AMB
~,
renlralne, le vont ramalfer au plus forf de la tem.
r
..
p~te.
00
en trouve des morceaux de diverfc ligúre
, &
de ditférente grolfeur. Ce qu'il y
a
de plusJi"ur–
,; prenant,
&
qui embarraffe les N"atu(a!ifles, dVqu'on
" peche quelquefois des morceaUI de cet
am6rt,
au
" milieu
drfq~els
on voit des feuilles d'arbres, des fé–
" tuS ,des aralgotes, des mouches, des fOUrIl1is
&
d'au-
" tres infeaes qui ne vivent que fur terre . En etfet,
JI
a'ell une chofe alfe?; diBicile
a
explique!:, commeot
" des fétus
&
des infeaes, qul
nag.emtoujours fur I'eau
" a
caufe de leur legereté, peuyent fe rel)contrer dans
" 1e$ morceaux d'
allfbrt
qu'on me du funa de la mer .
" Voici I'explication qu'on en' donne. CeuI qui ont
" voyagé du cOté de la mer B.altique, remarquent que
" vers la Prulfe
il
y
a de grands rivages fur lefquels
" la mer s'éten.!, tamOt plus, taotÓt moins: mais que
" ven la Suede ce font de hautes' fab.ifes, ou des ter,
" res f011tenues, fur le bord defquelles
il
y a de gran–
" des fo[t:ts remplios de peupliers
&
de fapins, qui pro–
" duifent tous les étés quantité de gommo
&
de ré–
" fi ne; .cela fuppofé,
il
efl aifé de concevoir qu'une
" p3rtie de "ette matiere vifqueufe demeurant attachée
" :tux br(\nches des arpres, les neiges la couvrent pen–
" dant l'hyvcr, les froids l'endurcilfcOl
&
la reodent
" calfame,
&
les veors impétueuI en fecoüant les bran–
" "hes, la détachen!
&
I'enlevent dans la mer. Elle
" defcend au fond par fon propre poids; elle s'y cuit
" peu-a-peu,
&
s'y enduroít par IIaaioo continue1le
" des efprits falins;
&
'enlin elle devient
I'anlóre :
en–
" fuite de quoi la mer venant a s'agiter extmordinaire,
" ment,
&
le vent poulfant fes
IIOIS
des cÓtes de la
" Suede a
celle~
de
la PrulTe, c1e1l une néccllité que
"
I'anlhr.
fuive
ce
mouvémem,
&
donne
am:
pecheues
, occafion de s'-enrichir,
&
de peofi tee de cene
temp~~
, te . L'endeoit done
de
la mer Baltique 011
iI
Y
a le
" plus d'
amhre,
doit etre au,delfous de ces arbres,
&
:: du cÓté de la Sucde;
&
fi la mer n'y c!toit pas trop
." profonde , je ne dOUle pas qu'on n'y en trouvar en
, tout tems une grande quamité;
&
il ne faudtoit pas
;, attenc!re que le vent fllt favorable, oomme on fait
" aux
c~)[es
de la Pru{fe.
11
ne répugne pourtaO[ pas
" qu'on puilfe trouver quelques morceaux
d'ambre
dans
" dlautres endroits de la mer Baltique.,
&
meme dans
" I
Océao, avec lequel
el.lea
communic~tion;
cap
\,~au
" de la ¡ner étant cOllllllUellement agllée, elle peut
" bien en enlever quelques-uDs,
&
les ponlfer fur des
" rivages fort éloignés: muis cela ne fe doít pas faire
" r:
frequemment
'&
en
!i
grande abondance que fur
" les c6tes de Prulfe. Au relle,
iI
n"y a pas de diBi–
" culté
:1
expliquer dans ce fentiment comment des
" mouches, des fourmis,
&
autres iDfeaes, peuveOl
" quelquefois fe trouver au milieu d'un morceau d'
am–
"
bre;
car
~'il
arrive qu'no de ces infeaes, en fe pro–
'1
mepant fur les
br~nches
d'un arbre, rencontre une
" goutte de cene matiere r¡'finenfe qui coule
a
travers
,. I'écorce, qui ell
affe~
liquide en fortant,
iI
s'y em–
" barralfe facilement;
&
n'ayant pas la force de s'en
" retirer,
il
ea bien-t6t cnfeveli par d'autres gouttes
\>
(¡ui fuccedent a la
p~emiere,
&
qui la srollilfent e?
" fe répaodant tour
a
l'entour. Cene mauere, au mI–
" lieu de laquelle
iI
ya. des ¡nfeaes,
ven~nt
a
tomber,
" comrne nous avons dlt, daos la mer, elle s'y pré–
.. pare
&
.'y endurcit;
&
s'i1 arrive enfuite qu'elle Coit
" pouffée fur un r¡vage ,
&
qu'elle tombe entre I<:s
" mains do quelque pécheur, eUe fait l'étonoemeDt de
" ceux qui n'en favem pas la caufe .
" 00
demande au reíte fi l'
amórt-jafi./lg
doit paffer
" pour une gomme ou pour uoe ré6ne.
11
ell aifé
de
fe
" déterminer la-delfus
¡
car comme la gomme fe fond
" a
l'eau,
&
que la réfine ne fe fond qu'au feu,
iI
fem–
" ble que l'
tlmór"
qui ne fe fond que de cette derniere
" maniere, doit etre mis au nombre de¡ réfines plut6t
" qu'en celui des gommes. M . Kerkring avoir pourtan!
" trouvé le Cecret de ramollir
l'
amór..
autrement que
" p'ar le feu,
&
d'en faire comme une pate
a
laquelle
" 11
donnoit telle figure qu'jJ lui plaifoit.
Vo)'a. J ourn.
" du Sav. Aoút
1672.
Oóferf). eur. fur touttJ
1"
parto
" d. la Ph)'f tome
ll,
p.
93.
&
fu.iv." .
,
Cene opiniotl fur I'orlgine
&
la formation de
I'amóu
a
été fuivie par plufieurs auteurs,
&
en parriculier par
le pere Cameli,
Tranfal1. phi/o n°. 290.
9
n
a
aUllré que l'
amóre-jaunt
étoit une congelarion
gUI
f~
formo¡t dans la mer Baltique.,
&
daos quelques
fODtames, eomme la POiI . D'autres ont cr1\ que c'étoit
un
\>ilU~e
qui
eoul~
daos la mer, qu'i\ y prene! de la
confi(lance,
~ qu'~nruite
il
ell
reJetl~
fu"
I~s CÓt~s
par
les Jlots : malS
il
fe qouve aum de
I'ambr~
dans
les
~er-
'Tome l.
.
AMB
.es,
&
m!me en grande q4antité. On a conFlu de ce
[ait
q~e
j'ambre
étoit un liitume follile,
&
on
a
dit qu'
11.
ét.ouproduit p'ar
u~
fuc bitumineux
&
par un"fel vi–
Irl?hque, .
&
qu'll étOlt.plus ou moins pur
&
tralparent,
qu I! aVOlt plus ou molOs de con
fi
llanee , felon que les
partlcules
'de
Cel
&
de bill1me étoient
plu~
ou moins pu–
res,
&
qu'elles ttoient
m~lées
en telle ou telle propor–
tion. Agriaola penfoit que
I'ambre-jau'"
étoit un bilU–
me,
de ntltun' fo/lilillm, lib.
IV.
fon fem iment a ét6
confirmé
p~r
pluríeurs auteurs; il
Y
en a
m~me
qui en
ont été
fi
bien convaincus, qu'ils ont
~(furé
qu'il n'y
a
pas Iieu d'en douter.
M.
Gcoffroy I'a dit exprelfémenc
dans le
pr.mitr vol"m. dI Jon Traitl d. la. Mati_rt
...ldietlle .
11
diflingue deuI fortes d'
a'm6rt,jaun"
qui
toutes les deuI
Cont
abColumelll de la móme nature.
L'
une ea jettée fur les bQrds de certaines mers par I'agi–
tation deS 1I00s; on tire I'autre du fein de la terre .
00
Irouve la premiere forte fllr les cOtes de la Prulfe ;
Ic¡
vagues en jettem des morceaux Cur le rivage, les habi–
tans du pays courent les ramalfer,
m~me
pendant les
orages
&
les
temp~tes,
de peur que les lIo!s ne repor–
tent dans la mer le¡
m~mes
morceaux qu'i1s
001
appor..
tés fuf. le rivage . Cet
dmór.-jqune
ea
de confitlanee
folide: oh dit éependam qu'i1 y en a quelques mor–
ceaux qui fom en partie liquides,
&
qu'on
1i0UV~
.fur
les rives des petites rivieres dom I'embouchl\re ell fur
les inemes c6tes dant
0.0
vien! de parler;
~
mcme on
en montre des morceaux fur leCquels un
\l
impdmé
de~
cachets lorfqu' i1s étoielll alfe? mous pour
en
recevo ir
les empreimes. Comme le terreiu de ces e6tes contient
beaucoup
d'ambr_-jaune,
les eaux qui y coulem en en–
tralnent des
morce~llI
qui n'oOl pas encore acquis
U\l
certain degré de confiaance; I'agitation de ces eaux n'é–
tant pas
ú
forte que ceHe des eaux de la mer, les mor.
ceaux qui font encora liquides en partie fom eonferv és
&
jett6s dans
le.uremier fur les bords c!es petites rivie.
res ou des ruifieau x.
.
.'
On trouve de l'
ambre-jaulU.
follile en Prulfe.
&
en
Roméranie, p¡eCque dans toUS les endraits on on ouvre.
la
terr~
a
une certaine profoudeur: fouvenr ¡;neme on en
voit dans les fillons de la charrue. H artlDan, qui a fait
un traité de l'
a",Óu.-jllllne,
croit que tout le fond du.
territoire de Pruffe
&
de Poméranie
ca
d'
amhr.-j aune.,
a
caufe de la grande quantité que 1'on en trollve pref–
que par-tour dans ces pays
~ mai~
les principales mines
fom des cOtes de Sudwic . 1I
Y
a fur ees cOtes des
hau~
te.urs faítes d'une fOrle de terre qui relfemble
a
des €cor–
ces d'arbre; de forte qu'on prendroit ces
éminenc~s
de
terre pour des mpnceaux d'écorces: la couche eXII!"rieu–
re de ce terrein ca delféchée,
&
de couleur cendrée.:
la feconde couche ea
bitumineuC~ ,
molle
&
noire .
00
trouve fous ces deux couches une inaliere grife
for~
mée comme le bois, aceite difterence pres que dans le
bois on remarque des libres tranfverfales; au lieu que
la matiere dOn! nous parions en fimplement compo–
fée de couche. plates
&.
droites pofées les unes fur
les autres , cependant on Iui·
a
donné' 'Ie nom de bois
foffile. On trouve de préteodu bois folHle prcfque
par~
tou~
on
iI
y a de l'
amóre-jatl,..,
&
i1s fom melés en–
femble eu grande quantité; c'cfl ce qui a fair eroire
a
Hartman que
c~lIe
matiere étoit la matrjce ou la
min~
de
l'amóre-j'fItÍte :
en
eff~t
e'ea une terre bitumineufe qui
pIend feu comme le charbon,
&
qui rend une odcur
de bitume. On y trouve des minéraux qui participent
du vitrioJ . On a cr-a que ce boi. foffile
~enoit
des ar–
bres qui s'étoient emafsés fur ces c6tes,
&
qui' avoient
été confervés
&
comme embaumés par
I'aw¡hre-j"u"e:
mais cette opinion n'a point du tout été prouvée .
V.–
)"1;
le premier
7101.
de. la Maeiere mldicalr de
M.
Geotfroy ,
&1
Hi/l. fU"¡/fon,,,.
corp.raaliena invo/ven–
tium,
&e.
N atlian. Sendelio,
D.
M,d.
&c.
On trouve de
1'lImbre-jtr,me
dans les montagnes
de
Pro.vence, aupres de la ville do. Sifleron,
&
aux en vi–
rons du village de Salignao, fur les c6tcs de Marfeille ;
on en trouve en Italie dans la Marche d'Ancone , aux
environs de la ville du mome nom, dnns le duché de
Spoletle, en Sioile aux environs de la "ille de Catane
&.
de
celle de Gergenti ,
oc
fur les bords du P6; eo
Pologne, en SilcSlie, en Suede
¡
mais on n'y trouve de
I'aml're
qu'en tres-petite quamité;
iI
y en a un peu plus.
dans
l'
Allemagne feptcntrionale, en Suede , en D ane–
marck, dans Te Jutland
&
le Holllein ; il
Y
en
a
en~
core
davanta~e
fur les c6tes de Samogitic, de: C,urlandc¡
&
de Livomé',
&
dans les terres , (3
c.
mals
!
a!!'ó,,_
jaune
qui vieni
de
CeS pays n'ell pas fi
b~a~
O) h
~ur,
ni,
ii
beaucoup pres, en
~
grandl? guanu!é que ce–
luí qui fe trouve cnl?oméramc, depuls .!Jant.lck juCqu's
.V'1
rile
\