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AMA'

Les

IIm~nd(I

doltee¡

procurcRt le fommcil ,

&:

aug–

mentent la fecrétion de la femcnce: les unes

&

les au–

tres cOl1vicnnent

en

tout tcms ,

l

tout age,

&

a

rou–

tes fortes de tempéramens , pourvu qu'on en ufe mo–

dérémcnt.

011

exprime des

amllnd" doltees

pilées

&

délayées

dans l'cau, un

lait

que I'on fait boire aux sells mai–

gres ou hcél:iques , aux pleurétiques ,

&

qm leur fait

UII

bien évident; parce que ce lait contieut beaucoup

de parties huileufes balfamiques , propres

a

nourrir

&

ré–

tablir les parties folides , a modérer le mouvement im–

pétueux des humeurs

&

ii

adoucir ieur acret': :

La di/trrellCe du goílt cutre les

amandes dOllces

&

les

am<res ,

vie11l de ce que dans les

dOlleu

il fe trou–

ve moins de fel,

&

que ce rel eíl parfaitement lié

&

retenu par des pareies

rameuf~s,

de forte qu'il ne peut

fuire qu'un impremon tres-Iegerc fm la bngue. L es

"meres

au contraire contiennent plus de fel acre, qui

n'étant qu'

ii

demi embarrafsé par des parties huileufes,

excite une fenfation plus forte

&

plus defagréable.

L 'h1lile d'amandes dotaC!.

tirée f.111S feu eíl la mej]–

leure; elle foul.age dans les douleurs , les fpalilles

&

les

convullions .

(N)

• Pour faire

l'h1lile d'amandes doltees,

choi(jlfe'!.-Ies;

jette'!.-Ies daos I'cau chaude; ote'!.-en la peau; e{fuye?

avec un linge . Pile? dans un mortier ; mette? la pate

dans un fac de callevas ,

&

le f.1C fous une prelre,

&

vous aure? de l'huile fans feu .

Vous auret de la

m~me

maniere

l'hllil. d'amandes a–

»"TeS ;

vous obfervere? feulement de meme la piite

chaude dans le faehet de canevas .

Vous confirez les

amm,d" 'Vert",

comme les abri–

cots.

VOJ<z

A

B

¡¡.

1

e o

T .

C'eíl encore la

m~me

mé–

thodc qu'i! faur fuivre pOllr les mett.e en compote .

Si vous prenez pOllr deux livres

d'amandeJ ,

une

Ii–

vre ou einq quanerons de fucre ; que vous le fame?

cuire

a

la plume; que vous y jettie'!. vos

amandes

. que

vous remuiez bien, pour les empécher de prend;e :tu

fond; que vous cominuie7. jufqu'a ce qu'il n'y ait plus

de fuere ; que vous les mettie7. enCuite fur un petit feu '

que vous les y. tenie? jufqu'i ce qu'elles petent;

qu~

vous les remetrle? dans la poesle,

&

les y teniet eou–

vertes jufqu'a ce qu'elles foient eIJuyées: vous aurez des

amando

ti

la pral;'" grifcs .

Si quand vos

amandes

ont pris fucre, vous les laiC–

fez égoutter dans un poeslon ,

&

qu'a cette égoutture

vous ajoihiet un peu d'cau, de cocheoille, d'alun

&.

de

creme de tarere ; que vous famel bien cuire le tout

&

que vous y jetriez vos

amandes,

vous les auret

¡ra~

lines rouges .

Si vous vous comente? de les faire cuire dans du fu–

ere préparé

il

cafsé, vous les aure? blanches.

Prene? du fucre eo poudre , du blanc d'ceuf de la

fleur d'oran&e., faites-en' une glace, roule?-y vos'

aman–

des

pel ées ; taltes·leur prendre ceue glace : dre{fet-Ies fur

un papier; mette?-les fur ce papier fécher

¡¡

petit feu

dans un four,

&

vous aure? des

amandes gllleles .

Si apres avoir échaudé

&

pelé vos

amandes,

vous les

jette? dans du blanc d'ceuf,

&

de-la daos du [ucre en

poudre;

li

vous les glacet enfuite,

recommen~ant

de

les remettre daAs le blanc d'ceuf, de-la dans le fuere

en poudre,

&

de les glacer jufqu'a ce qu'elles foient

alfez grolfes ; vous aure? des

amandes fo"ffUes.

A

M A N

D E ,

( Comm.)

fruit tres-dur

&

extremement

amer, qui [ert de balfe monnoie aux Indes orientales,

principalement ou les cauris des Malgives n'ont point

eours .

V o)'ez

C

A U R 1 S •

Ces

amandes

croilfent

&

font tres-communes dans

la Caramanie deferte ; on les envoye premierement

a

Ormus , 11e du golfe Perlique,

&

d'Ormus elles palfent

daus une grande partie des Indes . La valeur de ces

amandet

va aIJe? communément jufqu'a quarante-cinq

a cinquante pour un pacha , petite monnoie de cuivre

d'une valeur variable, de

lix

il

fept deniers de France .

A

M A N

DE,

en

terme de F01lrbi.lfcftr,

eíl cetre partie

de la branche d'une garde d'épée qui en occupe le mi–

lieu, de figure un peu ovale eomme la poignée ,

&

eo–

richie de divers ornemens .

V oy<z la fig .9.

PI.

dtt Da–

mafti',inwr,

qui repréfente une garde d'épée : on donne

le

110m

d'

amande

a

l'endroit

n

de la branche qui eíl en

ventre ou renft ement oval .

*

A

MA

N D E',

f.

m. c'eíl une boilfon qui fe fait

de la maniere fuivante . Pele? des amandes douces; fai–

tes bouillir legerement dans de I'eau une demi-poignée

d'orge mondé; jetce? cette eau ; faites boullir votre or–

ge une

~econde

fois, jufqu'a ce qu' il commence

a

cre–

ver; rettrc"!. la déeoél:ion; palfez

le

tout par un linge;

7'Qm~

l .

AMA

265

pilez vos amaodes ;

a

mefure qu'elles fe mettent el1 pate,

délaye2 certe pate avcc

In

décoél:ioll d'orgc . Vous

au–

re'L un lait dans lequel vous dilfoudrez dn rucre ; ajofl–

te?-y un peu de fleur d'orangc,

&

vous aurez nne

boil~

fon agréable au gout , rafra1chifEmte , fomuifcre ,

&

nourrilfante .

VOJ'z

A

M A N D I E R .

.AM A NDP:M E NT, [ m.

( Agric.)

c'eíl I'a–

éijon d'amander une terre .

V oyez

A

~[

A N D E R.

(l( )

A M A N D E R,

Y.

a.

( Ilgrimltttre . )

c'ef!: amélio–

rer une terre maigre

&

ufée en y répandant de bou

fiJ–

mier, ou d'autres engrais convenab les

a

f.1 lIature .

11 Y

a plu(jeurs fortes

d'amandemens,

tcls que les fumier ,

les terres , les cendres , les excrémens des animau x ; les

curures des marres , des étangs ,

&

les boues des roes ,

VOJez

E

N G R A I S .

(K)

A

M A N

D [ E R ,

en latin

am)'gdldm ,

nrbre dont

1:1

fleur eíl compofée de plu(jeurs feuil les difpofées el1 ro–

fe; il [ore dn calice un pit'<il qui devient danl la fllite

un fruit d\Jr, ligneux , oblong ,

&

recouven d'une forte

d'écorce : ce fruit renferme une femellce oblunguc.

Tournefort,

[;:[l.

re; berb. Voyn

P

L A N TE.

( 1 )

L'

IImandier

fert

a

recevoir les grelfes des pechers

&

des abricotiers . Ses feuilles

&

fes flours' font tOures fem–

blables

a

celles du

p~cher;

fon fruir oblong

&

verd§–

tre forme une coque qui renferme une amando. douce

ou amere : e'eíl par ce moyen qu'il

p~rpétue

f0n efpe–

ce .

(K)

Sur le fruit de l'

amandúr ,

~'o)'ez

A

M A N D E .

• A M

A

N

D

O

U

R

1,

fort~

de coton qui vient

d'Alexandrie par la voie de M.rfeille .

• AM A NG

U E R,

vilIe d' Alie ¡dans I'tle de N y–

phon, fur la cÓte occidentale de

J

amayfoti, Otl elle

a

un por! .

AMANSES,

f.

f. plur.

(Chimic . )

mot barbare

&

faél:ice, dont cerrains Alchimiíles famafques fe fer–

vent pour dire,

pierres ¡ rlei"'f_s eontref aites ,

ou

Pler–

res artifieielles ,

ou

falliccs . V oyez

PI E R R E .

(LVI)

*

A

M

ANT, A M

O U

R

E U X,

adjeél:.

(Gramm.}

I1

fuffit d'aimer pour

~tre

IImo",.<I<X;

il fallt témoigner

qu'on aime pour etre

amant.

On eft

al>1O""ellX

de cel–

le dont la beauté touche le cceur; on eíl

aman!

de celle

dont on atrend du retour . On cfl fouvent

amOJtrellX

fans ofer paroltre

amane;

&

quelquefois on fe déelare

amant

fans etre

amOltreJtx

.

AmOllreJtx

déJigne encore

une qualité relative au tempérament , un penchant dont

le terme

amant

ne réveille poinr I'idée. On ne pent em–

peche~

un homme d'etre

IV40UTeUX;

il oe prend gucre

le titre

d'amant,

qu'on ne le lui permette.

Voyez les

Synon. d<

M.

l'abb¿ Giraro.

*

A M

A

N T

H

E A, viIle de Calabre fur la M édi–

terranée, vers le cap de Suraro.

• A

M

A N

U

S, [. m. (,

iWythol. )

dieu des aneiens

Perfes . C'étoit,." ce qu.'ou cro!t, ou le foleil, ou le

feu perpétuel qm en étolt une lI11age . T ous les Jours

les mages alloient daus fon tetnple chanter leurs hymnes

pendanr une heure devant le feu f.1cré, tellam de la ver–

vaine en main,

&

la

t~te

couro!1I1ée de tiarres dont

le~

bandelettes leur romboient fur les joues .

,. A

M

A P A

1

A, province de l' Amériqne múidio–

nale, dans la nouvelle Anc;laloufie , prcs de l'Oreno–

que.

A M A R

A

C

f

N O N .

L'

amarac;non

étoit un on–

guent précieux, préparé avec des huiles e/remieIles

&

des fnbílanees aromariques.

II

n'eíl plus uJité. L'au–

teur de cet onguent, ou, pour mieux dire, de ce bau–

me précieux ,

~ui

a donné le nom

d'amaratinon ,

vrai[–

femblabl eml!1lt " cauCe de I'huile effelltielle de

marjolai~

ne qui en faifoit la bafe, ou qui du 1110ins y emroit;

car

amaraeinon

parol.t venir

d'aY(tarae¡"

marjoluine.

(N )

*

A M A

R

A N T

E S,

f.

m.

pI.

anciens peuples de

la Colchide ; ils habitoiem

a

la fource

d~ l'haf~ ,

lilr

lIne momugne du nom d'

Amarant, .

*

AM

A RA

NT

HE

A, fnrnom de D iane , pris

de celui d'nn village de !'Eubée , ou elle étoir ado–

réc.

AMA R ANTHE,

f.

f.

(Bot.

'&

')ard. ) ama–

ran,hm ,

herbe don, les ft eurs [Oijt compofées de plu–

lieurs feuiIles difpofées en rofe ; du milieu de ces

fleu~s

il s'¿levc un piílil, qui deviem <lans la [\lite

~n .

fru!t

el~

forme de boite prefqne ronde Oll ovale , .qul fe dI.

vlfe tranfverfalement en dellx pieces ,

&

q~1

renferme

des femences qui font pour I'Qrditmire arrondles . Tour–

ncfort,

Inflo rei herb. V o)'ez

P

L A N T E .

C,l)

La fleur de

l'amaranthe ,

qni reffcmble

a

uno pana.

che en forme d'épi , d'uoe cot;leur de

po~rpre d'o~~u­

ger de rouae

&

de jaune extrcmcment vIve

&

vanee,

s'él~ve

a

1.:'

hauteur

d'en~iroll

dcUl: piés "vee des feuil_

Tt

~