26$
AMA
.les ScieoceS pour
r
74f.
Nous
y
¡eDvoyoDS
nos
le–
tleurs que nous
exhor~ons
fon
a
la lire. M. de la
Cond;mjue pit qu'il
n'~
poínt vu daos tout ce voyage
d'Amazolltl,
ni rien qui leur relfemble;
iI
parolt me–
me porté'
i
eroire qu'elles Jle fubJilient plus aujourd'
hui; mais en ralfemblllnt les té'mofgnages,
iI
eroit afie7.
probable qu'i1
y
a eu en Amé'rique des
Amazon,s,
c'el!–
a-dire une fOClété
d~
femmes quj vivoient fans ¡¡voir de
commerce habituel avec les hommes.
M.
de la
Cond~mine
nous apprend dans f¡¡ relatioo,
que l'Orenoque
commuoi~ue
avec ce lIeuve par la ri–
viere Noire; ce qlli jufqu'3 pré'fent étoit reflé' dOuteul.
(O)
A
M
A
Z
O N
I U S,
nom donn': au moís de Dé'–
cembre par les 6ateurs de I'empereur Commode, eo
J'honneur d'une courtifanne qu'il aimoit éperdument,
&
qu'i) avoit faíl peindre en Amawne: ce prince par la
m~me
raifon prit :¡ulli le furnom
d'¡1mazoni1is. (G)
AMB,A,
"o)"z
MANGA.
~
A
lV1 B
A DAR, ville de la haure Ethiopie, au
royaume de Bagamedrí, au pié des monragnes, entre
les provínces de Savea
&
Dambea .
A
M
B A
G E S,
f.
m. (
B,¡les-Lettres . )
mot pure–
ment latin, adopté' dans plu(leurs langues pour .fignifier
un amas conflls de paroles obfcurcs
&
cntortillées dont
on a peine :\
dém~ler
le fens; ou un long verbíage,
qui, loin d'éclaircir les choCes dont il s'agit, ne [ert
qU':I les embrouiller.
Voyez
C IR Co NLO CUT ION.
• A
M B A
LB
A, arbre qui croh au Bréfil; i1 efl
tres-étevé; Con écorce re!fe.mble
a
eelle du figuier; el–
le couvre une peau mince, ¿paiae, (,erte,
&
gluame;
fon pois
eft
blanc, comme, celui du bouleau, mais plus
doux
&
plm f.1cile
a
.ompre; fon rronc efl de gro!feur
ordiQair~,
¡uaís creux ' depuis la racine jufqu'au fom–
mer; fa feuille
el!
portée fur un pédicule épais, long
.de deux ou vois piés, d'un rouge foncé en-dehors,
&
fpollgieux au-dedans; elle efl large, ronde, découpée
eo neuf ou dix lanieres,
&
chaque laniere a [a ctlre,
¡I'od partenr des nervures en gcand nombre; eUe el!
verte en-deíTus, cendrée en-delfous,
&
bord~e
d'uue
ligne grifarre; fe hum du cceux donne une eCpece de
moelle que les Negres m,ttent Cur leurs blefiures: les
tleur~ for¡~ot
de la parrie fupérieure du tronc,
&
pen–
dent
a.
\In pédioule fort court, au nombre de quatre
ou cinq; leur forme en cylindríque: elles ont [ept
a
Deuf pouces de long [ur un pouce d'épailfeur; leur ca–
vité eft pleine de duvet; il
Y
a aulli des amandes qui
font bonoes
a
manger, quand les fleurs fonr tombíes;
les habitans du Brélil fonr du feu avec fa racioe [eche,
fans call1ou ni acier; ils prariquent uo petit trou; ils
fichenr dans ce trou un morceau de bois dur
&
poin
~u
qu'ils agirent avec beaucoup de vlteíTe; le bois per–
cé en fous leurs pié's,
&
le bois poinru efl perpendicu–
laire enlre leurs jambes; I'agiration futlir pour allumer
l'é'corce .
. 'po
attribue
ií
fa racine,
a
fon écorce,
a
fa moelle,
a
Ca feuille, au fuc de fes rejetrons, une fi grande
quanrité de propriérés, que les hommes ne devroient
point mourir dans 'Un pays ou il y auroít une
dou7.ai–
ne de plantes de cene efpece, fi on en [avoit faire u[a–
ge. Mais je ne doute poin! que ceux qui habirent ces
!=on!r~es
éloignécs , oc portent le meme jugement de
DOS plantes
&
de 1l0US, quand ils liCem les vertus mer–
yeilleuCes que nous leur attribuons.
• A M
13
Al
T
l N G A: cet arbre a la branche rou–
gearre, le bois d'un ti(fu fort ferré,
&
la feuille d'Vn
verd édatanr au Commet, pile
a
la bafe, mais ¡¡'un graill
fi
rude , qu'elle polit comme la lime. On tire de
I'••
m–
ba'tmga
une liqueur huileuCe; Con fruit efl large, menu ,
long comme la main, bon
&
doux au gol1t.
I/oyez
fhifl· de! plantes de
Ray .
~
1\
M B
A
L
A
M, grand arbre qui croit aux Indes,
don¡
l~s
branches s'étendent beaucoup; qui aime les lieux
fablon~ux,
dont le tronc efl fort gros,
&
qui
a
la racine
longue
~
fi breufe, le bois Ii!fe
&
poli, I'éeorce épailfe,
les plus grandes
~ranches
de couleur cendrée, les perites
de
~ouleur
.verte.,
&
p~rfemées
d'une poudre bleue; les
feUllles pemes, uréguhcres, rangées par paires, oblon–
gues, arrondies, excepté par le bour , deux [ois aulli lon–
g~es
que larges, pointucs, d'un riíTu Cerré, douces, litres,
IUlfanres des deux cotés, d'un ver:! vif en-defius, un peu
plus pales en-de!fnus,
&
traverCées d'un c6té qui diflribue
des nervures prefqu'en tout Censo Les Jets des grandes bran–
ches porten!
UII
grand nombre de tleurs
ií
cinq ou fix pé–
t~les
minces, pointues, dures
&
luifanres; ces tleurs con–
tlennenr dans un perit ovaire jaune le fruit qui doit venir;
"er ovaire efl emouré de dix
11
dou7.e étamines, felon le
AMB
nombre
d~ p~t:d~.
Les éramines fom délic!es, perites •
blanches
&
jaunes
a
leurs fommets.
II
part du centro! de
I'ovalre cinq ou
(Ix
petits (tyles: quand les bourons des
lIeurs
vieon~nt
a
paroltre, I'arbre perd Ces feuilles,
&
n'e!l
poulf~
d' autres que quand le fruit fe forme. Ce frUlI
pend des brancbes en grappes;
iI
el! rond, oblong, dur,
femblable :\ celui du
man~n,
&
d'un verd vif, quand
il
efl pre[que mur; il jaunlt enCuite;
iI
el! acide au gout;
Ca pulpe fe mange; il contienr une amande dure, qui
reml'lit toure Ca cavité;
[a
Curface en recouverte des fi–
lets ligneux; il el! te.ndre [ous ces filets; I'nrbre porte
lIeurs
&
fmirs deux fois I'an. Les naturels du pays font
de fon fuc melé avec le ri7. une efpcce de pain qu'i1s ap–
pellcnt
"len.
On attribue
iI
fes ditt'éreOlcs panies,
ií
Ces
feuiUes, :\ fon écorce,
&t.
plufieurs propriér¿s médi–
cinales qu'on f'eut voir dans
Ray .
*
A
M
BAR
E, arbrc des lndes grand
&
gros,
a
fcuilles
f~mblables
l
celles du noyer, d'un I'erd un peu
plus dair,
&
parfcmées de nervures qui les embellilrem;
a
tleurs perites
&
blanches,
a
fmir gros comme la noix ,
verd au commencement, d'une odeur forre, d'un gout
~pre,
jauni!fam
ii
meCure qu'i! murit, acquérnm en me–
me tems une odeur agréable, un go(lt aigrelet,
&
plein
d'une moelle cartilagineufe
&
dure, parfemée de nervu–
res; on le conllr avee <lu fol
&
du vinaig,e; il excite
I'appétir
&
fait couler la bile.
L lmer)'.
AMBf\RVALES, adj . pI. prisfub.
(Hifl· an•. )
retes ou cérémonies d'expiarion que les Romains failoient
tOUS les nns dans les campagnes, pour obrenir des Dieux
une abondame moilfon.
I/oy.
FE TE,
&c.
.
A cetre
f~re
ils facrifioienr une Jeune vache , une trule,
ou une brebis, apdos I'a"oir promenée trois fois auroue
du champ; ce qui fir donoer
ií
ceue fetc le nom
d'~m
barvales,
lequel efl dérivé
d'':I-'~l
"/ttol/r,
ou
amb,o,
talre
le tour,
&
de
ar'Va,
ch3mps;
d'
:lllcr.es.,
üu licll
d'amoar:
4
valia
écrivent
amúarbalia
&
amú/trb""
&
le [onr velllr
de
ambio,
faire le tour,
&
urbs,
ville.
Du nom des animaux qu'on facrifioit en cene f<ire,
on la nommoit aulli
fuoveMuril"
,
fuovetaurtlia. I/uyez
SUOVETAURILES.
Le
tarn¡en ambarval.
étoit ulle priere qui fe faifoit ell
cene occafion, dont Caton 1I0U5 a conferv é la formule,
.hap. exlj. de
t'e
r1iftitá.
Les prétres qui otlicioient aceite folennité, s'appel–
loient
¡ratr" o(vales . f70yez
O R
V
A.
L
ES
&
A
G
R
¡–
CULTURE . .
Cette fEre fe éélébroit deux fois I'année,
ii
la fin de
Janvier, ou feloo quelques auteurs, au mois d'Avril,
&
pour la feconde fois au mois de Juil ler: mais on n'a
rien de certain fur le jour auquel elle éroir fixée.
(G)
AMBASSADE, fub. f.
(HtJl. mod.)
envoi que
les prínces fouverains, ou les éears
Ce
[Ollt les uns aux
autres de quelque perfonne babile
&
expérimentée~ pour
négocier quelque alfaire eb qualité d'
ambaÚadeur
.
Voyez
AMBASSADEUR .
Le
P.
Daniel dil que e'étoie la counllue, fO\ls le pre–
micrs rois de France, d'ellvoyer en[emble plufieurs
am–
baffade"rJ
qui compofoienr une eCpece de confeiJ: on
obferve encore quelque choCe d'alfe7. icmblablc
a
cela
dans les frairés de
p~ix.
L'ambaffad,
de France
a
N ime–
gue, pour la paix, éroir compofée de trois pl':nipoten–
tiaires: celle de Munfier de deux,
& •.
L' hil!oire nous parle aulli d'
ambaJadrieeI;
Mme la
maréchale de Guébriant a été, comme dir Wicquelorr,
la premiere femme,
&
peur-erre la ftule, qui ait éré en–
voyée par aucune cour de l'Europe en qualilé
d'amuaJ–
fadrice.
Matrh.
li'/J.
IV.
vie d'Hm,i
11/.
dit que le roi
de Perfe envoya une dame de fa cour en
ambajJade
vers
le grand-feigneur f'endam les rroubles de l' Empire ...
AMBASSADEUR, f. m.
(Hifl. mod.) mllll–
ftre
PIlMie
envoyé par un fOllverain
a
UD
autr~,
pour
y
repréCenter fa perfonne.
1/
")'ez
M
I N
1ST RE.
. .
Ce mor viem de
ambafc,ator,
terme de la baúe latJOI–
ré, qui a été fair de
ambaaus;
vieux moe cmprunré du
gaulois, fignifiant
ferv,tellr, client, domefti1't<
ou
o.Jfi–
ti",
Celon Borel,
Ména~e,
&
ChifRet d'apres Saumalfe
&
Spelman : mais les jéfUltes d'Anvers , dans les
aa. fan–
ai
MarI.
tomo
]J.
pal.'
128.
rCJetlenr cene opinion, par–
ce que l'
ambaél
des Gaulois avoit ce(fe d'etre en ulilge
long-rems avant qu'on fe lervh du mot latin
ambaftia;
cepeodan! cela n'efl pas flriélement vrai, car on trouve
ambafcia
dans la loi falique,
tit. xjx.
qui s'cfl fait
d'am–
baéli.,
en
pronon~anr
le
t
comme dans
aaio;
&
amua–
aia
vient d'
ambaalts,
&
ce deruier d'
amúaa .
L inden–
broeg le dériye de l'ailemand
ambacht,
qui fignifie
am–
vre,
comme fi on Ce loüoir pour faire quelque ouvrage
ou légarion . Chorier cft du fenrimenr de Lindenbroeg
au