AME
do verbe larin
lI",bll/ar.,
al1er
&
venir.
Les
parlemens
&
le grand-confeil éroienr des cours
amblt/aeoir".
On dir
en
Droir, en prenant ce terme dans un fens'
tiguré que la volonté de I'homme ell
amb"laeoire
juf–
qu'a
ia
mort ; pour fignifier que jufqu'a
f~
mo:r il !ui
efl libre de changer
&
révoquer comme
ti
IUI pla1f:l
fes difpofirions tel'tamentaires .
Les Polonois, fans en excepter la noblelfe
&
la cour,
ne prennent plnifir qu'a la vie errante
&
amb"latoi," .
Dalerac,
tome Il. op.
76.
ehap. jv.
En vain les hommes out prérendu fixer Icur f¿jour
aaos
des cirés ; le defir qu'ils ont tous d'en fortir pour
aller de cÓré
&
d:autrc , montre bien que la nature les
2voir fait pour mener une vie aélive
&
ambularoir,.
(H)
.•
¡
• A M
BU
L O N, arbre qUl crolt dans l' le Aru-
chit,
&
porte un fruit femblable
a
celui de la canne
de fuere,
&
de la grolfeur de la graine de eoriandre.
Ray.
*
A M
BU
L TI,
(Myeho/.)
terme qui défigne
pro-
101lgatiolf,
&
donr on a fait le furnom d'
Amb"lti
qu'
on donnoit a
J
upiter, a Minerve,
&
uux Tyndarides,
d'aprt!s I'opiuion on I'on étoit que les dieux prolon–
geoiellt leur vie
a
diferétion .
*
AMBUELLA
O"
AMBorLLA, contrée
d'Afrique au royaume de Congo, entre le lac d'Aque–
londe
&
Saiot-Salvador.
AMBURBIUM
ou
AMBURBIALE
SA–
e
R
u
M (Hifl. ,.ne.)
éroir une fere ou cérémonie de
religion ufirée che" les Romains, qui confifloir
a
faire
proceffionnel1ement le tour de la viJle en-dehors. Ce
mot efl compofé du verbe larin
ambire,
aller amour,
&
lIrbl,
ville . Scaliger, dans fes nares fur Fellus,
a
prérendu que les
ambllrbia
éroienr la meme chofe que
les
ambarvalia;
&
il n'el! pas le feul qui l'ait prétendu .
Les viélimes qu'on menoit
a
certe proceffion, /'( qu'on
faerifioit enCuite, s'appelloient du mot
ambl/rbittm
,
am–
bllrbialu viElim.e. Voyez.
l\.
M BAR V A L E S.
(G)
• AMDENAGER,
(G/og.)
undesroyaumesde
Kunkam, ou du grand pays eompris entre Mogol
&
le Malabar.
A M E,
f. f.
Ord. eneJcI. Entcnd..
R aif.
Phi/o! 011
Sáence da EfpritI, de Die", del A"gu, d. I'Am•.
On entend par
ame
un principe doüé de connoilfance
&
de fenriment .
n
fe préfente ici plufieurs
q~ellions
a
difenter: l°. quelle efl fon origine:
2.•.
quelle ell fa na–
ture:
3'.
quelle eíl fa dellinée:
4°.
quels fout les étres
en qui elle réfide.
11 Y
a eu une foule d'opinions fur fon origine;
&
cene matiere
a
été extrémement agitée dans l'antiquiré,
tant payenne que chrérienne .
iI
ne peut
y
avoir que deux
manieres! d'envifager l'
ame,
ou eomme une qualité, ou
e9mme une fubílanee. Ceux qui l'enCoient qu'elle n'é–
toit qu'uoe pure qualité, eomme Epieure, D ieéarehus,
Arifloxene, Afclépiade,
&
Galien, croyoient
&
devoient
nécctrairerneut eroire· qu'elle étoit anéamie
a
la morr
(1) .
Mais la plus grande parrie des Philofophes ont pen–
fé que
I'ame
¿roir une fubílanee . Tous ceux qui éroient
de cene opinion, ont foutenu unanirnemenr qu'elle n'é–
toir qu'une partie féparée d'un tout; que D ieu éroir ce
tout,
&
que
I'ame
dev6it enfin s'y réunir par voie
de réfufion. Mais ils différoicnt entr'eux fur la (Iature
Tome
l.
( l)
11
fant
bien
confid~rer
que ecus: qui tenoient l'ané:tntiífement de
l'''mt
a
la morr.
De
croyoicnt pa,
l'an~an[iO"ement
de l'Eue
qui
"voie
re~ue
la fuC'ulu5
8c:
les moyens d'cntendre. de pen(er. Bec.
mais
ils
jugeoient qu'il continuar
a
exiftcr.
&:
que
l'an~actilfe
..
meO[. morennaRe la de(huéHon des organe. de la macbine
hu.
maine. étoit des quaHtés
8c:
des difpofition.. que cet etre
3_
voie
de recevoir
.Ies
{en{:uions particulieres,
&
de
pen{er .
Chcz
le!
philorophes payens
ecHe proporition
dt "'hI'l••¡Ml .
in
"ihj/u,.
nil p,lfe
rnllrti.
étOit
ti
gén~ra1emcnt re~ue
corome
un axíome. qu'
aucun
ne
put
p~
s'imaginer la
poffibilité
du coerra¡ee.
LCJ
Plan_
tes meurent, roau ce qui {ontenoie les qualités de la
v~sétation
exifte
toCtjouu; des rnOLlvemen,.
des
di{pofitioru particulieres (ont
peries
da
tout . L:cxplication qu'on donne plus
a
ba,
par l'auteur
de cer arnde
du
(entiment d'Arifiote
en
niant l'immonaJité
de
¡'ame, pourroít
2Um
en queJ'lllc pan s'appliquer
3
¡'opinion de ces
Aoteurs .
(G)
(1)
Toos les payens croyoient
que
ricn ne peot
l!rre
fa.ítde
ricn.
&
ils
avoient bien de ¡'a.ttention de ne pas multíplier
le.s
prin–
cip:c'
dc:.s
cho{es.
Les
corp' frappoíent leurs {ens. l'on De (e
poa-
;é:~lf~~~~:~e:kr. e:.~~ent:! ~:s at:::e~~ff~~:~:;~t (~~r~~~~~ í:~;
naHrance.
De-la la {pirimalité n'étoit chez..f:uX
qu'1ane
trlatiere
ues.(ubtile,
déliée. p¿nétrante.
Be
mobile.,
L'Amt
d.
monJe
appell¿e
~t6t
Dien ,
tant6t
narure.
étoit
un c{prit
~tendu
&
p6nluant
dans.
l'uni~ers.
te
en
chacune
des
{e.
partiCJ.
Le
nom de
U,!,
parolt dd\mE
a
figni6er les pauies
les
plus groffieres
Be
{enfible.s
de la
{ub~('e
univerCelle ;
8c.
celuí d'
cr;,i,.
les parnes
tres~d~liic.
" .8 aéhoD, FolU,
<9
.~9~ !~
l1l!
~~JI)pIS
!!
futlit
gil.!,,,••
~
AMB
2.75
de ce tout ; les uns fourenant qu'íl n'y avoit dans
la
narure qU'UDC feule Cubflance, les amres prérendanr qu'
il y en avoit deux . Ceux qui fourenoient qu'il n'y avoit
qu'une Ceul e fubflance univerfelle, éroiear de vrais
a–
rhées : leurs fcmimeDs
&
ceux des Spinofifles moder–
nes font lcs m.mes ;
&
Spinofa fans doute
¡¡
puifé fe.
erreurs daus cene fource corrompue de I'unriquiré. Ceux
qui foarenoient qu'il y avoit dans la natme deux fub–
llanees générales , D ieu
&
la matiere, conc1uoient en
cOllf':quencé de cer axiome
f.~meux,
de
ricn rien,
que
l'une
&
I'autre étaient éternelles: ceux-ci formoiem la
claífe des Philorophes Théifles
&
D éifles, approchaDt
plus ou moius fuivant leurs diIterenres fubdivilions, de
ce qu'on appelle le
Spi"ofiJm•.
iI
faur remarquer que
tans les fentimens des anciens fur la natnre de D ieu,
renoient bcaucoup de ce fylleme abCurde. La fcule bar–
riere qui foit elltr'eux
&
SpinoCa, c'el! que ce Philo–
fophe, ainfi que Straton, defliruoir
&
'privOil de la cou–
noillance
&
de la raifon cene force répandue dans le
monde , qui Celon lui en vivifioir les l'arries
&
entre–
renoit leur liaifon;
3U
lieu que le Philofophes Théiltes
donnoient de la rairon
&
de l'inrelligence
¡¡
cetre
ame
du monde . La diviniré de Spinofa n'étoit qu'une narure.
aveualc qui n'avoil ni vie ni fcntiment,
&
qui néan–
moi~
a'voit produit rous ces beaux ouvrages,
&
Y
avoit
mis fans le (avoir unc fyrnmérrie
&
une fubordinarion
qui paroiífoienr évidemment I'effer d'une imelligence
rrcs-éclairée qui choifir
&
fes fins
&
fes moyens . La
diviniré des' Philofophes au comraire éroit une intelli–
gence éclairée qui uvoir préfidé a la formation de l'uni–
vers. Ces
Phil~fophe5
ne diflinguoient Dieu de la 1l12 '
tiere, que paree qu'i1s nc donnoient le nom de
matiere
qu':l ce qui el! fenfible
&
palpable . Ainfi Dieu ér!nt
dans lenr fyflcme une fubflance plus déliée , plus agile,
plus pénétrante que les corps expofés a la perception des
iens, i1s lui donnoient le 110m
d'efprit,
quoique dans
la rigueur il filt marériel
(2.).
Voy.
¡',.rei,l. de
I'I
M M A–
T E'K 1 A
LIS
M E, OU
UO\1S
prouvons que les anciens
Philofophes n'avoienr eu aucune teinture de la véritablo
fpirirualiré . Nous y prouverons mcme que,les idées des
premiers Peres, encore un peu teintes de la fagelfe hu–
maine, n'avoienr pas éré nerres fur la fpirirualiré:
iI
ell fi eommode de raifQnner par imiration, fi diflicile
, de ne rien conrerver de ce qu'on a chéri long-tems,
fi
naturel de juflifier fes penfées par la droirure de l'imen–
tion, que Couvent on ell dans le piége fans I'avoir craint
ni
foup~ol1né.
Ainfi les Peres imbus
&
pénétrés, s'il
el!
permis de pader ainli, des principes des Philofophe9
grecs, les avoicnt portés avec eux dans le Chriíliani-
fme.
(3)
Parmi les Théifles, les uns ne reconnoilfoient qu'une
feule perfonne dans la Divinité, les autres deux ou trois:
enfarte que les premiers eroyoient que
l'ame
¿roit une
parrie du Dieu fupreme,
&
les derniers croyoient feu–
lernent qu'elle éroit une panie de la feconde ou de la
troifieme
hypoJfaJe ,
ainri qu'ils I'appelloient . De méme
qu'ils m.ultlplierenr les perronnes de la Diviniré, ils mul–
tiplierent la mrure de
l'
arl'e.
Les uos en donnoient deux
achaque homme; les aurres encore plus Iibéraux lui
en donnoiem trois : il y avoir
l'ame intelleElrtelle, l'a–
me
Jenfitive ,
&
l'ame
vlgltative.
Mais l'on doit ob.
ferver qu'entre ces
ames
ainfi mulripliées, ils croyoient
Vv
1.
•
qu'i1
qu'en
~crjt
AriRote (1.
I.
c.
I
t.
de anima)
m";1
HI,aelitt .j,utt_
t.il1~
l'amt cft un prj",;p', flll/tJir unt t't1l'ptJrari"J
dlnt
tJn formt ttJUII aJ6-
IrIS chofo ;
Jcpuis
il
ajoure •
ftl",
te
phi/of_/he
['.unt
,ft
imma"ritll,.
donc ce qui conftituoir des patries
(ubtil~,
éroit incorporel , étoit
fpirituel.
Cene
matiere trCs.déliée
&:
trcs.fllbtile avoit toujours
(e–
Ion d'autret: la (:leulté
de
pen(er,
0 0
l·:l.cquieroit (eulement en di ..
ver(e.~
circonft::lnces , ou combinai{ons.
&
dans
un
trlouvement
tTC!s.rapide .
{ G )
(5)
Que quc:lqlles-nns p.1tmi les reres n'eufi"cnt pas une ¡Me c1aire
de
('irnmatc.!rialité de
1'¡WJI.
o'eft
une-chore manifcnc
&
avouéc
de
tous les bons critigues l, t.'\nt protenans que Catholiques; mais que
cene irnm:uérialité. all mojns en Dieu. ne
ñh
connOe
plf
ceux
m~me
qui donnoient
1
¡'ame je De {ljais quoi
de
corporel .
jI
oe
paróit pas qu'on en puifTc douter . Tenullien qui en celui
qui
,'cft
{erv¡des phr:l{es les plus
o~(cures
{ur ce {ujet.
&:
~ui
pour cela
s'dl: rendtl {ufpeél: de cette erreur, en a cependant parlt: dans quelql11
c.ndroit
fi
clairemenr.
qll'i1
a
ité
abfola de
roUt
(oupfOn par
Pam.e~
hus d:\os
(eJ
paradoxes, mis devant l'édition de ce Pere . Voda
un
autre:
Pere qui ne nous laitre
aUCl1ll
doute :\
J~l!g3rd
de cene
ve.rité:
.C cfr
Archelau, qui dans {a di(pute conue Manetes s'e.x..
ph9de
atnfi:
Halm
un"'lu"fJUt C"aturA
,r~int"!
f14Hm,
&-
Al~HJ
(pw/cm
~rd,
tft "Hmdn; l cntriJ ,
b
al;,u allfmAIHlm .tJl.' dlt/"t
alll~1
..AlIgtl,rllm
•
IIml
lItro
&-
/,1" ;ncontltrti¡'iliJ tft
a'l/mll
rllbfl4nll~
~'trn",.
&
;n1Jifi¿ili,. jitu:
&
om"iblU
mm,.
tft,
'R..!1,(fu~
trl.f1
...
7»1111
Crlatur.
lIIjibiltJ
fint ntuj[e
1ft ,
Ca/H"', TtrrA, MArt:
H~"".
"ti,'
..A1Il'U • ..Anh,mgd i:
DIUI
'ti".
t"m
"
nllU, unfJ..Hlfm
1/i[,u
I!I.
IJH,d
, ;
10ufo ex iftil
Crc~wris
t.f,
¡'~m'14fi',"
(M1