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ALU

cilfeot ces

"Ivl oles,

&

les eoveloppcnt en alloogeant les

g~teaox;

}Is fom alors re:ouverts par des

~ellules

ordi–

naires qUt fom plus élevees dans cet endrott du gheau,

ou i! ell plus épais qu'ailleurs. Il Y a des ruches ou il

ne fe troove que deux ou trois grands

"Ivrolu;

on en

a

vil jufqu'il quarante dans d'autres; e'efl au primems

qu'il faut ehereher ces

" Ivlol,, ;

car d4ns une autre fai–

fon ils pourroiem tous

~tre

reeouverts par d'autres eel–

lules.

M lm. de I'acad. royale del Scimcel,

171 1

&

Mlm.

p01lr f"vir

a

I'hiftoi,.e del infdle¡,

pa,.

M.

de

Reaumor .

( l)

A LUINE o" A LU YN E,

( B ot"'J.)

nom que

)'on a donné

i

!'abfymhe.

Vaya

ro.

n

S

y

N T HE .

• A LVI

N 1

E

R

E S,

r.

f.

carpieres, ¡ orcieres ;

ce

fom de petits étangs ou I'on tient le poilfon, mais prin–

cipalemem les carpes males

&

femelles detlinées

a

peu–

pler .

A LVI

N,

r.

m . on appelle

alvin,

tout le menu

poilfon qui fen

a

peupler les étaDgs

&

aurres pieces

d'eau: aiDIi

alvi""

un érang. e'el! l'empoilfonner en y

jertant de

I'alvi,,;

&

I'alvinoge

efl le poilfon que les

marchands rebutem ,

&

que les pecheurs rejetrem dans

I'cau . En plufteurs endroirs on appelle alvin,

du nor–

rain;

en d'autres on dit

du ¡retin , d"

""""

¡retin,

de la menuifaille,

&

généralement

du f",ple .

Ou fe

fert encore du mot de

¡mil!.,

quoiqu' a parler jufle,

il

Y

ait de la différence entre la

¡atill.

&

l'olvin.

Va–

ya.

F

E U 1 L LE •

• A L

U N, f.

m.

olmnen,

[el fomle

&

minéral

d'un gollt acide, qui lailfe dans la bouche une [aveur

douce, accompagnée d'une aflriélion confidérable. Ce

mot vient du grec

J"

,

fc l

ou peut-étre du latin

1,,–

men;

paree gu'il donne

de

I'éclat aux couleurs . On

diflingue deux forres

d'"/,,n,

le

nattlr.l ou nati!,

&

le

f"aiee ,

quoiquc celui-ei foit aum naturel que I'autre .

On a voulu faire entendre par cette épithete, gu'i1 faut

faire plulieurs opérations pour le tirer de la mine,

&

que

ce

n'efl qu'apres avoir éré travail lé que nous I'ob–

tenons en cryaaux Otl en malfes falines.

A

peine con–

noilfoll -nous aujourd'hui

I'a{¡", tJtI.tttrel .

L es aneiens

3U

contraire en

f~;roiellt

un tres-grand ufage: i1s en di–

(linguerent de deux [orres, le

lip ,ide

&

le

[ce . V al""

nOlltrcllit!"id.

n'étoit pas abfolument en Iiqueur .

11

pa–

roít par les deferiptions, que eet

al"n

étoit [eulement hu–

mide

&

m ouillé ,

&

qu'il attiroit l'humidité de I'air .

A infi on nc le diCoit

liruidc,

que pour le ditlinguer de

\'"IHr. [ee . V qllin li'{:tide

étoit plus ou moins pur .

Le plus pur éloit Iilfe

&

uni, quelquefois tranfparent,

rnais ordlllairement nuageu:r . L a furfaee de I'autre

"Ir",

liquide étoit inégale,

& iI

fe trouvoit mélé avec des

marieres étrangeres, fuivant la defcription des mémes

aureurs .

Les anciens diílinguoient aum deuI Cortes

d'

olun

",,–

tI/re/ fce;

ils

le

reconnoirroient aUl différences de

la

figure

&

de la textore: ou il étoil fendu

&

comme la

Beur de celui qui ea en malfe, car il étoit formé en

mottes ou en lartes; ou il fe fondoit

&

fe partageoit en

cheveuI blancs; ou

iI

étoit rond,

&

fe diflribuoit en–

core en Irois efpeces; en

ollln

moillló ferré

&

comme

formé de bulles; en

olr",

percé de trous fifluleux,

&

prefque femblable

a

I'éponge; en

al"n

prefque rond

&

comme I'aaragale: ou i! relfembloil

a

de la brique;

ou il étoit compofé de croutes . Et

tou~

ces

0/111t1

a–

voient leurs noms.

M .

de Tournefort tmuva dans 1',le de Milo de

l'a–

Ir",

naturel liquide . Voici en peu de mOlS ce qu'i! rap–

porte [ur les mines de ce

[el .

R . lation d'lm v oyage d"

L cv"nt, tome l . p.

163 . "

L es principales mines [ont

" ii

une demi-Iieue de la ville de Milo, du c6ré de

" Saint-Venerande: on n'y travaille plus aujourd'hui.

L es habitans du pays om renoncé

a

ce commerce,

" dans la erainle que les Tures ne les inquiétaírent par

" de nouveaux imp6rs. On entre d'abord dans une ca–

" verne, d'o li. l'on palfe dam d'autres cavités qui Ont

" été ereufées autrefois.

a

mefure que I'Qn en liroill'a-

lun.

Ces clvirés fom en forme de vollles, hautes ,

" feulemem de qualre ou cinq piés, fur neuf ou dix de

largeur.

V al"n

el! incruflé preCque par-tout [ur les

" parois de \:cs folllerraios .

11

[e délacl¡e en pierres pla–

" res de l'épailfeur de huit ou neuf lignes,

&

meme

" d'un pouce. A merure qu'ou tire

c~s

pierres ,

iI

s'eo

" lrouve de nou velles par-delrous . L a folution de cet

a/lm

n3turel efl aigreler¡e

&

ayplique: elle fermente

" avce l'huile de tarrre,

&

elle la coagule . Ce melan–

" ge ne donne aueune odeur urineufe. On trOuve aum

" aans ces cavcmes de

l'al,.n

de plume; il vicnt par

rom~

l .

ALU

259

" gros paquers , compofés de filets déliés comme la

" foie la plus fine, argentés, luifans, l\lngs d'un pouce

" &

demi ou dcuK. Ces fui[ccaux de fibres s'échap–

" pcnt a-lravers des pierres qui fom trt:s-Iegcres

&

fria–

" bies. Cet

airin

a le meme gout que

l'alr",

en pierre

" dOIlt on viem de parler,

&

il produit le meme effet

" quand on le m" le avec l'huile de tarrre" .

Le nom

d'alm; dc plrm,.

vient de ce que ces fi lels

déliés f\lnt quelquefois difpofés de fayon qu'i1s relfcm–

blenr aux barbes d'une plume . On confond fouvent cel–

te forte

d'alun

avec

l'ami"nle

ou

pierre ineombljliblc .

parce que cette pierre elt compoCée de petits

ti

lets dé–

Iiés comme cenx de

!'alrm.

M.

do T ourncfort rapporte

que dans tous les cndroi:s ou il avoit demandé de

l'a–

/u"

de plume en France , en ¡talie, en Hollande, en

A ngleterre,

&c.

on lui avoir t011jours préCenté une mau–

vaiíe efpece d'amiante, qui viellt des environs de C ary–

{lo dan 1'lIe de

N

égrcpont .

On fait eneore • préCem la

m~me

équivoque; par–

ce que

I'allm

de pllllne efl fi rare , que I'onn'en trou–

ve prefque plus que dans les cabinels des curieux.

Il

efl cependant fort aifé de le diflinguer de I'amiante:

certe .pierre ea inlipide .

Va lun

de plume au contraire

a le meme goGt que

1'" llm

ordillaire. " On rencomre,

" cominue

N1.

de T ournefort,

a

quatre milles de la

vil-

le de Milo vers le fud, fur le bord de la mer, dans

" un lieu fort efcarpé, une grorte d'environ quin. e pas

, de profondcur,

dan~

laquelle les eaux de la mer pé–

;, nerrent quand elles fom agitées. Celte grolte, apres

" quinze ou vingt piés de hauteur,

a

fes parois

rcv~" ruc

d'a/lm

fublimé , aum blanc que la neige dans

quc\ques eodroits ,

&

rourra rres ou dorées dans d'au–

" lres. Parmi ces concrétions on diflingue deux forres

" de Reurs tres-blanches

&

déliées comme des brins de

" [oie; les unes [Ont alumineu[es

&

d'un gollt aigre–

" let , les autres fOn! pierreufes

&

iulipidcs. L es filets

" alumineux n'ollt que trois ou quarre lignes de lon-

gueur,

&

ils

fom arlachés

3

des concrétions d'

"hm :

ainfi i1s ne difter

.~l

pas de

I'olrm

de plume . Les

ti·

" lets pierreux fon plus longs, un peu plus flexibles,

" &

i1s [ortem

de~

l.ochers ".

IV!.

de Tournefort croit

qu'il y a beaucoup d'apparence que c'efl la pierre que

D iofcoride a comparée

ii

l'

"Ir",

de plume , quoiqu'elle

foit fans gollt

&

fans aflriélicll, comme le dit ce rler–

nier aUleur, qui la diflingue de !'amiante .

L es incruflations de la grolte dOIll

0 \1

vieot de par–

ler, ne brlllent point dans le feu : il refle une efpece

de rouille apres qu'elle font con[umées. On trou ve de

femblab!es concrátions [ur tous les rochers qui fom au–

tour de celte grolte: mais il y en a qui fom de fel

marin fublimé, aum doux au toucher que la fleur

de

la I:,rine . On

voit

des rrous dans lefquels

1'"Ir",

parolt

pur

&

comme friable; Ii on le touche on le trouve d'u–

ne chaleur excemve. Ces coocrétions fermement

a

froid

avec l'huile de tarlre.

A

quelque pas de diflance de eetre grolte ,

M.

de

Tournefon en lrouva une autre dom le tond étoit rem–

pli de foufre enRammé qui empechoit d'y entrer.

L~

terre des environs fumoit contiuuellement,

&

jerroit fou–

vent des tbmmes. On voyoit dans quelques endroits

du foufre pur

&

comme fu by.m¿ qui s'enRammoit

a

lout inflant; dans d'antres endroits ,

i1

diflilloit goulle

a

goutre une fokuion d'

alun

d'une flYPlicité

¡ir~fque

eor–

rolt ve. Si on la meloit avec l'huile de tdrtee , elle fer–

mentoit vivement .

On feroit p0rté

a

croire que cetre liqueur feroit l'a.

lun

liquide dom Pline a parlé,

&

qu'i! dit etre dani

l'Ile de Melos. Mais on penr voir dans D ioCcoride que

cerle efpece

d'alun

n'étoit pas liquide;

&

que comme

nous l'avol1s dcíjii dit, les deferiptions que les anciens

nous om lailfées de

I'alun

liquide , prouvcm qu'il n'éroir

point en liqueur .

On fuit différens procédés pour faire

I'a/lln ¡"aice;

&

¡¡livanr les diflcremes marieres dont on fe

[ert,

0 11

a ou

l'

allt/J rotige ,

ou le

romain

,

ou le

cit¡-onn$ ,

aux–

quels il fau l ajollter

I'al;", de

¡'"me,

dom nous avons

déj il fair mention ,

I'a{¡m ("ere,

&

I'a/un bríiJl .

L es mines

d'olrm

les plus ordinaires [om

1".

les rocs

un peu réfineux:

2" .

le

charbon de tcrre:

3°.

toUles

les lerres combuflibles brunes

&

fcuil\etées comme l'ar–

doiCe. La mine ·de charbon de terre de L aval au M ai,

ne ,

a

dOllné de l'

olun

en arrC'L grande quaI1i:ité, dans

les errais qu'cn a fait

M.

Hellot de

l'

Académle royale

des Scienees de Paris

"&

de la f,,¡;iété royale de L on–

dres !

4°.

plulieurs

aUI~cs

terres tiram fur le gris-b.run .

11 Y

eu

a une veine courante fur terre dans la " tgue–

ne de Prades en R oumll oll, qui a depuis

IUle

toi[e juf-

S

s

2

qu'a