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ALU

.ce; les femmes 10 fous de Franee . Qu,\l!d

.(JO

ell

pa~"cnu

a

So piés de profondeur, les femmes du tOur

tl–

rcm j uCqu'a , co paniers par huie heures. A dix piés on

comll1cnc.c

a

rcnCOlHrer de la mine qu'oll néglige.

011

De

commence :. rccueillir qU'2 vingt

a

vingt·einq pitEs. Quand

on la trouve bonne,

Oll

la fuit par des chemins foueer–

rains qu'on fe fraye ell la tiram; on

éean~Olme

tous ces

chemins avec des morceaux de bois qui om

tix

pouces

d'équarriíragc fur fix piés de h:lUe; on place ces éeais

a

deux piés les uns des .autres fur les cÓtés; on garnie

le hall! de petits morceaux de bois & de faCcines ; quand

les ouvricrs craigncnt de renconerer l'eau, ils remontent

leur chemin.

Mais s'il arrive qu'on ne puiíre évieer ['eau, on pra–

tique un peeie canal Cmlterrain qui conduiCe les eaux dans

une bure qui

a

90 piés. de profondeur, & qui ell au ni–

veau des eaux : li ji

Y

a dix pompes fur quatre baains,

quarre au niveau de I'cau, erois au fecolld éelge , &

trois an troificme. Des canaux de ces pompes , les

uns Ont deux piés de haueeur, les autres quatre ou

meme cinq . Ces pompeo "ont par le moyen de dcux

grandes roues qui om 46 piés de diametre, & qui font

miCes en mouvement par des eaux qui fe tl'ouvem plus

h.1utcS qu'elles, & qui fom dans les enVil'Olls . Cette

machine qui meut les pompes s'appelll:

engin .

La pre–

miere pompe

a

10

roifes, la fecande 10 , & ceHe du

fond

10.

Les trois verges de fer qui IÍennelJt le piflon

ont fO piés, & le relle ell d'afpirarion . La largeur de

la

bure

a

flUir piés en quarré. L'engin & les pompes font

le meDIe e/let que la rnachine de Marly, mais ils fom

plus limpies.

On jette le minéral qui contiem l'

"h".

dans de gros

tas qui ont vinge piés de 1¡3m,

filr

foixame en qnarré .

Voyc~

.Minérttl . PI. Il.

/1, /1, /1,

fone ces

r:;~

. .

On

le laille dans cet état pcndane deux ans, pour qu

11

Jette

fon feu, diCent les on vrier•. Au bour de deux ans , on

en fai! , pour le b'rlller de nouve3UX amas, qu'on voit

meme Planche en

B ,

B

,

B, B .

Ces amas Con! par

lits de

f~gots

& lies de m inéral, les uns élevés au-delTus

des lutreS, au nombre de vinge, en forme de banquet–

(~s

comme on les voit . On

a

foin de donner de

¡'air

3

ces amas dans les endroits ou I'on

s'apper~oit

qu'ils (fe bnilent pas égalemcnt; c'ell ce que fale avec

fon pic

la fig.

1.

Pour donner de I'air, l'ouvrier travail–

le ou pioche, comme s'il vouloit faire un trou d'un

pié quarré : mais ce trou fait, il le rcbouche tour de

luite. On Iaiíre bruler le minéral pendant huit a neuf

jom¡, veillam

a

ce qu'il ne foir ni rrop cuit ni pas aírez

cuit; dans I'un & l'aotre cas on n'en tireroit rien. Quand

on s'appen,oie que la matiere ell rougeil.tre, & qu'elle

fonne; on 's'en fert d'un cÓté (oelui 011 1'0n a com–

mencé de metere

le

feu) tandis que de l'autre c6té on

continue d'ajouter

~' peu-pres

la rntme quantité, enfor–

te que I'amas Ce reforme a mefure qu'il fe détruit: c'ell

ce

qne fOil! les deux

fig·

2 .

& 3. l'une,

2 .

emporte la

maticre bnl lée 3yeC Ca broüette: l'aurre , 3. continue un

lit a vcc fa hotte. L es F etcs & les Dimanches n'incer–

rompent poinr ce rravail, qu'on pouíre pendant

8

heures

par

jour. Deux hommes prennent la matiere bnllée pour

la

,jeteer dans des bnquets d'eau; & une douzaine de pe–

tits

gar~oos

& de petites

filies

refom le tas

a

l'autre ex–

nérnité.

C, C, C, C,

~c.

D, D, D , D,

&c. fone

ces baquets . Les hommes one trente fous de France

par

jo~r ,

&

les enfans cinq fous.

00

remarque que les arbres qui fone aux envirQn> des

r.¡s

do

minéral en feu meurenr, & que la fumée qui les

tue

!le

f~it

poine de mal aux hemmes . L es baquets font

3D

nombre de dome, cQmmc on les voir fur deux ran–

,,-ées C ,

e , e, e, e,

C ;

P,

D, D, D, D, D ;

IIJ1!

d'ull c6té, íix dlun autre: ils om chacun Ceile

piés en quarré, fur un pié de profondeur . C es dou–

u

baquets fon t féparés par uo efpace, daos Iequel

on en a dil}ribu,: trois petits

E, E, E,

qui .om

cnacUll , fur trois piés

de

long , un pié & demi de lar–

ge,

&

deux

pi~s

de profondcur. 11 y a un peti¡ baquet

pour quatre grands; quatre des graods, deux d'un c6té

e, e ,

& deux de I'aurre

D , D,

commuoiquem avec

un petit

E.

I,.'ouvertllre par Jaquelle les grand, baquets

communiquent avec les petits, ell fermée d'un lampon,

qn'on pCU! Óter quand 00 veut. L es broüetteurs portem

f: ns cefTe de

la

matiere du las daos les grands baquets: ces '

~ands

baquets fOut pleins d'eau

¡

ils

re~oivel1t

I'cau par

le canal

F;

le canal

F

prolongé en

G, G, G,

&c. fait le

tour des

dou~e

g¡ands baquees: ces grands baquets ont des

ouvert~res.

en

11, 11 , 11,

&c. par lefquelles ils

peu~ent

TcceVOlr I cau qui coule daos le canal

G , G, G ,

qUl les

envirolllle . Quaod la matiere

:¡,

rremp,:

p~odan¡

viogt-

ALU

·26r

quatre lreures d3llS un grand baquer

C

1 ,

011 lajíre cou–

ler l'eau chargée de parricu[es alumilleuícs dilloutes dalls

le pcrie baquet

E ,

& on la jetee de ce petit

b~quet

E ,

dans le graod

DI

,

011 elle refle cnCOre

¡¡

s'éclaircir: on

continue ainfi a rcmplir les baquees

C

1,

e

2,

C3,

&c.

&

les baquets

DI, D " D3,

&c.d'cau chargée de parrie¡

alumineuCes, pat le moyen des perits baquers

E, E, E .

Ces baquers fone tons faits de bois, de madriers & de

planches , & le fond en ell plancheyé. Quand on pré–

fume que l'cau ell aífcz éclaircie dans les graods baquer.

el,

e 2, e 3,

&c.

DI, D 1. , D3,

Q.:rc.

on en ote les

bouchons, & on la laiffe conler par le

lon~

canal

E ,

E ', E,

&c. daos un réCervoir

F,

qui ell

a

SO

10iCes

de-In: elle demeure denx

i\

trois heures dnns ce réfervoir,

puis on la laiíre aller dans un autre ré[ervoir

1,

qui ell

~

deux cents toiCes du réfcrvoir

F)

mais de fa meme gran–

deur: ce demier rélervoir

1

\

voye~

M j¡,.!rl/I. P lan–

che

lll.)

ell derriere les chaudieres. Quand I'eau du

réCervoir

l

ell c1aire, on s'elí fen; fi elle ne I'efl pas,

on la laiíre repofer . Quand elle efl fuffiCamment repoCée,

on la laiffe couler dans les deux chaudieres

G, G;

ces

chaudieres font de plomb & Com aaifes fur les four–

nenuy.

H , H, H . K, K,'

,eCcaliers qui

cond~iCent

fur

les fourneam: vers les chaudieres.

L, L,

cendners .

l'rl,

M,

portes des foumcaux par lefquelles on je.tte la houil–

le. L'call qu'oo a introduiee dans les chaudleres

G, G,

y: relle vingt-quatre hemes; on les remplit

.a

mefure. que

l'cau y diminue, non de I'cau du réfervolr

1,

qUl efl:

derriere elles mais d'une autre dOn! nous parleroos tout

a

I'heme .

Q~and

on s'apperc;oit que

la

matiere comc–

nue dans les chaudieres

G , G,

ell cuite, ce que I'on

reconnott

ii

fa tral1Cparcnce

&

a

fon écume blanche , on

la renvoye, foit par un canal, Coit autrement, des chau–

dieres

G, G,

dalls huit cuves

M, M, M , M,

&c. 011 elle

relle pendant trois jours:

an

bout de rrois jours on preod

avec des éeopes l'cau qui lui furnage dans les cuves

M,

M, M, M,

&c. on [a jetle fur les canau!

Y,

r, r, r,

qui la conduifent dans les cnves

p, p,

ou il ne relle

plus qu'un fédiment qu'on prend avec des feaux, & qU'oll

remet dans les deux chaudieres du m ilieu ou d' affinage

n, n.

A mefure que la matiere diminue dans

l~s

chau"

dieres

n, n,

on les remplit avee d'aurre cau claire ,

Quand

I~

maticre tirée des chaudieres

M, M, M,

en

UIlC efpeee de phe; &

porr~e

dans les chaudierci d'affi–

Hage

n, n,

ell cnrieremenr fondue ou diíroute, on

I~

décharge par un petit canal dans les tOllncaux

o, o,. o,

o;

011 elle cryllalliCe . Les chaudieres

G, G,

ont cmq

piés de largeur, deux & demi de

hautf.ur

du c6eé du

bouehon'

de

l'aucre cÓté deut piés , & neuf piés de lon–

gueur . Les eonnealllc

o, o,

Q,

om trois piés de diametre

fur

fix

de hauteur.

011

laiíre

la

matier. dans les con–

ncaux pendallt neuf jours en aucomne, & pendant dou.

ze jours en hyver, falls y toucher, erainte de [.out

ga–

ter.

Le

ronneau tient

2fOO.

Quant aUJc chaudleres

G,

G,

qu'on appelle

chaudiern

a

éclaircir ,

on les rem–

plie

a

mefure que l'eau y diminue avec de l'eau-mere:

on enrenq par

eau-mere,

celi a qui

~'<i'leve

a

la Curface

des cuyes

M, M , M,

&c.

pcndant que I'eau y ftl)our–

oe; on peead cette eau dans les cuves

p, p,

avec des

feaux, & on [a renvoye, felon le befoin,

des

cuves

p ,

1'-,

dans les chaudieres

a

éclaircir

G, G .

C 'ell ce que

font les deux

fig.

l. 2 .

dont l'une prend dans la cuya

p,

&

I'autre jette fur les CaalUX de reuvoi

'1 , '1,

qui fe

rendcnt aUl deux chaudieres

a

écil¡ircir

G, G,

qu'Qn

~n­

trctiem toujours avec moitié de l'eau des cuves

p, p,

&

moiticí de l'eau du réfervoir

l .

Les fours fone de 1:&

longueur de la chaudicre ; leur hauteur efl coupée en deux

par un grillage dont les barres one trois pouces d'!1quar–

ria:1ge , & cinq piés de longueur; il Y en a cinq en lon–

gueur , & trois en travers. Ce grillage ne s'étend qu'a la

molti¿ de la eapacité du four; c'en fur lui qu'on mer I¡¡

houille;

il

fau t tomes les 24 heures denx tombcre:lUX de

houi!le pour

le~

quatre fourneaux :

ces

¡ombereaux om

fi

x ¡5iés de long ,

fu~

trois de large & rrois de haue.

I1 efl ba n d'obfen'er que les chaudicres éeant de

plomb,

iI

f~ut

qu'elles foient garancies de I'aétion du

feu par quelque rempart : ce rempart, c'efl une grande:

plaqu~

de fonte d'un pouee d'épairCeur

H , H , H ,

qUl

couvr.e le deírus des fourneaux .

Voye~

la Planche

lll.

de Mi,,¿ralogie.

On voie,

P

lanch.

de

la

eOTIPerofe,

une

coupe du fourneau ;

A ,

parte du fouroeau;

B, B,

porte du ceadrier;

e , e ,

la grille;

D , D, D,

I),

cou·

pe de 13 chnudiere;

H, H ,

la chcminc:e;

1, K, L

,

hotte

& myau de la chcminée.

On fait auffi de

l'alr",

en Franee, proche les IDon.

ragnes dcs Pyr<¡\nées.

ÍJ'"lrm

ell OOlllpofé d'ull í\cidc ql\i efi de la nª ture

4e