meme

quelquefois les routes fecretes

~ui

les rapprochent, C'efi une efpece de Mappe–

monde qui doit montrer les pnncipaux pays, Icur pofition

&

leur dépendance

mutuelle, le chemin en ligne droite qu'il y a de l'un a l'autre; chemin fouvent

éoupé par mille obfiacles, qui ne peuvent etre connus dans chaque pays que des

habitans ou des voyageurs ,

&

qui ne fauroient etre montrés que dans des car–

tes particulieres fort détaillées, Ces cartes particulieres feront les diflérens arti–

eles de l'Encyclopédic,

&

I'arbre ou fyfieme figuré en fera la Mappemonde,

Mais comme dans les cartes générales du globe que nous habitons, les objets

fo~t

plus

0.0

m?in~ ~approchés

j

&

préferyrent un

co~p

d'reil difiérent [elon le

pomt de vue ou 1rell el! placé par le Geographe qm confrruit la carte, de me–

me la forme de,

l'arbr~ e.ncycI~pédique

dépendra du

p~im

?e vile ou ' l'on fe

mettra pour envjfager 1uruvers littéraue . On peut done lmagmer autant de fy-

fte mes