AMA
adouoies, p3r conféquent encore remplles de po res qui
font imperceptibles chacun eu particulier, mais dont le
grand nombre fait que ces parties poreufes ne fom point
luifamcs, lailfant fur le ftanc autant de petits p0ints en
reHef
qu'elle~
ont de pores. C'e(l ce qu'on appelle le
mato
Le blanchiment pour l'argent
&
la couleur pour I'or
qui rcndent les ftallcs mats dans tOt\le lem érendue,
font des préparations indilpenCables pour avoir de belle
monnoie,
&
que l'avidité des entreprenenrs leur fait né–
gliger, qnoiqu'ils foient payés pour les f4lire.
A
M A TI R ,
en terme d'Orfevre en grofferie,
c'ell:
tlter I'éolat
&
le poliment a certaines parties qui doi–
-vent fervir comme d'ombre en les rendant graineufes
&
maltes, pour que celles auxquelles on lailfe le poli
paroiflem avec plus d'éclat lorrque ce fom des reliefs .
Au contraire, lorfque ce Com les fonds qui Cont polis,
certaines parties des reliefs lont maltes, afin qu'elles fe
détachcm davantage des mémes fonds, comme dans
les médailles.
V oyez
M E' D
A 1 L L
E
S
&
M
A T–
T
o
1 R.
On dit
or
mat
&
argent bl",,,hi,
lorlque les
pieces faites de ces métaux n'om poim été polies apres
avoir été dérochéos.
VOY'"
P o
L 1 R
&
D E'
R
o–
C H E
!.l.
*
A M A TI T
U
E, riviere de l'Amérique fepten–
rrionnle en la nouvelle Efpagne, qui fe jelte dans la
mer Pacifique fnr les confins de la province de Gua–
xaca.
• A M
A
THO, riviere d'/talie dans la Calabre; el–
le a
f."l
fource dans l'Apenoio,
&
fe jette dans la mer
pr~s
dn bOllr& de Sainte-Euphémie.
• A
NI. .
1
R
1
CE, viBe d'ltalie an royaume de Na–
pies dans l' Abrune ultérieure .
Long.
31.
f·
lat.
4
2 •
53·
.
• A M A T Z
Q
U I T L,
five Imedo papyracea Nre–
rem6erg.
(
B or. )
plome dom la fubtlance ell: légere
comme cclle du liguler, dOD! la feuiBe reflemble ;\ cel–
le
du
citronnier, mais
di
plus velue
&
plus pointue,
&
dOI![ le fruit ell de la grofleur d'une ooix,
&
plein
de
graine blanche de la méme forme que ctllle de la
figue. Celte plante aime les pays chauds
&
fe trouve
• Cbietla ; la déeoaion de Ca racine palfe pour falutai·
re
dans les maladies fébriles .
A
M
A
U
ROS E, f. f.
terme de Meduine,
ell: une
privation totale de la v
ue
fans qu'il y nit aux yeux au–
cun défaut appareot.
Voyez
OE
1 L,
&
c.
Ce mot ell:
francilé du grec
"1'''.''''',
qui fignilie
obf:uT(iffement,
~tant
dérivé du vcrbe
il'''.'ó",
qui figl1ltie
obfcurciT .
Amaurofis
ell la
m~me
chofe que le
gutta ferena
des
L atins .
Voyez
G o
U T T
E S E
R E 1N E.
( N)
A M A
D
T A S,
f.
m.
(Rift.
mod. )
philofophes du
Pérou fous le re('ine des
Incas.
On croit que ce fut
I'[n,a Ro,,,
qui fonda le premier des
~coles
a
Cufco,
atin que les
Amarltar
y enfeignaífent les feiences aux
princes
&
aux gentilshommes; car
iI
croyoit que la fcien–
ce' ne devoit ette que pour la noblelfe . Le devoir des
Amalttas
"étoit d'apprendre
a
leurs difciples les cérémo–
nies
&
les préceptes de leur religion ; la raifon, le fon–
dement
&
I'explication des lois; la politiqne
&
l'art
]Vjjlitaire; I'Hilloirc
&
la Chronologie; la Puélie me–
me, la Phílofophie, la Mulique
&
l'Allrologie. Les
Amalltas
compofoient des comédies
&
des
tra~édies ,
qu'ils reprélentoient devant leurs rois
&
les felgneurs
dc la cour aux fetes folennelles . Les fujets de leurs
tragédies étoient des aaions militaires, les triomphes de
leurs rois ou d'autres hommes i1lull:res. Daos les co–
médies ils parloient de I'agriculture, des affaires dome–
í1iques,
&
des divers évenemens de la vie humaine. On
n'y remarquoit rien d'obfcene ni de rampant; tout, au
contra;re, y étoit grave, feotentieux, conforme aux bon–
nes meeurs
&
¡¡
la vertu. Les aaeurs étaieot des per–
fonnes qualifiées;
&
quand la piece étoir joüée, ils
venoiem reprendre leur place dans I'alfemblée, chacun
felon fa digniré. Ceux qui
av~ien!
le mieux réuffi dans
leur r6le, recevoient pour prix des joyaux ou d'autrcs
préfens conlidérables. La poélie des
AmautaJ
étoit com–
parée de grands
&
de petits vers, ou i1s obfeJvoient la
melure des fyllabes. Otl dit néanmoins qu'au tems de
la
conqu~re
des Efpagnols ils n'avoient pas encore I'u–
fage de I'écriture,
&
qu'ils le Cervoient de ligoes ou
d'i~nrumens
fenlibles pour exprimer ce qu' i1s enten–
~oleot
dans les Sciences qu'ils enfeignoient . Garcislaí>
10
de la Vega ,
Rifo.
des
{¡tClH,
liv.
!l.
&
IV. (G)
• A
M
A
X 1
E, ville aneienne de la Cilicie, fécon–
de eo bais propres pour la Marine.
*
A
M
AX 1
TE, ancienne viiIe de la Troade , ou
ApolloD eut,un temple dont Chryses fut
grand-pr~tre.
A
M A
Z
O N E ,
f.
f.
(Hift.
anf.
)
Cemme coura–
T ome l .
AMA
267
genCe
&
hardie, capable de grands exploits .
Voyez
V
1-
RA GO,
HE'R O','NE ,
&c.
Amazo,,",
dans un fens plus particl1lier, ell le nom
d'l1nc nation ancienllc .de femmes guerri.eres , qui, dit–
on, fOllderCllt un emp,re dans l'Afie mmeure, prcs dn
Thermodon, le long des cenes de
la
mer Noire.
II
n'y avoit poiot d'hommes parmi elles; pour la
propagation de leur cfpece, elles alloient chercher dc.
¿trall¡¡erS; elles lUoient rous les enfans males qui leur
nailTo,ent,
&
retranchoient aux tilles la mammelle droi–
te pour les rendre plus propres :\ tirer de I'arc. C'efl:
de cette circolll1ance qn'elles . furent appcllées
Amazo–
ms ;
mot compolé d'.: privatif,
&
de
I'j{."
mammel–
/e ,
comme qui diroit
fmIJ mammellc,
ou
privles d'1Ine
mamme/le.
L es ameurs ne font pas tous d'accord qu'i1 y ait
eu
récl lcmem une nation d'
Amazones.
Strabon , Paléphate,
&
plulieurs autres, le niem fonnellement : mais Héro–
dote, Paur.1nias , Diodore de Sicile, Trogue Pompée,
Jullin, Pline, Pomponius Mela, Plutarque,
&
plufjeuts
:!utrts, I'afrurent politivemenr. Hippocrare dit ql1'i1
y
avoit une loi che. elles , ql1i cOlldamnoit les filies
a
demeurer vierges ,. jufqu'a ce qu'elles eullent tué troís
des eilncmis de l'état.
1I
ajoare que la raifon pODr la–
quelle elles amputoien! la mammclle droite
¡¡
leurs til–
les, c'éroit afio que le bras de ce cÓlé-la protitat da–
vantage,
&
devlm plus fort.
Quclques auteurs difent qu'elles ne lUoient pas lenrs
eufans males; qn'ellcs ne failoient que leur tardre les
jambes, pour empecher qu'i1s ne prétendilfent un jour
fe rendre les maltres .
M.
Petit, medecin de Paris , a publié en
1681
nne
dilfenation latine, pour prouver qu'i1
y
a eu réellement
une nation
d'Amazones;
ceue dillertation contien! qnan–
tité de remarques curieufes
&
intérelfames fur leur ma–
niere de s'habil ler, leurs armes,
&
les villes qu'elles
On! foudées. Dans les médailles , le bull:e des
Amazo–
nes
cll: or-linairement armé d'une petite hache d'armes
appcllée
bipennis,
ou
fe(l/Tis,
qu'elles portoient fur l'é–
paule, avec un petit bouclier en croiífant que les La–
tíns appelloient
pelta,
a leur bras gauche: c'ell: ce qui
a fait dire
iI
Ovide:
de Ponto.
N on tibi amazonia
.jI
pro
m.
fllmenda f"UTis,
Aru e",cifa le'/Ji pelta gerenda "'am, .
Des géographes
&
voyageurs modernes prétendent
qu'i! y a encore dans qnelqucs endroits, des
Amazones .
Le P. Jean de L os Sanaos, capucin pormgais , dans
fa defcription de l'Ethiopie, dit qu'il y a en Afrique
une répnblique
d'Amazones ;
&
lEnéas S ylvius rappor–
re qu'on a va fubliller en Bohi:me pendam neuf ans,
une républiqne d'
Amazones
fondée par le courage d'u–
ue tille nommée
Vale fea
.
(G)
A
M A Z
o
N
E
S,
Tivie,.. de¡ Amazones;
elle traverfe
tOUle l' Amérique méridionale d'occident en oriem;
&
pafle pour le plus grand fteuve du monde. On croit
oommunément que le premier européen qui I'a recon–
nu, fUI Fran<;ois d'Orell:ma , efpag'hol; ce qui
a
tait
nommer celte riviere par quelques-uns
Ore/l,,"a:
mais
avant lui, elle étoit connqc fous le nom de
Maranon
(qu'on prononce
M arag;,o.r)
,
nom qu'elle avoit re9a,
a ce qu'on croit, d'un autre capitaine
efpa~nol
ainli ap–
pcll é. Orcllana, dans fa relation, dit avo'r va en de–
fcendam cetre ri viere, quelques femmes armées dont
un cacique indien lui avoit dit de fe défier: c'ell: ce
qui I'a fait appeller
riviere des Amazones .
On prétend que ce fleuve prend fa fource an Péron;
apres avoir treverCé
1000
a
nQO
Iieues de pays, i! le
.jette dan
s
la mer du Nord fous
la
ligne. Son embon–
chure, dit-on, ell: de
80
lieues.
La carie tres-défeCtueufe du cours de la
riviere
d6J
Amazon""
drelfée par Sanron fur la relation purement
hillorique d'un voyagc de celle riviere que tit Tcxeíra,
accompagné du P. d'Acunha jéfuite, a été copiée par
un grand nombre de géographes:
&
on n'en pas ca
de
m~ille~re
)ufqu'en
1717,
qu'on en publb une . du
P.
Fflt'¿ JéfUlre, dans les
Lettres l¿ijianteJ
&
mrretl–
¡eJ.
Entin M. de la Condamiue, de I'académie royale
des Sciences,
a
parcouru tonte ecHe rivicre en
1743 ;
&
ce voyage long, pénible ,
&
dangereux, nons
a
valu
nne nouvclfc carte de cene riviere plus exaae que ton–
tes eeHes qlli avoient précéd¿ . Le célebre académicien
que nous venons de nommer, a publié une relarion de
ce voyagc trcs-eurieuCe
&
trcS-bien écrire, qui
a
ér¿
auffi inCéréc dans le volume de l' académie royale
Tt
1.
des