Table of Contents Table of Contents
Previous Page  340 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 340 / 864 Next Page
Page Background

ALU

de ['acide vitriolique, puifque quand

il

ea joint ave

e

I'alkali du tartre ,

iI

donne un tartre vitriolé , comme

feroie ¡'"cide tiré du vitriol

mcm~.

Cee acide, pour for–

mer

l'a/1In,

el1 uni

ii

une terre qui el1 une cfpece de

~raie ;

celte terre ea particuliere ,

&

lomble tenir de la

¡13'tUre des matitres 3nímales calGipécs.

V a/un

doulle par

la décon)póti tion quelque chofe d'urineux , qui viem le

plus [ouvent de I'urine dont on fe fert pour le c1arifier

quand on le fabrique . D 'ailleurs,

l'ah""

poueroie don–

her un alkil i volatil urineux, in#pendatnmenr de cene

urine, parce qu'il contiene un peu de bitlll)1e, qui com–

biné a\'ec

la

eerre de

I'a/"" ,

peue donner un alkali yola–

til; ce qu'on doie inférer des expérienccs que M . M a–

loüin a rapportécs

a

l' Acadómic en

1746,

en. donnant

l'analyfe des eaux minérales de Plombieres . C'el1 de lui

que nous tenons le rel1e de cet article.

L '

a"m

ea un remede qui, étant mis en reuvre avec

¡es prl!cautions

&

la

pruden~c

nécetraires , appaife

&

gué–

rit toutes les hémorrhagies en général, tam internes qu'

externes. On peut donc s'en [ervir dans I'écoulement

a u fang, caufé par I'ouvertur. de quelqucs vaiífeaux dans

les premieres voies; dans le f.1ignement de nez; dans

les crachemens

&

vomitremens de [ang; dans le

lIux

des

urines enfanglamées,

&

des hémorrhoi'des; dans toutes

les pertes de fang qui arrivem aux fcmmes , en quelque

tems qu'elles lelH fu rviennenr, pendant Icur groJTetrc,

&

apres I'acconchement.

Eafi n 1'"1",, n'el1 p2S moins efficace dans les héIllor–

rh.gies qui auroient été caufées par un coup

de

fen, ou

par que\-que inl1rument tranchant, par quelque chu te ,

ou quelque coup de tete violenr ;

&

dans celles meme

qui feroient la fuite de quelques ulceres rongeans

&

invétérés.

L a maniere dont agit

I'a/lln

el1 tres-douce: 00 n'é–

prouve loríqu'oo en prend, d'aurre changement dans le

corps _ que quelq ues maux de creur logers : mais i1s

durent' treS-peu ,

&

ne vont jamais jufqu'á faire vomir

a

vac etfort.

, Quelques-uns prétendent qu'il el1 dallgereux d' arrt–

ter le f.1ng par l'uCage des aflringens; préjugé d'amant

plus mal fondé

a

l'égard de

l'

a"""

qu'il el1 détruit

par I1expérience . Ce remede n'entra!ne jamais de

fuit~

faeh eufe, pourvu néanmoins que les vail1eaux ayent été

fuffiCamment defemplis, ou par les pertes , ou par les (

faignées; c'efl au Medecin

a

en décider. L e Medecin

oc

I'employeta jamais dans las hémorrhagies cnrlques,

ni dans les fievres violentes: (:'el1 pourquoi

iI

ea tol1-

jours nécetraire de conCulter le Medecin fu r fon ufage.

A u rel1e , la maniere d'en ufer doit etre variée, ainfi

que le régime, fe!on les différens tempéramens,

&

les

9ifférentes hémorrhagies.

La dofe

eH

depuis trois j!'rains jufqu" un demi-gros ,

incorporé avec un peu de miel roCat.

M.

Maloüin a

rrouvé que le cinnabre Joint

a

I'a/"",

faifoit réu11ir mieux

¡:e remede , fur-tout lorfqu'il s'agit de calmer les nau–

[ées ,

&

c.

C e Medeoin fait !!ntrer un graia de ciana–

bre naturel dans chaque prife

d'"I"n.

Voynfa

e h;m;e

midicina/e .

On donne

I'a/"n

dans les grandes hómor–

rhagies pretrantes , de deux heures en deux heures ,

&

nuit

&

jom . L or[qne les hémorrhagies feront moins

vives', on le donnera de trois ou de quatre honres en

quatré heures,

&

le jour feulemem,

fi

la chofe n'ea

pas preJTante.

L orfque la parte de fang fera arrétée, ce qni arrive

o rdinairement apros la huirieme on dixieme ¡idfe, 011 di–

ininuera iufenfiblemenr pendanr un mbis I'u[age de l'

alrm.

L ,s fcmmes

únt

quelquefdis deS pertes de fang ex–

traordinaircs , ou [om Cujencs • en évacuer taus les

m ois en telle aGondanoe,

qu~elles

s'eo trouvenr confi-

dérablement aflbiblies .

'

.

Dans la vue de moMrer ces pertes fans les arr&ter

on leur fera pre!ldre le matil,l

a

jeun un demi-gros d

l

a/u"

fept ' ou hUlt JOurs de fUl te avant le tems de I'éva–

euation ; e!les

cominu~ront

"ette pratiq,ue pendant cinq

ou fix

l~OIS,

fans quol elles Gourent "fque de devenir

fUJ ertes aux pertes blanches , qui peuvenr devenir d'au–

tam

plus dangereufes, qu'elles [om quelquefois fuivies

de skirrhes ou d'uleeres.

'

, D eux obfervations générales doivenr etre rapportées

a

toutes les efpeces de .pertes de fang donr nous ve–

pons de parler; la premler., c'el1 que lorfqu'il y a des

infomnies pendanr la perte , on doit

joindr~

ii

celui de

l'"Ir""

celui des narcotlques, ou du moins

des

calmans ':

la feconde, c'el1 que les

~I'andes

hémorragies fone pref–

que ' róll.jours fuivies de <1égoutS , d'altération, de la11i–

rudes , d'inquiérudes

&

de aooleurs de tete violentes

&

'¡C

battemens des grotres arteres; il faut au 11i emplo'yel

ALU

dans <tes cas les calmans ,

&

meme les

narcotiq~es,

[ur-tout 10lfqu'il y a de l'infomnie.

Voyez

H elveuus ,

T raiti

des mq/ndics.

.

On fe fen extéricurement de

I'alr",

dans les IOllous

al1ringemes;

& iI

entre dans différens coflTlétiques ,

&

daos, plufieurs compofitions pour nenoyer les deLUs.

C'eil un des principaux ingrédiens des teintures

&

des

couleurs , qui pour etre comme

iI

le faut, ne

peuv~nt

s'en patrer .

11

[ert

iI

atfermir la couleur fu r l'étoffe,

&

il a en cette occalion le

m~me

uf.1ge que I'eau gom–

mée

&

les huiles vifqueufes; il difpole aum les étollcs

a

prendre la couleur,

&

il lui donne plus de vivacit':

&

de délicatetre , comme on voit clairement dans la

co–

chenille

&

la graine d'écarlate .

Cet eft(:t de

I'a/,m

femble

~tre

du

:l

fa qualité afrrin–

gente, par le moyen de laquelle il bride les particules

les plus fines des couleurs , les retiem enfemble,

&

les

etJlp~che

de s' évaporer. C'el1 par-la au11i qu'il empeche

le papier, qui a été long-tems dans I'eau alumineufe ,

de boire lorfqu'on écrit deJTus.

Voyez

C

O U L E U R ,

TEl ~ TURE,

L '

a/un

fucré rel1emble beaucoup au [ucre; c'el1 une

compolitiun

d'n/un

ordinaire, d'eau-rofe,

&

de blancs

d'renfs cuits enfemble en confil1ance de pate,

a

laquelle

on donne enfuite la forme que I'on veut ; étant refroi–

die , elle devient dure comme une pierre,

0 11

l'employe

en qua lité de colinétique.

L'

alr",

brt1lé,

a/"men ujlum;

c'el1 un

a"'"

caloiné

fllr le fen ,

&

qui par ce moyen devient plus blanc ,

plus Ieger, plus facile • pulvérifer

&

caul1ique.

L 'a/"n

de plume,

a/umm

plrm,ofum ,

el1 une fOrle

de pierre minérale faline de différentes couleurs, ordi–

nairement d'un b!anc verdarre, retremblanr au tale de

Venife, excepté qu'au líeu d'écailles, elJe a des filets ou

fi br-es qui re.JTcmblenr

a

celles d'nne plume, d'ou Jui

viel1t fon nom.

L',,"m

c1arifie les liqueurs; un peu

d'"I"n

jetté dan

s

de I'eau divine, la c1arifie de

fa~on

, qu'on n'el1 pas

obligé de la filtrer . L'

,,/un

c\arifie aum I'encre; on

employe

,'a/un

dans les fabriques de fucre, pour la pro–

prioté qu'i1 a de elarifier: ceux qui fom profeillon de

detraler de la morue, fe fervent au11i d'

a/un .

L es A natomil1es

&

les Naturalilles mertent un peu

d'alrm

dans I'eau-de-vie blanche, dans laquelle ils con–

fervem des ani¡naux,

&c.

pour GonCerver les

coul~urs.

11 Y

en a qui s'imaginem que l'

a/un

a la fecrett(:

propril!té d'appaifer les douleurs de rhumatifmes, lor[–

qu'on le porte fur foi: quelques perfonnes fujenes aUJ:

rhumatifmes, croyent s-en garaorir, en portanr dans leur

poche, on daos leur. goulTet, un morceau d'

"I,m .

/l/un

p"rpi :

on puri6e l'a/,,,, comme la plupart des

autres fels, par la ditrolution, la filtration,

&

la cry–

Ilallifation . On prend de

l'a"m

de Rome, on le fait

fondre dans de Teau bouillante, apres I'avoir conca1ié;

on filtre la ditrolution; on en fait évaporer une partie,

&

011 Je porte dans un lieu frais , ou

I'a"m

fe forme

en cryaaux, qu''on retire de I'eau,

&

qu'ou fait [écher;

c'efl

I'alr",

p"rifti .

,

/1

"m

teiYlt

de Mynjicht.

11

Y

a eu dans le ¡¡eele patr<!

une préparation

d'a/un

en grande réputatiol1: M ynlichr,

qui étoit un grand medecin d'Allemagne; en fut I'au–

reur . Pour purifier

I'a/NYI,

iJ

en faifoit fondre deux on–

ces dans de I'eau de chardon-bénit; il

Y

ajoutoit une

.once de fang-de-dragon en poudre tamiCée; le tout

~yant

bouilli enfemble jufqu'ii ce que

I'a/,m

fUt ditrous , il til–

troit la diJTolution,

&

la mettoit ii cryl1allifer: il avoit

par ce moyen nn

,,"m

reim en rouge.

M . Iñelvetius qui a remis en France , comme il efl

encore ell AlIcmagne , l'ufage de l'

a/""

pris en

gr"lld~

dore , faifoit par le feu ce que Mynlicht f.ifoir par

I'cau; c'el1-ii-dire, pour.

parl~r

le langage de Chimie,

MYl1licht employoit , pour purifier

I'alrm ,

la voie hu–

mide,

&

M.

Hel verius fe fervoi t de la voie feche .

M ,

Hel vetius faiCoit fondre

Pal"y¡

dans une cuilliere de fer

fur le feu avec le fang ,de dragon en poudre;

iI

les me–

loit bien enfemble ,

&

apres avoir retiré du reu la ma(:

fe molle, il en formoit des pilules de la grotreur des

pois ronds : il faut que plufieurs perfonnes le mettcnt:l

f.,ire promptement ces pilules, paree que la matre fe

durcit en refroiditram.

'

*

A L

U

N E R , v. aa. c'el1 une opératioh de Tein–

turier, toutes les étotfes qu\on veut teindre en cramoifj

doi,'enr

~tre

"/"ni,, .

Ainti

"/",,,r ,

c'el1 ou faire trem–

per dans I'aluo , ou mettre au bain d'alun. ,

V9y'Z

T E

I N.

TU RE.

*

A L

U S,

defert d'Arabic, oil les Jfraelites campc–

r~nt

le dixieme jour .

• /lLT-