AMl1
buem les mEmes merppres
&
toutes les
m~!lIes
fub–
:: llanees folides
&
liquides dont nos corps font compo-
;:
~~;iei:! ~dk~Q~n:tif~u~~:e(: d~~o~: :f,~~t~~~~e~~~)~
" &
a
la vue! quoiqu'ils croyem d'aillellrs que
r.
011 eu
" bleífoit qllelqu'une, le fang qui cOl)leroit de fa bleífure
" pourroit
parohr~.
Telles étoient les manes
&
les
OIn–
" bres des Grces
&
d~s
Romains;
&
c'eft a cene 6gu–
" re des
alllCl,
pareille :. eelle des corps, que Virgile
" fuppofe qu'Enée
r~connur
Palinure, pidon
&
Anchife
"
d~ns l~s eof~rs
". Aux payens anciens
&
modernes,
on peut joindre
l~s
anciens
do~eurs
des Juifs,
&
méme
les Per¡:s des prmliers lieeles de l'Eglife. M. d; Beau–
fobre a prouvé démonftrarivemem dans lo fecond tome
de fon hiftoire du Manich¡!ifme, que les nonons de créa·
líon
&
de fpirirualitc! ne fe trouvem point dáns l'ancienne
P¡éologi~
juda:¡que. Pour les Pores, rien n'eft plus aifé
que d'a!léguer des témoignages de leur hétherodoxie fur
!=e fujet. S. Jrénée (
lib. II:
<.
xxxjv. lib.
V.
e. vij.
~
paifim )
dit <jue
l'a,,?,
~ft
un fouffle, qu'elle n'en incor
J
porell~
qu'en aomparalfon
d~s
corps grQffiers,
&
qu'elle
teífem~le
au eorps qu'cllc a habite!". Tcrtullien fuppofe
Gue
l'am.
eft corporelle;
dpfinimlll anlmam
Dei
jlatt¡
nata,,! immorta/em, <orpora/em effigiatam.
pe
anim~,
cap. xxij. S. l}ernard, fdon l'aveu du P. Mabillon,
en~
feigna
ii
propos de
l'
,!m.,
qu'apres la morr elle ne voyoit
pas Dieu dans le ciel, mais 'lu'elle eonverfoit foulemenr
avec l'humanité de jefus ChriIl.
Voy.z
I'..rtiele
d.
L'I M–
MATE' RlaLlsME,
0114.
l.
SPIRITUALITE'.
11
eft donc bien démontré que rous les aneiens philo··
fophes on! cru
l'ame
matérielle. Farmi les modernes qui
fe déelarenr pour ce fentlment, on peut compter un
A verroes! un Calderin
1
un Politlen , un POIIlPonace,
un B.mbe
(¡),
un Cardall, un Cefalpin, un
l'au~
rell, un Cremonln, un Berigard, un Viviani (2), un
tIobbes,
&c.
On peut auffi Icur aífocier ecux qui pré–
~engem
que notre
ame
tire fon origine des peres
&
des
,"eres par la vertu féminale; que d'abord elle n'eft que
,.égétativo
&
f~mbl~ble
a
ceIl, d'upe plante; qu'enfuite
elle
devi~11t
fenlitlve en fe perfeéHonnal1t;
&
qu'enlin el.
le eft
r~ndue
raifonl1able par
I~
eoopératiOll
c;l~
pieu .
U
oe chofe
<lorporell~
ne peut devenir
ineorporell~:
ti
fa,,!,
r3ifolln~ble ~l!
la
m~me
que la fenf¡¡ive, mais plus
ipurée, elle el! alqrs matérieIlenéeel1airement. C'en-Ia
ie fyflejne des Epicuriens;
~
cela pres que
l'am.
chez les
Í'hi!ofophes payens avoie en elle la faéul¡é de fe perfe–
~ionoer
, au lieu que
e~C1,
les Ppilofop!Jes cl¡rétiens c'eft
D ieu qui par
In
puiífanee la eondult
a
la perfe6lion :
¡n*
fa
m~térialité d~
I'am.
eft touJours nécelfaire dans les
deux 9pinions . Ceux qui difcnt que I'embryon eft animé
jufqu'au quaramieme jours , tems auquel fe fait la coofor–
mation des panies, pretem, fans le vouloir, des armes
a
ceux qul foutienllem la ma¡érial ité de
I'ame.
Com\nent
fe peut-II faire que la vertu
Célllill~IE,
q\li !l'eft
f~eourue
d'auct1n principe de vie, puilTe produir-e
d~s
nélioos
vit~-
1es? Or fi vous
aeeordc~,
contlnuenr-ils , qu'il ya ·un
priocipe de vie
~ans
les femeoces, eapaqle de produire l:¡
conformation des parties,
d'~gir,
de mou'voir; en perfe–
~ionoant c~ princip~
&
lu·i donnánt la
libert~
d'augmen·
ter
Ilé
d'agir librclnenr par les orpnes partaits, il en aifé
de voir qu'¡¡ peut
&
doit
m~me
devenir ce qu'on
·~ppel-
1,
am' l
qui pqr eooféqueD! eft matérielle. .
Spinof
a
annt ljne fois pofé pour principe qu'il n'y a
gu'une fub/huee dans l'univers, s'eft vu forcé par
la
fui–
te de fes prineipes
a
détruire la fpiritualité de l'
ame.
11
pe trouye
~Dt~'ell~
&
Iq c<;>rps
d'autr~ c;lilf~re!1c~
que eelle
(1),.le
~il ~rt
(urrril. ,que
~n5
le
no~b,e
de ceux qui ont oié
1:mmort311li
~e
lame loo
I
Y rencolltre le célébre C:1rdinal
Snnh"" .
Cell: .une pctlte
(3~le. ~v~ncée
par
I'hér~tique
}.fclchi6" ..Ad4m
dao.s
le.
VI~S,
des
~h~ologlens
de la. religion . .11. la débita {ur le cap_
port qu en
(a1(Ott
~eorg:,
SflmufI ,
U
dlfolt qll'étant en Italie.
d2':l' unc
~onyer(¡ltIon
qn
ti
CUt 3ve<: le Ctlfdinal
B,,,,i.J,
il
¡mro_
dql~~
le dlle.oun (ur
MtI.~lUhth,,.;,
le Cardinal lai
dt!m~llda,
quel
~!Olt
(on
~.IS. loucbaD,~ Ilmf!l0rtaht~
de l'arne 1
Súinul
lui ri pon–
¿It, .que le. hvre. qu 11
a.o,1tJabll~1
étoient garanu de (3 jufic
m~n!ere
de
~
..
~. ,
,Le C:'fdm repartir. qu'U :luroit ell meilleare
~IDlOD.
de IUI , 1I n eal
été
dan5
eeu~ ~nyaoce .
S.,I,
daDs
(00
di~
al~nna!re ~
la
p~role
M,I.",hf••
n ,
o~
J!
rappone ce come , fait voir
CJ.o.alD
y
3JOU 101l
pa.'
beaocoup de (m ; ce qu'il répéte auffi
a
la
parole
BI~fU
a
la nOle F. E!
vli1i~C'r:t
ji
puotE fon éttange, q\lC
{el
~~~ern!s
• ensagés corome lb
ét'pIC~t. ~ !e
dt':crier de toute
(a~on
ponr 1
~lolgtler
de la pourpre,
qUI
lal
avOI(
ét~
promife par Pan1
IH. ne Iqi
d~nnacrent
pal une accufatiop 6 importante.
f:(
6 pro..
pre
~ rary~mr
a
leur bur ,
(N)
C~) L~on
parle
id
de
Vjntln! ,
","i~8"
noble FJoremin difciple de
Gahlée.
&:
srand mathém:ltIClcn; 11 Y a :¡pparcnct "De
l~Aoteur
de
«t
an ide. (uivant la (uppofition de
'l.
Bayle
qUI
{e fonde fur
~
le rappon
do
fOY38eur btUDCOD7s aye mj,
f;lI;'''¡
parmi ccu¡: qai
AME
qu'y mettent les modifications diver[es, modiliealion,
qui forteut néanmoins d'une meme fOluee ,
&
poífedent
un meme fujet. Comme 'il ell un de ceux qui paro)t
avoir le plus érudié cene matiore, qu'il me foi! permis de
donner lci. un précis
<le
fon fylleme
&
des raifons fur
lefqu~lles
1I prétend "appuyer. Ce philofophe prétencf
done qu'il y a uoe
ame
univerfelle répaodue dan> toute
la matiere,
&
fur-toue dans I'air, de laquelle toutes les
omeJ
particulieres Cont rirdes; que oette
ame
univerfelle
en compofée d'une mariere déliée
&
propre au [mouve–
!nem, telle qu'eft celle du feu ; que cette maliere eft
to~jours pr~te
a
s'unir au¡ flljets difpof6s
iI
recevoir la
vie, comme la matiere de la flamme eft prete
iI
s'atta–
cher aux ehofes eombulliblos qui fOD! dans la difpolition
d'€tre emltrafées .
Que eette matiere unie au corps de I'animal y entre–
tient, du momeat qu'elle y eft infinude jufqu'a eelui qu'el–
le I'abandonne,
&
fe réunit
¡¡
fon tour, le double mou–
vement des pountons dans lequel la vie conlifte,
&
quí
ell la mefure de fa durée.
Que cette
am.
OU cet efprir eft conftammem,
&
faos
variation de fubftanee, le
m~me
en que\que corps qu'¡¡
fe trouve, féparé ou réuni; qu'¡¡ n'
y
a en6n aucune di–
verlité de nature daos la matiere alllmame, qui fait letl
O"'el
partieulieres raifonnables, fenfitives , végétatives,
comme
iI
vous plaira de les nommer; mais que la diffé–
renee qui fe volt entr'elles ne eonlifte que dans celle de
la matiere qui s'eft trouvée animée,
&
dans la ditférence
des
org~nes
qu'elle eft employée a mouv.¡r dans les ani–
maux , ou dans la dilférenre difpolition des panies de
l'arbre ou de la pl!me qu'elle anime; Cemblable
a
la ma–
riere de la flamme uniforme dans fon eífcnee, mais plus
ou moins brillante QU vive, fuivanr la fubllance
¡¡
laquel–
le c1le fe trouve réunie ; en eflet elle paroit bdJe
&
ner–
te, ¡orfqu'elle eft attachée
iI
une bougie de eire puri6ée¡
obfcure
&
languilTanre, 10rfqu'eIle elt Joime
a
une ehan–
delle de fuif groffier.
11
ajol1te que méme parmi les aires,
iI
y
en a de plus nenes
&
de plus pures; qu'il
y
a de la
cire jaune
&
de la eire blaneho.
JI Y
~
allffi des hommes de différentes qllalit6s; oe qui
íl:ul c;onftirue plufieun degr6s de perfeaions daus lcur rai–
fonnemenr, y ayam une dilfe!"renee inlinie la-deífus. Oa
peut meme, ajoute-r-il, perfea ionner en I'homme les
puilfaoces de l'
.me
ou de l'emendemenr, en fortitiant les
organes p3r le fecours des Sciences, de l'édueation, de
l'abftjQenee de certaines nourrirures ou boilfons; ou les
dégrader par une vie déréglée, par des paffions violentes,
les
calamlt~s,
les maladies
1
&
la vieilleífe: ce qui ell mé–
me une preuve invineible, que oes puilfances ne font que
l'elfer des organes du corps conftitués d'uoe certaioe ma–
niere.
La portion de
l'am.
uoiverfelle <¡ui aura fervi
a
ani–
mer un corps humain, pourra fervir a animer celui d'une
autre efpeee ,
&
pareillemeat celle donr les eorps "'autres
aRimaux
~uront
été animés,
&
celle qui aura fait pouller
ti'n arbre ou une plante, pourra
~tre
employée récipro–
quemem
a
anim~r
des eorps humains ; de la meme ma....
niere que les parties de la ·fiamme qui auroienr embrafé
du bois, pourroiem auffi embrafer 'lne
~utre
matiere com–
bullible .
Ce philofuphe ¡noderne pouífe cette peafée plus loio,
&
11 prétend qu'¡¡ n!y a pas de momem 011 les
ames
par.
riculieres ne fe reaouvellent dans les eorps animés, par
des parties de
l'am.
univerfelle qui fuccedenr aux
ames
parfleulieres; ainli que les partieules de la lumiere d'uae
bougie ou d'uo!! aurre fiamme [00\ fupplées par
~'autres
qui
ont (oútenn la n6ceffité ab(olue .
&:
la partieipati<!"
d~
llame uní..
vet{elle . 11 eO:: bien difficile qa'un voyaSenr danJ un di(cours. dan,
un eDtretien.
&:
par det paroles vague".
Be
trcs·{ollvent (ujerte.
a
diverfes iDrerprétations. puiffe décQuvrir.
&:
d~termiDer
les vrai.
(entimen. d'une perrqnne ; des converfations cpntinuellel • "es 10DSS
dircout! familiain • .
fo~vent n~
(affifeor p.a.s poDr en juser :tvee ju.
Rice: 1I fnut premlerement obrer. er
fi
(e.s
pcnr~es
{ont tolljoun le,
memes. les combiner avec
(CJ
~tudcs.
(es ma:UlS
&
{a conduÍte .
Be
3preS cela 13 décifian aD {era encare
incer~ine.
LCJ:
ami~
de
V¡lIi~n;
I
&
tOUS les Florendo, n'eurent
jamais
~
donter de (a er¡Jyance . Le. infcriptioD' qu'¡¡ mit
a
la malran qn'il
lit
bhir a Ploreocc
commen~oieDt
DI' dAf" .
&c.
Be
jufti60ient ain(i
fa banne loi enven Diea
&:
(a l'rovidc:nec: . 11 ne ,'appliqua j:tmai,
a
la mérapbifique.
&:
(es étudCl (u.rcnt eotiereqleot d3.n5 la g60-
métrie ;
r~
rna:uf.s(arent innoceDte..
Se.
mou~t
avec toU' les (eo–
t¡mens de pitié •
&
¿e devonon, , ue 1'01\ puiffe foohaitcr d:ms un
Chrt':tien . Voya
úm]
M,• .
¡lA/,
L on aurOH roieus fait.
fi
au lieu
~e
Yjll;,m;
on CUt nommé
V.m.jll;
fiameux athée ¡talíen
a
j't':gard
duquel 1'on peqt voir le I)ere
Nill".
dana (es
ml"" i"u
T.
"XV
r.
M.
Gr...mui
dan. (on
lll"!'.
~
l,¡'rlfmrn in
t',.a4lH
de
Vil.
t¡
["'f';'
r_nq;ni
/!te:
(G)
,